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PL. BASTOGNE 205W
X.Stainier

4 (II)

X.Stainier.- Mémoires de la Classe des Sciences de l'Académie Royale de
Belgique. Deuxième série, Coll.in-4°, tome I, 1907, pp.52-53 et p.63.

Gîte no 2 Bastogne.

Dans la tranchée de la gare de Bastogne-Sud, paroi est, au sud et contre le
deuxième pont au nord de la gare, on voit la coupe suivante (pl. Bastogne,
no 100): Croquis fig.17.

1. Phyllade noir luisant ilméntifère avec empreintes végétales
(Haliserites Dechenanus ?).
2. Couche de 0m10 d'une sorte de conglomérat de grès à gros grains, jaune
verdâtre avec des nodules avellanaires de roche noire ilméntifère et
grenatifère du type 8.
3. Grès grenu jaunâtre un nodule de 0m30 de long sur 0m10 d'épaisseur. Ce
nodule est noir, caverneux, pesant, grenatifère avec une croûte verdâtre
amphibolique. Il est surmonté d'un petit amas de quartz avec bastonite,
et de chaque côté du nodule il se détache de fines strates de 0m002 au
maximum, qui pénètrent dans le grès environnant auquel elles donnent un
aspect zonaire. Elles s'amincissent progressivement et disparaissent.
L'ensemble présente la coupe agrandie ci-dessous. Fig.18.
4. Arkose grenue verdâtre et jaunâtre avec quelques points noirs.
5. Grès stratoïde vert sâle.

La couche métamorphique se retrouve de l'autre côté de la culée du pont.

La couche no 4 a disparu, et dans la couche no 3, il y a un autre nodule
grenatifèree de 1m50 de long sur 0m20 de puissance, dans lequel j'ai décou-
vert des fossiles très déformés, notamment une Rynchonella. C'est un troi-
sième gisement de roches grenatifères et fossilifères à ajouter aux deux
précédemment signalés par Dumont et par Gosselet.

A 100 mètres au sud-ouest de cette tranchée, et exactement dans le prolon-
gement des couches, se voient deux carrières contiguës. Dans celle du nord,
on voit des grès stratoïdes et des quartzophyllades zonaires en bancs très
réguliers, avec la même allure que dans la tranchée, et où l'on observe un
amas local de roche métamorphique noir cendré avec traits blancs qui lui
donnent un aspect particulier, graphique, que l'on remarque encore dans
quelques autres gîtes de la localité. Dans la carrière, au sud, on exploite
du quartzophyllade zonaire en bancs d'une régularité et d'un parallélisme
comme on n'en observe nulle part ailleurs dans toute la région.

Ces roches présentent la même allure et sont recherchées comme pierre de
taille.

On n'y observe aucune trace de métamorphisme ni aucun clivage schisteux.

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PL. BASTOGNE 205W
Et.Asselberghs - Octobre 1919

4 (Suite)

Ligne Libramont-Gouvy mise à double voie par les Allemands.

Talus Nord-Ouest reculé. Quartzophyllades feuilletés à joints micacés.
Direction prises du Nord au Sud. N.53°E., inclinaison S.35°; près du viaduc
N.83°E., inclinaison S. = 25° feuilletage S. = 50°; 50 mètres au-delà,
direction N.73°E., inclinaison S. = 37°.

L'affleurement cesse à hauteur de la gare à marchandises. Puis, au-delà,
pointements et débris des mêmes roches, jusqu'à 100 mètres au Sud du garage
pour wagons.

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PL. BASTOGNE 205W
V.BILLIET et A.VANDENDRIESSCHE

4 (suite)

V.BILLIET et A.VANDENDRIESSCHE.- Bulletin de la Société belge de Géologie,
etc, Bruxelles, 1937, tome 47, pp.pp.231-232.

Bastogne-Sud.

Le gîte nous venons de décrire présente une analogie frappante avec un
gîte, qui est situé dans la tranchée de la gare de Bastogne-Sud, contre
le deuxième pont, au Nord de la gare, et qui fut également décrit par
X.Stainier ("gîte no 2 Bastogne").

