203E0565.TXT
PL. BRAS 203E
J.M.GRAULICH
565 (VII)
Voir à ce sujet: P.ANTUN - "Laumontite de SERPONT" (Ann. Soc. Géologique
de Belgique, t.LXXVII, pp.B 63-71 et également P.ANTUN - "Sur des paramor-
phoses de cubes de pyrite et le mode de formation métamorphique de quelques
sulfures de l'Ardenne". (Ann. Soc. géologique de Belgique, t.LXXVII, pp. B
341-356). Laumontite: CaO.Al2O3.4SiO2.4H2O.
A Serpont, la laumontite tapisse les diaclases tardives des grès et phyl-
lades métamorphiques rangés actuellement dans l'assise de Mondrepuits. On
peut l'observer en particulier dans une carrière située entre la rive
gauche du ruisseau de Serpont et la tranchée du km 148,5 de la ligne de
chemin de fer Arlon-Namur.
Cette carrière exploite la série suivante:
Base
A. 1m visible: phyllade bleu compact (séricitoschiste quartzique à
porphyroblastes de biotite et noyaux de
pyrrhotine-chalcopyrite-chlorite).
B. 0,5m : quartzite graveleux lenticulaire, poreux en affleurement, se
perdant dans du phyllade bleu compact (quartzite à ciment de
calcite, bytownite, ripidolite, biotite). Le quartzite est
légèrement boudiné perpendiculairement à la direction des
couches, les étranglements des bancs étant soulignés par des
fissures fusiformes, minéralisées en quartz-calcite-biotite.
C. 1,75m : alternance de bancs de quartzite et de bancs phylladeux de
20cm de puissance. Les quartzites montrent une
stratification diagonale. Ils sont parfois graveleux et on y
remarque quelques cailloux de quartzite pâle, finement
grenu, ainsi que des laies formées de concentrés de minéraux
denses, détritiques. Leur minéralogie est celle des
quartzites décrits sub B. Comme ces derniers, ils sont
légèrement boudinés et coupés de veines de différentiation
métamorphique, qui donnent lieu à de légers rejets.
D. 2m : phyllade bleu compact à bandes plus nettement stratifiées et
à noyaux de sulfures comme sub A.
E. 1m : alternance de bancs de quartzite et de phyllade bleu, pauvre
en calcite.
F. 1m : phyllade bleu compact avec à la base une laie à nodules
dissous (carbonate ?) et porphyroblastes de calcite.
G. 1m : série gréseuse altérée.
Palier de la carrière et chemin rural.
La partie supérieure de la carrière montre au-dessus de "G" encore 1m de
roches gréseuses, puis 5m de phyllade bleu compact, qui se délite en gros
ellipsoïdes et comprend dans certains niveaux des cubes de pyrite trans-
formée en pyrrhotine et chalcopyrite, sur lesquels je reviendrai prochai-
nement. Ces roches ont fait l'objet de recherches de F.Corin (2, p. 93-
102), qui y a signalé des porphyroblastes de staurotide.
Vers la fin de l'orogénèse, les couches se sont fissurées suivant
différents types de joints. On observe une diaclase transversale, largement
types de joints. On observe une diaclase transversale, largement ouverte,
ouverte minéralisée en quartz et en ripidolite (ng-np = 0.002; np = 1.625;
2V (+)). D'autres joint, plus tardif encore, traversent les bancs à des
intervalles réguliers et forment les parois de la carrière. Ce sont:
1. Des diaclases tranversales, dirigées N-S, pente 80° E, c'est-à-dire
perpendiculairement aux axes des plis qui s'ennoient vers l'W. Elles
sont légèrement entrouvertes et lisses, ne montrent pas de stiers de
glissement et traversent les grains de quartz, dont on retrouve les
moitiés sur une ligne perpendicualire à la diaclase; elles correspondent
donc à des fissures de retrait. En dehors de la zone d'altération
atmosphérique, elles portent des enduits blancs, limpides, cristallins,
d'éclat nacré, qui sont formés de grandes gerbes de laumontite. On
parvient à distinguer les différents individus grâce à la continuité des
clivages. Ces placages peuvent se résoudre en une série de taches
circulaires à cristallisation fibro-radiée grossière, qui ont quelques
cm de diamètre et sont séparées par des espaces dépourvus de dépôts.
2. Les diaclases longitudinales sont aussi très fréquentes. Elles sont
souvent rugueuses et représentent parfois un système de fissures placées
en relais. La laumontite y dessine des bandes parammèles, plus ou moins
minces.
