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203E0043.TXT

PL. BRAS 203E
C.Malaise

43 (V)

Gdp Au Nord de la barrière de Warinsart, poudingue pugillaire, le long
du ruisseau.

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PL. BRAS 203E

43 (suite)

Extrait de Bulletin de la Société belge de Géologie, etc.. tome LXI (1952)
fasc. 2, 236 à 245.

M.GULINCK, E.HOGE, F.GEUKENS: Résultats préliminaires des Sondages de Bras
(massif de SERPONT).

COMPOSITION LITHOLOGIQUE DU REVINIEN.

Les terrains rencontrés dans les deux sondages présentent une composition
sensiblement constante. Ils sont essentiellement formés par des quartzo-
phyllades souvent très finement lités, passant à des phyllades gris
noirâtre, plus ou moins micacés, ou à des quartzites grisâtres en bancs
minces.

Ces terrains étaient fortement fissurés jusqu'à environ 5m de profondeur,
ce qui ne permettait que de ramener de mauvais débris de carottes. A partir
de 8m le rendement variait entre 30 et 80%, et l'on obtenait des carottes
atteignant parfois 15 ou 18cm de longueur.

Les couches présentaient une inclinaison sensiblement constante, variant
généralement entre 40° et 50°. On observe cependant des valeurs extrêmes
de 25° à 60°, en particulier respectivement vers le sommet du premier et
du second sondage. Le premier sondage donnait ainsi l'impression que la
discordance entre Revinien et Gedinnien s'adoucissait vers le contact et
M. C.Gaibar avait cru y trouver un argument en faveur de son hypothèse
d'un léger transport du Gedinnien de la falaise sur son substratum revi-
nien. Le second sondage montre que cet argument ne peut être maintenu.

L'allure, normalement régulière, des lits quartzophylladeux est localement
troublée par des plissotements d'intensité très variable, allant de simples
ondulations à des plis cisaillants très aigus (pl. I).

Les zones dérangées sont encadrées par des couches absolument régulières et
il semble qu'il y ait même parfois passage graduel d'une zone plissotée à
une zone régulière dans une même couche.

Ces structures particulières peuvent parfaitement s'expliquer par des
glissements localisés, pénécontemporains de la sédimentation et que l'on
rencontre fréquemment dans les dépôts quartzophylladeux. Il faudrait cepen-
dant pouvoir observer cette stratification sur de plus grandes étendues
avant de pouvoir trancher la question.

L'ensemble des couches est traversé par des failles à rejet limité, mettant
parfois en contact des zones plissotées avec des zones régulières (pl. 1,
3). Ceci montre que ces failles sont postérieures au plissotement.

MINERALISATION DES QUARTZOPHYLLADES.

Jusqu'à présent, les mineraux suivants ont été rencontrés dans les quart-
zophyllades des sondages: pyrrhotine, pyrite, mispickel, chalcopyrite,
quartz et chlorite.

La pyrrhotine se présente sous la forme de grains brillants, à éclat
bronzé, solubles dans HCl à froid, avec dégagement de H2S très magnétique,
imprégnant un grand nombre de zones quartzitiques. On rencontre assez
rarement de petits cristaux en forme de tablettes hexagonales.

Une analyse chimique sommaire, effectuée par M. Legrand, lui donne la com-
position approximative Fe7S8.

Cette pyrrhotine se retrouve sur toute l'épaisseur des sondages, mais en
proportions variables. L'épaisseur des zones minéralisées est limitée par
celle des lits quartzitiques et atteint en général quelques millimètres.
On rencontre exceptionnellement des amas lenticulaires atteignant 1cm.
Aucune mesure n'a encore été faite sur la teneur moyenne de la roche en
pyrrhotine, mais on peut estimer que celle-ci peut atteindre environ 9%
dans certaines zones.

La pyrrhotine suit fidèlement la stratification des quartzophyllades, même
dans les zones plissées, où elle se trouve souvent concentrée dans les
charnières des plissotements.

On rencontre également de la pyrrhotine dans des remplissages de failles,
donnant dans ce cas des veines relativement riches atteignant parfois 1cm
d'épaisseur (pl. I, 3).

Les quartzophyllades renferment également de la pyrite, souvent associée à
la pyrrhotine, mais aussi dispersée sous forme de petits cristaux cubiques
de 1 à 2mm ou de fines mouchetures.

La teneur en pyrite reste toujours notablement inférieure à celle en
pyrrhotine.

Quelques très petits cristaux de mispickel et des traces de mispickel ont
été rencontrés dans le sondage II, vers 19m50 de profondeur.

En affleurement ces sulfures et principalement la pyrrhotine sont
généralement altérés, ce qui explique le fait que ce dernier minéral échap-
pe aux observations, en même temps que son influence magnétique disparaît.
Il faut aussi tenir compte d'une confusion possible avec la pyrite.

Rappelons cependant que C.Malaise (2) signale la présence de pyrrhotine
dans le Cambrien de Vaux (Lienne) et que A.Dumont l'aurait déjà rencontrée
dans les environs du massif de Serpont.

