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229W0089.txt

Planche Elsenborn - 229W0089 - 5030089

Anten J. Ann. Soc. Geol. Belgique, 1925, t. XLIX.


N°89 (I)
Sur un poudingue trouvé au plateau de la Baraque-Michel.

La roche dont il va être question a été découverte par M. le professeur Léon Frédéricq, dans le lit d'un ruisseau,
au lieu dit "petit Bongard",à la cote 570, sur le versant oriental du plateau de la Baraque-Michel.
Ce ruisseau est un affluent de gauche de la Helle ayant creusé son lit dans des éboulis de pente formés
par des blocs de quartzite et de quartzophyllades reviniens avec accessoirement des blocs lenticulaires de poudingue
ayant 50 cm et moins comme dimension principale.

M.Frédéricq a bien voulu me confier l'étude de cette roche.
La roche se montre sous deux aspects différents:
d'une part un poudingue a éléments dépassant quelque peu la grosseur d'une noix, reliés par une pâte formée de
petits grains unis par un ciment de limonite;
d'autre part, un poudingue à petits éléments ne dépassant pas un centimètre de plus grande dimension, unis eux aussi
par un ciment de limonite.

Les gros grains sont formés de quartzite ou de quartz, les petits de quartz et de quartzite, ce dernier peu abondant.
Les uns comme les autres sont peu ou pas roulés, surtout les petits.

Le ciment limoniteux est aisément soluble dans l'acide chlorhydrique.

Les minéraux denses accompagnant le quartz se résument à des grains d'oligiste accompagnés de rares grains de zircon.

Malgré une recherche attentive, je n'ai pas trouvé de grains de silex.

Que pouvons-nous déduire de ces observations?
Que la roche est formée d'éléments pris sur place ou ayant tout au moins subi un faible transport.
Que l'absence de disthène, de staurotide et d'andalousite, dans une roche manifestement
formée d'éléments pris sur place, montre que l'origine de ces minéraux si abondante
dans les sables tertiaires de Cokaifagne (1) doit, peut-être, être cherchée ailleurs que
dans le terrain cambrien sous-jacent.
Quelle est maintenant l'âge de cette roche? Il est, sinon impossible, tout au moins très difficile de le déterminer.
La roche n'est vraisembablement pas primaire vu l'absence de tout métamorphisme.
Elle peut être secondaire, crétacée, vu l'absence de grains de silex, dont il existe un conglomérat à peu de
distance et l'absence de minéraux denses (2).
Elle peut enfin être tertiaire et subordonnée aux sables de cet âge du plateau de la Baraque-Michel.

A ce sujet, nous avons examiné comparativement le poudingue à cailloux de quartz blanc qui forme la partie
supérieure des couches de sable tertiaire de Cokaifagne.
Cette roche a également un ciment de limonite, quoique moins compact, mais les grains en sont
parfaitement roulés et nous y avons constaté la présence de zircon abondant, de rutile, de tourmaline, de disthène
et peut-être d'andalousite. On voit par là combien ces deux roches sont différentes et la difficulté
de leur attribuer une origine commune.
Faute de documents, la question reste ouverte.

(1) Sur la présence de disthène, de staurotide et d'andalousite dans les sables tertiaires des environs de Liège
et de la haute Ardenne, par J.Anten. - Ann. Soc. Géol.Belgique. t.X/II, 1918/1919.
(2) Sur la répartition des minéraux denses dans les sables d'âges divers en Belgique, par J. Anten. Ann. Soc. Géol.
Belgique, t. XLIII, 1919/1920.

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