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186E0109.TXT

Feuille : 186E - NASSOGNE - 594
N°SGB : 186E0109
Secteur : 2


X :
Y :

Commune :

Description lithologique : G. VANDENVEN (1974)
Date : 1974

Nature : Affleurement
Roche :
Formation :
Localisation :


Références :




Description :

109 - G. VANDENVEN - 1974

Grès, schistes et niveaux carbonatés organoclastiques du faciès de Jemelle (Em3).

Description détaillée : cf. Professional Paper, 1975/2.

VANDENVEN, G., 1975. Coupe Géologique du nouveau tracé dela nationale 4 au Sud de Marche (Communes de Waha et de Harsin). Professional Paper, 1975/2.

[planches 4, 7 et 8]

II.C. L'Emsien du flanc Sud du synclinal de Forrières - Harsin

Entre le vallon de Chefneufayi et la vallée de la Wamme, un grand déblai, situé du côté est de la Nationale 4, montre près de 230 m, en stampe normale, du faciès de Jemelle (Em3).

La situation géographique de cet affleurement est donnée à la planche 4. Le schéma structural de la coupe ainsi que la projection stéréographique (canevas de Schmidt) des plans de stratification sont présentés sur la planche 7. Les variations
lithologiques sont décrites, en stampe normale, à la planche 8.

De la planche 7, on retiendra l'allure tectonique générale caractérisée par une succession de plis en chaise secondaires, déversés vers le nord. Le calcul des plans axiaux pour chaque pli traduit une valeur moyenne N45°E/60 à 70°S. Quelques plis sont
resserrés et faillés (à 70 m et 280 m). L'axe moyen déterminé par l'ensemble des plans de stratification (axe "p") est orienté : N45°E, l'ennoyage est presque nul. Pris individuellement, les plis secondaires possèdent des axes s'ennoyant,
habituellement, de 0 à 16° vers l'E.

Quelques-uns possèdent un ennoyage, toujours très faible (± 5°) vers l'ouest. Ces variations axiales sont reportées au bas de la coupe dessinée sur la planche 7.

Lithologiquement, l'affleurement offre une succession de 5 ensembles ; du haut vers le bas :

Un ensemble de grès verts - A -
(distance à l'affleurement : 60 à 100 m)
(puissance normale : 26,50 m)

Soit du haut vers le bas :

A3. Grès grenus, feldspathiques, micacés, verts avec gravillons de quartz blanc et galets mous de schiste. Quelques nodules carbonatés de taille réduite peuvent s'y distinguer.

A2. Grès en couches peu épaisses, moins grenus, verts et contenant encore des gravillons ainsi que des galets mous schisteux.

A1. Une alternance de bancs de grès micacé, vert, et de minces couches de schiste souvent remaniées par le grès.

Un ensemble lie de vin - B -
(distance à l'affleurement : 100 à 124,5 m)
(puissance normale : 7,50 m)

Cet ensemble, caractérisé par des teintes lie de vin - couleur anormale dans la série observée - est prédominé par les schistes. Une couche de grès y a été observée. Le passage à la série (C) sous-jacente est progressif tandis que le contact avec
l'ensemble supérieur (A) paraît bien tranché.

Un ensemble à niveaux rubéfiés - C -
(distance en affleurement : 124,50 à 153,10 m)
(puissance normale : 19,00 m)

