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182E0252.TXT

PL. SENZEILLE 182E
L. Bayet - 3 septembre 1899

252 (V)

Carrière de Beauchateau (croquis A):

a) Schistes gris avec plaquettes et bancs subcontinus de calcaire
crinoïdique. Incl. 30°N. Direction 100°.
Spirigera concentrica. Atrypa reticularis. Orthis striatula.
Smithia. Acervularia pentagona. Acervularia Goldfussi. Cyathophyllum
Michelini. Alveolites. Favosites dubia.
Calices d'encrines (Melocrinus-Hexacrinus).
b) Schistes feuilletés violacés.
c) Calcaire massif gris, rosé et rouge veiné de blanc. Exploité comme
marbre. La roche renferme Stromatactis, Acervularia. Rhynchonella
cuboides.

En "alpha" j'ai eu l'occasion d'observer nettement le contact avec les
schistes voisins. La surface de la roche était inclinée de 45°. Elle
présentait des stries de glissement nettement marquées, en certains points
on observait de nombreuses tiges d'encrines provenant des colonies de
coraux ayant vécu aux environs du récif.

N.B. - Les observations précédentes ont été faites le 16 septembre 1888.

Le 3 septembre 1899 j'ai revu cette carrière. J'ai pu observer les schistes
à plaquettes calcaires au sud du mamelon.
Ils inclinent au sud. Lors de cette excursion je les ai également observés
dans une deuxième carrière qui attaque la masse par la partie sud du mame-
lon et dont voici la coupe (croquis B):

a) Schistes rougeâtres avec plaquettes et nodules de calcaire et bancs de
calcaire crinoïdique.
Atrypa reticularis. Orthis striatula. cervularia Goldfussi.
Acervularia pentagona. Smithia. Cyathophyllum Michelini.

b) Calcaire construit. Croquis C.

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PL. SENZEILLES 182E
Et. Asselberghs - Septembre 1913

252* (Suite)

Le chef des travaux de la firme Dewaele, me remet de nombreux fossiles
provenant de la carrière de Beau-Château. Je reconnais :

Rhynchonella cuboïdes Sowerby
Rhynchonella pugnus Sowerby
Rhynchonella acuminata
Atrypa reticularis Linné
Atrypa aspera Schnur
Atrypa Legayi Rigaux
Spirifer undiferus Roemer
Spirifer tenticulum M.V.K.
Stropheodonta latissima Bouchard
Acervularia pentagona Goldfuss.

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PL. SENZEILLES 182E
E. Maillieux - Avril 1921

252 (V) (Suite)

Carrière de Beauchâteau.

La note de bayet doit être rectifiée comme suit:

F2j + F2i.

Récif de marbre rouge à la base, rosé au sommet (F2j) montrant au Nord et
au Sud ses sédiments d'envasement, F2i, schistes verts et schistes rouges
plus ou moins noduleux, alternant avec des couches discontinues de calcaire
noduleux et de calcaire crinoïdique.

Le calcaire rouge F2i renferme:

Spirifer undiferus Acervularia Goldfussi
Hypothyridina cuboides Receptaculites Neptuni

Les schistes verts et rouges renferment :

Spirifer Sauvagei Melocrinus gibbosus
Spirifer Verneuili Melocrinus Dewalquei
Spirifer tenticulum Melocrinus stellaris
Spirifer undiferus Melocrinus rotundatus
Atrypa reticularis Melocrinus inornatus
Athyris concentrica Hexacrinus verrucosus
Productella subaculeata Hexacrinus sp.
Productella Larminati Acervularia Davidsoni
Schizophoria striatula Acervularia Goldfussi
Platyceras sp. Acervularia pentagona
Natica piligera Polypiers nombreux.

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PL. SENZEILLES 182E
E. Groessens - 1979

252 (suite)

Distribution et extension stratigraphique des récifs à Phillipsastrea dans
le frasnien de l'Ardenne.
par M. Coen, M. Coen-Aubert et P. Cornet. Ann. Soc. Géol. Nord, XCVI 1976;
p. 325.

La carrière de Beauchâteau enfin (fig. 3) concerne un édifice probablement
très important (*) dont fut seule exploitée la partie supérieure. Le gise-
ment est en plat, ou peu s'en faut, et les faciès latéraux particulièrement
bien dégagés.

