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183E0004.TXT

PL. SURICE 183E

M. Mourlon - Samedi 15 juillet 1882

4

Fr1p - Le même recueille un bel exemplaire de Rhynchonella cuboïdes dans
le marbre rouge de la carrière à Petit Mont (Vodelée) (3). (Ech.).
M.M.

4 (III)

F. Delhaye.- Ann. Soc. géol. de Belg., Liège, 1913, t.XL, Bull. pp.473-476.

Au récif du Petit-Mont, j'ai trouvé à deux reprises de très petites coquil-
les (Atrypa cf. reticularis, Athyris concentrica) englobées dans les schis-
tes d'une terrasse. J'en ai également observé dans l'ancienne carrière de
marbres de Gochenée et au récif du cimetière de Barvaux. Ces terrasses ont
donc bien la même signification que les joints de stratification des cal-
caires sédimentaires; elles sont dues à des dépôts boueux qui recouvraient
la surface des récifs pendant des périodes d'arrêt dans la formation du
calcaire.

Fig.3 - Récif du Petit-Mont (Vodelée).

Coupe copiée sur une face d'un bloc de marbre.

t, terasse;
T, terrasse discontinue terminée sous un polypier;
a, Acervularia Goldfussi sectionné en deux parties;
C, calcaire rouge du niveau inférieur.
La flèche indique le sens d'accroissement du polypier et du récif.

Fig.1. - Croquis relevé sur un bloc de calcaire rouge à stromatactis
(niveau inférieur) de la carrière de marbre du Petit-Mont
à Vodelie. - On peut y observer des exemples des trois premiers
cas des terrasses de la seconde catégorie.

N°4 (suite)

Feuille : 183E - SURICE - 582
secteur : 3
numéro : 4
code : 183E0004 - 5820004
X :
Y :
Z :
commune :
auteur :
références : E. MAILLIEUX - 1920
date :
roche :
formation :
localisation :

nature : Affleurement

description :


Carrière Hennequine, ou du Petit-Mont, à Vodelée.

Récif de calcaire rouge, massif, à Acervularia, F2j et sédiments d'envase-
ment F2i, comme suit (en posdition quasi verticale, à pendage vers le Sud)
(croquis):

a. Calcaire rouge, massif, F2j.
b. Schistes verdâtres, avec nodules rouges de calcaire F2i (Acervularia).
c. Schistes verdâtres, fins, à Ostracodes (F2i).
d. Schistes grossiers, noduleux (F2i).

P. DUMON

4 (suite)

P. DUMON.- Bull. Soc. Belge de Géol., t.XLII, 1932, pp. 119 et 123.

... La tranchée d'accès de la carrière Hennekinne montre la succession
suivante du Sud au Nord:

1) 4 à 5 mètres de schistes très fins, verts, avec trilobites, que l'on
peut suivre très bien vers la carrière du Petit-Mont, où ils passent
sous le gisement.
Ces schistes, presque verticaux, représentent la base de la zone F2i.

2) Une dizaine de mètres environ de calcaire noduleux, présentant quelques
bancs de calcaire plus pur avec polypiers en colonies (Cyathophyllum).
Ces calcaires sont verticaux. On y observe quelques petites failles.

3) 2 à 3 mètres de schistes verdâtres, noduleux, peu ou pas fossilifères.

4) Le reste de la tranchée montre un schiste très fin gris noirâtre ou gris
verdâtre, où il n'a été trouvé qu'un gros nodule calcareux noir, bourré
de Buchiola, de Bactrites et de Cyprina (1). Ces mêmes fossiles ont été
retrouvés lors du placement de la ligne électrique "haute tension", le
long de la route conduisant à la station de Romedenne, dans de nombreux
nodules argilo-calcareux verts.

Ces schistes, pour autant que la schistosité soit bien parallèle à la
stratification, décrivent dans la tranchée même un anticlinal asymétri-
que, vertical en son flanc Sud et de pente douce en son flanc Nord.


Le récif du "Petit-Mont", a un pendage de 60ø à 80ø Sud; sa direction est
Nord 80ø Ouest.

La longueur totale du récif doit être d'au moins 150 mètres (direction Est-
Ouest). La puissance de marbre exploitable au milieu est de 75 mètres.

(1) Ce nodule renfermait du mispickel.

P. DUMON

4 (suite)

P. DUMON.- Bull. Soc. belge de Géologie etc., t.46, 1936, pp. 377-379.

Note sur un sondage à la carrière du Petit-Mont à Vodelée,
par P. DUMON

Depuis juin 1932, époque à laquelle j'ai eu l'occasion de conduire la
Société belge de Géologie à Vodelée, la carrière du Petit-Mont a continué
à s'approfondir et, à la suite d'un éboulement, la société anonyme des
Merbes-Sprimont a repris l'exploitation de la carrière Hennekinne, ce qui
fait qu'actuellement ces deux exploitations n'en forment plus qu'une.

L'éboulement dont il est question ci-dessus avait été provoqué par le
sciage d'une tranchée dans les schistes à polypiers de la base du récif.
Ceux-ci, une fois sciés au pied, glissèrent avec quelques masses de marbres
supérieures, sur une surface de faille bien visible actuellement,
profondément striée.

Actuellement il a paru prudent, avant d'approfondir à nouveau la carrière,
de délimiter aussi exactement que possible la forme du récif au moyen de
sondages.

L'un de ceux-ci a été fait horizontalement en partant du fond de la car-
rière, dirigé vers le Nord presque perpendiculairement à la stratification
(80ø en cet endroit). Il se situe assez exactement à l'endroit de la flèche
indiquant le pendage sur le croquis figure 1 du compte rendu de l'excursion
du 11 juin 1932. (Ce Bulletin, t.XLII, 1932, p.120.)

Il avait pour but de reconnaître la base de l'assise de marbre, l'épaisseur
et la consistance des schistes à polypiers et enfin la stampe de schiste
F2i séparant le récif du calcaire F2g, sur la solidité duquel on peut
compter.

Le sondage a traversé:

1) Le marbre "griotte inférieure" de 0 à 1m50. C'est un calcaire brunâtre
rempli de terrasses, brunes et vertes;

2) Les schistes à polypiers, stade préventif de M. Delhaye (1), de 1m50 à
16 mètres; schistes résistants, très calcareux, vert noirâtre, bourrés
de polypiers idolés et avec quelques colonies;

3) Les schistes F2i, de 16 à 26 mètres; schistes d'un vert un peu plus
clair que les précédents, fins, peu calcareux, peu fossilifères. Ces
schistes sont, à l'état frais, l'équivalent des schistes argileux, assez
altérés, visibles au sud de la tranchée de la carrière Hennekinne et où
l'on trouve une abondante faune de petits fossiles et de trilobites;

4) Du calcaire gris clair à polypiers, sans joints de stratification, mais
présentant des "terrasses" grisâtres. On y voit quelques taches roses.
Ce calcaire, dans lequel le sondage s'est arrêté à 35 mètres, ne
représente pas F2g, comme on devait s'y attendre, mais bien un récif
F2h, qui n'affleure pas. C'est pour attirer l'attention de la Société
belge de Géologie sur la présence de ce récif F2h que j'ai tenu à lui
communiquer le résultat du sondage (2).

----------------------
(1) V. DELHAYE, Etude de la formation des récifs de calcaires rouges à
Rhynchonella cuboides (note préliminaire). (Ann. Soc. Géol. Belge.,
t.XXXV, 1908, et t. XL, 1913).

(2) Le calcaire F2h n'a pas donné d'eau, bien que traversé à 60 mètres sous
la surface du sol. Il présente des cassures ouvertes indiquant une
circulation d'eau avec dépôt de boue brunâtre.

