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227W0004.TXT

PL. PETERGENSFELD 227W
A.RENIER

4 (VII) 11-12 août 1924

Au delà du 2e coude, plus haut, talus peu élevé sur 50-60m nombreux débris
de grès quartzite vert avec filons de quartz et de schiste rouge foncé
compact (d'aspect gedinnien) ensuite dans même talus débris en plaques de
grès vert plus ou moins gris, plus ou moins quartzitique.
De gros blocs de 1m x 0m60 x 0m80 de quartzite cambrien trainent par
dessus.

Au delà de l'ancien chemin vers l'W, talus couvert par la végétation.


Septembre 1924

Les schistes rouges avec terre rouge cessent à la cote 378 environ; au delà
amont du débouché du coupe-feu 81, le talus Est de la route est jaune avec
débris de quartzite.

F.CORIN - Bull.Soc.belge de Géologie, etc. Bruxelles, t. XLIV (Séance du 20
mars 1934), pp. 45-47.

Des schistes tachetés ont été découverts dans le talus de la route de
Venn-Kreuz, au pont de Bellesfurt (commune de Raeren), peu en contre-bas
du coude où la route, quittant le plateau, descend nettement vers la
vallée. C'est en cet endroit que se trace sensiblement, la limite d'un
lambeau gedinnien plaqué dans le versant nord de la vallée de la Vesdre (1).

(1) A.RENIER. compte rendu de la Session extraordinaire de la Société belge
de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie, tenue à Eupen les 1, 8,
9 et 10 septembre 1925. (Bull.Soc.belge de géol., t. XXXV, pp. 174-249.
Bruxelles, 1328 (spécialement p. 227).

Ayant visité le gîte en question, j'y ai recueilli un certain nombre
d'échantillons, de roches tachetées. Ils proviennent, en majorité, des
dépôts de pente découverts dans le talus de la route, mais, aussi une part,
des pointements socheux qui percent les dépôts de pente. Au total, ce sont
des schistes gréseux ou des grès-quartzites, à grain fin, verts ou lie de
vin. Le ciment, plus ou moins abondant, est phylliteux et ne fait jamais
défaut. D'après cet habitus, ce sont plutôt là des roches d'âge gedinnien.

Elles renferment:

1 des grains de quartz plus ou moins anguleux, finement pénétrés, sur leur
pourtour, par des phyllites néogènes. Ce trait souligne un début de
recristallisation du quartz, situation qui ne pourrait se déduire de la
seule considération des formes anguleuses des grains, puisque les
éléments des roches sédimentaires sont rarement bien roulés quans ils
sont très tenus;

2 d'abondantes pailletes de mica, étalées et de grande taille; elles
paraissent clastiques;

3 de minuscules phyllites néogènes indéterminables qui forment la trame de
la roche;

4 de la tourmaline néogène, brun-verdâtre, en prismes trapus. Une
schistosité grossière s'accuse, dans les coupes minces, d'une part, par
l'orientation générale des phyllites et, d'autre part, par des surfaces
de discontinuité sineuses, déviées à la rencontre des grains de quartz.

Roches vertes et roches lie de vin sont criblées de petites taches
jaunâtres. Sur les échantillons légèrement altérées, ces taches sont
bordées d'un mince liséré ocreux; sur les échantillons très altérés, elles
apparaissent en creux. Plus abondantes, plus larges, et de section plus
nettement elliptique dans les lits phylliteux que dans les lits plus
quartzeux - où elles sont informes et déchiquetées - elles semblent cependant
réparties irrégulièrement dans chacun de ces lits.

L'allongement des taches elliptiques est, dans les lits phylliteux, orienté
suivant le clivage et souligne une tectonique para ou postcristalline.

Aucun caractère ne permet de déterminer la nature des taches. Leur
altérabilité plus grande que celle de la masse fait soupçonner la présence
d'un minéral distinct. Sous le microscope, elles s'accusent assez nettement
par une quasi-isotropie de leur trame, qui contraste avec la biréfringence
élevée de la pâte normale de la roche.

Ces roches tachetées présentent certains traits caractéristiques des parties
externes des auréoles de métamorphisme de contact thermique. D'où la
conclusion qu'il existe probablement, dans le voisinage de ce gîte, un
massif intrusif proche de la surface actuelle d'érosion. Une exploration
approfondie des environs serait donc intéressante. Mais on se trouve sur un
plateau boisé et tourbeux. Aussi nos recherches sont-elles jusqu'ici
restées infructueuses.