M. Legrand avait, au cours de ses essais, soupçonné la présence de l'or
dans le pyrrhotine du sondage. en conséquence, un échantillon moyen de
quartzophyllades a été remis à M. de Magnée, qui avait bien voulu se char-
ger d'en faire effectuer une analyse. La précense de traces dosables d'or
et d'argent a ainsi pu être établie.

(2) C.MALAISE, Minérologie pratique.

M. R.Legrand a, d'autre part, examiné les alluvions du ruisseau coulant à
proximité de la falaise et a pu récolter dans les concentrés deux paillet-
tes d'or, ainsi que de nombreux petits cristaux de grenats transparents,
parfaitement réguliers.

On remarque d'ailleurs que ces alluvions ont été profondément remuées tout
le long du ruisseau, principalement au voisinage du confluent avec la
Lhomme, vraismeblablement en vue de la recherche de l'or.

Le quartz se présente généralement sous la forme de petites lentilles ou
filonnets, associés à des zones failleuses. Il est parfois accompagné par
de la chlorite pulvérulente en petits amas lenticulaires.

De même que la composition lithologique des terrains rencontrés dans les
deux sondages, le caractère de leur minéralisation reste sensiblement
constant sur toute l'épaisseur traversée.

L'orgine de cette minéralisation et la répartition réelle des sulfures
restent donc inconnues et ne pourront être dévoilées que par un plus grand
nombre de sondages profonds.

CARACTERES MAGNETIQUES DES QUARTZOPHYLLADES.

Tous les débris de carottes se montraient nettement magnétiques, mais dans
des proportions très variables.

On a cherché à exprimer quantitativement cette magnétisation, en procédant
de la manière suivante:

Chaque fragment de carotte était présenté devant la balance magnétique
et mis dans une position telle qu'on obtenait la plus grande déviation
possible.

La valeur de cette déviation est évidemment en rapport avec le magnétisme
de la roche, mais comme on examinait des échantillons de volume très vari-
able, ces diverses valeurs étaient peu comparables entre elles.

Une première correction pouvait se faire en calculant la valeur de la
déviation par unité de poids de l'échantillon et en ne considérant que la
valeur moyenne pour tous les échantillons provenant d'une même passe.

Ces valeurs moyennes ont été portées sur un diagramme, en fonction de la
profondeur correspondante.

Quique ce procédé soit extrêmement grossier, on constate cependant que les
courbes obtenues présentent une allure caractéristique. Il apparaît nette-
ment que la valeur maximum de la magnétisation est située vers 8m50 de
profondeur dans le premier sondage et entre 7m50 et 16m dans le second. Ce
maximum est, d'autre part, beaucoup plus accusé dans le sondage I que dans
le sondage II.

A partir de 16 à 18m, la magnétisation reste pratiquement constante et
relativement négligeable dans les deux sondages.

Il semble donc acquis que c'est à la présence de la pyrrhotine qu'il faut
attribuer la cause de l'anomalie magnétique observée à la surface du sol.

D'autre part, l'allure fermée des courbes isoanomales et le fait que la
magnétisation maximum semble pouvoir être située entre les deux maxima
indiquent peut-être que le minéral magnétique n'est pas réparti en une
couche déterminée, mais forme plutôt un, amas isolé.

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PL. BRAS 203E

No 43 (suite)

A propos de la grande anomalie magnétique et des sondages de Bras - Extrait
du Bull.Soc.belge de Géologie, T.61 (1952), fasc.3, pp.292-306, 3fg.


Avec ces valeurs absolues j'ai dessiné la carte générale ci-après (fig. 1),
où les isodynames Z sont écartées chacune de 100y et sont comprises entre
42.500y et 49.500y.

L'allure générale des isodynames reste sensiblement analogue à celle de la
carte provisoire dressée directement sur le terrain et elle confirme
l'existence d'une très forte anomalie de l'ordre de 800y qui traverse la
région étudiée en direction E.SE.-W.NW. Cette anomalie présente ses valeurs
maxima dans les affleurements cambriens exhumés le long de la vallée
creusée par un petit ruisseau affluent de la Lomme, que nous avons appelé
"ruisseau des anomalies". Ce fait suggère que la cause qui provoque la dite
anomalie reste localisée dans le terrain cambrien et à faible profondeur;
ceci semble confirmé par l'extension réduite de l'anomalie dans la direc-
tion Nord-Sud.

Dans une des aires maxima mentionnées (signalée par une croix sur la
fig. 1), nous avons découvert que l'anomalie régionale atteint des valeurs
vraiment extraordinaires. Cette grande anomalie locale se situe dans le
fond de la vallée du ruisseau des anomalies, coïncidant avec une dénivel-
lation topographique plus accentuée. La figure 2 représente la carte pro-
visoire des isoanomales Z pour cette grande anomalie locale où les valeurs
passent de + 6145y à - 8115y sur une distande de 11,50m. Environ 35m au
Nord de cette anomalie on observe l'existence d'une seconde anomalie locale
où les valeurs passent de + 2696y à - 1285y. Il faut noter que les deux
anomalies présentent leur pôle + vers le Nord et leur pôle - vers le Sud.

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