(3) MAILLIEUX, Bull. Soc. belge Géol., 1908, 1912, 1914, M. 1913, Ann. M.
1912.
----------------------

CONCLUSIONS

I. La coupe de Vodelée présentant la superposition de F2j sur F2h est tout
à fait semblable à celle de Frasnes, où M. Maillieux a signalé (3) F2h
surmontant F2d, et de Boussu, où le même auteur a signalé F2j sur F2h
sur F2d.

II. Le massif de calcaire gris, au Nord de la carrière du Haut-Mont,
pourrait facilement être attribué à F2h au lieu de F2i, comme je le
proposais dans une des hypothèses données en 1932 (Compte rendu, etc.,
p. 126, II).

Il y a toujours comme obstacle à cette attribution la présence de
nombreux Acervularia dans ce calcaire; aussi la question ne doit-elle
pas être condidérée comme tranchée définitivement.

III. Généralement, quand on peut observer un récif de marbre rouge
surmontant un récif de marbre gris, ce dernier est plus important et
déborde en tout sens le premier. a Vodelée, il n'en est plus ainsi;
cependant, nous devons remarquer que la carrière de Vodelée montre
certaines failles et que les contact ne sont normaux que latéralement;
ils se font toujours par surfaces striées, sous la lentille et
au-dessus. C'est ainsi que j'ai signalé sous les marbres griottes la
faille ayant donné lieu à l"éboulement. Elle peut très bien ne pas
être la seule et il est vraisemblable que le récif de marbre rouge a
été poussé du Sud vers le Nord sur le récif de marbre gris.

IV. Le Petit-Mont à Vodelée est, parmi tout les récifs de niveau F2j, celui
qui est le plus facile à étudier et qui est le mieux visible. Lorsqu'on
attribuait à la question de profondeur moins grande la possibilité de
voir se former les récifs Acervularia, la carrière de Vodelée, où les
calcaires de base F2g ne présentent que quelque quinze mètres
d'épaisseur (tranchée Hennekinne), semblait en contradiction avec
l'Hypothèse émise.

Cette anomalie disparait à présent et la possibilité de formation de
réfics à Vodelée doit être attribuée à la profondeur moindre, grâce à
la précence du récif F2h découvert par le sondage. On sait d'ailleurs
que la faune des schistes F2i ne contient des polypiers en abondance
que dans le voisinage immédiat des récifs F2j, ou au-dessus de récifs
F2h.

Ailleurs cette faune est pauvre et constituée en général de petits
brachiopodes.

Enfin, en ce qui concerne la faible épaisseur du calcaire F2g dans la
tranchée d'accès de la carrière Hennekinne, les petites failles
signalées en 1932 (2°, p.119). parallèles aux surfaces striées de base
et du sommet du récif, pourraient avoit amané le biseautage de ces
calcaires.

V. L'épaisseur très grande du éstade préventifé est due à ce que celui-ci
est traversé à un endroit où il est des plus épais. Les carottes de
sondages étaient particulièrement démonstratives en ce qui concerne la
composition de ces schistes et illustraient bien les descriptions de
M. Delhaye.

VI. La stampe F2i sous le récif est de 9m80, ce qui est conforme à ce que
j'ai pu généralement constater (entre 10 et 20m.) dans
l'Entre-Sambre-et-Meuse et dans la région de Rochefort.

A. DELMER

4 (III) (suite)

Voir une description très complète de la carrière du Petit Mont à Vodelée
dans:

PAUL DUMON: La Géologie des carrières, 2ème partie (Arts et Techniques des
roches de qualité. Le Mausolée, no 336, 337 et 340, Givors, Rhone, France).

J.-G. CASIER

4 (Suite)

ETUDE BIOSTRATIGRAPHIQUE ET PALEOECOLOGIQUE DES OSTRACODES DU RECIF DE
MARBRE ROUGE DU HAUTMON A VODELEE
(PARTIE SUPERIEURE DU FRASNIEN, BASSIN DE DINANT, BELGIQUE)

par
Jean-Georges CASIER

Université libre de Bruxelles,
Laboratoires associés de Géologie-Pétrologie-Géochronologie,
Av. F.D. Roosevelt, 50, 1050 Bruxelles, Belgique

RESUME

L'étude paléoécologique des Ostracodes du récif du Hautmont et de son
environnement argileux montre que les récifs de type "mud-mound" présents
dans la partie supérieure du Frasnien du bord sud du Bassin de Dinant, en
Belgique, se sont édifiés dans un milieu peu profond, à proximité du niveau
d'action des vagues et d'une zone de la mer frasnienne mal oxygénée. La
présence de vastes zones marines peu profondes et mal oxygénées dans le
Dévonien supérieur est responsble, en Belgique, du dépôt des schistes à
aspect "Matagne"; elle est vraisemblablement aussi en relation avec l'ex-
tinction de nombreuses espèces à proximité de la limite Frasnien-Famennien.
Un schéma de répartition des écozones d'Ostracodes reconnues dans le Fras-
nien de la Paléotéthys est proposé.

Les schistes environnant le récif du Hautmont chevauchent la limite entre
le Zone d'Intervalle ß (R.) cicatricosa/B. (R.) barrabdei et la Super-zone
à E. (E.) sartenaeri de la zonation établie sur les Entomazoacea et ils
appartiennent à la Zone à S. lethiersi de la zonation basée sur les Meta-
copida; la partie supérieure du récif est également dans la zone à S.
lethiersi.

Une nouvelle espèce, Kummerowia blessi n. sp. est fondée.

ABSTRACT

The paleoecological study of the Ostracods from the red marble reef Haut-
mont et Vodelée (Dinant Basin, Belgium) and from its argilaceous environ-
ment indicates that the mud-mounds present in the upper part of the belgian
Frasnian are built up just below wave level in the vicinity of dysaerobic
waters. The presence of oxygen depleted shallow waters in the Upper Devo-
nien is responsible of the sedimentation of the Matagne Shales in Belgium.
It could also be responsible of the biological Frasnian-Fammennian crisis.
A schema showing the distribution of the ostracods ecozones fot the Fras-
nian of the Paleotethys is proposed.

The shales surrounding the reef Hautmont overlap the B. (R.) cicatricosa
/B. (R.) barrandei Interval-zone and the E. (E.) sartenaeri Super-zone of
the zonal sequence established on the Entomozoacea. The shales and the
upper part of the reef are also in the S. lethiersi Zone of the zonal
sequence established on the Metacopida.

One new species, Kummerowia blessi n. sp., is also described.

MOTS-CLES

Ostracodes, nouveau Palaeocopida (Kummerowia), Givétien, Frasnien,
Famennien, Belgique, Paléotéthys, biostratigraphie, compositions fauniques,
paléoécologie, extinction faunique, dysaérobiose.

KEY-WORDS

Ostracods, new Palaecopida (Kummerowia), Givetian, Frasnian, Famennian,
Belgium, Paleothethys, biostratigraphy, faunal compositions, paleoecology,
mass extinction, dysaerobic.