(*) Outre les quelque 25m de griotte visible à l'affleurement, un sondage
réalisé dans le centre de la carrière, a encore traversé 18m de marbre
royal (renseignement aimablement communique par Dumon). Un tel
développement des stades supérieurs est tout à fait exceptionnel.

Fig. 3 - La Carrière de Beauchâteau, à Senzeilles (Hauteur 25m environ).

Légende:
1. Schiste. - 2. Calcaire stratifié. - 3. Accumulation de débris (talus). -
Nodules calcaires. - 5. Bioclastes. - 6. Débris. - 7. Crinoïdes. - 8.
Organismes lamellaires (Tabulés, Algues, Bryozoaires). - 9. Stromatopores
laminaires. - 10. Amas algaires (stromatolithiques). - 11. Spongiaires. -
12. Iowaphyllum - 13. "Philipsastrea". - 14. Rugueux solitaires - fasci-
culés.

A la base du panneau central s'observent des structures de slumping dans
des coulées organoclastiques alternant avec des niveaux plus argileux.
Cette paroi recoupe donc un flanc du dôme le long duquel ont glissé des
amas de débris provenant d'une zone supérieure plus centrale. L'abondance
des fragments et la présence de buissons peu fragmentés de Phacellophyllum
indique que ces organismes colonisaient la partie centrale du "mud mound"
où ils constituaient peut-être les principaux fixateurs de sédiments. Vers
la droite (sud-est), les coulées de débris sont recouvertes de Rugueux
solitaires en position de vie, bien développés en hauteur, qui semblent
avoir prospéré à la base du flanc antérieur de l'édifice. Vers la gauche
(nord-ouest), ce sont essentiellement des Tabulés lamellaires qui assurent
la fixation des sédiments, tandis qu'en hauteur, le coeur du récif est
occupé par une sorte de lagon montrant des amas arrondis de sédiments
bioclastiques mélangés à des dépôts schisteux dans lesquels ils s'impriment
en "load-cast". La partie tout à fait supérieure de la lentille (au-dessus
de la paroi sciée) est de teinte plutôt grise et se caractérise par la
relative abondance des Stromatopores laminaires aux côtés de curieuses
structures algaires riches en fragments de Renalcis.

Le passage aux schistes envasants se fait très différemment d'un côté ou de
l'autre. Il apparaît nettement tranché sur la droite où le calcaire massif
est flanqué par une accumulation de fragments de constructeurs constituant
un cône d'éboulis directement recouvert par les schistes. Sur la gauche, au
contraire s'intercale une épaisse série de minces niveaux crinoïdiques
surmontés par des bancs plus épais de débris de toutes sortes noyés dans
une matrice fortement crinoïdique.

La dissymétrie de ces dépôts, ainsi que la distribution des faciès dans le
récif lui-même nous portent à croire que le versant le plus exposé était
orienté au sud-est, tandis que les dépôts bioclastiques stratifiés se
formaient du côté abrité, vers le nord-ouest.

Un exemplaire de Iowaphyllum rhenanum a été recueilli dans la partie grise
du sommet. Peut-être l'un ou l'autre Frechastraea du même niveau manifeste-
t-il également certaines tendances évolutives dans le mode de dilatation
des septa. Dans l'ensemble cependant, tant le récif que les talus sont le
domaine de la faune 2. Postérieurement se sont déposés des schistes, voire
des calcaires (au nord), plus ou moins noduleux avec Frechastraea pentagona
pentagona et accessoirement F. pentagona minima, Phillipsastrea hennahi,
Iowaphyllum rhenanum et I. sp., toutes formes caractéristiques de la faune
3 et qui autorisent de paralléliser ces couches avec l'unité d de la
tranchée de Neuville.

CONCLUSIONS

La première association de coraux (faune 1) correspond à la zone a Ancyrog-
nathus triangularis supérieure ("F2ij"). La faune 2 s'en dégage progressi-
vement et subsiste seule dans la zone à Palmatolepis gigas supérieure
("F3") où elle est relayée, à mi-hauteur environ, par la faune 3.

