225W0082.TXT

PL. LAMORTEAU 225W
P.L.MAUBEUGE

82 (Repérage incertain)

Données Stratigraphiques nouvelles sur quelques horizons du Lias de la
Belgique, par P.L. MAUBEUGE.
(Extrait du Bulletin Soc.Belge de Géologie, T.LVII,1948).

3. En bordure de la route de Rouvroy à Lamorteau, face à la boucle du Thon,
un puits a été creusé pendant l'été 1947. Malheureusement, les documents
relevés ne m'ont permis de reconstituer qu'une coupe approximative de ce
puits. On verra qu'il demeure ainsi des incertitudes sur un horizon du plus
grand intérêt, celui de l'extrême base du Toarcien. La profondeur totale du
puits semble être de 5m.

Schiste bitumineux de Grandcourt (Schistes cartons):

Environ 4m, marnes gris clair, très dures et calcaires par places. Elles
renferment un niveau mince à débris de Poissons et un lit de calcaire à
structure cone-in-cone épais d'environ 1 cm (on n'a pas ici le facies
typique feuilleté, avec matières bitumineuses).

Les fossiles recueillis sont Dactylioceras cf. commune Sow., et Harpoceras
subplanatum OPPEL. De plus, j'ai recueilli un fossile sur lequel je
formulerai des remarques plus loin: Dactylioceras (Kryptodactylites) sp.
du groupe de K. semicelatum SIMPSON, à l'état de moule interne phosphaté.

Macigno d'Aubange (Grès médioliasique):

Grès jaune ou gris, de facies et de faune typiques.

La base du Toarcien (Whitbien) ne se présente par partout dans la Gaume
avec son facies de "Schistes cartons" dès les premières couches. La faune
d'Ammonites est pourtant bien celle correspondant à cette formation.

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P.L.MAUBEUGE

82 (suite)

Base du Toarcien inférieur, route de Rouvroy à Lamorteau (Belgique):

Un puits dans un pâturage, vers la cote 208, à une douzaine de mètres du
bord de la route. Cote W, face la boucle du Thon, à près de 1 km à vol
d'oiseau du clocher de Lamorteau, m'a permis de reconstituer la coupe
suivante d'après ses déblais. Profondeur environ 5 m; diamètre 50 cm.

De h. en b.:

Env. 4 m: Marne grise claire, micacée (muscovite microscopique) et marne
d'un gris-laiteux, micacée, à trainées ferrugineuses rouilles. Par places
ces marnes sont très dures, calcaires. Débris de plaquettes d'un mince
niveau riche en débris de Poissons (écailles, fulcres, dents). Débris de
plaquettes de cone in cone calcaires, épaisses d'environ 1 cm.

Env. 1m.?: Grès jaunätre ou gris, micacé (muscovite, microscopique), à
trainées ferrugineuses rouilles. Nombreux fossiles (charmouthien supérieur,
grès médioliasique de Lorraine.)

La couche supérieure constituant la bas du toarcien qui ne débute pas ici
par des schistes bitumineux, m'a livré des fossiles. Jeai trouvé dans la
marne un petit fragment de Dactylioceras, que je rapporte sans grande
hésitation malgré sa petitesse, à Dactylioceras cf. cummune Sow.;
l'échantillon devait avoir env. 6-7cm de diamètre.

Dans les parties calcaires de la marne, j'ai trouvé une empreinte d'un
Harpoceras suplanatum Opp. d'env. 12cm de diam. De plus, je possède un
fragment de tour d'un jeune Dactylioceras encore indéterminé. Acrocoelites
et Dactylioteuthis sont fréquents comme représentants des Belemnites.

Dans le grès sous-jacent, outre les Belemnites fréquentes, les Lamelli-
branches (Pseudopecten aequivalvis Sow. etc.) abondent. Plicatula spinosa
Sow. y est très commune. Pholadomya voltzi Ag. et P. ambigua Sow. ont éte
rencontrées chacune en un exemplaire. J'ai trouvé en outre quelques
Rhynchonella delmensis H. et P.

Enfin, j'ai remarqué dans les marnes toarciennes des nodules ferrugineux à
couches concentriques, de tailles diverses, dont certains contiennnent des
empreintes d'Ammonites dont des Harpoceras du groupe de falciferum Sow. et
de subplanatum Oppel. Ces nodules sont en marne micacée plus ou moins
ferriguneuse. La présence de fossiles dans de tels nodules est quelque
chose de tout à fait exceptionnel dans l'Est du Bassin parisien.

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PL. LAMORTEAU 225W
P.L.MAUBEUGE

82 (suite) (II)

D'après mes observations anciennes de 10 ans au moins, publiées (B.Soc.
Belge Géol. Pal. et Hydr.) 1948, un puits, un peu à l'W de la route,
a donné le contact Toa-Vrd. La ligne de contact est à tracer en travers
de la route, orientée N-S, deux courbes plus haut que la carte géologique
l'indiquait antérieurement.