I. INTRODUCTION

Après avoir contribué à réaliser l'inventaire et précisé l'extention stra-
tigraphique des expèces d'Ostracodes présentes dans le Frasnien de la
Belgique (1977, 1979a, 1982) et après avoir souligné l'intérêt que présente
cette sous-classe de Crustacea pour la biostratigraphie du Frasnien (1919b,
1982, 1987), nous avons tenté de mieux cerner le mode de vie de ces Ostra-
codes (1987, p. 27-29). Pour cela, nous nous sommes basés sur les travaux
de BECKER (1971, 1973), de LETHIERS (1982), de BLESS (1983), de MILHAU
(1983) ainsi que sur les recherches que nous avons menées dans le Frasnien
de la Belgique et dans le Dévonien Moyen et Supérieur du Sahara algérien
(1983; 1985a, 1986a). Ce mode de vie étant mieux connu, nous avons pu
montrer que la répartition des Ostracodes dans la région d'Ave-et-Auffe
indique le passage d'un milieu lagunaire à un milieu marin franc au niveau
de la limite des Groupes de Givet et de Frasnes (ce qui confirme l'analyse
sédimentologique réalisée par PREAT, en 1984) ainsi qu'un approfondissement
progressif du fond marin dans la base du Frasnien (1987, p. 28, p. 29). La
profondeur de la mer frasnienne devient trop importante dans le région
d'Ave-et-Auffe pour que les organismes puissent y édifier un récif malgré
l'arrêt temporaire de la sédimentation argileuse dans le membre situé au-
dessus de la Formation de Nismes. Par conséquent, il était intéressant de
prolonger cette étude par celle d'un récif et notre choix s'est porté sur
celui du Hautmont. Il s'agit d'un récif de marbre rouge caractérisé par la
présence de Phillipsastrea et de Stromatactis et qui correspond à l'unité
"F2j" de l'échelle stratifraphique établie par MAILLIEUX et DEMANET (1929).
Le récif du Hautmont est en fait un monticule boueux en forme de dôme
auquel on donne le nom de bioherme de type "mud-mound" (TSIEN, 1980, p.
91). Selon COEN-AUBERT (1980, p. 67) ces récifs sont édifiés par des coraux
(Rugueux et Tabulés) qui dans certaines circonstances sont associés ou
subordonnés à d'autres organismes tels les Spongiaires, les Algues, les
Stromatactis, les Stromatopores et parfois les Bryozoaires également sus-
ceptibles de piéger et fixer les sédiments. Pour MONTY et al. (1982), par
contre, les mirco-organismes ont joué un rôle considérable voire
prépondérent dans l'édification de ces "mud-mounds".

Le récif du Hautmont est situé sur la bordure sud du Massif de Philippevil-
le, à environ 900m au sud-ouest du village de Vodelée, cette localité se
trouvant elle-même à 15km à l'est de Philippeville (Fig.1).

Fig.1 : Carrière du Hautmont : schéma de localisation

Le récif du Hautmont a été décrit par DUMON en 1932 (p. 124-127) et en 1957
(p. 27-33). Plus récemment, il a fait l'objet d'un inventaire sédimentolo-
gique par TERROIR (1986).

Trois carrières ont été ouvertes dans le récif du Hautmont; la plus ancien-
ne à l'ouest, les plus récentes, Hautmont 1 et 2, respectivement au sud et
au nord (Fig.2).

En 1913 et 1914, la société Merbes-le-Château a réalisé cinq sondages dans
le récif du Hautmont; ils ont permis de montrer que le récif est scindé en
deux parties par des failles de direction sensiblement latitudinales. La
partie méridionale, fortement redressée, plonge vers le sud et correspond
au sommet du récif tandiq que la partie nord a été plissée et chevauche des
schistes qui à l'origine étaient peut-être d'envasement. La base du récif
du Hautmont n'est pas visible à l'affleurement.

II. DESCRIPTION SOMMAIRE DES COUPES ETIDUIEES; OSTRACODES RECUEILLIS

Trois coupes ont fait l'objet d'un échantillonnage dans le récif du Haut-
mont et dans son encaissant; elles correspondent aux trois chemins d'accès
et sont notées AB, CD et EF sur la figure 2 où l'on trouvera également la
localisation des prélèvements effectués. Quelques échantillons ont été
grappillés dans le calcaires gris de la carrière Hautmont 2, mais seuls
deux ont fourni de rares Ostracodes. Il s'agit de l'échantillon HM71 dans
lequel nous croyons reconnaître un Metacopida et l'échantillon HM72 qui a
livré un Bairdiocypris n. sp. A.

A noter, la présence de petites sphères d'apatite à structure concentrique
dont le diamètre est inférieur à 400 microns, dans le sommet du récif (en
abondance dans l'échantillon HM100, plus rares dans les échantillons HM14
et HM15) ainsi que celle sporadique de quartz détritiques dans le récif et
dans le chemin d'accès à la carrière Hautmont 1. Selon LEUTERITZ et al.
(1972), ces petites sphères se sont formées par précipitation chimique,
près du fond et dans un milieu riche en matière organique. GLENISTER et al.
(1976), par contre, émettent l'hypothèse qu'il s'agirait de perles
sécrétées par les organismes porteurs de conodontes. L'abondance de ces
petites sphères dans un seul échantillon (plus de cent sphères pour en-
vi(ron 200 gr de roche broyée et tamisée entre 250 et 1660 microns), leur
dimension (le tiers des sphères mesure 325 microns) et la présence d'un
léger applatissement à leur surface nous paraissent cependant incompatibles
avec cette dernière hypothèse. Il est vraisemblable que les sphérules
signalées par LECOMPTE (1936, p.60, p.66, p.69) dans le récif du Château
Gaillard à Trélon, dans l'Avesnois, soient de même nature.

Fig.2 : Répartition des différents ordres d'Ostracodes dans le récif du
Hautmont et localisation des échantillons récoltés. (Adapté de
DUMON, 1957).

1. Chemin d'accès menant à l'ancienne carrière (Fig.2, coupe AB): On peut y
observer la partie sommitale du récif et des schistes d'envasement sensi-
blement concordants.

Le sommet du récif est constitué de calcaires crinoïdiques massifs et
rougeâtres dans lesquels nous avons recueilli les Ostracodes suivants:

HM100:
Bekena beckeri LETHIERS 1974
Bairdiocypris aff. vastus POLENOVA 1952
Bairdiocypris indét.
Bairdia cf. usatschovae EGOROV 1953
Bairdia (Rectobairdia) sp. A
Microcheilinella senzeillesensis LETHIERS 1974
Michrocheolinella sp. A. BECKER 1971
Microcheillinella sp.
Acratia aff. paraschelonica LETHIERS 1974
Podocopida indét.
Punctomosea weyanti BECKER 1971
Amphissites cf. parvulus (PAECKELMANN 1913)
Rozhdestvenskayites sp. A
Youngiella cf. schigrovskiensis (POLENOVA 1955)

L'extrême sommet du récif est composé de bancs de calcaire argileux rouge
et de passées schisteuses; ils ont fourni:

HM102:
Ostracodes indét.

HM103:
Polyzugia neodevonica (MATERN 1929)
Svantovites lethiersi CASIER 1979
Bekena beckeri LETHIERS 1974
Bairdia cf. retrorsa POLENOVA 1952
Microcheilinella sp.
Palaeocopida indét.

HM104:
Richterina (Volkina) zimmermanni (VOLK 1939)
Olentagiella pseudomagna (STEWART et HENDRIX 1945)
Polyzygia neodevonica (MATERN 1929)
Bairdia cf. retrorsa POLENOVA 1983
Bairdiocypris ? sp. B
Microcheilinella senzeillesensis LETHIERS 1974
Bekena beckeri LETHIERS 1974
Bairdia sp.
Kummerowia blessi n. sp.
Palaeocopida indét.

Les schistes d'envasement sont brunâtres et ils affleurent sur environ 29m.
La teneur en hématite croît lorsqu'on s'éloigne du récif tandis que les
Ostracodes tendent à disparaître. Voici la liste des Ostracodes reconnus:

HM105:
Kummerowia blessi n. sp.
Richterina (Volkina) zimmermanni (VOLK 1939)
Bekena beckeri LETHIERS 1974
Bairdia cf. retrorsa POLENOVA 1953
Entomoprimitia (Entomoprimitia) nitida (ROEMER 1850) ?
Ungerella sp.
Bairdia sp.
Entomozoacea indét.
Podocopida indét.

