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228W0116.txt

Planche Reinartzhof - 228W0116 - 4370116

N°116(VII)
P.G. Liegeois - Ann. Soc. Géol. Belgique. T.54, 1929-1930, pp.B 31-32.
En creusant une rigole d'évacuation pour les eaux, les terrassiers avaient traversé une accumulation de limonite où sourdait une eau soi-disant sulfureuse.
La chose était curieuse, encore que très vraisemblable par suite de l'existence d'eaux thermales sulfureuses à Aix-la-Chapelle.
Nous avons fait des recherches dans le chenal d'évacuation dont il est question ci-dessus ; il était déjà rempli de débris végétaux et de limonite. Nous l'avons déblayé et un batardeau a été construit pour arrêter les eaux douces et isoler le gîte limoneux. Un peu d'eau sortait du rocher mis à nu et, au bout de quelques minutes, des bulles d'anhydride carbonique se sont montrées, de plus en plus nombreuses. Le dégagement de gaz a cessé pour reprendre de 5 en 5 minutes environ, et nous l'avons observé pendant plus d'une heure.

La venue ne contient ni acide sulfureux ni sulfure ; elle consiste en anhydride carbonique amenant au jour une eau légèrement plus tiède que l'eau douce de la source voisine, la différence de température pouvant s'apprécier en y plongeant la main.
D'autre part, nous avons établi antérieurement que l'on pouvait étendre aux sources carbogazeuses à anhydride carbonique libre, les théories de Suess sur la pulsation des dégagements de gaz.
Il s'agit donc bien d'une source carbogazeuse caractéristique, c'est à dire d'un " pouhon " et non d'une source ferrugineuse à acides organiques ni d'une mofette noyée.

Pour trouver cette source, le chemin le plus simple et le plus pratique est celui de la grande route Eupen-Montjoie ; à la maison forestière de Ternell, prendre à droite le chemin un peu avant le poste de douane et suivre ce chemin en descendant jusqu'à la Helle, à l'endroit où se trouve le granite auquel la rivière a donné son nom(Nous continuerons à appeler cette roche le granite de la Helle ou du Grand Bongard, parce qu'elle est bien connue sous ces noms et qu'elle a, physiquement l'aspect d'un granite).
Cette roche éruptive forme une colline dénommée par les Allemands : Hertzogenhügel et par les Wallons le Grand Bongard. Chemin faisant, on a traversé tous les affluents de la rive droite de la Helle ; le plus important d'entre eux, celui qui limite la colline vers le Nord, s'appelle le Grand Bongard (en allemand : Sphrbach).
Sur l'autre rive, la Helle reçoit le Petit Bongard (et non le Petit Bonheur comme l'indiquent la plupart des cartes). La source que nous cherchons se trouve sur le cours amont du Grand Bongard, mais comme aucun sentier ne longe cette rivière et que le pouhon est distant de la Helle de 1000 mètres, il est préférable de faire un détour pour l'atteindre. Poursuivons donc notre chemin avec la Helle à droite et l'escarpement de granite à gauche ; nous arrivons à un second ruisseau, la Miesbach, qui limite la colline au Sud. Prenons un sentier à gauche sans traverser le Miesbach et contournons le granite en faisant attention qu'à chaque bifurcation, on doit tenir la gauche (les chemins vers la droite conduisent vers Montjoie) ; on quitte ainsi le vallon de Miesbach vers le Sphrbach. Notre sentier passe au dessus de ce ruisseau au moyen d'un pont de bois construit pendant la guerre(Pour suivre cette excursion, nous avons en mains la planchette allemande au 25.000°, ou la copie belge au 20.000° (Reinartzhof)).
Dans l'axe du pont, à 10 mètres du thalweg, jaillit la source d'eau douce dont nous avons parlé ; le petit talus parallèle à la rivière montre du phyllade ; le granite ne s'étend donc pas jusque là. Un peu en amont du pont et à quelques mètres du ruisseau, se trouve la source minérale. Nous proposons d'appeler la source d'eau douce (10.000 litres/heure) la source Ballon ; nous proposons d'appeler la source carbogazeuse : le Pouhon du Grand Bongard.
D'après la carte allemande, celui-ci se trouve à la cote 580 (Nivellement allemand, dont l'origine est 2,35 au-dessus du nôtre).

N°116(VII) (suite) - L. Van Wambeke - mi-octobre 1954.
Lors de la construction de la nouvelle rigole de drainage, la source dite " carbogazeuse " a disparu.

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