219E0231.TXT

PL. ARLON 219E
A.Jérôme
16 juin 1925
231 (IV)

Le jour de mon passage, la partie Nord de l'aqueduc où la rivière
est logée pour traverser les voies n'est pas encore couverte.

Une fouille a été pratiquée du côté Est de l'aqueduc pour établir
les fondations d'un des pieds-droits à la maçonnerie.

Un fort bouillonnement s'y produit dans le fond. Une pompe à vapeur épuise,
à raison de 60 mètres cubes à l'heure, l'eau qui remplit la fouille,
pendant que l'on y coule du béton. M. Limpach, inspecteur-chef de section
principal, qui surveille les travaux, croit à l'existence d'une forte
source dans le fond. Je crois plutôt que l'eau provient du lit artificiel
de la Semois, dont le bétonnement présente probablement des points faibles,
et dont le lit marneux n'est pas suffisamment imperméable, la marne altérée
étant transformée en argile sableuse. Une source de cette importance à ce
niveau géologique n'a aucune raison d'être.

Remarque. - La portion détournée de la Semois sera probablement voûtée
ultérieurement par suite du développement vers le Nord des travaux de
la gare de formation.