197W0005.TXT
PL. LONGCHAMPS 197W
5* (IX)
Carrière Collignon.
Ann.Soc.géol.de Belgique, t.XXXV,1907-1908,pp.B.370.
Elle est ouverte le long du chemin de fer et de la grand'route de Wiltz.
On y exploite deux beaux bancs de grès bastonitifères légèrement stratoïdes
séparés par des phyllades ilménitifères, altérés, le tout dessinant le
sommet et le flanc Nord d'une voûte très applatie. La paroi de fond de la
carrière dirigée normalement à l'axe de la voûte en donne une excellente
coupe transverse. On peut très bien y observer cette allure particulière
des bancs de grès de la région, allure dont j'ai donné plusieurs exemples
dans mon mémoire. Les bancs de grès sont segmentés en un certain nombre de
parties, séparées les unes des autres par des filons de quartz à bastonite
ou sans bastonite, présentant presque toujours une disposition en fuseau.
Chaque segment s'est fortement renflé au centre, de façon à présenter en
section la forme d'un baril dont les deux fonds seraient constitués par
les filons de quartz séparatifs. Lorsque l'on voit ces segments renflés
sur une surface de stratification étendue, mise à nu par l'exploitation,
on croirait voir une série d'énormes cylindres ou boudins alignés côte à
côté; aussi, au cours de cette excursion, et sur l'initiative de M. Lohest
on a fréquemment utilisé pour la facilité du langage, les néologismes de
boudiner et de boudinage.
En plus des filons de quartz séparatifs, on en observe d'autres, dans la
masse des segments, qui ont aussi généralement une allure fusiforme, mais
moins bien accusée et identiques aux premiers pour le reste.
Le banc de grès supérieure renferme de nombreux examples de ce type de
roches métamorphiques sporadiques, auquel j'ai appliqué le nom de nodules à
cause de leur aspect et qui sont, peut-on dire, uniques au monde. Ce sont
des amas de forme lenticulaire, peu épais, mais parfois très allongés et
très larges. Dans la carrière Collignon, il est facile de voir qu'ils sont
alignés au même niveau dans le banc de grès supérieur. Ils sont formés
d'une roche terreuse noir brunâtre friable, manganésifère, avec petites
houppes d'amphibole. A la périphérie des nodules il y a une croûte de roche
dure quartzeuse noire luisante, amphibolique, qui tranche plus ou moins
nettement sur le grès environnant. On remarque très bien aussi que les
filons de quartz s'arrêtèrent au contact des nodules métamorphiques et
qu'aucun ne les traverse.
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PL. LONGCHAMPS 197W
Et.ASSELBERGHS
5* (Suite)
Carrière Collignon.
Certains filons de quartz contiennent de la galène. Ces filons (épais de
1 à 20 centimètres) ne traversent pas les bandes de phyllades. Les deux
bandes de grès ont chacune 3 mètres de puissance et sont divisées en bancs
de 20 à 50 centimètres d'épaisseur. La bande intermédiaire de phyllades
a 2m50. Le grès est exploité pour ballast, les phyllades comme moëllons
de construction. On y a employé jusqu'à 14 ouvriers.
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PL. LONGCHAMPS 197W
F.CORIN
4 et 5 (suite) page 378
F.CORIN.- Bull. de la Sociéte belge de Géologie,etc.1931,tome XLI.
Nous nous rendons ensuite à la carrière de Collignon, le long de la
route de Wiltz (3). La coupe en est classique; elle a été décrite et
photographiée maintes fois.
Le front d'attaque de cette carrière est double. Un massif inexploité en
sépare les deux parties. Sur la face ouest de ce massif existe un réseau
serré de filons de quartz avec biotite et feldspath. C'est un vrai
stokwerk. Il existe plusieurs faisceaux de ce genre dans la carrière,
et en outre de petits filons en abondance. Certaines veines traversent le
schiste sous forme de minces fissures capillaires tapissées de biotite et
de feldspath. La disposition relative théorique des boudins et des filons
de quartz n'est pas nette.
Les excursionnistes sont d'accord pour reconnaître que le gros banc de grès
situé au bas du front d'attaque dessine une série de petites voûtes forte-
ment comprimées, et juxtaposées de telle façon qu'elles laissent entre
elles des angles aigus pointant vers le bas. Les grès sont chloritifères.
Au contact des filons, ils sont chargés de biotite et de feldspath. On
observe quelques nodules manganésifères, amphibolifères, et d'autres qui
ont reçu les noms de cornéite, de quartzitine, etc.
Dans bien des cas, l'étude minéralogique des nodules dans le grès y
montrerait l'existence d'un ciment carbonaté. Cette observation a confirmé
M. Corin dans son opinion que les nodules amphibolifères et épidotifères
proviennent du métamorphisme de grès carbonatés.
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PL. LONGCHAMPS 197W
V.BILLIET - A.VANDENDRIESSCHE
6-5 (suite)
V.BILLIET - A.VANDENDRIESSCHE.- Bulletin de la Société belge Géologie etc.
Bruxelles,1937,tome 47,pp.232-233.
Bastogne-ballastière
Nous avons recueilli des grenats provenant de la grande ballastière au Nord
de Bastogne. On les trouve dans ce que X.Stainier appelle la "cornéite",
c'est-à-dire une roche très dure, a grain fin, se composant d'une pâte
de petits grains de quartz et de chlorite. Cette pâte est parsemée de
minuscules lamelles de biotite et d'ilménite, de quelques grains de zircon
et d'apatite et de petits cristaux de tourmaline. La roche présente une
alternance de zones à grain très fin et riches en chlorite et de parties
plus quartziques à plus gros grain.
C'est surtout dans les parties chloriteuses que l'on trouve les cristaux de
grenat atteignant 1 à 2mm de diamètre. Ces grenats ont des contours peu
réguliers; ils présentent de petites fissures parallèles et sont très
riches en inclusions de quartz et d'ilménite. Ce dernier minéral est très
abondant dans la pâte de la roche.
A certains endroits, les grenats sont entassés et forment en quelque sorte
de nodules.
On peut évaluer la teneur en grenat dans cette "cornéite" en se basant sur
une analyse (1) chimique, qui donna les résultats suivants:
SiO2 51,95
Al2O3 26,55
Fe2O3 2,57
FeO 6,84
MnO 0,79
CaO 4,81
MgO 3,07
K2O 1,21
Na2O 0,32
H2O 6,58
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101,69
En rapportant tout l'oxyde de manganèse à un grenat contenant 15,65% de
MnO, on trouve que cette "cornéite" contient 5,05% de grenat.
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(1) Cette analyse fut retrouvée dans les notes de X.Stainier et nous en
ignorons l'auteur.