Les récifs concernés sont donc, dans l'ensemble, sensiblement plus jeunes
au nord qu'au sud, comme l'avait d'ailleurs suggéré Tsien dès 1971. Distin-
guant seulement les formes à muraille interne de celles qui en sont dépour-
vues, cet auteur situe cependant trop haut la limite "F2-F3" et sousestime
l'importance des édifices du massif de Philippeville.

D'âge strictement "F2j", il n'est guère, outre évidemment le niveau 1, que
les récifs à Stromatactis du bord sud du bassin de Dinant. Ceux de la
bordure orientale, le biostrome équivalent au bord nord et les deux bio-
stromes les plus élevés du massif de la Vesdre appartiennent entièrement au
Frrasnien supérieur.

Les gros biohermes du massif de Philippeville bénéficièrent au départ d'une
sédimentation très ralentie et acquirent un relief parfois considérable,
qui a pu être mesuré assez présicément à Vodelée. La plupart connurent
pourtant du déclin rapide imputable à la recrudescence des apports ter-
rigènes dès le début du Frasnien supérieur. D'aucuns subsistèrent plus
tardivement, tel celui de Beauchâteau, qui présente un développement par-
ticulier des stades supérieurs.

"Le phénomène corallien s'est encore prolongé longtemps après que les
conditions de milieu eurent cessé d'être favorables à l'édification de
constructions résistantes" (Delhaye, 1908, p.250)... pour donner lieu aux
schistes et calcaires noduleux colonisés par la faune 3. Nous nous écartons
sur ce point des schémas proposés par Tsien (1975, fig. 1, tableau et
h.-t.) qui subordonnent à cet horizon un second niveau de biohermes. Il est
probable néanmoins que les reliefs récifaux subsistants aient joué un rôle
dans la répartition de ce faciès.

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PL. SENZEILLES 182E
E. Groessens - 1979

252 (suite)

Morphology and development of Devonian reefs and reef complexes in Belgium
- Hsien-Ho-Tsien 1977
3e int. Coral Reef Symp. Miami Univ. 1977

p. 197-198

Type Beauchateau quarry (R5B): The morphology of the Beauchateau mud mound
is rather simple and domal (Fig. 20). The massive carbonates of the mound
can be schown, however, to interfinger with the surrounding shales and
interbedded shales and nodular limestones. This interfingering is not
nearly as well shown here as at the abandoned quarry at Neuville, but
nevertheless it is evident at several horizons. There has apparently been
some slippage along the contact between the carbonate mound and the sur-
rounding shales, but this is thought to have occured rather early in the
post-depositional history of the mound, partially at least as the result of
differential compaction. The mud mound consists primarily of lime mudsto-
nes, wackestones and packstones, with pockets and stringers of crinoidal
grainstones. Branching coral colonies are commonly found broken and over-
turned, with sediment bound by lamellar colonies of Phillipsastrea and
Alveolites. Soft sediment deformation, apparently the result of slumping is
to be noted at the lower central part of the quarry face. The upper part of
the mound is, however, different. It consists mainly of mudstones and
wackestones. The faune, for the most part, consist of algae (mainly Renal-
cis), Phillipsastrea and Alveolites. Branching coral colonies are absent.

This mud mound is developed at the Upper Fr2B level. This is indicated in
the coral fauna by the presence of Phillipsastrea micromata and P. kaisini,
and in the conodont fauna by Ancyrognathus triangularis in the lower part
of the mound, and both A. triangularis and A. asymmetricus in the upper
part of the mound (communicated buy Dr. N. A. Mouravieff).

Fig. 20. Beauchateau quarry at Senzeilles, Upper Frasnian.

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PL. SENZEILLES 182E
E. Groessens - 1979

252 (suite)

Bulletin de la Societe belge de Géologie, t.91, Fasc. 2, pp. 96-98, Bruxel-
les 198?

La carriere de Beauchateau, a Senzeille (Figure 5),

SITUATION

L'ancienne carrière est ouverte dans les bois, à 2,5 kilomètres au Sud-Est
du village de Senzeille.

HISTORIQUE

A. BRIART (1888, p. 48-50) est le premier à décrire la carrière comme une
"masse de calcaire coralligène", avec de "nombreux restes organiques"; il
constate que le contact avec les schistes encaissants se fait par faille.

