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180W0161.TXT

PL. BOVIGNY 180W
M.LOHEST et H.DE RAUW

161 (Ib)

Ann. Soc. géol. de Belgique, t. 37, 1909-1910, pp. M 109-110.

Carrière d'arkose située à Salm-Château, sur la rive droite de la Salm,
dans la vallée du ruisseau de Bech, en face du pont sur lequel la route
traverse le dit ruisseau.

On y voit une arkose blanche qui selon son état d'altération est exploitée
comme pierre de construction ou est utilisée, dans les fabriques de porce-
laines, à cause du kaolin qu'elle contient.

Cette arkose représente le premier terme du Dévonien du bord Nord du
bassin de l'Eifel. La direction des couches est N 65 E et leur inclinaison
de 40 vers le S-E.

On rencontre successivement de haut en bas:

1) Phyllade gris ottrélitifère: 1m00
2) Bancs d'arkose, l'inférieur blanc, très friable, souvent presque
entièrement kaolinisé.
3) Phyllade verdâtre, à clivage peu marqué, contenant un très grand nombre
de petites ottrélites ainsi que de minuscules cristaux de pyrite. A la
base de ce phyllade, l'ottrélite paraît distribuée plus ou moins
sporadiquement. Epaisseur: 1m20.
4) Arkose blanche, fortement kaolinisée; ressemblant à l'arkose du banc
supérieur. Epaisseur: 0m60.
5) Lit de schiste: 0m20.
6) Arkose blanche: 2m00.
7) Phyllade ottrélitifère: 0m30.
8) Arkose renfermant des noyaux de phyllade bleuâtre ne paraissant pas
ottrélitifère: 1m50.
9) Phyllade ottrélitifère: 0m60.
10)Arkose.

Il est donc absolument inconstestable qu'on observe dans cette carrière des
bancs de phyllade ottrélitifère interstratifiés dans l'arkose gedinienne.

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M.LOHEST

Ann. Soc. géol. de Belgique, Liège, t. 38, 1910-1911, p. M12.

... A l'oeil nu et à la loupe, les phyllades ottrélitifères gedinniens de
Salm-Château ressemblent à s'y méprendre à des phyllades salmiens. Les
préparations microscopiques indiquent que les paillettes brillantes
disséminées dans la pâte de la roche se rapportent bien à l'ottrélite.
Cette détermination a été confirmée par M. CESARO (1).

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(1) M. GOSSELET avait déjà signalé à Salm-Château, des paillettes
brillantes dans les schistes intercalés dans l'arkose. Il avait cru
y reconnaître l'ottrélite. M. BARROIS les a déterminées comme biotite.
(Ann. Soc. Géol. du Nord, t. XV, p. 104).


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R.LEGRAND - juillet 1965

Actuellement carrière GAMI - Stampe actuelle 20m.

Dir. à l'ouest: N 60 E - incl. 39 S.
au centre N 70 E - incl. 38 S.
à l'Est N 65 E - incl. 40 S.

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F.CORIN

Biotite (ou ottrélite ?) dans l'arkose de Bech (Salmchâteau).
Bull.Soc.Belge de Géologie, t.LXXII (1963), fasc. 1.

Des paillettes vert noirâtre dans les schistes qui entrelardent l'arkose
des carrières de Salmchâteau semblent avoit été signalées pour la première
fois par J.GOSSELET en 1884 (1). GOSSELET les avait d'abord considérées
comme de l'ottrélite remaniée provenant des schistes ottrélitifères sal-
miens. Mais CH. BARROIS avait reconnu que ces paillettes sont de la biotite
et non de l'ottrélite et GOSSELET a rectifié sa première opinion (2), puis
l'a confirmée dans sont traité sur l'Ardenne (3).

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(1) GOSSELET écrit "Salm-le-Château". L'ancienne carte d'état-major portait
"Salmchâteau" et la nouvelle porte "Salm-Château". De même, GOSSELET et
ANTEN écrivaient "Bèche" ou "Beche" de même que la nouvelle carte
d'état-major. L'ancienne portait "Bech". Le dictionnaire officiel des
communes, édition 1960, porte "Salmchâteau" et "Bech".
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En 1910, M. LOHEST et H. DE RAUW receuillirent des échantillons au cours
d'une excursion universitaire. Ils considèrerent le même minéral comme de
l'ottrélite et donnèrent des carrières de Bech la coupe suivante, que nous
transposons dans l'ordre stratigraphique [4].

10 Phyllade gris ottrélitifère: 1m.
9 Banc d'arkose, l'inférieur blanc, très friable, souvent presque
entièrement kaolinisé.
8 Phyllade verdâtre, à clivage peu marqué, contenant un très grand nombre
de petites ottrrélites ainsi que de minuscules cristaux de pyrite.
A la base de ce phyllade, l'ottrélite paraît distribuée plus ou moins
sporadiquement. Epaisseur: 1,20m.
7 Arkose blanche, fortement kaolinisée, ressemblant à l'arkose du banc
supérieur. Epaisseur: 1,20m.
6 Lit de schiste: 1,20m.
5 Arkose blanche: 2m.
4 Phyllade otrélitifère: 0,30m
3 Arkose renfermant des noyaux de phyllade bleuâtre, ne paraissant pas
ottrélitifère: 1,50m.
2 Phyllade ottrrélitifère: 0,60m.
1 Arkose.