HM106:
Ostracodes indét.

HM107:
Olentangiella pseudomagna (STEWART et HENDIX 1945)
Kummerowi ablessi n. sp.

HM108:
Polyzygia neodevonica (MATERN 1929)

HM109: Svantovites lethiersi CASIER 1979
Punctomosea sp.
Kummerowia blessi n. sp.
Amphissites cf. parvulus (PAECKELMANN 1913)
Bairdia cf. retrorsa POLENOVA 1953
Podocopida indét.
Paleocopida indét.

HM110:
Olentangiella pseudomagna (STEWART et HENDRIX 1945)
Kummerowia blessi n. sp.

HM111:
Entomozoe (Nehdentomis) tenera (GURICH 1896)

HM112:
Ungerella sp.
Entomozoe (Nehdentomis) tenera (GURICH 1986 vel.
Entomozoe (Nehdentomis) pseudophtalma (VOLK 1939)
Svantovites lethiersi CASIER 1979 ?

Hm113:
Polyzygia neodevenica (MATERN 1929) ?

HM114:
Ostracode indét.

HM115: Ostracode indét.

2. Chemin d'accès et paroi ouest de la carrière Hautmont 1 (Fig. 2,
coupe CD, tabl.):

Tableau: Distribution des Ostracodes dans le chemin d'accès et dans la
paroi ouest de la carrière Hautmont 1.

Dans le chemin d'accès à la carrière Hautmont 1, le contact schistes
d'envasement - récif se fait par faille. Les schistes sont verdâtres et
affleurent sur environ 37m hormis au niveau d'une zone faillée que l'on
rencontre entre 7 et 18m comptés à partir du contact schistes - récif.
Au-dessus de cette zone, on note l'existence de quelques passées de nodules
calcaro-argileux.

La paroi ouest de la carrière expose d'abord sur environ 10,5m des calcai-
res rougeâtres riches en Anthozoaires et enb Stromatactis puis, sur 11,7m
des calcaires généralement gris et par endroits fortement recristallisés.

3. Paroi est du chemin d'accès à la carrière Hautmont 2 (Fig. 2, coupe EF):

La coupe expose d'abord sur environ 9,5m des calcaires massifs gris attri-
bués par DUMON (1957, p.32) à l'unité "F2h" de MAILLIEUX et DEMANET (1929).

Les échantiloons HM52, HM75, HM77 et HM78 prélevés dans ce niveau ont
fourni:
Bairdia (Rectobairdia) sp. A. BECKER 1971
Bekena beckeri LETHIERS 1974
Bekena sp.
Bekena ? n. sp. A
Bairidiocypris n. sp. a
Bairdiocypris cf. quatziana EGOROV 1953
Michrocheilinella sp. A. BECKER 1971
Podocopida indét.

Ensuite, on observe sur 6,5m des schistes gris foncé dans lesquels les
échantillons HM56 à HM62 ont été récoltés. Les Ostracodes reconnus sont
les suivants:
Entomoprimitia (Entomoprimitia) concentrica (MATERN 1929)
Entompzoe (Nehdentomis) tenera (GURICH 1896)
Entomoprimitia (Entomoprimitia) nitida (ROEMER, 1850)
Richerina (volkina) zimmermanni (VOLK 1939)
Olentangiella sp. ?
Amphissites cf. parvulus (PAECKELMANN 1913)
"Kloedenia" dillensis (MATERN 1929)
Beyrichiacea indét.
Palaeocopide indét.
Polyzygia neodevonica (MATERN 1929)
Svantovites lethiersi CASIER 1979
Punctomosea weyanti BECKER 1971
Bekena beckeri LETHIERS 1974
Bairdia sp.

Finalement, après des schistes à blocs de calcaire gris qui n'ont fourni
aucun Ostracode, viennent sur une distance de 16,5m des calcaires rouges
riches en Anthozoaires dans lesquels seul l'échantillon HM65 recelait:
Bairdiocypris n. sp. A
Podocopida indét.

III. DESCRIPTION DE L'ESPECE

Kummerowia blessi n. sp.
(PL. I, fig. 22-25, Fig. 3 in texte)

Fig.3 : Kummerowia blessi n. sp.; diagramme h-L.

1974. Kummerowia n. sp. 113 - BECKER, BLESS, STREEL et THOREZ, p.11, pl.3,
fig.4.
1979a Paegnium ? n. sp. A (= Kummer(owia n. sp. 113 BECKER, G. et BLESS? M,
1974)-CASIER, p.6, p.7, tabl. p.18.

Derivatio nominis:
L'espèce est dédiée à Monsieur M. BLESS qui, en collaboration avec G.
BECKER, l'a signalée pour la première fois dans la tranchée de
Senzeilles.

Types:
Les cinq carapaces constituant la série-type sont déposées à l'Institut
royal des Sciences naturelles de Belgique. Elles ont été récoltées dans le
chemin d'accès à l'ancienne carrière du récif du Hautmont (Echantillon
HM105). Le numéro de collection est indiqué pour chaque type.

Holotype: IRScNB No a2694. (PL. I, fig. 22).
L = 1,1mm; h = 0,55mm, e = 0,425mm.
Paratype A: IRScNB No a2695. (Pl. I, fig. 23).
L = 0,675mm; h = 0,375==; e = 0,313mm.
Paratype B: IRScNB Bo a2696. (Pl. I, fig. 24).
L = 0,9mm; h = 0,125mm; e = 0,35mm.
Paratype C: IRScNB No a2697. (Pl. I, fig. 25).
L = 1,025mm; h = 0,515mm; e = 0,45mm.
Paratype D: IRScNB No a2698.
L = 0,925mm; h = 0,5mm; e = 0,275mm.

Locus typicus:
Récif de marbre rouge du Hautmont, à Vodelée (Fig.1). Bassin de Dinant,
Belgique.

Stratum typicum:
Schistes de la partie supérieure du Frasnien affleurant dans le chemin
d'accès à l'ancienne carrière du récif du Hautmont (Fig.2, coupe AB).

Extension stratigraphique:
Partie supérieure du Frasnien: zone à Svantovites lethiersi et Super-zone à
Entomoprimitia (Entomoprimitia) sartenaeri des zonations bliostratigraphi-
ques établies respectivement sur les Metacopida et sur les Entomozoacea;
Zone à Palmatolepis gigas Supérieure et Supérieure de la zonation biostra-
tigraphique basée sur les Conodontes.

Répartition géographique:
A l'heure actuelle l'espèce est connue uniquement du Bassin de Dinant, en
Belgique.

Matériel:
Quarante-huit carapaces et valves en bon état de conservation. Elles pro-
viennent du chemin d'accès à l'ancienne carrière du récif du Hautmont, de
la tranchée de Senzeilles et de la tranchée du chemin de fer à Neuville.

Diagnose:
Une espèce appartenant au genre Kummerowia caractérisée par une grande
taille, par un bord dorsal légèrement concave et par l'existence d'une
petite crête oblique dans le secteur postéro-dorsal.

Description:
La carapace de Kummerowia blessi n. sp. est allongée, légèrement préplète
et présente dun bord dorsal concave. Le bord antérieur et le bord
postérieur sont largement incurvés. Le bord ventral est peu courbé. L'angle
cardinal antérieur et l'angle cardinal postérieur sont voisins respective-
ment de 135° et 110°. La plus grande longueur est située à mi-hauteur; elle
varie de 0,47 à 1,25mm. La plus grande hauteur et la plus grande épaisseur
sont situées au tiers antérieur de la longueur; elles oscillent respecti-
vement entre 0,30 et 0,67mm et entre 0,24 et 0,50mm. Une crête velaire
ainsi qu'une carène ventrale sont présentes. Elles se rejoignent au niveau
des coins dorsaux. Une petite crête oblique est visible dans le secteur
postéro-dorsal chez l'adulte; elle correspond probablement à une carène
interne avortée. En vue dorsale, la carapace est légèrement pincée au
niveau dorso-median et la charnière est située dans une fine dépression peu
profonde. La surface des valves est grossièrement réticulée et peut excep-
tionnellement présenter une orientation. Un léger dimorphisme domiciliaire
n'est pas à exclure.

