Skip to content. | Skip to navigation

Personal tools

You are here: Home / arch / 208E / 208E0202.TXT

208E0202.TXT

PL. RECOGNE 208E
Et.Asselberghs
Juin 1919
202, 240, 241 (III)

Ligne de Bertrix à Libramont et de Libramont à Bastogne.

Talus ravivés lors de la mise à double voie des lignes par les allemands.
Sur tout le parcours de la planchette, la ligne reste dans les phyllades
et les grès du Taunusien à direction moyenne E.W. et à inclinaison moyenne
vers le Sud de 30°.

Trois grandes ballastières: les roches très altérées ont été enlevées
à la pelle à vapeur: surtout des phyllades; grès en plaquettes et grès
blanchâtre.

Dans la ballastière qui avoisine la ligne Libramont-Arlon, l'inclinaison
des couches est S.= 40°.

-------------------------------------------------------------------------

PL. RECOGNE 208E
F.CORIN
12 Juin 1932
202 (suite)

La ligne de chemin de fer de Libramont à Bastogne est actuellement
détournée. La partie comprise entre la gare de Libramont et Presseux est
supprimée. La voie longe au Sud la ligne d'Arlon, passe par dessus à 1500 m
au S-E de la gare, et rejoint l'ancien tracé à Presseux.

Les deux carrières 202 N et E sont réunies en une vaste excavation remplie
de débris de schiste gris, pointillé de tourmaline, de quartzophyllades et
de grès.

A mi-distance entre les deux lignes de chemin de fer indiquées sur la
carte, une petite fouille au coté W de l'excavation montre les roches en
place:

1) Roches maclifères avec structure en sablier, les chiastolites se
détachent en blanc-crême sur le fond gris-foncé de la roche altérée.

2) Roches maclifères et amphibolifères non altérées,gris-bleu, à macles
mal visibles.

3) Veines de quartz à trémolites.

4) Grès grossier, friables, biotifères.

Il y a 2 lits de roches maclifères distant de 3 mètres.
Vers le Sud de la fouille, gros bloc de roche maclifère. Tout au Sud,
exploitation. On y voit des schistes gréseux, zonaires, reposant sur
un gros banc de grès tendre, friable,moucheté. Ce dernier est recoupé
par des veines à bastonite.

---------------------------------------------------------------------------

PL. RECOGNE 208E

202 (suite)

V.BILLIET et A.VANDENDRIESSCHE.- Bulletin de la Société belge de Géologie,
etc, 1937, tome 47.

p. 356

Au Nord du chemin de fer, il subsiste, à divers endroits, des traces
fraîches d'exploitation dans des grès porphyroblastes de biotite et des
schistes gris jaunâtre recoupés par des veines de quartz avec feldspath
et biotite.

Tout auprès d'une de ces exploitations, à l'angle sud-ouest de
l'excavation, on a pu voir sur le sol deux énormes blocs de roches
maclifères, ou roche à ouralite (6). Le plus remarquable d'entre eux
sera déposé au Musée d'Histoire naturelle. La masse en est de teinte
gris bleu, plus pâle que celle du nodule observé à la première ballastière.

C'est une question de pigment. Les pseudomorphoses y forment de petites
taches rectangulaires ou parallèlogrammiques de teinte verdâtre pâle,
fibreuses. Leur structure en sablier est bien apparente. La roche est
sillonnée par des veines de quartz dont certaines ont plus de trois
centimètres de largeur. Une amphibole blanc verdâtre est implantée
normalement aux parois des veines. La pâte de la roche est surtout
faite de zoïsite. Elle renferme des grenats.

M. SCHOEP fait remarquer que l'aspect de la roche est celui d'un porphyre
et pense que telle est bien son origine. Les sections de cristaux qu'on y
voit seraient des phénocristaux de feldspath. La façon dont s'est opérée
l'épigénèse en zoïsite de la roche et à déterminer (1), mais cette question
ne semble pas d'importance primordiale.

La même roche se retrouve en place vers le milieu de la bordure ouest de
la carrière, dans une petite exploitation des grès désagrégés en sable
grossier (7). Elle y est associée à des amphibolites, à des schistes et
des grès tourmalinifères. Les grès sont traversés par des veines de quartz,
avec biotite et feldspath. L'altération très forte de pseudomorphoses met
en évidence, soulignée en brun par des oxydes de fer, la structure en
sablier. L'aspect général n'est pas sans analogie avec celui de roches à
chiastolite.

La masse est formée de zoïsite et de quartz. Elle est altérée et friable,
et les porphyroblastes s'en séparent sans peine; ils ont la forme de
prismes obliques aplatis, dont la grande base serait plus ou moins carrée
et dont une face latérale serait inclinée de 70 à 75° sur la première,
tandis que l'autre lui serait à peu près perpendiculaire. Malgré les
déformations parfois évidentes des porphyroblastes, on peut se rendre
compte que leur symétrie est vraisemblablement triclinique. On peut les
comparer à des cristaux de feldspath limités par les faces p (001) = grande
base, g1 (010) = face latérale presque perpendiculaire à la première, et
h1 (100) = face latérale inclinée de 75° sur la face p.

Retraçons brièvement l'histoire de ces formations. En 1882, Dupont les
signale à l'Académie royale des Sciences. D'après l'avis de M. Ch.Barrois,
Dupont leur donne le nom de roches maclifères. Il rappelle à ce propos la
découverte de chiastolite dans les déblais du tunnel de Laifour.

