199W0011.TXT

PL. RIEZES 199W
C.Malaise

11 (V)

Kilomètre 69, Forge Jean-Petit; revinien.

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PL. RIEZES 199W
R.ANTHOINE

11 (suite)

Raymond ANTHOINE.-"Contribution à l'étude du massif cambrien de Rocroy",
publié en 1940 dans les Mémoires in 4° (2e série, tome XII, fasc.4) de la
Classe des Sciences de l'Académie royale de Belgique.

(p.62-65)

Au sud de la 68e borne, au Midi du lieu dit "Forges Jean-Petit", la route
de Chimay à Rocroi, passe au-dessus d'un affluent de gauche de l'Eau Noire.

Au Midi de la dépression, l'assiette de la route fut taillée jusqu'au Sud
de la 69e borne dans des phyllades et des quartzophyllades noirs, à classer
dans les couches de l'assise de Revin.

Des mesures effectuées sur un kilomètre de longueur permettent de relever
les directions et inclinaisons ci-après:

1) A 100m au Midi de la dépression, sur les phyllades noirs; N 53°E,
i=40°S;

2) Plus au Sud, les directions oscillent entre N 25° E et Est-Ouest, les
inclinaisons varient entre 15° et 38°S.

L'épaisseur de ces phyllades et quartzophyllades est plus apparente que
réelle. Cette opinion trouve son explication dans l'existence de
plissements d'ordre secondaire.

Immédiatement au sud de la dépression coupant la route de Chimay à Rocroi,
au Midi de la borne no 68, on voit se succéder du Sud au Nord, des
phyllades noirs et des phyllades gris clair passant au vert. Un petit filon
de quartz sépare les couches de nature identique mais d'aspect différent.

Les premières sont incontestablement reviniennes, les secondes sont
probablement fumaciennes, car à proximité, sur le côté Est de la route, un
affleurement montre des phyllades verts laminés, dans lesquels se glissent
de petits bancs de quartzites vert clair. Voir croquis annexés ci-après
no 12, fig. 18 et 19 (A.R.).

Ce contact entre le Revinien et les roches vertes de la Forge-Jean-Petit
est anormal. On ne peut expliquer l'apparition brusque du "Devillien" que
par l'intervention d'un accident tectonique du même genre que celui déjà
signalé à la Forge du Prince, sur le territoire de la commune de Brûly et
au Nord et au Sud de Fumay.


(p.92-93)

Ajoutons, pour être complet, qu'il est bien difficile de définir la
position stratigraphique des couches vertes affleurant à la Forge Jean
Petit. A vrai dire, leur extension est tellement réduite, que l'on peut
à peine surprendre leur facies. Néanmoins, nous n'y voyons pas le reflet
de celui des couches signalées dans les carrières ouvertes dans le ruisseau
de la Faulx au Brûly, ni de celui du fumacien à Fumay .

Il semble plutôt qu'on se rapproche de l'aspect de certaines parties du
Devillien de Monthermé que nous étudierons en détail dans un chapitre
ultérieur.