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180W0113.TXT

PL. BOVIGNY - 180W

113 (Ib)

M.LOHEST - Compte-rendu 1904-1905

... et parviennent à l'exploitation en activité de coticule dans le même phyl-
lade violet, oligistifère. De nombreux débris de l'exploitation sont déversés
sur le terril et l'on peut y récolter de bons échantillons de la précieuse
pierre à rasoirs.

L'un d'eux montre le passage très net d'un pli à une faille; il fait actuelle-
ment partie des collections de géologie de l'Université de Liège. Les figures 10
et 11 ci-contre font voir clairement ce phénomène: la partie de droite de la
figure 10 montre un pli en S très aigu, qui s'est rompu dans l'intérieur du bloc
et a donné naissance à la faille visible vers la droite de la figure 11.

Fig.10 - Couche plissée de coticule dans du phyllade violet, oligistifère
(Photographie de M. H.Forir).

Fig.11 - Face opposée du même échantillon. Le pl en S de droite s'est rompu et
a été remplacé par une faille (Photographie de M. H.Forir).

Un peu au nord de cette carrière souterraine, se trouve une exploitation d'ar-
doises, ouverte dans les phyllades ottrélitifères, exploitation située un peu
au sud de celle que nous avons visitée précédemment sur la rive droite.

M. Lohest profite de cette période d'attente pour exposer brièvement les hy-
pothèses que M. Forir et lui ont émises pour expliquer la disposition des roches
salmiennes, vues dans l'excursion de l'après-dîner et les objections à leur
dernière manière de voir qu'entraînerait la comparaison de la coupe de la Lienne
que l'on visitera le lendemain avec celles de la Salm.

Tout d'abord, ainsi qu'on a pu en juger, les deux rives de la Salm présentent
des coupes qui ne peuvent se raccorder directement. Cette constatation a con-
duit, il y a longtemps déjà, M. J. Gosselet à admettre l'existence d'une faille
transversale, passant dans le fond de la vallée; cette faille, constituant une
ligne de moindre résistance, a vraisemblablement permis à la rivière de franchir
cette élévation, dont le métamorphisme a rendu les roches très résistantes, par
suite de leur faible altérabilité par les agents atmosphériques.

A.Dumont considérait le massif de quartzophyllades zonaires situé au Sud des
exploitations d'ardoises de la rive droite, comme ayant une disposition syncli-
nale, ce qui l'obligeait à admettre la disposition suivante, de haut en bas.

Salmien supérieur ( 7) Quartzophyllades et phyllades zonaires, supérieurs.
( 6) Phyllade compact, vert.
( 5) Phyllade ottrélitifère.
( 4) Phyllade violet, à coticule.
( 3) Phyllade rouge.

Salmien inférieur ( 2) Quartzite vert et phyllade compact, de même couleur.
( 1) Quartzophyllades et phyllades zonaires, inférieurs.

M. J.Gosselet, qui a plus spécialement étudié la rive gauche, n'y voit aucune
symétrie: il suppose l'existence de deux failles, pour expliquer la double
réapparition des roches.

La succession de celles-ci, dans sa manière de voir, serait la suivante,
de haut en bas:

9) Phyllade zonaire supérieur, exploité pour dalles.
8) Phyllade compact, verdâtre, supérieur.
------ Faille.
7) Phyllade violet, à coticule, supérieur.
6) Phyllade rouge.
5) Phyllade violet, à coticule, inférieur.
4) Phyllade ottrélitifère.
------ Faille.
3) Phyllade zonaire, moyen.
2) Phyllade vert, compact, inférieur.
1) Quartzophyllades et phyllades zonaires, inférieurs.

Ces deux opinions sont, comme on le voit, très différentes.

Celle de Dumont peut s'appliquer aux deux rives de la Salm: mais il n'en est pas
de même de celle de M. Gosselet, qui ne permet pas d'expliquer la coupe du
versant oriental de cette rivière.

Dans le cours de l'excursion, il a été montré que les arguments invoqués par
Dumont pour justifier la disposition synclinale des quartzophyllades zonaires
situés sur la rive droite, au sud des ardoisières, semblent mieux s'appliquer
à l'hypothèse d'un anticlinal qu'à celle d'un synclinal.

C'est à cette manière de voir que M. Forir et lui se sont ralliés et cela les
a conduits à admettre les traçés suivants, en plan et en coupe.

Fig.12 - Carte géologique des environs de Vielsalm. Echelle de 1:20.000

Salmien supérieur (F. Arkose gedinnienne.
(E. Phyllade rouge.
(D. Phyllade violet à coticule, exploité pour pierres à
rasoirs (D').
(C. Phyllade ottrélitifère, exploité pour ardoises (C'),
pour dalles et pour pierres à bâtir.

Salmien inférieur (B. Quartzite vert et phyllade vert.
(A. Quartzophyllade et phyllade zonaires, exploités pour
dalles (A').
f. Failles

Fig. 13. Coupe de la rive droite de la Salm Echelle 1:20 000.

Fig. 14. Coupe de la rive gauche de la Salm: Echelle de 1:20.000.

Ainsi que l'on peut en juger, cette solution est la plus simple de celles qui
ont été préconisées, en ce sens que chaque espèce de roche n'apparait qu'à un
seul niveau. Mais elle nécessite l'hypothèse de l'existence failles longitudina-
les à l'est et à l'ouest de la faille transversale de la vallée de la Salm, et
elle ne permet pas d'expliquer l'absence de quartzite vert des deux côtés de
l'anticlinal principal de quartzophyllade zonaire, alors que ce quartzite se
trouve au nord et au sud de cet anticlinal.

