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217W0162.TXT

Feuille : 217W - FLORENVILLE - 677
secteur : 1b
numéro : 162
code : 217W0162 - 6770162
X :
Y :
Z :
commune : Sainte-Cécile
auteur : J. HERMAN
références :
date : 11.04.1984
roche : Calcaire et marne
formation : Jamoigne
localisation :

nature : Affleurement

description :

Anciennes marnières sises sur le territoire de Sainte-Cécile. Elles montrent à peine deux mètres de Marne de Jamoigne
(Htbm) surmontant un petit horizon gréso-calcareux très fossilifère, de 5 à 10 cm d'épaisseur, surmonté d'une lumachelle
peu épaisse (1 à 5 cm) contenant entre autre de nombreux restes de poissons, écailles, vertébrés, ossements, dents.
Gisement découvert par J.C. Lepage.

11/2007

FLORENVILLE 217 W 162

Historique : L’existence du site me fut signalé en 1971 par feu le Professeur R. Monteyne (ULB). Il avait appris l’existence de ces marnières temporaires par M. Hulot (IRSNB) alors Directeur du Centre de recherches de Buzenol, antenne écologique locale de l’ IRSNB (siège, ancienne gare de Buzenol). Ce dernier y avait longuement observé le comportement nocturne des petits mammifères et des rapaces. Il avait remarqué la présence de divers fossiles, invertébrés et vertébrés, les mieux préservés se trouvant sous les dalles concrétionnées.

M. Hulot avait signalé ce fait à ses amis et collaborateurs d’alors, tous décédés depuis : P. Coupatez, G. Wouters et J.-C. Lepage. Ce dernier redécouvrit le site en 1983 et y entreprit aussitôt de nouvelles fouilles dans les concentrations fossilifères les plus denses surmontant les dalles, mais point dans les petites lentilles sous celles-ci.

D. Delsate (M.N.H.N. Luxembourg) a publié un mémoire (2002) intégrant données palynologiques, étude des bélemnites et ammonites, et étude de tous les vertébrés du gisement. Les macrophotographies couleurs des invertébrés en sont illisibles tant la qualité de prise de vue est médiocre. Les déterminations proposées pour les restes de Chondrichthyens requièrent une révision quasi complète.

Ci-joints, un profil (J. Herman Avril1984, retouches Novembre 2007), quelques photos du site et quelques photos MEB de dents d’élasmobranches y récoltées sous les dalles évoquées.
Nouveaux prélèvements et tris en cours (Université de Montpellier et M.N.H.N. Paris), avec premières conclusions.

Remarques paléoécologiques concernant les Chondrichthyens :

Le nombre d’espèce est très restreint. Etaient présents : un hybodonte marin Hybodus reticulatus Agassiz, 1837 dans la strate surmontant les dalles gréso-calcaires, un hybodonte d’eaux saumâtres à dulcicoles Lissodus sp., strate non précisée par l’auteur, deux espèces (?) de palaeospinacidés, et une espèce de triakiforme primitif confondue avec une des deux espèces de palaeospinacidés proposées.
Les quelques pièces récoltées groupées, comme si ayant appartenu à un même individu, en plaquages sous les dalles suggèrent l’échouage en milieu sublittoral d’une faune peu diversifiée. L’environnement littoral vaseux pourrait expliquer ce phénomène.

Quelques rectifications systématiques proposées :

Après réexamen des anciens documents photographiques MEB et de matériaux nouvellement récoltés, il appert que :

1°. Les Synechodus streitzi et paludinis décrits par Delsate, Duffin & Weis (2002) ne sont pas des Synechodus mais seraient des Palaeospinacidae bien plus primitifs (cf. Palaeospinax ? commun dès le Lias, ou un genre nouveau encore à définir même si apparenté). Structure radiculaire et morphologie de la couronne ne sont guère compatibles avec celles des Synechodus sensu stricto apparaissant bien plus tard, au cours de l’Aptien et proliférant dès l’Albien.

2°. Une autre dent, attribuée à S. paludinensis , ne peut en aucun cas être attribuée à un synechodontiforme-palaeospinacidé, mais plus vraisemblablement à un triakiforme primitif. Après don du spécimen et des négatifs des clichés MEB , elle a de surcroît été malencontreusement figurée à contre sens (2002 : Memoirs G.S.B, 48, pl. 9, fig.1).
La validité de l’espèce paludinis n’en est toutefois pas remise en cause pour autant. Les autres spécimens proposés comme types de celle-ci présentent quelques caractéristiques qui autorisent à les considérer comme une population distincte de S. streitzi.




Références bibliographiques :

DELSATE, D., DUFFIN,C.J. & WEIS, R., 2002 : A new microvertebrate fauna from the Middle Hettangian (Early Jurassic) of Fontenoille (Province of Luxembourg, south Belgium). Memoirs of the Geological Survey of Belgium. Bruxelles. 48 : 83 pp., incl. 16 pls.

HERMAN J., HOVESTADT-EULER M. & HOVESTADT D.C.,1988 : Contributions to the study of the comparative morphology of teeth an other relevant ichthhyodorulites in living supraspecific taxa of Chondrichtyan fishes. Part A: Selachii. N°2: Order Carcharhiniformes - Family: Triakidae. Bulletin de l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique(Biologie). Bruxelles. 58: 99 - 126.

LEPAGE, J.-C., DUFFIN, C.J., COUPATEZ, P. & WOUTERS,G., 1984 : Note préliminaire sur une faune de vertébrés dans le Lias inférieur de Sainte-Cécile (Florenville) en Gaume. Bulletin de la Société belge de Géologie. Bruxelles. 93(4) : 347-348.

MONTEYNE, R., 1958 : Recherches sur le Lias inférieur du Sud de la Belgique. Thèse inédite , Université Libre de Bruxelles. Bruxelles. 568pp.





J. Herman Décembre 2007

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