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222E0081.TXT

PL. VIRTON 222E
V.Dormal

81 (II) = No 148 de Dormal

En face du vieux moulin, dépôt de tuf, de l'autre côté grande carrière
avec banc à Cardinies, bancs à crinoïdes (têtes), vers le haut banc
limite d'Orval.

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PL. VIRTON 222E
A.Jérôme

81 (II) (Suite) 2 Juillet 1920.

Compte-Rendu de la Session extraordinaire de la Société belge de géologie,
etc. et de la Société géologique de Belgique du 16 au 20 septembre 1911.

Tuf calcaire - formation.

Nous descendons ensuite le chemin profondément encaissé de la halte au
village de Buzenol, sur l'accotement duquel nous remarquons des bancs tout
perforés de moules de Cardinies, qui s'observent à différents niveaux dans
le calcaire sableux de Florenville, et nous gagnons le fond de la vallée où
se voient les restes d'une ancienne forge catalane: tas de scories, un
petit amas de minerai, les ruines du bâtiment et de la roue hydraulique qui
actionnait la soufflerie. Les forges catalanes du pays étaient établies au
milieu des forêts qui fournissaient le charbon de bois sur un petit cours
d'eau qui donnait la force motrice.

On y amenait par axe des régions avoisinantes le minerai de fer fort
préalablement lavé: minerai diluvien des plateaux, ou des fentes du calcaire
bajocien, ou minerai d'alluvion de la vallée de la Vire, consistant en
gravier ferrugineux.

Ce minerai, exempt de phosphore, donnait un excellent fer propre à tous les
usages de la forge. Les gisements sont à peu près tous épuisés. Les fours
catalans qui fournissaient deux à trois tonnes de fer par jour, ont d'ailleurs
disparu vers le milieu du siècle dernier devant la concurrence redoutable
des hauts-fourneaux établis aux lieux de production du charbon de
terre ou à proximité des exploitations de minette oolithique, dont
l'utilisation rationnelle a commencé vers 1850. (cf. Clément: Aperçu général
de la constitution géologique et de la richesse minérale du Luxembourg).

Quittant l'ancienne forge, en faisant quelques pas en avant dans la vallée,
nous nous trouvons devant un spectacle qui ne manque pas de nous étonner
quelque peu: un petit ruisselet qui descend du haut d'un talus abrupt
constitué par une nappe rocheuse qui semble être une masse liquide figée
par le froid.

Le ruisselet s'est creusé un sillon dans la nappe figée, mais ce qu'il
défait d'un côté, par un procédé mécanique, il le refait de l'autre par
voie chimique, car la nappe figée gris d'ardoise est du tuf calcaire
produit par le filet d'eau. Le mécanisme de cette formation est très simple.

Les eaux de pluie de la région pénètrent dans le sol acidifiées par
l'anhydrite carbonique de l'air, s'enrichissent encore en acide dans la couche
superficielle du sol, s'infiltrent à travers les couches de calcaire sableux
d'Orval, et grâce à leur acidité corrodent le calcaire, et se saturent de
bicarbonate de calcium. Lorsque ces eaux réunies en griffon viennent sourdre
à l'air libre, le bicarbonate de Ca peu stable se décompose, et la
décomposition est favorisée par les brins de mousse et autres corps
solides qui se rencontrent sur le passage des eaux et qui exercent une
attratction moléculaire sur le calcaire; ainsi se produit une véritable
incrustation que les excursionnistes ont pu saisir sur le fait. L'eau a
coulé d'abord goutte à goutte en large nappe sur les mousses; celles-ci ont
fini par constituer une nappe dure, assez polie que le filet d'eau a entamé
et creusé par sa force mécanique, dans son point le plus faible. Mais si
des mousses se rencontrent encore sur son passage, le dépôt continue à se
former. Plusieurs excursionnistes ont escaladé l'escarpement jusqu'à
l'émergence de la source, qui est à une cinquantaine de mètres au-dessus du
fond de la vallée, vraisemblablement au niveau du banc limite des calcaires
de Florenville et d'Orval.

2 Juillet 1920

L'exploitation de la carrière renseignée sous ce numéro (81) a cessé depuis
17 ans. Le front de carrière encore bien découvert présente les caractères
de la carrière de Montauban, sans Virtonien ni limon.

Feuille : 222E - VIRTON - 712
secteur : 2
numéro : 81
code : 222E0081 - 7120081
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : R. MONTEYNE
références : R. MONTEYNE, 1958. Recherches sur le Lias inférieur du Sud de la Belgique. Thèse de doctorat ULB, p. 172 [V-37].

date : 1958
roche :
formation :

localisation : En face du camp romain.
nature : Affleurement

description :

81 - suite - R. MONTEYNE - 1958

Là, débouche un vallon descendant de la Halte de Buzenol. Son flanc NW fut le siège de grandes exploitations de grès, actuellement abandonnées et jalousement clôturées.
7. bancs de sables et de grès calcaire continus - 5 à 6.00 m
6. lumachelle à Polypiers et conglomérats de gros galets - 0.60 m
5. sables et grosses lentilles de grès en stratification oblique - 3.50 m
4. lumachelle à Cardinies
3. sable et lentilles de grès en stratification oblique.
Dans le fossé sud du chemin, on trouve encore sous ces derniers bancs
2. lumachelle à Cardinies
1. sable à grosses lentilles de grès calcaire, en stratification oblique à pente SO. Ces sables présentent en outre un pendage net d'une dizaine de degrés, également vers le SO. Il est possible que cette pente soit due à un glissement local en bordure
du vallon.

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