Dans cette hypothèse, la disposition des couches sur les deux rives est absolu-
ment la même; elles formeraient deux synclinaux principaux séparés par un
anticlinal.

La faille de la Salm semble avoir provoqué un affaissement relatif de sa lèvre
occidentale, affaissement qui, combiné avec une érosion plus forte sur la lèvre
opposée, aurait amené l'élargissement de l'affleurement de l'anticlinal de la
rive droite et un déplacement apparent de son axe vers le Sud, d'environ 270
mètres.

L'appropriation récente de la partie méridionale de la station de Vielsalm, fait
constater l'existence d'une apparence de voûte dans les phyllades violets
contenant une roche claire, ayant l'apparence de coticule et dans les phyllades
ottrélitifères et conduisirent son collaborateur et lui à admettre que les
quartzites verts de la tranchée de la station, de même que ceux qui leur font
face sur l'autre rive, surmonteraient ces phyllades à coticule (?) et seraient,
par conséquent, le terme supérieur du Salmien.

Mais ils ne se dissimulent pas que les constatations faites dans la vallée de la
Lienne et que l'on aura l'occasion de répéter le lendemain, sont difficiles à
concilier avec cette hypothèse. Y aurait-il deux ou plusieurs niveaux de quart-
zite vert dans le Salmien ?

La chose est très possible; mais on peut également supposer que l'existence
d'une plateure dans les phyllades oligistifères et d'une inclinaison vers le
Nord dans les phyllades à coticule (?), indiquerait simplement un synclinal
secondaire, indépendant de l'allure générale du massif.

Quoi qu'il en soit, on peut voir que la question n'est pas résolue, et cela doit
engager nos jeunes confrères à poursuivre les recherches dans cette direction.

Les excursionnistes reprennent à 17h4 le train qui les ramène à 17h.41 à
Stavelot où les attendent le diner et le logement.

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J.ANTEN - 1914

En continuant vers le Nord, on rencontre de nouvelles exploitations de coticule
où les couches paraissant verticales ont une direction Est-Ouest ; le prolonge-
ment de celle-ci vers l'Ouest est jalonné par une série d'exploitations de
coticule, suivie immédiatement au Nord par une ligne parallèle d'ardoisières
souterraines abandonnées, aujourd'hui inaccessibles, mais que leurs terris
permettent d'identifier avec certitude comme phyllade ottrélitifère.

Cette bande affleure d'ailleurs, au sommet de l'escarpement formé par le flanc
occidental de la vallée, dans une petite carrière de recherche ouverte dans le
phyllade ottrélitifère typique. Celui-ci est suivi au Nord, par transition
lente, de quartzophyllades verdâtres avec ottrélites au voisinage de l'ardoise.
Ces quartzophyllades ont été exploités pour dalles dans une carrière qui se
trouve au haut de la montagne, juste au-dessus de l'ardoiserie du Coreux qui
exploite le phyllade ottrélitifère que nous venons de citer.

Ce banc d'ardoise très redressé descend, vraisemblablement en marches d'esca-
lier, pendant au Sud, vers le Nord (fig. 8).

Immédiatement au Nord de la carrière de dalles, les quartzophyllades affleurent
encore, suivis d'un espace assez grand sans affleurement. Or, de l'avis unanime
des exploitants, il y a eu à cet endroit, donc au Nord des quartzophyllades, une
ardoisière souterraine. Cette assertion a été facilement vérifiée.

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F.CORIN - 1927

Exploitations de coticule

Le long d'une série de terrils qui vont de haut en bas de la montagne,
série d'exploitations.

Elles ont été décrites :

F.CORIN - Sur les plissements secondaires dans les couches. Ann. Soc. Géol.
Belgique, t. XLVII, 1923, pp. B 186 - 188.

F.CORIN - Le quartz rouge de Salmchâteau. Ann. Soc. Géol. Belgique, t. LI, 1928,
pp. B 166 - 168.

F.CORIN - Note sur la tectonique de la région au Nord de Salmchâteau .Ann. Soc.
Géol. Belgique, t. LI, Bull. 1928, pp. B 264 - 274.

F.CORIN - Compte-rendu de la Session extraordinaire de la Société Géologique
tenue à Vielsalm en septembre 1927 - Ann. Soc. Géol. Belgique, t. L,
1928.

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F.CORIN - août 1929

Exploitation de coticule. Galerie de la commune, appartenant à G.Jacques de
Salmchâteau. Galerie du niveau supérieur.

Les déblais fournissent: Andalousite vert pâle, blanche ou rose, en prismes
isolés ou en gerbes radiées, parfois séricitisés, Malachite, Oligiste. Celle-ci
parfois en cristaux aplatis à contour parfaitement hexagonal.

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F.CORIN - Révision 1966

Ce numéro couvre la partie des deux versants du défilé de la Salm qui s'étend
entre la station de chemin de fer de Salm-Château et la cumulée 67,140 du rail,
limite Nord de la planchette BOVIGNY, soit à quelque 349m au Sud du centre de la
station de chemin de fer de Vielsalm. La coupe complète du défilé de la Salm
déborde donc vers le Nord sur la planchette de Vielsalm (no 171W-25) sur le
flanc ouest du défilé.

