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190W0001.TXT

PL. MOMIGNIES 190W
A.Delmer

1 (VIII-IX)

A.Delmer.-La question du minerai de fer en Belgique.
Annales des Mines de Belgique. Bruxelles,1913,t.XVIII.

APPENDICES

VI - L'oligiste oolithique du Couvinien.
(Composition de la couche et du minerai).

Minerai de Trélon (France).

Eau 12.66%
Silice 18.50%
Peroxyde de fer 49.80%
Alumine 11.20%
Carbonate de chaux 7.59%
-------
Total (correspondant à 34.86 de fer) 99.75%


Momignies. - Minière de Bouillon-Boudet.

Analyses d'échantillons prélevés dans les huit bancs de carbonate de fer de
la couche de minerai de fer du Couvinien.

I II III IV V VI VII VIII

Eau 3.85 ) 4.40
)25.50 19.66 24.30 21.30 27.25 27.15
Anhydrite carbo- )
nique 3.85 ) 4.40
Oxyde ferreux 3.85 38.40 ) 33.20 ) 42.80 4.40
)54.50 )47.14 46.10
Oxyde ferrique 5.00 33.20 42.80 35.10
Alumine 9.60 5.20 1.75 12.10 7.59 4.05 2.15 18.70
Chaux 9.60 2.75 5.35 3.20 1.10 1.70 1.40 2.00
Magnésie 0.75 0.85 5.35 3.20 0.36 0.70 1.55 2.10
Oxyde manganeux 1.00 0.85 0.90 3.20 0.79 traces 3.40 2.10
Anhydrite
phosphorique 1.00 0.85 0.90 3.20 0.79 traces 3.40 2.10
Soufre 1.00 0.30 0.24 3.20 0.79 traces 3.40 2.10
Matières inso-
lubles 79.65 26.40 17.60 26.10 21.72 20.20 21.55 37.70
Perte et matières
non dosées 0.15 0.60 17.60 1.10 21.72 20.20 21.55 37.70
(Analyses faites en 1872 à l'Université de Liége).

COMPOSITION DE LA COUCHE.

Carbonate ferreux Oligiste oolithique
Toit mètres mètres

Nos VIII 0.80 0.80
VII 0.20 0.29
VI 0.10 0.32
V 0.13 0.20
IV 0.05 0.40
III 0.13 0.12
II 0.05 0.12
I 0.10 0.12
------ ------
Mur 1.56 1.45
-------------------------------
3.01
Carbonate ferreux de Momignies.

Analyse faite à Charleroi en 1872.
Eau 0.98
Oxyde manganeux 0.98
Oxyde ferreux 44.12
Oxyde ferrique 44.12
Alumine 12.48
Chaux 1.00
Anhydrite carbonique 26.90
Soufre 0.12
Matières insolubles 14.40

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PL. MOMIGNIES 190W
A.Delmer

1 (suite)

Le minerai y est très variable en composition et en épaisseur.

Les échantillons examinés sont originaires des concessions françaises et
belges. Ils se groupent en trois catégories: Minerai calcaréo-ferrugineux,
minerai d'hématite rouge et minerai silicifié.
Le premier provient de Momignies-Belgique.

Minerai calcaréo-ferrugineux. - Echantillons recueillis en 1892 à
Momignies, parmi les matériaux de rebut abandonnés. Leur faible teneur
en fer et leur forte teneur en calcaire indiquent probablement qu'ils ne
représentent par le minerai livré à l'industrie.

La roche est gris-rougeâtre clair; elle montre à l'oeil nu des grains de
forme oolithique et des corpuscules aplatis, très allongés, non calibrés,
pouvant atteindre plusieurs millimètres.

Au microscope, on observe que le minerai ne contient en réalité aucune
vraie oolithe, mais qu'il est rempli d'organismes: bryozoaires, portions
de test de lamellibranches et de brachiopodes, innombrables débris de
crinoïdes, algues et corps d'origine indéterminée, mais certainement
organique.

le test des bryozoaires est calcaire, avec parfois substitution d'hématite
au calcaire. Les cellules sont remplies de calcite, d'un mélange d'hématite
et de calcite, d'hématite seule, ou enfin d'un mélange de chlorite et
d'hématite.

Les coquilles de braciopodes et de lamellibranches sont difficiles à
identifier. Tous ces débris sont calcaires, encroûtés d'oxyde de fer qui
les pénètre parfois légèrement. L'hématite est parfois associée à des
cristaux d'oligiste d'un beau rouge sang.

Les débris d'encrines sont globuleux, et leur structure est mise en
évidence par l'hématite. Ces fragments sont usés et arrondis, et donnent
au minerai l'apparence oolithique. On y observe:

A) Des squelettes ferrugineux avec loges remplies de calcite.
B) Des squelettes en calcite avec loges remplies d'oxyde de fer
(exceptionnelle).
C) L'oxyde de fer forme le réseau et les cellules, l'ensemble passant à
des corps opaques ovoïdes.
D) Des débris abondants sont de calcite, avec épigénie partielle en
hématite. On observe tous les degrés d'épigénie.
E) Des vestiges de calcite pure.