On y trouve un nodule grenatifère dans un grès grenu, jaunâtre, enclavé
entre une couche d'arkose et une sorte de conglomérat. La position de
ces deux roches est identique à celle des roches qui enclavent le nodule
grenatifère d'Assenois.

Dans cette roche, qui a une couleur gris foncé et qui renferme des petites
cavités colorées en brun par un minéral de fer (limonite). X.Stainier (19)
découvrit des fossiles très déformés, entre autres une Rynchonella.

L'examen des lames minces fait encore mieux ressortir l'analogie avec la
roche grenatifère d'Assenois : la masse fondamentale est également formée
de grains de quartz peu réguliers, d'une matière noire, d'un minéral de fer
et les grenats sont localisés dans les parties à grain fin. Les grenats
sont très abondants, renferment des inclusions de quartz et sont fortement
fissurés.

Les nodules grenatifères de Bastogne-Sud et d'Assenois, qui ne sont autre
chose que des roches fossilifères très métamorphosées nous semblent être
identiques. Ajoutons que déjà A.Dumont (5) et J.Gosselet (7) ont découvert
dans cette même région des roches fossilifères et grenatifères. F.Sandber-
ger (17), qui étudia les roches recueillies par A.Dumont en a pu déterminer
les fossiles, qui sont des Spirifer macropterus et des Chonetes sarcinula-
tus. Ce qui prouva que ces roches sont d'origine sédimentaire et que les
grenats s'y sont formés par métamorphisme.

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PL. BASTOGNE 205W
J.M. GRAULICH

4 (suite)

P.ANTUN. (Ann.Soc. Géologique de Belgique, t. LXXVII, pp. B 357-358).

Gisement de Rhenorensselaria crassicosta (Koch) et Pteraspis sp.
à Bastogne.

M.P. Antun présente des échantillons d'un quartzite métamorphique fossi-
lifère, récoltés lors de la reconstruction du second pont (viaduc de la
route de Marche) au nord de la gare de Bastogne.

Dans une tranchée située contre la culée NW du pont et sous le niveau de
la voie ferrée, on observait de bas en haut :

30cm quartzophyllade ilménitifère bleu-noir,
5cm grès grenatifère noir à noyaux de phyllade bleu,
5-10cm quartzite bleu-noir à grenats concentrés par endroits en noyaux
avellanaires, poreux et fossilière;
60cm micropsammite à laies quartzophylladeuses;
20cm phyllade ilménitifère gris-noir;
30cm psammite quartzitique coupé de minces veines de quartz.
Direction N 65° E - Inclinaison 35° SE.

La couche fossilifère est formée de grains de quartz anguleux renourris,
cimentés par des paillettes de chlorite, de biotite, une matière graphi-
teuse tendre abondante et des porphyroblastes de grenat. La chlorite
résulte de l'épigénie de gerbes d'amphibole; la porosité de la roche est
due à la dissolution d'un carbonate.

M. E.Asselberghs a déterminé les fossiles. Il s'agit de Rhenorensselaria
crassicosta (Koch) et de débris de Pteraspis. On sait que les bancs à
Rhenorensselaria se situent vers le sommet du Siègenien inférieur (Assel-
berghs, 1946).

Le banc, continu dans toute la tranchée, constitue sans doute le prolonge-
ment de la couche signalée en 1907 par X.Stainier dans le talus opposé. Il
semble s'agir d'un horizon constant, se raccorant au gisement que Dumont
(1848) a découvert sous la forme d'un banc subvertical à peu de distance
au NW. Vers le SW, et situés approximativement sur une droite parallèle à
la direction générale des couches, on trouve les gisements fossilifères
connus d'Assenois et de Morhet et un autre, nouveau, à 500m au SE de la
halte de Sibret, sur la route de Hompré (grès grenatifère à empreintes de
brachiopodes mal conservées; direc. N 50° E, incl. 40°SE).