202W0082.TXT

PL. HAUT-FAYS 202W
H.Forir

82 (I)

H.Forir.- Compte rendu de l'excursion à Beauraing-Gedinne, Septembre 1898.
(Ann.Soc.Géol.Belgique, t.XXV, p.CLIV-CLVII).

L'entrée Nord du tunnel de Bièvres-Patignies se trouve approximativement à
la cumulée 28.040, les distances indiquées sont mesurées le long de la voie
à partir de la station de Houyet.

Depuis son orifice, jusque la cumulée 28.497 le tunnel est entièrement dans
le schiste.

De 28.497 à 28.491. Schiste mêlé de grès.

De 28.491 à 28.432. Schiste.

De 28,432 à 28.428. Schiste et grès dur.

De 28.428 à 28.375. Schiste.

A la cumulée 28.735, commence une puissante masse de grès. MM. Gillet et
Defrenne déclarent aux excursionnistes qu'on l'a rencontré d'abord au sol
du tunnel et qu'il s'élève rapidement vers le Nord.

De 28.375 à 28.346 grès surmonté de schiste.

A partir de ce point, les renseignements deviennent plus précis.

De 28.346 à 28.340, 3m70 de grès, surmonté de schiste.

De 28.340 à 28.328, 4m40 de grès, surmonté de schiste.

De 28.328 à 28.322, 4m25 de grès, surmonté de schiste.

De 28.322 à 28.316, 4m40 de Grès, surmonté de schiste.

De 28.316 à 28.310, 4m45 de grès, surmonté de schiste.

De 28.310 à 28.304, 4m60 (W.) à 4m70 (E.) de grès, surmonté de schiste.

A partir de ce point, le toit du tunnel est en grès; de 28.304 à 28.298,
4m70 (W.) à 4m80 (E.) de grès, surmonté de schiste.

De 28.298 à 28.292, 4m80 (W.), à 4m95 (E.) de grès, surmonté de schiste.

A partir de la cumulée 28.294, la couche de grès du toit s'abaisse
progressivement et est entamée par le tunnel; la couche de schiste
intercalée entre les deux grès va en s'amicissant;

De 28.292 à 28.286, 4m90 (W.) à 5m05 (E.) de grès, surmonté de schiste.

Au delà, les renseignements deviennent de nouveau moins précis; tout ce
que l'on peut dire, c'est que la hauteur entamée de grès inférieur diminue
jusque la cumulée 28.236, où il s'enfonce sous le sol du tunnel pour ne
plus réapparaitre, tandis que la couche gréseuse supérieure s'abaisse
continuellement jusqu'au point 28.220, où elle occupe l'espace compris
entre 3m60 et 4m30 au-dessus du sol de la galerie.

A partir de là, il n'en est plus tenu compte, soit qu'elle s'atténue en
biseau et finisse par disparaitre, soit qu'on l'ait jugée négligeable.

Le restant du tunnel est entièrement dans le schiste.

Un puits de recherche, creusé à la cumulée 28.117, avant le commencement
des travaux, a donné:

Epaiss. Profond.

Terre végétale 0m10 0m10
Limon avec schiste désagrégé 2.30 0.40
Schiste tendre et argile sableuse blanche 4.00 6.40
Schistes et bancs 4.60 11.00

Contre l'extrémité du tunnel, dans la tranchée, les excursionnistes voient
un banc de grès blanc et rose, épais de 2m50 environ, surmonté de schiste
vert, caractéristique du gedinnien (Gd); la direction, en ce point, est
de 84°, l'inclinaison est de 54°N.

Les données précédentes ont permis de tracer la coupe ci-contre du tunnel.

L'examen de cette coupe montre qu'il y a ici, du sud au nord, un bassin,
puis une selle, dans son ensemble schisteux, au milieu duquel sont
intercalés deux bancs de grès, l'un, d'une puissance de 5 mètres, visible
à l'extrémité septentrionale de la tranchér amont et recoupée, dans le
tunnel, sur une longueur de 149 mètres, au sommet de son anticlinal, très
plat; l'autre, d'une puissance de 2m50, découverte par le puits de
recherche méridional, recoupée sur 3 mètres, dans le tunnel, au bas de son
synclinal et visible, dans la tranchée aval, contre l'orifice du tunnel,
où elle plonge vers le Nord.

Ces couches de grès s'enfoncent donc sous les schistes que les
excursionnistes examinent ensuite.

Comme cela a été dit précédemment, ces schistes sont verts, et tout le
monde est unanime à les concidérer comme étant des schistes de St.Hubert
(Gd), tout à fait caractéristiques, quoiqu'ils soient légèrement altérés.

Leur inclinaison vers le nord, de 54° au début, diminue progressivement,
elle est de 22° près du viaduc du chemin de Haut-Fays à Malvoisin et elle
reste sensiblement la même jusqu'à une distance de 150 mètres de
l'extrémité septentionale de la tranchée, où elle n'est plus appréciable,
à cause de l'altération des roches en argile verte et rouge, pétrie de
menus débris de schiste.