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PL. STERPENICH 220W
A.Jérôme
2 Juillet 1914
9 (VII)

Dans le chemin légèrement creux qui va vers le bois, on observe des bancs
de calcaire gréseux formant palier qui paraissent bien en place. Ils sont
visibles dans l'assiette du chemin à partir de la route romaine qui traver-
se perpendiculairement.

Cette route romaine à un tracé très net dans la région: elle s'accuse par
la saillie qu'elle fait sur les champs voisins. Par places, un chemin rural
suit son tracé qui est alors marqué sur la planchette topographique;
ailleurs sa surface est livrée à la culture: champs de trèfle ou prairies
naturelles, généralement. La saillie qu'elle présente par rapport aux
terrains voisins s'explique par la solidité de sa construction: c'est une
sorte de beton constitué par de la pierraille de la région (grès calcareux)
aggloméré par du ciment, lequel est cependant désagrégé à la surface. Son
relief résulte du fait que l'érosion a agi avec plus d'efficacité sur les
terrains avoisinants plus meubles et moins cohérents.

La différence de niveau peut être évaluée en moyenne à 1m50. Telle est,
à notre avis, l'ablation minima qu'ont subie les plaines et les plateaux
depuis environ deux mille ans. Comme contrepied de cette ablation, on
observe à Trèves une sédimentation qui relève le sol actuel de 2 mètres
environ par rapport au niveau qu'il avait lors des constructions romaines.