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217W0009.TXT

Feuille : 217W - FLORENVILLE - 677
secteur : 1a
numéro : 9
code : 217W0009 - 6770009
X :
Y :
Z :
commune : Sainte-Cécile
auteur : A. JEROME, J.M. GRAULICH, E. ASSELBERGHS
références :
date : 20.09.1912
roche : Intrusion magmatique et schiste
formation : Intrusion ignée/Mondrepuis
localisation : La sixième tranchée a environ 600 mètres de longueur. Vers le milieu, sur la paroi Sud
nature : Affleurement

description :

..., s'observent les couches très fossilifères des schistes de Mondrepuits ; les joints mis à découvert de certains bancs
sont tout remplis de fossiles plaquant la surface des bancs. On peut aussi contrôler facilement de visu l'observation de
M. Fourmarier sur la stratification apparente ou réelle, laquelle est dirigée N70° W avec pendage au NNE d'environ 40°.
A cause de son importance et sa précision, nous joignons ici à notre documentation la description de M. Fourmarier.
6ème tranchée de la voie ferrée (Loc. cit. pp. B429-430).
Après avoir traversé de nouveau un étroit ravin, la voie reprend en tranchée et à l'entrée de celle-ci, nous observons des
schistes analogues aux précédents ; à 25 mètres environ de l'origine de la tranchée, nous atteignons l'affleurement
principal de roche éruptive traversant le gedinnien.
A première vue, on se croirait en présence d'un calcaire siliceux ; les grandes plages de calcite qu'on y aperçoit font
penser à des restes d'organismes, notamment à de grosses tiges de crinoïdes.
L'étude microscopique a montré qu'il s'agit bien d'une roche éruptive. La pâte est formée de petits cristaux de feldspath
plagioclase, de mica noir et de calcite ; dans cette pâte, sont englobés de gros cristaux de calcite et de feldspath
visibles à l'oeil nu et donnant à la roche un aspect trachytique.
La calcite pénètre dans le feldspath et, dans un gros cristal de ce dernier minéral, M. Anton a observé trois inclusions de
calcite. Outre cela, il existe dans la pâte d'autres minéraux translucides, ne polarisant pas et dont nous n'avons pu
déterminer la nature jusqu'à présent. La roche non altérée a une teinte gris bleu rappelant le calcaire ; par altération
elle devient gris jaunâtre ou gris verdâtre, et les cristaux de feldspath sont kaolinisés ; la roche devient alors très
tendre. Cette roche présente les caractères principaux des kersantites et nous la rapportons à cette variété.
Ce premier affleurement de la roche éruptive est visible sur les deux parois de la tranchée ; il se présente sous la forme
d'une sorte de gros banc dont la direction approximative est N30° E et qui incline au SE de 25° à 40° ; on la suit sur une
longueur de 4 mètres mesurée suivant la voie ferrée.
Elle est englobée dans un schiste grès compact gris bleuâtre qui, à première vue, paraît calcareux ; un essai sommaire à
l'acide montre immédiatement qu'il n'en est rien ; la compacité de la roche est une conséquence du métamorphisme qu'elle a
subi.

Figure 7. Vue de la roche éruptive sur la paroi N de la sixième tranchée. S. schistes - R. roche éruptive