Discussion:
Kummerowia blessi n. sp. se distingue des autres espèces appartenant au
genre par les caractères repris dans la diagnose. L'espèce pourrait présen-
ter un intérêt stratigraphique: son apparition permettrait de distinguer
une Zone à Svantovites lethiersi Inférieure d'une Zone à Svantovites le-
thiersi Supérieure. L'étude d'un plus grand nombre de coupes dans la partie
supérieure du Frasnien est cependant requise avant de pouvoir statuer.

IV. BIOSTRATIGRAPHIE

Les schistes des chemins d'accès aux carrières Hautmont 1, Hautmont 2 et
à l'ancienne carrière ainsi que le sommet du récif sont dans la Zone à
Svantovites lethiersi de la zonation biostratigraphique établie sur les
Metacopida. Cette zone débute un peu avant la zone à Palmatolepis gigas
Supérieure de la zonation basée sur les Conodontes (CASIER, 1979b, p.6,
1987, tabl. 1p.27).

Les schistes affleurant dans le chemin d'accès à la carrière Hautmont 1
appartiennent aussi à la Superzone à entomoprimitia (E.) sartenaeri de la
zonation établie sur les Entomozoacea et la base de cette super-zone débute
un peu au-dessus de la base de la Zone à Palmatolepis gigas Supérieure
(CASIER, 1982, tabl. p.13). Les schistes du chemin d'accès à la carrière
Hautmont 2 n'ont pas fourni l'espèce-guide E. (E.) sartenaeri CASIER 1977,
et par conséquent nous pouvons en déduire qu'ils sont dans la Zone d'Inter-
valle Bertillonella (R.) cicatricosa/Bertillonella (R.) barrandei. La
présence dans ce niveau de nombreux Entomozoacea dont Entomoprimitia (E.)
concentrica (MATERN 1929), Richterina (V.) zimmermanni (VOLK 1939), ento-
mozoe (N.) tenera (GURICH 1896) et peut-être d'Entomozoe (N.) nitida (ROE-
MER 1850) et d'Olentangiella indiquerait que l'on se trouve dans le sommet
de la Zone d'Intervalle B. (R.) cicatricosa/B. (R.) barrandei et donc à
proximité immédiate de la base de la Zone à Palmatolepis gigas Supérieure
de la zonation établie sur les Conodontes. L'absence d'Etomozoaces dans la
plus grande partie du récif peut s'expliquer par des conditions de fossi-
lisation défavorables dues à une légère agitation du milieu; leur rareté
dans les schistes du chemin d'accès à l'ancienne carrière, par contre, peut
être liée à une épigénie peu favorable à la conservation des Ostracodes.

DUMON, en 1932, estime que le calcaire gris affleurent à l'entrée du chemin
d'accès à la carrière Hautmont 2 appartient à l'unité "F2j" de MAILLIEUX et
DEMANET (1929); pour cela, il se base sur la présence de Phillipsastrea
dans ce niveau. En 1957, après avoir eu l'occasion de voir déboisée la
surface située au nord-oue'st du chantier nord, il croit plutôt reconnaître
le calcaire appartenant à l'unité "f2h" de MAILLIEUX et DEMANET (1929). La
faune d'Ostracodes constituée exclusivement de Podacopida dans ce calcaire
gris ne permet pas à l'heure actuelle de faire la différence, d'une part
les Ostracodes présents dans les récifs appartenant à l'unité "F2h" ne sont
pas encore suffisamment connus et d'autre part, les Podocopide ne présen-
tent, selon nous, quère d'intérêt stratifraphique pour le Frasnien de la
Paléotéthys: les carapaces des Podocopida possèdent peu de caractères
distinctifs alors que la variabilité intra-spécifique est importante dans
cet ordre. Le fait que les schistes situés au contact de ce calcaire gris
appartiennent au sommet de la Zone d'Intervalle B. (R.) cicatricosa/B. (R.)
barrandei militerait cependant pour un âge voisin de celui du récif.

V. PALEOECOLOGIE

Fig. 4 : Répartition des différentes écozones d'Ostracodes dans le Frasnien
de la Paléotéthys. (Les + indiquent l'abondance relative.)

La figure 4 montre la distribution des écozones d'Ostracodes reconnues dans
le Frasnien de la Paléotéthys qui sétendait de l'est des Etats-Unis à la
Pologne, au nord, et à l'Iran, au sud; elle correspond à la Province à
Polyzygia mise en évidence par LETHIERS 1983, p.43) qui fournit également
l'inventaire des gisements d'Ostracodes connus à ce jour dans le Dévonien
supérieur (ibid., fig. 7, p.40).

Dans les grandes lignes, on observe l'existence:

- d'un environnement carbonaté à circulation restreinte riche en
Platycopida (I). C'est le cas de la Formation de Lustin dans l'extrémité
orientale du Bassin de Namur.

- d'un environnement carbonaté peu profond à circulation normale riche en
Podocopida (II). C'est le cas dans la plus grande partie de la Formation
de Lustin.

- d'un environnement de bassin marginal à sédimentation généralement
argileuse dans lequel tous les ordres d'Ostracodes frasniens peuvent être
représentés (III) (Ex: Formations de Nismes, d'Hydrequent, de Bovesse etc
...). Dans cette écozone, le nombre d'espèce appartenant aux Podocopida,
aux Platycopida et aux Eridostraca décroît à l'inverse des Metacopida
lorsque le profondeur augmente et le rapport Metacopida/Podocopida peut
servir d'indicateur bathymétrique. Ainsi, dans les Formations
d'Hydrequent et de Bovesse, ce rapport est élevé et milite en faveur
d'une profondeur plus importante qu'elle ne l'était par exemple, du
Frasnien.

A proximité du niveau d'action des vagues, le milieu est sensiblement
agité, ce qui est défavorable à la fossilisation des carapaces
d'Entomozoacea et dans une moindre mesure à la fossilisation des
carapaces des Palaeocopida. On observe dans ce cas une association
dominée par des Podocopida, associés à quelques Platycopida, Metacopida
et de rares Eridostraca et Palaeocopida.

- d'un environnement de bassin plus profond caractérisé par la présence
d'Ostracodes à expansions épineuses (IV). Ces Ostracodes sont comparés
aux formes psychrosphériques actuelles et ils appartiennent à l'écotype
de Thuringe tel que l'a défini BECKER (in BANDEL et BECKER, 1975); le
lecteur peut également se référer à l'article récent de LETHIERS et
CRASQUIN (1987) consacré à ces Ostracodes. BLUMENSTENGEL (1968) a signalé
des représentats de cet écotype dans le Harz, en Allemagne, et ils
pourraient également être présents dans le membre situé au-dessus de la
Formation de Nismes, à Ave-et-Auffe, en Belgique.

- d'un environnement de bassin à faible teneur en oxygène dissous riche en
Myodocopida (entomozoacea) et à Palaeocopida (V). Cette écozone largement
répandus dans le Frasnien de la Paléotéthys, caractérise, en Belgique,
les schistes à aspect "Matagne" tels qu'ils sont définis par SARTENAER
(1970), p. 346); elle est reconnue aussi dans la partie supérieure du
Frasnien de la formation de Marhouma, dans le Sahara algérien.