Notons, en outre, que le viaduc immédiatement au Sud de la station de Vielsalm
est adossé à la borne kilomètrique 67 du rail..

Le défilé de la Salm a été l'objet de plusieurs descriptions.

Pour André DUMONT, le système Salmien se divise en deux étages; l'étage de
Vielsalm, principalement composé de quartzophyllades feuilletés ou zonaires et
de phyllades gris bleuâtres ou gris (verdâtres, accompagnés de psammite pailleté
ou de quartzite pailleté; l'étage supérieur ou de Salm-Château, est formé de
quartzophyllades feuilletés ou zonaires et de phyllades simples oligistifères ou
ottrélitifères. La plupart de ces roches se distinguent par celles de l'étage
inférieur par leur couleur rouge violâtre, ou par la présence de coticule et de
filons de manganèse.

DUMONT admettait que le Salmien de cette région forme un bassin, donc un syn-
clinal. Il avait, en outre, constaté qu'à Salm-Château, les couches de coticule
et le phyllade violet, qui les contient décrivent une courbe en forme de Z, avec
un ennoyage vers l'Est.

DUMONT mentionne en outre, expressément, la présence de quartzophyllades zonai-
res au sommet du Salmien supérieur.

Max LOHEST et Henri FORIR donnent une description de la même coupe dans le
compte-rendu de l'excursion de 1905 de la Société géologique de Belgique:

M. FORIR fair remarquer que toutes les roches observées sur le versant occiden-
tal de la vallée se trouvent juste en face du quartzophyllade zonaire de son
versant oriental. La direction des couches étant sensiblement E-W, cette
asymétrie des deux rives de la Salm ne peut s'expliquer que par l'existence
d'une faille dans le fond de la vallée, faille signalée déjà, depuis longtemps,
par M. GOSSELET.

Les excursionniste redescendent ensuite dans le chemin longeant le pied de l'es-
carpement; ils y observent encore un petit affleurement de phyllade
ottrélitifère, puis des phyllades verts peu développés, du quartzophyllade
zonaire gris, auquel succède, dans le chemin conduisant au bois de Bonalfa, du
phyllade vert puis du phyllade ottrélitifère, tandis que, dans le chemin du fond
de la vallée, ce quartzophyllade est séparé du phyllade ottrélitifère, tandis
que, dans le chemin du fond de la vallée, ce quartzophyllade est séparé du
phyllade ottrélitifère par un brouillage indiquant l'existence d'une faille de
refoulement, à pendage Sud et à faible rejet.

La coupe depuis ce quartzophyllade jusqu'à la station de Vielsalm, ayant mis
à nu une partie de Salmien que l'on a rarement l'occasion d'observer, il peut
paraître utile d'en donner une coupe détaillée, en prenant comme origine des
distances le centre du bâtiment de la station (voir aussi planchette Vielsalm).

De 729m à 509m, quartzophyllade zonaire, dont il vient d'être question.
A 509m, brouillage contenant des blocs et des débris de quartzophyllade zonaire,
gris. Passage d'une faille inverse à pied Sud.
De 509m à 409m, phyllade ottrélitifère, violet foncé, dont la stratification
horizontale est indiquée par des zones de coloration verte,
(La suite de la coupe se trouve sur la planchette Vielsalm) jusqu'au passage
suivant :

Alors que LOHEST et FORIR se séparent de l'opinion de DUMONT et interprètent la
coupe du défilé de la Salm comme un anticlinal de quartzophyllades zonaires
flanqué de deux synclinaux, et expliquent par une faille Nord-Sud la différence
entre les deux versants, J.ANTEN revient à l'opinion de DUMONT et admet qu'il
s'agit d'un synclinal dont le noyau est plus écrasé au flanc Ouest, son flanc
Sud y étant décalé vers le Nord par suite d'un ennoyage assez brusque d'une
série de plis en chaise. Il admet donc l'existence de deux niveaux de quartzop-
hyllades zonaires encadrant les couches ardoisières et les niveaux à coticule.

Par ailleurs, ANTEN suppose qu'il existe deux niveaux d'ardoise (voir No 116).

Les principales publications qui concernent le défilé de la Salm sont reprises
ci-après. On trouvera grâce à elles d'autres références.

1) A. DUMONT - 1848 - Mémoire sur les terrains ardennais et rhénans. 1° partie
Terrains ardennais. Mém. in 4° Acad. royale de Belgique, 20, 1848.

2) J. GOSSELET, 1888, 1 - L'Ardenne. Mém. des services de la carte géologique de
la France. Paris, 1888.

3) J. GOSSELET, 1888, 2 - Note sur l'origine de l'ottrélite. 1° étude :
l'ottrélite dans le Salmien supérieur. Ann. Soc. géol. du Nord, t. 15,
pp. 185 - 215, Lille, 1888.

4) M. LOHEST et H. FORIR, 1905. Compte-rendu de la session extraordinaire de la
Société géologique de Belgique, tenue à Stavelot du 9 au 11 septembre 1905.
Ann. Soc. géol. de Belgique, t. 32, 1904-1905, pp. B 109 à B 143.

5) M. LOHEST, 1911 - Sur le métamorphisme de la zone de Salm-Château.
Ann. Soc. géol. de Belgique, t. 38, pp. M 11 à M 25. Liège, 1911.