L'étude microscopique montre que ce schiste est formé de microlithes phylliteux enchevêtrés dans tous les sens et englobant
quelques petits grains de quartz.
Par suite de cette transformation de la roche, la stratification est très difficile à distinguer ; on y remarque une série
de joints très nets dont la direction est approximativement N60° E et le pendage 60° SE ; il semble à première vue que ces
joints représentent la stratification ; cependant, un examen plus attentif fait reconnaître que ce ne sont que des diaclases
; en effet, lorsqu'on se trouve en-dehors de la zone métamorphisée, tant à l'Est qu'à l'Ouest, on voit que la stratification
est très nette et que la direction est constante de N60° W ; d'autre part, sur la paroi Nord de la tranchée, dans les
schistes métamorphiques, on observe une série de zones minces parallèles, mises en évidence par l'altération superficielle;
or, ces zones ont exactement la même allure que les joints de stratification indiscutables des parties non métamorphisées ;
dans ces conditions, il n'est pas douteux qu'elles représentent bien la stratification tandis que les joints plus nets ne
sont que des diaclases.
Les excursionnistes se rendirent aisément compte de la chose et purent observer que ces diaclases si nettes sont plus ou
moins parallèles à la direction des masses éruptives.
La masse des schistes métamorphiques s'étend encore sur une longueur de près de cent mètres au-delà de la première masse de
kersantite ; sur cette longueur, on observe encore deux pointements importants de la même roche éruptive, l'un sur la paroi
Nord, l'autre sur la paroi Sud ; ils paraissent se rapporter à la même masse et se présentent avec l'aspect de gros bancs,
comme la première masse étudiée dans la tranchée et leur allure est à peu près la même.
A une centaine de mètres de l'origine de la tranchée, on voit des schistes verts et rouges assez altérés, faisant encore
partie de la masse métamorphique et dans lesquels est intercalé un nouveau pointement de kersantite fortement altérée,
tendre de teinte gris verdâtre et dans laquelle on voit des cavités dont les parois sont tapissées d'un enduit brun ; elle
se présente comme une sorte de banc peu puissant dont la direction est N60° E et la pente 60° SE ; elle est bien visible
sur la paroi Sud de la tranchée ; sur la paroi Nord, à peu près dans son prolongement, on voit un autre pointement, mais, à
cause du ballast, il n'est pas possible de voir s'il se raccorde au précédent.
C'est la présence de toutes ces masses éruptives qui explique la grande étendue occupée par les schistes métamorphiques.
Un peu après avoir dépassé le dernier pointement de kersantite, nous nous trouvons en présence de schistes fossilifères
bien visibles sur la paroi Sud ; certains lits sont remplis de fossiles [Notre confrère M. Leriche y a reconnu les espèces
suivantes : Strophonema sp., Spirifer sulcatus Hisinger, Pterinea retroflexa Wahlenberg, Conularia sp., Tentaculites tenuis
Sowerby, Homalonotus Roemeri de Koninck] ; la direction des couches est N7° W et l'inclinaison 40°N.
M. Lohest fait remarquer combien ces schistes sont pour métamorphiques comparativement à ceux qui avoisinent immédiatement
la kersantite ; la zone de métamorphisme due à la roche plutonienne, est donc fort peu étendue. Il reconnaît cependant
qu'on peut trouver dans la présence de ces roches éruptives un argument sérieux en faveur de la théorie de M. Stainier pour
l'explication du métamorphisme de la région de Bastogne. Il est d'avis que les divers pointements de kersantite sont des
apophyses d'une grande masse ou batholithe, cachée en profondeur.
Vers l'extrémité Est de la tranchée, au pied de la paroi Nord, nous découvrons encore trois petits pointements de roche
éruptive altérée ; les schistes encaissants ne sont ici métamorphisés que sur une très faible zone au voisinage de la roche
cristalline.
Au fur et à mesure que l'on s'avance vers l'Est, on voit apparaître des schistes verdâtres ou bigarrés intercalés dans les
schistes fossilifères.

9 - suite - E. ASSELBERGHS - avril 1924

Extrémité orientale de cette tranchée est formée de schistes régulièrement feuilletés bleu noir, à reflets violacés ; plus
loin, on trouve des schistes grossiers violacés et lie-de-vin dont certains bancs sont fossilifères. Au milieu, je mesure:
Direction : N110° E
Inclinaison : N45°


8 & 9 - suite - J.M. GRAULICH - Août 1960

Les points 8 et 9 se rapportent tous les deux à la sixième tranchée du chemin de fer de Muno à Sainte Cécile et dans la
description du n° 9, les auteurs parlent des deux talus de la tranchée.

Dans le talus nord, nous avons repéré le gîte fossilifère de Muno. Il se trouve exactement à 365 m à l'ouest de l'axe du
pont route passant sur le chemin de fer.

Dans ce gîte, E. Asselberghs a déterminé la faune suivante :
(E. Asselberghs - L'Eodévonien de l'Ardenne et des régions voisines. Mémoires de l'Institut Géologique de l'Université de
Louvain, p. 49).

Striatopora sp. ab.
Orbiculoidea tainei, Barrois, Pruvost, Dubois
Platyorthis verneuili (De Koninck) tr. ab.
Proschizophoria torifera (Fuchs) tr. ab.
Stropheodonta triculta Fuchs tr. ab.
Schuchertella pecten (Linné) ab.
Camarotoechia nucula (Sowerby) ?
Cryptonella pruvosti (Asselberghs) a. ab.
Quadrifarius dumontianus (De Konninck) a. ab.
Cyrtina utrimquesulcata Fuchs ab.
Meristella straeleni Asselbergs ab.
Trigeria barroisi Asselberghs r.
Bucanella dorlodoti Asselberghs
Pleurotomaria lerichei Asselberghs
Tentaculites gedinnianus Asselberghs
Dipterophora triculta Fuchs tr. ab.
Goniophora atrebatensis Leriche r.
Grammysia deornata De Koninck
Homalonotus (Digonus) roemeri Gosselet ab.
Acaste spinos Salter.

Au sujet de Quadrifarius dumontianus (Delthyris dumontianus) voir la remarque de A.J. Boucot - Lower Gedinnian Brachiopodes
of Belgium. Mémoires de l'Institut Géologique de l'Université de Louvain. T. 21, p. 316 : "Dahmer lists the species from
Muno, but none of the material from Muno seen by this writer, nor any of the earlier reports, include D. dumontianus".

Dans le talus Nord, un pointement de kersantite est visible à 734 m à l'ouest de l'axe du pont route passant sur le chemin
de fer.

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