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PL. FELENNE 193W
Et.ASSELBERGHS

8 (V)

Et.ASSELBERGHS.- Bulletin de la Société belge de Géologie, etc. Bruxelles,
1937, tome 47.

page 162

Nous arrivons ainsi au confluent de la Houille et du ruisseau de l'Echelle,
c'est-à-dire à l'endroit où la route de Felenne à Bourseigne débouche dans
la vallée de la Houille, à cinq cents mètres au Nord du Moulin de Felenne.
Nous suivrons à présent cette route qui longe la rive droite de la rivière.

Au confluent précité affleurent des schistes verts, gris-vert et gris-bleu,
qui inclinent d'une vingtaine de degrés vers le Sud.

De ce point, jusqu'à environ huit cents mètres au sud du pont sur la
Houille, la route traverse un complexe formé de schistes fins parfois
phylladeux, verts, gris-vert, gris-bleu et bleu foncé, de schistes
grossiers verts à nodules carbonatés, de schistes à taches et à flammes
roses et lie de vin, qui renferment des bancs de psammites verts, et des
paquets de quartzite gris foncé, dont un a une douzaine de mètres de
puissance.

Ce complexe a été rangé, au moins en partie, par Gosselet et Forir dans le
Taunusien (Siegenien inférieur). A vrai dire il présente un mélange de
roches vertes et bleues qui caractérisent respectivement le Gedinnien et le
Siegenien inférieur. C'est un niveau de transition entre les deux étages;
on le retrouve sur tout le bord sud du bassin de Dinant.

Les auteurs le rangent tantôt dans le Gedinnien (c'est le cas pour les
affleurements de la vallée de la Meuse), tantôt dans le Siegenien, comme à
Vonêche.

Nous pensons qu'il est préférable de ranger ces couches dans le Gedinnien,
pour les raisons suivantes: la prédominance des schistes verts, la présence
de nodules carbonatés et l'existence, localement, tout au sommet de ce
complexe de schistes bigarrés typiques. Nous avons fait cette dernière
observation sur la rive gauche de la Meuse, près du cimetière de Montigny.