6) M. LOHEST et H. de RAUW, 1911. - Sur une couche de phyllade ottrélitifère
interstratifiée dans l'arkose gedinnienne de Salm-Château. Ann. Soc. géol.
de Belgique, t. 37, pp. M 109 à M. 110.

7) G. CESARO et A. ABRAHAM, 1909. La dewalquite. Ann. Soc. géol. de belgique,
t. 36, 1908-1909, pp. M 197 - M 212.

8) J.ANTEN, 1914 - Sur la stratigraphie et la tectonique du Cambrien supérieur
au Sud de Vielsalm. Ann. Soc. géol, de Belgique, t. 41, 1913-1914, pp. M 31
à M 47.

9) J.ANTEN, 1919 - Sur la réalité de l'existence de deux niveaux d'ardoise dans
le Salmien supérieur de Vielsalm. Ann. Soc. géol. de Belgique, t. 43, 1919-
1920, pp. B 81 - B 82.

10) J.ANTEN, 1923 - Le Salmien métamorphique du Sud du Massif de Stavelot.
Mém. in-4° Acad. Roy. de Belgique, t. 5, 1923.

11) F.CORIN, 1924 - Sur les plissements secondaires dans les couches de coti-
cule. Ann. Soc. géol. de Belgique, t. 47, pp. B 186 - B 188.

12) F.CORIN, 1927 - Sur quelques minéraux de Salm-Château. Ann. Soc. géol. de
Belgique, t. 50, pp B 229 - B 230.

13) F.CORIN, 1927. - Note sur la tectonique de la région au Nord de Salm-
Château - Ann. Soc. géol. de Belgique, t. 50, pp. B 264 - B 274.

14) F.CORIN, 1927 - Compte-rendu de la session extraordinaire de la Société
géologique de Belgique, tenue à Vielsalm du 24 au 27 septembre 1927.
Ann. Soc. géol. de Belgique, t. 50, pp. B 292 à B 333.

15) F.CORIN, 1928 - Contribution à l'étude de la dewalquite (Ardennite) -
Ann. Soc. géol. de Belgique, t. 51, pp. B 140 à B 144.

16) F.CORIN, 1928 - Le quartz rouge de Salm-Château - Ann. Soc. géol.
de Belgique, t. 51, pp. B 166 à B 168.

17) F.CORIN, 1928 - Un nouveau gîte de dewalquite à Salm-Château -
Ann. Soc. géol. de Belgique, t. 52, pp. B 25 à B 30.

18) F.CORIN, 1931 - Le métamorphisme de Vielsalm - Ann. Soc. Scient.
de Bruxelles, t. 51, série B, 1° partie. Compte rendu des séances,
3° section, pp. 57 - 71.

19) F.CORIN, 1932. - A propos du boudinage en Ardenne. Bull. Soc. belge
de Géologie, t. 42, pp. 101-117.

20) F.CORIN, 1934 - Identité probable de la Gosseletite et de la viridine
(Manganadalousite); occurence de la viridine à Salm-Château - Ann. Soc.
géol. de Belgique, t. 57, pp. B 152 - B 157.

21) F.CORIN, 1934 - Spectre d'absorption de la viridine - Bull. Soc. belge
de géol. t. 44, p. 313 - 315.

22) F.CORIN 1963 - Ueber Knoten in Phylliten des Salmien von Recht, Vielsalm
und Ottré (Ost-Ardennen), Geologische Mitteilungen, Bd. 3, Heft 2, pp. 179-
184. Aachen, 1963.

23) F.CORIN, 1964 - Erganzung zum Aufsatz "Ueber Knoten in Phylliten... etc -
Geol. Mittl. Bd. 4, Heft 1, pp. 111 - 113. Aachen, 1964.

24) F.CORIN, 1966 - Le défilé de la Salm entre Salm-Château et Vielsalm - Bull.
Soc. belge de Géologie, t.

25) M. SEMET et J. MOREAU, 1965 - L'Ardennite : révision et données nouvelles -
Ann. Soc. Géol. de Belgique, t. 88, pp. B 545 à B 577.

26) R. DESCHODT, 1966 - La viridine de Salm-Château - Bull. Soc. belge de
géologie t.

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L'ensemble des affleurements qui ont été observés sur les deux flancs de la
vallée de la Salm et dans le lit de cette rivière sont détaillés ci-après aux
trois croquis ci-joints.


DESCRIPTION GENERALE DU DEFILE DE LA SALM ENTRE SALM-CHATEAU ET VIELSALM
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La coupe du versant Ouest s'étend entre le viaduc de Salm-Château, à la cumulée
67,900 du chemin de fer, et le pont au Sud de la station de Vielsalm, à la
cumulée 67,000, soit sur une longueur de 900m.

Le versant Est commence, au Sud, au passage-à-niveau de la gare de Salm-Château
sur le chemin de Bèche, à la cumulée 68,200 et s'étend ainsi sur 1 200 m.

Les croquis représentent des vues panoramiques schématisées de chacun de ces
versants, tels qu'on peut voir chacun d'eux de la colline qui lui fait face.