Pour RHOADS et MORSE (1971), les biofaciès caractérisés par une faune à
squelettes peu ou pas du tout calcifiés sont présents dans la nature
actuelle, lorsque la teneur en oxygène dissous fluctue entre 0,1 et 1
ml/1. Plus récemment, dans la foulée des travaux de SAVDRA et al. (1984)
THOMPSON et al. (1985, p.177) situent ce biofaciès entre 0,1 et 0,3 ml/l
d'oxygène dissous mais admettent qu'entre 0,3 et 0,5 lm/l d'oxygène
dissous, on peut observer un assemblage peu diversifié dominé par les
Echinodermes. La surface correspondant à la teneur en oxygène dissous 0,5
ml/l permet de définir une zone d'oxygène minimale (OMZ).

- et finalement d'un environnement de bassin anoxique dans lequel il ne
semble pas y avoir d'Ostracodes. C'est le cas de la base de la Formation
de Marhouma dans le Sahara algérien. Selon RHOADS et MORSE (1971), la
teneur en oxgygène dissous est inférieure à 0,1 ml/l, dans les zones
azoïques actuelles.

L'écozone II présente des similitudes avec l'écozone à Bairdiacea et Para-
parchitaces reconnue par CRASDQUIN (1984) dans le Dinantien de l'Ardenne et
du Canada mais dans le Frasnien, les Paraparchitacea ne semblent pas jouer
un rôle important.

L'écozone III peut être rapprochée de l'écozone de l'Eifel à Palaecopida,
Platycopida et Metacopida proposée par BECKER (in BANDEL et BECKER, 1975)
et l'écozone V correspond à celle à entomozoacea reconnue par ce même
chercheur à la nuance près que nous ne lui assignons pas nécessairement une
profondeur importante.

Le modèle de répartition des différents ordres d'Ostracodes dans le Fras-
nien paraît applicable également au Givétien si ce n'est que les écozones
IV et V n'ont pas encore été reconnues dans le Paléotéthys: Dans la saoura
(Sahara algérien), l'extrême base du givétien de la Formation de Tefergue-
nite montre le passage d'un environnement anoxique à une écozone III pro-
fonde car contenant plus de 50% de Metacopida. Les milieux lagunaires au
cours du Givétien sont aussi caractérisés par la présence de Leperditico-
pida, ce qui n'est pas le cas dans le Frasnien.

Dans le Famennien, les écozones IV et V vont prendre de l'ampleur au
détriment de l'écozone III qui a disparu, puis, a Dinantien, les Podocopida
redeviendront abondants en même temps que se redéploieront les plates-
formes carbonatées. Ils caractériseront alors, avec les Paraparchitaces,
l'écozone instituée par CRADQUIN, en 1984.

Il est vraisemblable que la mauvaise oxygénation d'une grande partie de la
Paléotéthys est responsable de la disparition progressive d'un grand nombre
d'espèces de Metacopida à proximité de la limite des étages Frasnien et
Famennien comme c'est le cas aussi pour des espèces appartenant à d'autres
groupes vivant sur les marges de la Paléotéthys, et nous pensons en parti-
culier aux Anthozoaires, aux trilobites et aux Brachopodes; COPPER (1986,
p.838) envisage aussi une telle hypothèse.

L'étude d'environ cent cinquante lames minces réalisées dans le récif du
Hautmont apporte les informations suivantes: Dans la partie supérieure du
récif (ancienne carrière et carrière Hautmont 1) constituée surtout de
mudstones, de wackestones et de plus rares packstones et floatstones rou-
geâtres, les Ostracodes sont abondants. Ils possèdent des carapaces de
différentes épaisseurs mais avec prédominance des fines, ce qui, avec le
nombre peu élevé de valves brisées, indique que le milieu était calme. La
présence d'Ostracodes de petite taille dans les calcaires rouges du sommet
du récif montre aussi que les différents stades larvaires sont présents;
ceci milite pour l'absence de classement et donc de courant. Comme la
moitié des carapaces environ sont dissociées, la vitesse de sédimentation
peut être qualifiée de moyenne (OERTLI, 1971, p.138-139) et la présence de
quelques carapaces en voie de dissociation indiquerait en outre que la boue
calcaire mettait un certain temps avant de se consolider. Dans les calcai-
res gris sous-jacents constitués essentiellement de wackestones et de
packstones fréquemment recristallisés, les Ostracodes sont par contre
beaucoup plus rares et ils possèdent généralement des carapaces épaisses ce
qui permet de les attribuer principalement aux Podocopida. comme la recris-
tallisation affectant ces calcaires gris et importante, il n'est pas exclu
que quelques Ostracodes à carapaces plus fines, des Metacopida par exemple;
aient pu en être affecté et disparaîte.

Plusieurs associations peuvent être mises en évidence dans le récif du
Hautmont et dans son environnement argileux; elles sont les suivantes:

- une association constituée exclusivement de Podocopida à carapaces
épaisses est présente dans le niveau de calcaire gris situé à l'entrée du
chemin d'accès nord, dans les calcaire rougeâtres et gris de la carrière
Hautmont 2 et dans les calcaire gris de la carrière Hautmont 1. Cette
association correspond à l'écozone II définie ci-dessus; il s'agit donc
d'un environnement marin sensiblement agité situé à proximité du niveau
d'action des vagues.

- une association à Podocopida et rares Platycopida et Palaeocopida est
présente dans les calcaires rougeâtres situés à proximité du contact
avec les schistes d'envasement dans le chemin d'accès à la carrière
Hautmont 1 ainsi que dans les calcaires crinoïdiques rougeâtres du chemin
d'accès conduisant à l'ancienne carrière. Cette association appartient
également à l'écozone II mais la présence de quelques Palaeocopida
indique un milieu un peu plus calme situé avec certitude sous le niveau
d'action des vagues.

- une association à Metacopida, Podocopida et plus rares Palaeocopida et
Myodocopida (Entomozoacea) est présente dans les calcaires argileux
rouges situés au contact des schistes d'envasement dans le chemin
d'accès à l'ancienne carrière (Echantillons HM103 et HM104). Cette
association correspond à l'écozone III définie ci-dessus et la présence
d'Entomozoacea est l'indice d'un léger accroissement de la profondeur,
leur fossilisation requérant un milieu extrêmement calme.

- une association à Myodocopida (Entomozoacea), Paleaocopida et à plus
rares Podocopida et Metacopida est présente dans les schistes des chemins
d'accès nord et sud. Cette association est à rapprocher de l'écozone V
définie ci-dessus mais la teneur en oxygène dissous est telle qu'elle
permet à quelques espèces de Metacopida et Podocopida de subsister. Le
rapport des expèces appartenant à ces deux ordres d'Ostracodes indique à
nouveau un léger approfondissement du fond marin.

L'étude des Ostracodes présents dans les schistes environnant le récif du
Hautmont montre qu'ils se sont édifiés à proximité d'un milieu relativement
pauvre en xygène dissous. La présence de Lingulidae, de chonetidae peu
épais et à valves fines et de Lamellibranches, dont le genre Buchiola, en
particulier dans les schistes et chemin d'accès nord, constitue un argument
supplémentaire.

