192W0302.TXT

PL. OLLOY 192W
L. Bayet - 24 mai 1895

302 (III)

Sentier de Vierves à Treignes par la galerie. Entrée de la galerie et
halde de la mine.

Les travaux sont abondonnés depuis assez longtemps. La galerie qui partait
de ce point était dirigée vers le Nord; elle traversait en travers bancs
les étages Couvinien, Givetien et partie du Frasnien en suivant un filon
rempli de baryte, de sperkise et de galène.

Elle avait une longueur de 2200 mètres. Les puits 296 et les travaux de
recherches 299-305 sont situés sur ce même filon.

J'ai rencontré sur la halde des traces de baryte, des morceaux de pyrite
généralement altérée et de la galène en cristaux octoédriques. J'y ai
également recueilli un fragment concrétionné de galène et de pyrite.

Croquis a: a) Galène
b) Sperkise.

J'extrais des notes de voyages de Dumont ce qui suit relativement à la mine
de Vierves.

Voyage aux environs de Mazée:
(5460) Filon de baryte de Vierves. Il y a deux filons de baryte dont la
direction = 350 .

Le premier filon situé le plus vers Vierves à environ 1m40 à l'endroit où
je l'ai mesuré. Voici comment il se compose:

croquis b.

Suivant l'ouvrier qui travaille à ce filon, il aurait 10 pieds de largeur
et plus bas jusque 15 pieds.
Lorsqu'on est arrivé à 40 pieds ou 50 pieds on rencontre de l'eau.

Le second filon est situé à 35 mètres à l'Est du précédent.
La baryte y a 4 à 5 pieds de large; on a rencontré l'eau à 50 pieds de
profondeur; il se bifurque en deux branches distantes d'environ 7 mètres.
La barytine se vend à raison de 10 francs les 1.000 Kgs.

Ces filons sont dans le schiste gris inférieur, ils paraissent se prolonger
vers le Sud dans la montagne, mais il n'a plus qu'un demi pied d'épaisseur.
Il se transforme en filons plombifère dans le calcaire.

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PL. OLLOY

302 (Suite)

Bouchot G.- Ann. des Mines de Belgique, 1919, t.XX, p.1078.

A Vierves dans la concession de plomb, zinc et pyrite du Viroin,
une galerie d'écoulement, commencée vers 1850 dans les schistes
(Cobn) de l'étage Couvinien du Dévonien moyen, a suivi du Sud au
Nord un filon à peu près vertical qui n'était rempli que de terre noire
jusqu'à 260mètres, mais qui ensuite avait une puissance de 5 mètres
et comprenait, sur 100 mètres de longueur, entre du calcaire spathique
et de la terre noire, 3 mètres de barytine avec deux zones de
pyrite de 3 à 4 centimètres d'épaisseur, recouvertes d'un assez grand
nombre de petits cristaux ou nodules de galène et de blende.

Le filon, rejeté de 31 mètres à l'Ouest par une faillie, avait la même
composition sur 100 mètres de longueur encore, puis devenait
stérile. Son exploitation a fourni 600 tonnes de barytine en 1857;
en moyenne 430 tonnes par année de 1860 a 1866; 4,155 tonnes
en 1870-71; 190 tonnes en 1876-77, ces dernière retirées d'un
endroit où le filon avait une puissance de 0m90 et présentait deux
zones distinctes, l'une grise amorphe, l'autre blanche, parfois rougeâtre
cristalline, plus pure, mais moins riche.


En 1871, on avait tenté d'établir un chantier d'abatage à 44m50
au-dessous de la galerie d'écoulement, mais on ne put la maintenir
qu'a la profondeur de 22m50, faute de moyens d'épuisement suffisants.

La découverte du gisement de barytine de Fleurus, la perte
des débouché en France et l'abondance des eaux paraissent avoir
été les causes déterminantes de l'abandon des travaux en 1871. La
galerie, qui mesure 2,500 mètres de longueur, fut remblayée, en
partie, en 1878, en laissant un passage pour l'écoulement des eaux.

De nouvelles recherches par puits furent entamées en 1906. Le
filon recoupé aux profondeurs de 5,15 et 24 mètres par un puits qui
rencontra des vieux travaux à 32 mètres, était assez irrégulier,
d'une puissance allant parfois jusque 2 mètres pour descendre à
0m50 ou 0m60 et même se réduire à rien en certains points. D'autres
puits furent creusés, dont l'un, profond de 50 mètres, devrait être
équipé électriquement pour reprendre l'exploitation abandonnée
sous le niveau de la galerie d'écoulement. L'installation ne fut pas
achevée. Enfin, un puits de 17 mètres fut creusé dans un filon
secondaire qui ne donne que des produits de médiocre qualité, souillés
d'oxyde de fer. Ces travaux ont fourni 2.730 tonnes de
barytine jusqu'à leur abandon, en 1913.