I. Versant Ouest
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La coupe du versant Ouest de la vallée commence immédiatement au Nord de ces
formations :

a) En abordant par le Sud le talus du chemin de fer au Nord du viaduc, on voit
des quartzophyllades rouge violacé zonaires, oligistifères et spessartinifères,
extrêmement durs et compacts, orientés N 75 à 80° O. Le talus mesure 125m. de
longueur. Au début, ces mêmes roches font rapidement place aux suivantes ;

b) roches rougeâtres, celluleuses, oligistifères et spessartinifères, à
ottrélites rares; les cavités sont remplies d'une poussière noirâtre d'oxyde de
manganèse. ANTEN y voyait de la spessartine altérée; dans la roche fraîche, on
trouve qu'il s'agit de dialogite (ou rhodochrosite).

A 30m du viaduc, apparaissent dans ces roches, quatre filons quartzeux distants
entre eux de 1,3 et 2m.

Le premier filon est épais de 2 à 3 cm. Il contient de l'albite rose et de
l'oxyde de manganèse.

Le second filon ne laisse voir que de l'oxyde de manganèse.

Le troisième filon est épais de 5 à 10 cm. A la base du talus, il contenait une
poche de dewalquite; le phyllade à son contact était durci et imprégné de
dewalquite et de biotite. Les grenats sont gros et bien formés. A 2m de hauteur,
on y trouve surtout de l'albite rosée.

Le quatrième filon contient principalement une matière fibreuse jaunâtre et un
mica. La première une chlorite incolore ou légèrement jaunâtre, manganèsifère;

c) vient ensuite le phyllade violacé à coticule.

En face, sur le côté Est du chemin de fer, on voit un rocher dont une partie a
été enlevée. Le coticule y a été exploité avant la construction du chemin de
fer.

Sur le talus Ouest, on observe, d'abord, quelques couches de coticule dites
"sauvages", puis trois ou quatre "grès" ou coticule quartzeux inexploitable; une
lacune dans la paroi laisse voir au mur Sud une couche de coticule connue sous
le nom "Vône"; la lacune correspond à une exploitation ancienne du coticule; une
galerie de mine se trouve d'ailleurs à l'aplomb de cette échancrure (f, sur le
croquis).

Au milieu de la lacune, on peut encore voir une tête de roche avec un placage de
coticule qui correspond à la veine dénommée "Dure vonette" ou "Old Rock".
C'est la meilleure des veines exploitées. La couche "Grosse blanche", qu'on
retrouvera dans les autres exploitations, fait ici défaut. Elle a, sans doute,
été supprimé par une faille.

Enfin, au Nord de cette brèche, on voit encore deux couches dites "Grises",dont
la seconde au Nord est farcie de noyaux durs. C'est la variété noduleuse que les
exploitants désignent du nom de "spinant".

La nature des noyaux a fait, en d'autres lieux, l'objet d'études minéralogiques.
Il s'agit, soit de noyaux entièrement isotropes, soit de noyaux à couronne
isotrope et coeur d'andalousite. Cesaro (in LOHEST, 1911) y a vu de l'Orthose et
du sphène. ANTEN (1923 et 1924) a dénommé lohestite la matière isotrope et
identifié comme andalousite la matière cristalline.

En 1895, W.H. Hutchings, à qui des roches de ce type avaient été présentées,
écrivait : "Si l'on montrait ces roches à quelqu'un qui n'en connût pas l'ori-
gine, celui-ci les considérait presque certainement comme produites par le
métamorphisme de contact".

d) l'affleurement se termine par du phyllade ottrélitifère ardoisier.

Au Sud de la tranchée, les couches accusent d'abord une pente de 30° vers le
Sud-Est, puis une pente vers le Nord-Est. Elles prennent ensuite la direction
Est-Ouest et les plis s'ennoyent de 30° vers l'Est; le coticule décrit une série
de petits plis descendant en escalier vers le Nord et s'ennoyant de 40° vers
l'Est. L'ensemble de cette tranchée correspond à un anticlinal s'ennoyant vers
l'Est de 40°.

Quant aux filons de quartz à dewalquite et feldspath cités en b, ils sont
orientés du Sud-Ouest au Nord-Est et pendent de 60° vers le Sud-Est.
Ils rejettent les couches, au maximum de 50 à 60 cm, le rejet s'annulant en même
temps que le filon se coïnce. Le rejet se fait avec remontée du flanc Nord.

e) Au-dessus du talus, le flanc de la colline est jonché de débris de coticule
provenant d'anciennes exploitations. Il en est ainsi jusqu'au-dessus de la
première maison devant le passage de la route sous le chemin de fer à la cumule
67,660; puis les débris de coticule font défaut, témoignant de l'absence de
cette roche en profondeur.

f) Une seule exploitation est encore visible dans toute cette première région :
elle se trouve au droit de la brèche de la tranchée.

Pour y accèder, on suit le sentier de chèvre s'amorçant à l'extrémité Sud de
la tranchée. On passe d'abord près des restes d'une ancienne exploitation de
Dewalquite située à une trentaine de mètres au-dessus du rail (a').

L'exploitation de coticule f est ouverte dans les phyllades violacés; on y
observe la couche "vône", dirigée Nord-Sud et inclinée de 40 à 45° vers l'Est.

g) Le grand espace sans débris de coticule qui fait suite au Nord est rompu par
la présence, entre la maison signalée en e et la suivante, d'un rocher constitué
par des phyllades violacés à noyaux, correspondant aux phyllades de même struc-
ture immédiatement inférieurs au coticule (voir b, ci-dessus); mais les noyaux
sont ici formés par un minéral violemment pléochroïque en vert et jaune, qui est
de la manganandalousite ou viridine. Ce minéral était connu de Gosselet (1888,),
qui y voyait de l'ottrélite embryonnaire et l'appela "Viridite"; Anten ne put
l'identifier et l'appela "Gosseletite" (1923). Corin l'a identifié comme viri-
dine (1933 et 1934).