Dans les encrines, on trouve du fer oligiste associé à l'hémamatite.
La calcite est d'orientation unique dans tout l'organisme, même si
elle se borne à remplir les cellules; parfois elle est en grains sans
orientation commune. La sidérose, quand elle existe, refoule l'oxyde de fer
et détruit les cellules qui sont, en son absence, bien dessinées. La
sidérose est toujours sous forme de rhomboèdre indivudualisée.

En résumé, la structure s'efface:

1. Quand l'oxyde de fer fait défaut
2. Quand l'oxyde de fer remplit totalement les cellules et le test.
3. Quand la sidérose détruit la structure.

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PL. MOMIGNIES 190W
A.DELMER

1 (suite)

M.DELMER (op.cit. Ann.des Mines de Belgique,t.18,pp.326 et suivantes), note
en outre:

"La couche d'oligiste située dans la Grauwacke de Bure, à la base du
Couvenien.... Son extension parait très limitée.

Elle n'affleure que sur le bord méridional du bassin de Dinant, à l'Ouest,
près de la Frontière. Connue et partiellement exploitée en France, depuis
Trélon jusqu'à la frontière, la couche pénètre en Belgique, à Momignies,
passe à Monceau-Imbrechies, à Villers-la-Tour, à Saint-Remy à Forges, à
Bourlers, à Bailleux, à Gonrieux, à Pesche et disparaît probablement aux
environs de Couvin. En effet, à partir de cette localité, sa trace n'est
plus indiquée sur la carte géologique.

A Wignebies, en France, un sondage a donné quelques indications: la couche
y est faiblement inclinée et se compose de deux lits d'une puissance totale
de 1m à 1m50. En Belgique, la couche a été étudiée en 1872 à Momignies,
dans la minière de Bouillon-Boudet, par l'Ingénieur des Mines Smeysters.
Son inclinaison vers le Nord y est, à l'affleurement, de 25°, et en
profondeur de 45°. La couche est composée de bancs alternants d'oligiste et
de carbonate lithoïde. La puissance totale du gîte est de 3m01, dont 1m45
d'oligiste disposé en six lits, et 1m56 de carbonate ferreux. Mais la
composition de la formation est très variable. A 50 mètres de la principale
couche, appelée "Grand Train", on en trouve une seconde, le "Petit Train",
constituée en majeure partie, sur une hauteur de près de 2 mètres, par du
minerai carbonaté.

...

Le minérai varie beaucoup dans la composition chimique d'un endroit à
l'autre... A Momignies, comme il vient d'être dit, le minerai est
constitué en grande partie par une matière de couleur verdâtre, qui n'est
autre que du carbonate ferreux. L'oligiste, en certains endroits, fait
presque entièrement défaut. Le calcaire ferrugineux que l'on a trouvé parmi
les restes d'anciennes exploitations à Momignies est pétri, en quelque
sorte, de débris d'organismes qui lui donnent une physionomie particulière.
On trouve dans ce minerai des restes de bryozoaires, de brachiopodes et
probablement de lamellibranches et d'innombrables débris de crinoïdes...

Il y eut autrefois des exploitations assez importantes. En 1872, la minière
de Bouillon-Boudet était en activité. Depuis 1875, les travaux sont
abandonnés. Ils n'avaient jamais dépassé la profondeur de 40 mètres.

Au sujet de l'étude microscopique du minerai, voir: L.CAYEUX.
Les minerais de fer oolithiques de France, fasc.1. Minerais de fer
primaires (Etudes des gîtes minéraux de la France. Paris. Imprimerie
nationale 1909,pp.206-217,pl.XVI,fig.28 et XVII,fig.29).

RESUME.- La division supérieure de la grauwacke de Hierge, caractérisée par
Spirifer cultrijugatus, renferme des minerais oolithiques au S-W du massif
de l'Ardenne, depuis Trélon jusqu'en Belgique.
Il y a eu six concessions de ces minerais sur le territoire français, dont
plusieurs n'ont donné lieu à aucune exploitation.

...

Les algues sont en forme de thalle allongé, ou leur présence est signalée
par les perforations des coquilles de brachiopodes. Leur dessin est
souligné par l'oxyde de fer.

Minéraux détritiques: Quartz anguleux.

Oolithes : il est possible qu'il y ait de rares oolithes, mais il est
difficile de s'en assurer, car de nombreux débris roulés complètement
hématisés peuvent être pris pour tels.

Ciment: Principalement formé de calcite, rhomboèdres de sidérose
relativement peu importants, hématite rouge peu abondante dans le ciment,
chlorite peu répandue et présente surtout dans les loges des bryozoaires
et des crinoïdes.

Quartz secondaire: en cristaux squelettiques englobant de la calcite.

Conclusion (p.225). Le minerai le moins éloigné de son état primitif -
celui de Momignies - nous enseigne que le dépot ferrugineux n'était, à
l'origine, qu'une prodigieuse accumulation de débris organiques calcaires
associés ou non à des oolithes, et qu'il possédait un ciment exclusivement
calcaire ou formé de carbonate de chaux prédominant.

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