Une idée généralement répandue veut que les récifs de la partie supérieure
du Frasnien de l'extrémité occidentale du bord sud du Bassin de Dinant,
soient morts asphyxiés suite à un accroissement brusque de la subsidence.
SARTENAER (1974, p.23-24) fait l'inventaire de la bibliographie à ce sujet.
Nous estimons, pour notre part, que la fin du régime récifal est en rela-
tion avec l'existence d'une vaste zone mal oxugénée au sein de la mer
frasnienne. L'expansion vers le haut de cette zone est responsable du
ralentissement de la croissance des récifs qui par conséquent ne peut plus
compenser la subsidence du fnd marin, ce qui accélère l'asphyxie et expli-
que que les calcaires rouges du sommet du récif se sont formés à une pro-
fondeur un peu plus importante (quelques mètres) que l'ensemble de la masse
récifale. Cette zone de la mer frasnienne mal oxygénée donne naissance au
faciès "Matagne" caractérisé par une faune généralement de petite taille à
squelette peu épais et rarement calcifié (cf. SARTENAER, 1974, pour le
relevé de nos connaissances sur ces schistes). Cette faune est dominée par
les Ostracodes de l'écozone V à nombreux Entomozoacea et à Palaeocopida et
par les Cricoconarides; elles contient en outre quelques Brachiopodes
lingulidés et chonetidés ainsi que le genre Rhyocarhynchus, quelques Lamel-
libranches dont le genre Buchiola et des Céphalopodes ammonoïdes. Ce faciès
connu en Belgique uniquement dans l'extrémité occidentale du bord sud du
Bassin de Dinant, se généralise sous la Zone à Palmatolepis gigas
Supérieure dans la région de Frasnes, où il est épais. Plus au nord, dans
la région de Senzeilles, il est réduit à quelques mètres et apparaît seu-
lement à proximité de la limite Frasnien/Famennien. Dans la coupe du chemin
de fer de Neuville la faciès "Matagne" est récurrent. La présence de Pa-
laeocopida dans les schistes à aspect "Matagne" atteste que ce milieu était
encore suffisamment oxygéné pour permettre la vie sur le fond et, par
conséquent, la faune présente dans ces schistes ne peut être considérée
comme exclusivement d'échouage.

Contraitement à la plupart des autres Ostracodologistes, nous estimons que
les Entomozoacea 2taient nectobenthiques et qu'ils pouvaient vivre dans des
milieux peu profonds; nous avons déjà dveloppé des arguments en ce sens
(1982, p.16, 1985b, p.8, 1986a, p.264) et l'on peut également se référer à
la synthèse récente réalisée par GODDAY (1983, p.759-760). Le fait que dans
les schistes à aspect "Matagne" les Entomocoaces dont abondants (cette
abondance milite également pour une relation étroite avec le fond), qu'ils
sont connus uniquement sous forme de moules internes et externes et que
l'ornementation est visible sur les moules internes, indique qu'ils
possédaient des carapaces fines et peu ou pas du tout calcifiés, daptées à
la vie dans un milieu pauvre en oxygène dissous. Les valves des Entomozoa-
cea sont fréquemment déformées avant la fossilisation (GODDAY, 1983, p.756)
ce qui peut constituer un argument supplémentaire. Si les Entomozoacea sont
présents dans un milieu mieux oxygéné, quelques espèces dont Entomoprimitia
(E.) concentrica (MATERN 1929) et Richterina (V.) zimmermanni (VOLK 1939)
possèdent une fine carapace calcifiée. C'est le cas dans le chemin d'accès
à la carrière du Lion à Frasnes (Becker, 971, p.68), sous les schistes à
aspect "Matagne" dans la tranchée de Senzeilles (Casier, 1982, p.16) et
dans le chemin d'ccès à la carrière Hautmont 1.

Les Palaeocopida sont abondants dans le milieux marins francs (généralement
plus de 20% des expèces d'Ostracodes dans le Frasnien) et ils possèdent une
carapace relativement fine mais bien calcifiée. Si la teneur en oxygène
dissous devient faible, deux espèces, Amphissites cf. parvulus (PACKELMANN
1913) et "Kloedenia" dillensis (MATERN 1929), un Hollinellidae, peuvent
survivre avec une carapace probablement déminéralisée puisqu'à l'instar des
entomozoacea, ils ne sont connus que sous forme de moules internes et
externes dans les schistes à aspect "Matagne". KORNICKER (1964, p.538) a
observé des Bairdia à carapace souple comme du cuir dans les mangroves
actuelles et il note que SOHN aurait signalé que des environnement à pH peu
élevé provoquent un remolissement de la carapace des Ostracodes (ibid.).
SAVDRA et al. (1985, p.170) ont montré qu'après les polychètes, ce sont les
Crustacés doint font partie les Ostracodes, qui sont les mieux représentés
actuellement dans les milieux pauvres en oxygène dissous, et SOHN (1957,
p.937) note que les Ostracodes peuvent tolérer des environnements qui sont
défavorables à la plupart des autres organismes.

L'existence d'un environnement marin peu profond, pauvre en oxygène dis-
sous, dans la partie supérieure du Frasnien du bord sud du Bassin de Di-
nant, est probablement liée à une stratification de la masse d'eau telle
qu'on l'observe actuellement dans le Golfe de Californie où dans l'Océan
Pacifique, au large de cet Etat (cf. DEMAISON et MOORE, 1980 qui passent
aussi en revue les causes d'installation des conditions anoxiques dans les
masses d'eau, et RHOADS et MORSE, 1971) mais il convient cependant de noter
que l'époque actuelle est peu favorable au développement de telles zones
dans le milieu océanique. L'existence de cette stratification apu être
induite par:

- le climat tropical qui prévalait pendant le Frasnien et qui avait
tendance à abaisser la teneur en oxygène dissous dans la partie
superficielle de la Paléothétique;

- l'absence de courants profonds apportant des eaux froides et oxygénées en
provenance des hautes latitudes, elle-même probablement en liaison avec
la configuration générale de la Paléotéthys dont l'allongement était
sensiblement est-ouest et avec l'absence probable de calottes blaciaires
au cours du Frasnien. Selon COPPER (1986, p.837) aucun dépôt glaciaire
n'est connu à l'heure actuelle, dans le Frasnien.

- l'apparition au cours du Frasnien d'un seuil au niveau de la jonction
Paléothéthys-Eopacificus. COPPER (1986, p.838) envisage un rapprochement
des continents de Gondwana et de Laurussia pour expliquer d'une part les
changements climatiques dans la partie supérieure du Dévonien et d'autre
part des modifications dans l'écoulement des grands courants océaniques
au niveau de la bordure est de l'Eopacificus. Ceux-ci sont probablement
responsables de la disparition des Metacopida signalés par METHIERS
(1981) sur la plate-forme canadienne.

La présence de vastes zones mal oxygénées au sein de la mer frasnienne
permet d'expliquer la coexistence à peu de distance, dans le bord sud du
Bassin de dinant, d'un faciès pauvre en oxygène dissous tel celui des
schistes à aspect "Matagne" et d'un milieu mieux oxygéné tel celui des
schistes de Barvaux-sur-Ourthe.

Signalons finalement que THOMPSON et al. (1985, p.177) ont constaté qu'au
large de la Californie, il existe actuellement un accroissement important
de la macrofaune au niveau de la limite supérieure de la zone d'oxygène
minimale (0,5 ml/l) qui indiquerait l'existence d'un effet de bord.
Celui-ci pourrait être mis en relation agvec la présence de mattes
bactériennes qu'ils ont décelées sur des photographies du fond marin et
qui ont été signalées également par divers autres chercheurs. Cela pourrait
étayer l'hypothèse de MONTY et al. (1982) selon laquelle les récifs du
sommet du Frasnien sont édifiés en partie par des micro-organismes.

VI. CONCLUSIONS

L'étude du récif du Hautmont et de son environnement argileux a permis de
mettre en évidence l'existence de quatre associations d'Ostracodes. Elles
indiquent que les récifs présents dans la partie supérieure du Frasnien du
bord sud du Bassin de Dinant, se sont édifiées à paroximité du niveau
d'ction des bagues et d'une zone de la mer frasnienne mal oxygénée. L'arrêt
de la croissance ees récifs de marbre rouge est probablement lié à des
fluctuations de la profondeur de cette zone d'eau, ce qui a entraîné une
asphyxie progressive des organismes producteurs et fixateurs du sédiment
carbonaté. Cette zone de la mer frasnienne mal oxygénée est responsable
dans l'extrémité occidentale du bord sud du Bassin de Dinant, du dépôt des
schisters à aspect "Matagne" qui sont caractérisés par une faune générale-
ment de petite taille et à squelette peu ou non calcifié.