En terminant, remarquons que ce nouveau pointement de roche intrusive,
situé dans la zone de l'anticlinal de Munsterbilchen (1), se placerait
nettement au Nord de l'alignement sur lequel se trouvent les roches
tonalitiques du Herzogenhügel (Helle) et de Lammersdorf.

(1) Loc.cit.p.217.

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PL. PETERGENSFELD 227W
F.CORIN

4 (suite) 17 août 1925

Bull.Soc.belge de Géologie, etc. Bruxelles, t. XLIV (Séance du 20 mars
1934), pp. 45-47.

Des schistes tachetés ont été découverts dans le talus de la route de
Venn-Kreuz, au pont de Bellesfurt (commune de Raeren), peu en contre-bas
du coude où la route, quittant le plateau, descend nettement vers la
vallée. C'est en cet endroit que se trace sensiblement, la limite d'un
lambeau gedinnien plaqué dans le versant nord de la vallée de la Vesdre
(1).

(1) A. RENIER. Compte rendu de la Session extraordinaire de la Société
belge de géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie, tenue à Eupen les
7, 8, 9 et 10 septembre 1925. (Bull.Soc. belge de géol., t. XXXV, pp.
174-249. Bruxelles, 1928 (spécialement p.227).

Ayant visité le gîte en question, j'y recueilli un certain nombre
d'échantillons de roches tachetées. Ils proviennent, en majorité, des
dépôts de pente découverts dans le talus de la route, mais, aussi, pour une
part, des pointements rocheux qui percent les dépôts de pente. Au total, ce
sont des schistes gréseux ou des grès-quartzites, à grain fin, verts ou lie
de vin. Le ciment, plus ou moins abondant, est phyllieux et ne fait jamais
défaut. D'après cet habitus, ce sont plutôt là des roches d'âge gedinnien.

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PL. PETERGENSFELD 227W
A.RENIER

No 4 (suite) 17 août 1925

Elles renferment:

1 des grains de quartz plus ou moins anguleux, finement pénétrés, sur leur
pourtour, par des phyllites néogènes. Ce trait souligne un début de
recristallisation du quartz, situation qui ne pourrait se déduire de la
seule considération des formes anguleuses des grains, puisque les
éléments des roches sédimentaires sont rarement bien roulés quand ils
sont très ténus;

2 d'abondantes paillettes de mica, étalées et de grande taille; elles
paraissent clastiques;

3 de minuscules phyllites néogène indéterminables qui forment la trame de
la roche;

4 de la tourmaline néogène, brun-verdâtre, en presmes trapus. Une
schistosité grossière s'accuse, dans les coupes minces, d'une part, par
l'orientation générale des phyllites et, d'autre part, par des surfaces
de discontinuité sineuses, déviées à la rencontre des grains de quartz.

Roches vertes et roches lie de vin sont criblées de petites taches
jaunâtres. Sur les échantillons légèrement altérées, ces taches sont
bordées d'un mince liséré ocreux; sur les échantillons très altérés,
elles apparaissent en creux. Plus abondantes, plus larges, et de section
plus nettement elliptique dans les lits phylliteux que dans les lits
plus quartzeux - où elles sont informés de déchiquetées - elles semblent
cependant réparties irrégulièrement dans chacun de ces lits.

L'allongement des taches elliptiques est, dans les lits phylliteux,
orienté suivant le clivage et souligne une tectonique para ou
postcristalline.

Aucun caractère ne permet de déterminer la nature des taches. Leur
altérabilité plus grande que celle de la masse fait soupçonner la
présence d'un minéral distinct. Sous le microscope, elles s'accusent
assez nettement par une quasi-isotropie de leur trame, qui contraste
avec la biréfringence élevée de la pâte normale de la roche.

Ces roches tachetées présentent certains traits caractéristiques des
parties externes de auréoles de métamorphisme de contact thermique. D'où
la conclusion qu'il existe probablement, dans le voisinage de ce gîte,
un massif intrusif proche de la surface actuelle d'érosion. Une
exploration approfondie des environs serait dont intéressante. Mais on
se trouve sur un plateau boisé et tourbeux. Aussi nos recherches
sont-elles jusqu'ici restées infructeuses.

En terminant, remarquons que ce nouveau pointement de roche intrusive,
situé dans la zone de l'anticlinal de Munsterbilchen (1), se placerait
nettement au Nord e l'alignement sur lequel se trouvent les roches
tonalitiques du Herzognenhügel (Helle) et de Lammersdorf.

(1) Loc.cit.p.217.

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