J. DELHAYE (1907, p. 345) cite la carrière comme exemple des rapports entre
un récif et les schistes environnants.

E. MAILLIEUX (1926, p. 98) compte Beauchâteau parmi les "récifs" de la
"Voûte de Sautour".

P. DUMON (in P. DUMON et al, 1954, p. 198) présente Beauchâteau comme coupe
typique d'un "récif rouge".

M. COEN-AUBERT (1974, p. 8-9) signale la présence dans ce bioherme de nom-
breux Ancyrognathus triangularis à côté de rares A. asymmetricus; ce der-
nier est plus abondant dans les calcaires noduleux qui affleurent sur les
flancs du bioherme et qui se sont probablement déposés après la formation
de celui-ci.

P. CORNET (1975, p. 186-188) présente la première étude détaillées de la
répartition des faunes dans le "récif" et signale les espèces de stromato-
poroïdes rencontrées.

Ses conclusions paléoécologiques sont reprises dans M. COEN et al. (1977)
où l'on remarque le "développement exceptionnel des stades supérieurs".

Beauchâteau est le lieu-type de nouvelles espèces de H.H. TSIEN (1977a) :
Phillipsastrea bethunei, P. crassiseptata, P. kaisini, P. senceliae,
Iowaphyllum mutabile.

Beauchâteau est également choisi par H.H. TSIEN (1977b, p. 197-199) comme
récif type des "mud mounds R5B", qui sont caractérisés par l'abondance des
organismes branchus associés aux algues. L'âge du "récif" est indiqué par
la présence d'Ancyrognathus triangularis dans la partie inférieure et d'A.
triangularis avec A. asymmetricus dans la partie supérieure (résultats de
A.N. MOURAVIEFF).

La terminologie "R5B" est reprise dans les articles postérieurs de H.H.
TSIEN (1980 entre autres).

MATERIEL D'ETUDE

Treize échantillons de deux kilos et un échantillon de cinq kilos (BEAU
108), prélevés et traités pour Conodontes. Les résultats de quatorze dis-
solutions de M. COEN (no 1 à 9 et 41 à 45) nous ont été aimablement commu-
niqués par celui-ci.

DESCRIPTION

La carrière, qui présente de grandes surfaces sciées, n'entame que la
partie supérieure d'un important édifice d'une puissance minimale de cin-
quante mètres (M. COEN et al., 1977). Pour plus de détails, on pourra se
référer aux descriptions lithologiques et paléontologiques de la littéra-
ture (notamment M. COEN et al., 1977 et H.H. TSIEN, 1977b).

CONODONTES

Les échantillons de la base de la partie exposée contiennent comme uniques
représentants du genre Ancyrognathus l'espèce A. triangularis, ce qui indi-
que la zone à A. triangularis. On observe la première apparition d'A.
asymmetricus dans l'échantillon 108 pour le récif" et dans l'échantillon 2
pour les faciès latéraux. Les échantillons sous-jacents contiennent A.
triangularis et A. asymmetricus, associés ou séparés. On peut donc fixer de
manière relativement précise la limite entre la zone à A. triangularis et
la zone à gigas supérieure. On constate que le "récif" est en grande partie
développé dans la zone à A. triangularis.

La proportion de Palmatolepis est assez faible, inférieure à 10% dans tous
les échantillons. Les Polygnathus sont assez abondants et représentent 10 à
30% de la faune. Les autres genres de Conodontes sont nettement prédomi-
nants. Tout ceci indique des conditions de formation nettement moins pro-
fondes que pour les "récifs" de Givet.

Ces conclusions sont en accord avec l'abondance et la variété de la faune
et de la flore et avec les indices d'agitation des eaux. Une constation
assez étonnante concerne la rareté, voire l'absence des Belodella. Ces
dernières ne prennent une relative importance qu'à l'extrême sommet du
"récif" (échantillon 112). Ceci nous amène à nuancer le terme d'"environ-
nement récifal" auquel les Belodella sont habituellement rapportées (E.C.
DRUCE, 1973).

Figure 5.
Schéma de la carrière de Beauchâteau (adapté de H.H. TSIEN, 1977b),
avec répartition des espèces-guides et localisation des échantillons à
Conodontes.
Répartition des genres de conodontes et pourcentages de la faune.

104, 113, 114 - Ancyrodella curvata
109 - Ancyrognathus triangularis
112 - A. asymmetricus

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