Les couches semblent ici dirigées N 25° W et pendage de 35° vers l'Est. Les
exploitants considèrent qu'elles sont très proches du niveau à coticule.

h) au-delà de l'espace g), les débris de coticule réapparaissent. On y voit
plusieurs terrils, dont l'un, particulièrement étendu, au niveau de la route,
est en voie de disparition. Les débris de schiste à coticule sont, en effet,
recherchés pour faire la charge de matières plastiques.

Les différentes galeries d'exploitation font voir le coticule s'enfonçant dans
la montagne avec une direction grossièrement Est-Ouest; deux d'entre elles ont
été exploitées vers 1930 par M.Q. Jacques. Dans une galerie supérieure, on
voyant, à l'entrée, les couches de coticule dirigées parallèlement au versant de
la colline et inclinées vers l'Est d'environ 40°. Puis les couches prenaient une
direction Est-Ouest avec pente très forte au Nord.

De l'avis des exploitants, les couches de coticule, qu'on a vues en c et en f
s'enfoncer dans la colline, se replient d'abord vers le Nord pour constituer les
couches exploitées en e), s'échapper ensuite de la colline par-dessus toute la
zone g') puis replonger en h), d'où on les suit ensuite vers l'Ouest tout le
long du Thier du Mont. L'ensemble dessine, aux détails près, un pli en chaise de
grand développement, s'ennoyant vers l'Est.

Dans la galerie inférieure, à quelques mètres de l'entrée, un chassage vers le
Sud avait également suivi les couches vers le Sud, mais la galerie principale
s'enfonçait vers l'Ouest et se divisait en trois chassages suivant, respective-
ment, du Sud au Nord, la "Vone", la "Grosse-Blanche" et la "Dure-Vonette"
exploitées ensemble, puis la "Grise". Ces couches décrivaient quelques sinuo-
sités, d'abord avec pente très forte au Nord, puis se renversant avec pente
forte au Sud. Les axes de plis s'ennoyent vers l'Est de 40° environ.

Dans la galerie supérieure, on trouvait un certain nombre de filons de quartz,
assez importants; les uns contenaient essentiellement de l'andalousite, verte ou
rosée, en gerbes ou en cristaux isolés, partiellement séricitisés, et les
autres, des "larmes" de couleur rouge qui ont été décrites comme des cristaux de
quartz enrobant des fragments de phyllade grenatifère. Les filons à andalousite
étaient bien connus d'André Dumont.

On peut encore receuillir de tels blocs parmi les déblais qui jonchent le sol
dans la moitié inférieure de la coulée notée p) sur le croquis.

Certains filons renferment de l'hématite spéculaire, de la chlorite, et parfois
de la malachite.

Pour mieux comprendre la structure de cette région, il faut se reporter ensuite
aux affleurements du sommet de la colline

A l'Ouest de Salm-Château, on voit la trace de deux exploitations pour dalles
dans les quartzophyllades et quartzites avec gros cubes de pyrite (No 3 du
dossier). Ces affleurements se trouvent sur un chemin longeant au Nord le
ruisseau de Golnay. Plus à l'Est se détache du même chemin une route qui conduit
aux ruines du château de Salm. Au bas de ce chemin, LOHEST et FORIR signalaient
un affleurement de quartzophyllades zonaires, qu'on ne retrouve plus.

i) Vers le haut du chemin, en face des garages de la villa, on voit un affleu-
rement de phyllade gris-violacé à noyaux.

j) A l'endroit ou le chemin contournant le château, est aménagé un point de vue,
les couches inférieures du niveau à coticule, que les exploitants qualifient de
"sauvages", apparaissent sur un rocher à l'Est et sur le talus à l'Ouest. La
direction en est Nord-Ouest-Sud-Est.

j') Sous la corniche, plusieurs exploitations ont été faites dans les phyllades
violacés. On y mesure, successivement : d = E-W; i = 70°S; d = N-S, i = 45° E; d
= N 70° W, - = 60° N. L'allure anticlinale avec ennoyage Est est sensible.


k) L'affleurement de phyllades violacés se poursuit le long du chemin contourn-
ant les ruines par le Nord. On y voit encore quelques veines "sauvages" de
coticule, puis le phyllade celluleux.

A une trentaine de mètres avant d'atteindre la porte du vieux château, on peut
voir dans le fossé Nord de la route des filons de quartz à dewalquite dont l'un
est épais de 30 cm et contient, en outre, aux épontes, de l'hématite spéculaire
et du feldspath.

1) Au-delà du château, le sentier s'enfonce en descendant dans le bois. A son
début, se détache, vers le Nord, le chemin des ardoisières.

