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190E0014.TXT

PL. SELOIGNES 190E
E.Maillieux
Juin 1913
14 (IX)

Coa2(=Col) Grande tranchée d'environ 200 mètres de longueur. Profondeur
1m50 jusque 4 mètres. Ouverte dans des schistes analogues à
ceux observés au point No 7. La direction des couches est
sensiblement N.20°E. avec un pendage de 20° vers le E-S-E.

La tranchée n'a guère atteint que les têtes altérées des bancs.
La roche extraite est en fort mauvais état et les fossiles sont
plutôt rares. J'y ai observé:

Spirifer cultrijugatus typus
Spirifer carinatus
Rhynchonella Orbygnyana
Phacops latifrons.

Ces couches appartiennent à la zone à Spirifer cultrijugatus.

Si l'on examine les relations entre les points 4, 7 et 14 et 11
à 13 que nous venons de voir, les points 53 à 60 et le point
61, que nous verrons plus loin, on constate que l'apparition
des couches à Spirifer cultrijugatus entre deux affleurements
subséquents de grauwacke à Spirifer arduennensis ne peut
s'expliquer que par l'existence d'un dôme faisant réapparaître
les couches à Spirifer arduennensis au sein des couches à
Spirifer cultrijugatus. Ce fait explique d'ailleurs l'ampleur
anormale qu'atteignent ici les deux zones de la grauwacke
d'Hierges.

Contre la bordure des schistes de Winenne, nous observons
d'abord une bande de grauwacke renfermant la faune
caractéristique de l'assise à Spirifer arduennensis.

Des schistes grossiers lui succèdent, qui sont caractérisés par
des formes bien spécialisées telles que R. Orbignyana et
Phacops latifrons, et par des vestiges de l'exploitation de
l'oligiste oolithique qu'elles ont renfermée. Ce minerai et ces
fossiles sont localisés dans les couches à Spirifer
cultrijugatus, sauf pour Phacops latifrons qui toutefois, s'il
remonte plus haut, ne descend pas plus bas que la zone
précitée.

Enfin, nous retrouvons les couches à Spirifer arduennensis, sur
lesquelles reposent de nouveau les couches à Spirifer
cultrijugatus.

Ces derniers paraissent entourer de toutes parts un dôme
constitué par la grauwacke à Spirifer arduennensis.

Malheureusement, le sol est presque partout boisé ou recouvert
d'une végétation luxuriante de sorte qu'il ne m'a pas été
possible, vu l'extrême rareté des affleurements rocheux, de
contrôler si l'allure des couches concorde de façon absolue
avec l'hypothèse que nous émettons mais qui toutefois est basée
sur des éléments dont la valeur n'est pas discutable.

Sous réserve d'observations plus précises, que de nouveaux
travaux rendront peut être possibles quelque jour, nous pensons
qu'on doit adopter pour cette partie de la Carte géologique,
les tracés que nous indiquons au croquis ci-avant: telle est,
du moins, l'interprétation qui nous paraît la plus logique des
faits que nous avons constatés: On remarquera que nos tracés
diffèrent notablement de ceux de Forir, auteur des levés de la
carte géologique des planchettes de Seloignes et de Chimay.

Toutefois, nous nous plaisons à reconnaître que l'auteur
précité avait su, dans une région où les affleurements sont
presque nuls et insuffisamment observables, établir d'une façon
presque exacte l'allure générale des couches. Si nous avons pu
apporter une plus grande précision dans certains détails, c'est
surtout grâce à des travaux effectués à la Briolerie, au Terne
des Vaches et à Pleumont en 1911 et en 1912.

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