Dans son mémoire sur le salmien métamorphique du Sud du massif de Stavelot
[5], J.ANTEN rapporte la mention par GOSSELET de mica noir dans l'arkose
gedinnienne de la carrière de "Beche", à Salmchâteau, et la mention par
LOHEST dans la même carrière de phyllade ottrélitifère intercalé dans
l'arkose. Il ne prend pas position. Toutefois, J.ANTEN a attiré jadis mon
attention sur l'identification de ce minéral à la biotite. Je l'ai signalé
incidemment dans une note antérieure [6].

Le groupe de carrières qui fait l'objet de ces observations est encore
exploité. Il se trouve à l'Est du hameau de Bech, en face de Salmchâteau,
sur la rive droite du Glain (1).

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(1) La rivière porte le nom de "Salm" uniquement entre le pont de
Salm-château et Trois-Ponts.
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On y trouve, entre les bancs d'arkose, des lits schisteux à magnétite, à
pyrite ou à paillettes vert noirâtre. Ces minéraux se rencontrent parfois
simultanément. Les paillettes noirâtres sont abondantes dans certains lits
de schiste, mais se rencontrent également dans l'arkose. Elles y sont
intersticielles au quartz, tandis que dans les schistes, elles forment des
disques arrondis de 0,015 à 0,15mm d'épaisseur et de 0,5 à 1mm de diamètre.

Les sections transversales montrent un clivage unique.

Le minéral est très pléochroïque en vert quelque peu bleuâtre très foncé
suivant l'allongement et en jaune pâle perpendiculairement à celui-ci.

L'allongement est positif; l'extinction se fait suivant le clivage et le
minéral montre alors l'aspect chagriné de certaines biotites. Du fait de
l'extinction droite, il n'y a pas de macles polysynthétiques. On observe
une légère dispersion de la biréfringence, qui est légèrement plus faible
pour le rouge.

Le minéral est uniaxe et optiquement négatif.

L'indice de réfraction est légèrement supérieur à 1,62 et nettement
inférieur à 1,63. La biréfringence maxima est seulement de l'ordre de
0,006, soit environ les deux tiers de celle du quartz.

Une réaction microchimique après dissolution du minéral dans l'acide sul-
furique concentré a permis d'identifier de manière positive la présence de
potassium.

L'identification du minéral est difficile.

L'extinction droite, l'absence de macles polysynthétiques, l'angle des axes
optiques et la biréfringence excluent l'assimilation à un chloritoïde
(ottrélite).

L'ensemble des caractères minéralogiques et chimiques fait immédiatement
penser à une biotite; toutefois la biréfringence est beaucoup trop basse
pour une biotite normale.

Dans le groupe des chlorites, on n'en trouve pas dont la biréfringence,
l'indice de réfraction et l'uniaxie négative correspondent aux valeurs
observées. Le diagramme de Winchell comporte, au surplus, un trou entre les
indices de 1,61 et 1,63 et les biréfringences négatives de 0,004 à 0,010.
Resterait en outre à expliquer, dans ce cas, la présence de potassium - à
moins que cet élément chimique ne provienne de séricité incluse dans le
minéral, séricite que nous n'avons pas pu déceler au microscope (1).

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(1) Notre confrère. M. VAN TASSEL, m'à informé, après la présentation de
cette étude, que le diagramme de poudres aux rayons X était bien celui
d'une chlorite.
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BIBLIOGRAPHIE.

1. QUEVA, CH., Excursion dirigée par M. Gosselet dans les terrains
primaires du massif de Stavelot. (Ann.Soc.géol. du Nord, XI, pp. 340-360
[p.355].)
2. - 1887-1888, Sur la présence de coticule dans le poudingue de
Salm-le-Château et de la biotite dans les schistes qui accompagnent
l'arkose gedinienne (Ibib. XV, pp. 104-107.)
3. - 1888, L'Ardenne. (Mém. pour servir à l'expl. de la Carte géologique
détaillée de la France, Paris, p. 773.)
4. LOHEST, M. et DE RAUW, 1910, Sur une couche de phyllade ottrrélitifère
interstratifiée dans l'arkose gedinnienne de Salm-château. (Ann. Soc.
géol. de Belgique, Liège, t. 37, pp. M. 109 et 110).
5. ANTEN J., 1923, Le Salmien métamorphique du Sud du massif de Stavelot.
(Mem. Aced. roy. de Belgique, Cl. des Sci., t. V, in-4).
6. CORIN, F., 1931, Le métamorphisme de Vielsalm. (Ann. Soc. Scient. de
Bruxelles, t. LI, série B, 1re partie, C.r. des séances, pp. 57-71
[p.68].)

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