A une douzaine de mètres de son origine, celui-ci montre un affleurement de la
roche à grands ottrélites de la tête du Salmien inférieur. Les couches semblent
verticales. ANTEN y a mesuré une direction de N 20° E.

m) Des qurtzophyllades et des qurtzites verts viennent ensuite, suivis de roches
rouge-violacé.

n) Vers le haut du chemin, à un tournant vers l'Ouest, le fossé Sud du chemin
fait voir à nouveau des roches à grandes ottrélites suivies, vers le Nord, de
roches violacées. La direction est d'abord Nord-Sud, puis Nord 80° W, avec pente
de 0 à 60° vers le Nord.

o) Au sommet du chemin, près d'un pylone avec sous-station électrique,
se trouvait le puits, profond de 90m, de l'exploitation de coticule de
M. Archambeau (no 138 du dossier).

Plus à l'Ouest, au Nord du chemin, s'ouvre la galerie d'accès à l'ancienne
ardoisière Masson-Liesch (no 136); l'accès aux exploitations se faisait par une
galerie longue de 160m, débutant dans les phyllades violacés à noyaux. Les
couches à coticule passent sous les bâtiments. D'abord fort redressés, les lits
de stratification ("minants" des carrières) se couchent progressivement pour
devenir horizontaux vers le milieu de la galerie. A son extrémité, ils replon-
gent vers le Nord dans l'exploitation.

Dans celle-ci, les "minants" décrivent de petits plis s'ennoyant vers l'Est.

La couche exploitée est la "Grosse-pierre". Elle est "longue", c'est-à-dire,
affectée du "longrain". En outre, elle est moins fissile que dans les exploita-
tions du Thier des carrières, à Vielsalm.

A l'ouest de l'ardoisière, on peut voir, en contrebas du chemin, une série de
recherches pour coticule faites par M. Gustave JACQUES (no 137). Parmi celles-ci
un puits de 20m de profondeur suivait les couches de coticule inclinées vers le
Sud mais continuellement ramenées vers le Nord par de petites failles plates,
inclinées de 15 à 20°. Les plissotements s'ennoyaient vers l'Est de la même
valeur.

La couche exploitée était la "Grosse-Blanche".

La "Dure-Vonette" est ici réduite à quelques milimètres d'épaisseur.

p) Partant de la ligne de ces exploitations, une coulée de débris de coticule
dévale la montagne jusqu'aux exploitations h).

q) Au Nord de cette coulée, une autre coulée, de phyllade ottrélitifère ardoi-
sier, est jalonnée par plusieurs galeries de l'ardoisière du Coreux.
Ici, les couches étaient fortement redressées avec pente au Sud, donc ren-
versées.

r) C'est vers le haut de cette coulée, que se trouvaient les anciens bâtiments
et le terril de l'exploitation de coticule "Old Rock". L'affleurement des veines
de coticule ne se faisait pourtant pas dans la coulée, mais au Sud.
On y accèdait par un plan incliné.

Plusieurs veines y étaient exploitées, se succédant du Sud au Nord dans l'ordre
suivant : La veine inférieure dite la "Vone" ou "Ideal Diamant", veine très fine
et très dure en deux lits; "Dure Vonette" ou "Old Rock", en deux lits adhérant
fortement, veine très fine et très régulière, considérée alors comme la meil-
leure du pays; la "Grosse Blanche" veine épaisse, à grain fin, associée à une
sorte de veine gréseuse plus grossière en est proche; venaient ensuite les deux
"Grises", dont la seconde est de type "Spinant".

La direction des couches est E 16° S, avec une pente Nord de 80° dans le haut,
de 70° dans le bas. On y observe des zones plissotées séparées par des zones
plus tranquilles; l'ensemble dessine des plis en escalier descendant vers le
Nord et s'ennoyant à l'Est de 40°.

s) Vers le bas de la même coulée, s'ouvre l'exploitation de coticule de M.
OFFERGELD, actuellement encore active. L'accès se fait par l'ancienne galerie de
l'exploitation du Coreux.

Dans les galeries on peut se rendre compte que le banc d'ardoise décrit un pli
en chaise descendant vers le Nord, les flancs redressés étant renversés et
pendant au Sud.

M. OFFERGELD exploite actuellement toutes les couches de coticule qui étaient
exploitées dans la carrière Old Rock. Mais alors que, dans celle-ci, seule la
seconde grise était farcie de noyaux, ce phénomène est devenu général, et
affecte même la veine "Old Rock", lui enlevant de sa régularité.

On peut en receuillir au terril de nombreux échantillons. On y voit des noyaux
rougeâtres à centre blanchâtre. Ce centre correspond à de l'andalousite bien
cristalline, tandis que l'auréole rougeâtre est isotrope.

Les noyaux bien cristallins ne sont bien visibles que dans le coticule; dans le
phyllade attenant, ils sont en général opaques, par suite du pigment man-
ganésifère.

t) Pour accéder aux carrières "Old Rock" on suivait anciennement un sentier
prenant naissance au bas du chemin touristique de la cumulée 67,200 signalé
"vers Bonalfa et Fosse-Roulette". Bonalfa est le versant Nord du Thier du Mont,
ou se trouvent quelques exploitations abandonnées d'ardoises. L'indication
"Fosse-Roulette" est toutefois une erreur. La Fosse-Roulette se trouve sur le
versant Est de la vallée, en i de la coupe II de ce versant.