L'existence de nappes d'eau mal oxygénées, peu prodondes, au sein de la
Paléothéthys, peut être mise en relation avec la disparition de nombreuses
espèces à proximité de la limitye Frasnien-Famennien. La présence des
réfics de type "mud-mound" dans la partie supérieure du Frasnien pourrait
être liée à l'existence d'un effet de bord (cf. THOMPSON et al., 1985,
p.177) et cela militerait pur un rôle important joué par les micro-organis-
mes dans leur genèse.

Les schistes environnant le récif du Hautmont chevauchent la limite entre
la Zone d'Intervalle Bertillonella (R.) cicatricosa/Bertillonella (R.)
barrandei et la Super-Zone à entomoprimitia (E.) sartenaeri de la zonation
établie sur les Entomazoacea; ils appartiennent aussi à la Zone à Svantovi-
tes lethiersi de la zonation basée sur les Metacopida. Comme les conditions
écologiques et de fossilisation sont défavorables aux Entomoroacea et aux
Metacopida dans récif, seul son sommet a pu être attribué avec certitude à
la Zone à Svantovites lethiersi.

REMERCIMENTS:

Nous exprimons notre vive reconnaissance à Monsieur P.SARTENAER, Chef du
Département de Paléontologie à l'Institut royal des Sciences naturelles de
Belgique, pour l'appui accordé à nos recherches, et nous remercions Mon-
sieur K.WOUTERS pour nous avoir facilité l'accès au microscope électronique
à balayage de cette même institution.

Nous remercions également Messieurs F.LETHIERS et A.HERBOSCH pour avoir lu
notre manuscrit et nous avoir fait part de leurs remarques, Messieurs
F.BOULVAIN, P.BULTYNCK, E.GROESSENS et I.SOHN, pour les divers renseigne-
ments qu'ils nous ont fournis, et Monsieur R.DELINCE, de la Société Merbes-
Sprimont, pour nous avoir permis l'accès au récif du Hautmont.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Ostracoden aus paläozischen pelagische Kalken der Mernischen Alpen (Silu-
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BECKER, G. (1971) -
Paleoecology of Middle Devonian Ostracods from the Eifel region, Germany.
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Planche I

Les figures ont été réalisées grâce au microscope électronique à balayage
(Phillips SEM501) de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique.
Le numéro de collection (ex: IRScNB No a2677) et le numéro de l'échantillon
(ex : HM105) sont indiqués.

Fig. 1 : Bairdiocypris n. sp. A. IRScNB No a2673. HM75.
Vue latérale droite de la carapace. x 27.
Fig. 2 : Bekena ? n. sp. A IRScNB No a2674. HM52.
Vue latérale droite de la carapace. x 40.
L'espèce est caractérisée par la présence de deux tubercules sur
la valve droite, l'un dans le secteur médian, l'autre dans le
secteur dorso-médian.
Fig. 3 : Bekena ? n. sp. A: IRScNB No a2675. HM52.
Vue dorsale de la carapace. x 40.
Fig. 4 : Bairdiacypris cf. quartziana EGOROV 1953. IRSCNB No a2676. HM52.
Vue latérale droite de la carapace. x 40.
Fig. 5 : Bairdia cf. usatschovae EGOROV 1953. IRScNB No a2677. HM100.
Vue latérale droite de la carapace. x 27.
Fig. 6 : Acratia aff. parachelonica LETHIERS 1974. IRScNB No a2678. HM100.
Vue latérale droite de la carapace. x 41. A retourner
Fig. 7 : Microcheillinella sp. A BECKER 1971. IRSCNB No a2679. HM52.
Vue latérale droite de la carapace. x 57.
Fig. 8 : Bekena beckeri LETHIERS 1974. IRScNB No a2680. HM56.
Vue latérale droite de la carapace. x 40.
Fig. 9 : Bairdiocypris n. sp. A. IRScBV No a2681. HM52.
Vue latérale droite de la carapace. x 33.
Fig. 10: Bairdia cf. retrorsa POLENOVA 1953. IRScNB No a2682. HM14.
Vue latérale de la valve droite. x 57.
Fig. 11: Beyrichiacea indét. IRScNB No a2683. HM58.
Vue latérale de la valve droite. x 23.
Fig. 12: Entomoprimitia (Entomoprimitia) sartenaeri CASIER 1977. IRScNB
No a2684. Hm10.
Moule externe d'une valve gauche. x 36.
Fig. 13: Rozhdestvenskayites sp. A. IRScNB No a 2685. HM100.
Vue latérale gauche de la carapace. x 54.
Fig. 14: Microcheilinella senzeillesensis LETHIERS 1974. IRSvNB No a2686.
HM104.
Vue latérale droite de la carapace. x 36.
Fig. 15: Olentangiella pseudomagna (STEWART et HENDRIX 1945). IRScNB
No a2687. HM40.
Vue latérale droite de la carapace. x 60.
Fig. 13: Baidia cf. ischimensis EGOROV 1953. IRScNB No a 2688. HM14.
Carapace en vue latérale droite. x 55.
Fig. 17: Amphissites cf. parvulus (PAECKELMANN 1913). IRScNB No a2689.
HM100.
Carapace en vue latérale gauche. x 58.
Fig. 18: Bairdiocypris ? sp. B. IRSCNB No a2690. HM104.
Carapace en vue latérale droite. x 43.
Fig. 19: Bairdiocypris aff. vastus POLENOVA 1952. IRScNB No a2691. HM14.
Carapace en vue latérale droite. x 28.
Fig. 20: Svantovites lethiersi CASIER 1979. IRScNB No a2692. HM109.
Carapace en vue latérale gauche. x 56.
En se basant sur des arguments morphologiques publiés en 1974
(p. 4) et en s'appuyant sur le fait que nous avons indiqué que
l'expèce S. lethiersi est située dans le lignée phylogénétique de
Svantovites magnei BECKER 1971 (CASIER, 1979, p. 6) LETHIERS
(1984, p. 31) estime que S. lethiersi est une sous-espèce
hétérochrone de S. magnei. Comme le montre la figure ainsi que la
suivante, S. lethiersi se distingue nettement de S. magnei non
seulement par sa morphologie mais aussi par le motif de son
ornementation au demeurant fort différent de celui de toutes les
autres espèces appartenant au genre. Le lien unissant S. magnei et
S. inops est beaucoup plus étroit que celui qui lie S. magnei et
S. lethiersi.
Fig. 21: S. lethiersi CASIER 1979. IRScNB No a2693. HM40.
Moule externe d'une valve gauche. x 48.
Fig. 22: Kummerowia blessi n. sp. IRScNB No a2694, HM105.
Holotype en vue latérale gauche. x 36.
Fig. 23: K. blessi n. sp. IRScNB No a2695. HM105.
Paratyoe A en vue latérale droite. x 62.
Fig. 24: K. blessi n. sp. IRScNB No a2696. HM105.
Paratype B en vue latérale droite. x 41.
Fig. 25: K. blessi n. sp. IRSCNB No a2697. HM105.
Paratype C en dur dorsale. x 42.
Fig. 26: Sphère en apatite à structure concentrique. IRScNB No a2699.
HM100. x 85.
Fig. 27: Idem montrant un applatissement. IRScNB No a2700. HM100. x 83.

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