En 1889, Renard croit y découvrir du diallage. Presque en même temps,
Klément et Wichmann annoncent qu'on ne retrouve pas trace de diallage, mais
que les pseudomorphoses sont sans doute de l'ouralite. Leur forme n'est pas
incompatible avec cette hypothèse. Il s'agirait de diallage aplati suivant
h1 (grande base). La face inclinée à 75° en représenterait la face p (001).
Après ces études, il ne paraït guère qu'on se soit encore préoccupé de ces
curieuses formations. En 1907, M. X.Stainier se borne à signaler le nodule
de la première ballastière (4)

-------------------
(1) Cela a été fait depuis.- Voir séance du 20 octobre 1931 : A.SCHOEP, Sur
la constitution minéralogique et sur la nature de la roche dite à
ouralite de Libramont.
-------------------

Au cours de ses recherches, M. Corin a remarqué que les roches
blasto-pophyriques formaient des bancs peu étendus, analogues aux nodules
du métamorphisme dit sporadique. Elles ont avec ceux-ci des caractères
minéralogiques communs. Une étude générale de ces nodules l'a convaincu
qu'il s'agissait, à l'origine, de concentrations calcaires ou dolomitiques
dans les roches dévoniennes. Par sa richesse en alumine (abondance de
zoïsite remplaçant l'amphibole), la roche maclifère aurait pu, par une
transformation sélective, donner naissance à de l'andalousite. En tout cas,
l'hypothèse de l'ouralite lui a paru devoir être abandonnée (1).

Trois mois avant cette excursion, ce nouveau gïte en place a été découvert.
L'étude d'un certain nombre de pseudomorphoses détachées de leur gangue,
et de leurs produits d'altération, a permis à M. CORIN de considérer qu'il
s'agissait de feldspath (2). Mais à son avis, ce sont là des porphyro-
blastes, c'est-à-dire des minéraux de métamorphisme.

M. SCHOEP estime qu'il s'agit d'une roche porphyrique intrusive. La bordure
finement cristalline habituelle à ces roches serait ici représentée par la
masse sans phénocristaux, parsemée d'amphiboles fibreuses, qui limite le
banc au contact des roches encaissantes. A l'appui de cette hypothèse,
M. FOURMARIER observe que la trace des limites du nodule sur la paroi Est
de la fouille semble recouper la stratification des roches encaissantes.

Les excursionnistes sont d'accord pour admettre que, si la chose pouvait
être démontrée, la présence d'une roche intrusive métamorphique à cet
endroit offrirait un grand intérêt.

Fig. 4.- Nodule de roche blastoporphyrique (type quartzitifère).

La photographie est celle de la paroi d'une fouille creusée au bord ouest
de la ballastière qui se trouve en Nord-Ouest du chemin de fer de Bastogne,
1.200 m au Sud-Est de la gare de Libramont. Sous le banc de grès, à droite
en regardant la photographie, on distingue un nodule d'amphibolite. On
remarque que le grand axe du nodule blastoporphyrique est légèrement
oblique par rapport à la pente générale des roches gréseuses voisines. En
prolongeant par la pensée les traces des limites du nodule et des bancs de
grès dans le plan de la paroi photographiée, les premiers paraissent
recouper les seconds. (Photo Service géologique.) Dimensions du nodule :
1 m x 0m60).

M. RENIER propose de faire dégager l'affleurement aussitôt que possible
après l'excursion. M. CORIN s'en chargera (3).

-------------------------
(1) Loc. cit.
(2) Encore inédites au moment de l'excursion, ces remarques avaient déjà
été communiqées par M. CORIN à plusieurs géologues et minéralogistes
qui devaient prendre part à la Session extraordinaire.
(3) Quelques jours après l'excursion, l'affleurement a été mis à découvert.
La roche blastoporphyrique forme un gros nodule dont les axes mesurent,
sur la coupe verticale, 100x60 centimètres. La stratification des
roches encaissantes dévie au passage du nodule, dont l'axe semble un
peu déplacé par rapport à la direction générale des couches. Le long du
banc de grès qui surmonte le nodule au Sud, s'en trouvent deux autres,
amphibolifères, sans porphyroblastes.
Nous donnons une photographie prise le 25 septembre 1931. Cet
intéressant affleurement ne fournit donc aucune confirmation directe
de l'hypothèse d'une roche intrusive (fig.4).

---------------------------------------------------------------------------

PL. RECOGNE 208E

202 (suite)

M.DENAEYER.- Bulletin de la Société belge de Géologie.
Bruxelles, 1938, tome 48, fasc.2, pp. 404-405.

2. Le deuxième gisement a été découvert, en 1931, par F.CORIN (2), qui le
décrit comme suit :

"Il est situé vers le milieu et non loin de la bordure occidentale de
la grande ballastière qui s'étend à l'Ouest de la ligne de chemin de fer
de Libramont à Bastogne" ... "On peut y reconnaître deux bancs de roches
maclifères, épais de 0m60, et distants de 2 à 3 m."

Ces deux gïtes ont été visités par des géologues qui ont pris part à la
Session extraordinaire de notre Société en septembre 1931 (3).

Peu de jours après cette excursion, M. Corin a fait dégager le deuxième
affleurement et en a pris une photographie qui a été insérée, avec une
note, dans le compte rendu de la Session (4). Elle montre un "gros nodule
dont les axes mesurent, sur la coupe verticale, 100x60 cm. La stratifica-
tion des roches encaissantes dévie au passage du nodule, dont l'axe semble
un peu déplacé par rapport à la direction générale des couches."

--------------------------
(2) F.CORIN, Sur un nouveau gisement de roche maclifère à Libramont.
(Ann.Soc.géol.de Belg., Liège, t.LIV, 1930-1931, pp. B 343-345)

Insert the GSB number to search all associated content