Cette série schisto-gréseuse contient, du haut vers le bas :
0,42 m de grès vert quartzitique à taches rouge pâle.
0,42 m de grès vert quartzitique.
1,80 m de schiste gréseux surmonté de grès argileux vert.
1,32 m de schiste gréseux, micacé, vert, contenant des lits charbonneux irréguliers.
Ce schiste, dont les plans de stratification sont couverts de débris végétaux,
est surmonté d'une mince couche de grès argileux vert à taches roses.
1,32 m de schiste micacé vert, localement silteux.
0,30 m de grès très grenu.
0,10 m de schiste vert à straticules gréseuses.
0,96 m de schiste vert à straticules silteuses de teinte rouille.
0,24 m de grès finement grenu, vert pâle.
0,32 m de grès grenu, vert sombre, à taches brunâtres et concrétions brunes
encroûtées de pyrite. Les concrétions ont des formes tubulaires
pouvant faire penser à des terriers ou des perforations radiculaires.
0,24 m de schiste silteux.
0,40 m de schiste vert à straticules silteuses entrecroisées.
1,36 m de schiste gréseux contenant un mince banc de grès rose pâle.
0,24 m de schiste gréseux, riche en débris de végétaux, surmontant un
mince banc de schiste vert à taches roses.
0,15 m de grès à straticules schisteuses.
0,15 m de grès vert sombre à ripple-marks.
0,50 m de schiste vert, à taches roses, reposant sur une mince couche de grès
blanchâtre piqueté de points "rouille". L'étude en plaque mince de ce
grès montre qu'en plus des grains de quartz et de feldspaths, on y
trouve de nombreux fragments de quartzite ainsi que quelques éclats
de phyllade. Ces derniers présentent des analogies avec les
phyllades des massifs cambro-ordoviciens de l'Ardenne.
0,55 m de schiste vert straticulé de lits gréseux et moucheté de taches "rouille".
1,32 m de schiste vert à lits gréseux lenticulaires, tacheté "rouille".
0,22 m de grès quartzitique micacé blanc, moucheté de taches rose.
Au sommet, on remarque une laie très charbonneuse.
0,60 m de grès friable, gris blanc, tacheté "rose".
0,55 m de grès quartzitique "rouille" à taches blanches.
0,28 m de grès très grenu, argileux, rubéfié "en treillis" et passant ver le haut
à un lit de schiste rose. Ce schiste contient près de 25 % de charge
détritique sableuse (quartz, feldspaths et débris de quartzite). La
stratification est soulignée par un saupoudrage de gros grains de
quartz, de zircon, de tourmaline ainsi que par quelques éclats phylladeux.
La coloration rose semble se répartir en "nuages".
1,10 m de grès grossier, très argileux, à straticules schisteuses. La base de la
couche contient de nombreuses straticules tubulaires.
0,50 m un lit charbonneux surmonte une couche lenticulaire de grès grenu,
vert, dont le sommet contient de nombreuses tubulures semblables
à celles que l'on observe dans les sols de végétation.
0,38 m de schiste gréseux vert à débris de végétaux, surmonté de schiste
gréseux vert, à "perforations tubulaires".
0,24 m de grès vert avec "paille hachée" dispersée sur les plans de stratification.
1,12 m de grès argileux, micacé, chargé d'éléments arénacés très grenus et
débitant en minces plaquettes.
1,04 m de schiste gréseux, vert, à "paille hachée", reposant sur une mince couche
de grès argileux.

Un ensemble essentiellement gréseux - D -
(distance en affleurement : 153,10 m à 240 m)
(puissance normale : 26,50 m)

Le passage de la série "D" à la série "C" est progressif, il est caractérisé par l'apparition au sommet de la série de grès "D", de straticules ou linéoles roses.

L'ensemble "D" peut être subdivisé en quatre horizons lithologiques. Ce sont, du haut vers le bas :

D4 un horizon de grès verts, micacés, plaquetés.
D3 un horizon de grès verts, stratoîdes au sein duquel on peut observer de très nombreuses
structures de "current bedding" ainsi que quelques lits de couleur rose.
D2 un horizon de grès feldpsathiques disposés en bancs puissants dont les parties hautes
sont souvent chargées de plaquettes de schiste et de gravillons.
D1 un horizon de grès moins grenus que les précédents, micacés, encore disposés en bancs
épais.

Un ensemble schisto-gréseux à niveaux fossilifères - E -
(distance à l'affleurement : 240 à 380 m)
(puissance normale exposée : 64 m)

Dans cette série, essentiellement constituée de schistes micacés straticulés de grès, on observe de nombreuses couches de grès carbonatés parsemés de débris coquilliers (ces couches, connues dans la littérature géologique belge sous le terme, impropre,
de grauwackes, contiennent parfois de nombreux gravillons de quartz blanc et de quartzite).

La limite entre l'Emsien supérieur, auquel appartient l'affleurement 186E109, et la formation des schistes et grès rouges de Winenne (Em2) n'apparaît pas au long du nouveau tracé de la Nationale 4.

La succession des divers ensembles lithologiques observés au point 186E109, paraît démontrer qu'il y eut, au cours de l'Emsien supérieur, une période de transgression suivie d'une régression. En effet, à l'ensemble - E - déposé dans un milieu
franchement marin, succèdent des dépôts grossièrement grenus (D) passant ensuite à une sédimentation sublittorale (C) portant des marques d'exondations locales et temporaires (sols de végétation, niveaux rubéfiés). A cette série régressive (E - D - C)
succèdent des dépôts lie de vin (B) issus, semble-t-il, d'une sédimentation d'éléments détritiques arrachés à un domaine rubéfié aérien ; enfin, apparaissent les couches gréseuses, grenues, riches en gravillons et en galets mous de schiste de l'ensemble
supérieur (A). Ces dernières marquent un retour aux conditions franchement marines et ne sont pas sans rappeler l'épisode "D", de la série régressive. Le diagramme de la planche 9 schématise le processus sédimentaire que nous proposons.

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