En montant vers le bâtiments de l'Old Rock, on passe près d'un ancien terril,
témoin d'exploitations de quartzophyllades zonaires verdâtres, ottrélitifères.
Il y a d'ailleurs eu dans cette région deux anciennes exploitations pour dalles
dans le quartzophyllade supérieur au banc ardoisier.

u) Au Nord des bâtiments de la carrière Old Rock, on peut voir un affleurement
de phyllade ottrélitifère, avec bandes ou zones vertes, incliné au Nord, suivi
d'un autre affleurement constitué par des quartzophyllades zonaires verts, avec
cristaux de pyrite, d'allure plus plate. On y voit des plissotements en marches
d'escalier descendant vers le Nord.

v) Plus au Nord encore, tout le haut de l'escarpement est constitué de quartzop-
hyllades zonaires, d'abord vert clair, dessinant des plis en chaise descendant
vers le Nord, puis à zones bleu foncé et noires, avec parfois du chloritoïde, de
direction N 30° W avec pente de 45° vers le Nord-Est. Ces roches occupent le
centre d'un synclinal. Elles se rencontrent jusqu'au bas de la pente, au voisi-
nage de la route, et peut-être, sous celle-ci.

Ces quartzophyllades sont suivis au Nord par le phyllade ardoisier, objet de
tentatives d'exploitation sur le flanc Nord du Thier du Mont.

w) Aux deux tiers de l'escarpement, ANTEN a signalé une tentative d'exploitation
dans un phyllade ottrélitifère analogue au phyllade ardoisier, et y a vu une
confirmation de son hypothèse de deux niveaux d'ardoise.

Sous ce point, on observe des quartzophyllades vert foncé et vert clair, zonai-
res, à veines de quartz, localement ottrélitifère, très redressés et à pente
Sud. La question de l'existence de deux niveaux d'ardoise est difficile à
trancher par l'examen des carrières. Certains exploitants croyaient à cette
existence; d'autres n'y croyaient pas. Comme il se greffait sur cette controver-
se un litige entre voisins, la vérité n'apparaît pas clairement.

x) Au droit de la cumulée 67,110 du rail, commence, au niveau de la route, un
affleurement de phyllade ottrélitifère ardoisier qui se poursuit jusqu'à la
cumulée 67,075. A ce dernier endroit, on voit une sorte de gros lit de coticule
rosé, ottrélitifère. Il s'agit de la "cresse du mur", banc caractéristique de la
base du niveau ardoisier. Le pendage se fait parfois au Nord, de manière assez
accentuée. Viennent ensuite des phyllades rougeâtres. Des veines de coticule
apparaissent à 30m au Sud du viaduc.

Après un espace de 70m sans affleurements, se présentent des quartzophyllades
oligistifères rougeâtres, puis des quartzophyllades et quartzites verts à
grandes ottrélites du sommet du Salmien inférieur, très redressés, à pente Sud.

On y trouve des filons de quartz avec chlorite et hématite.

La coupe se poursuit par les quartzophyllades zonaires du Salmien inférieur, qui
sont visibles jusqu'à Rencheux.

L'ensemble des affleurements signalés en v) et en x) décrit une voûte qui
correspond au flanc médian suivi du flanc nord, très redressé, d'un pli en
chaise descendant vers le Sud.

II. Versant Est
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La coupe du versant Est du défilé de la Salm débute au passage à niveau de
Salm-Château, sur la route de Bech.

A) Sous le cimetière, les talus du chemin de fer font voir les quartzophyllades
du Salmien inférieur en allure verticale. La direction en est Est-Ouest.

B) Il faut ensuite emprunter, dans le village de Salm-Château, d'abord le chemin
du cimetière, puis une ruelle où, à 150m du chemin de fer, s'amorce un sentier
touristique qui suit la crête du versant. Ce sentier court jusqu'à son sommet
sur les affleurements de poudingue gedinnien dominant la vallée, tandis qu'à
l'Est, il longe presque les carrières d'arkose de Beche (no 161 du dossier).

Entre autres caractéristiques, ce poudingue contient des fragments de tourmaline
noire, parfois volumineux; on peut également trouver des cristaux de chloritoïde
dans le ciment, et dans les petites inclusions schisteuses. Les débris jonchant
le sol environ à mi-longueur du sentier, au droit du cimetière, au-dessus de
l'extrémité Sud d'un bois de sapins, montrent ce caractère.

C) Un peu plus haut, on peut voir sous le poudingue un affleurement de schistes
gris-verdâtres Salmiens avec rares ottrélites et magnétite. Cet affleurement est
coupé par des filons de quartz renfermant des pyrites cubiques.

D) Tout en haut de l'affleurement, le poudingue est boudiné avec veines de
quartz en fuseau.

A droite et en contrebas, un vaste amoncellement de blocs éboulés de poudingue
permet de se rendre compte que cette roche a jadis été exploitée pour la fabri-
cation de meules de moulin. Les meules étaient taillées à même la roche en
place. On peut encore trouver des meules en partie brisées. On y a vu une meule
partiellement taillée et encore adhérente au rocher, ce qui indique que les
meules étaient taillées avant d'être détachées.

E) Immédiatement au Nord du dernier affleurement de poudingue, une dépression
Est-Ouest marque l'emplacement d'une ligne d'anciennes exploitations pour
coticule. A son extrémité Est, ce ravinement bute contre le poudingue gedinnien
qui prend la montagne en écharpe.

On y a trouvé des filons de quartz contenant de la wavellite, du talc et un
minéral phylliteux vert vif que de Koninck avait dénommé pyrophyllite cuprifère
et qui est en réalité une variété verte de muscovite contenant du chrome,
dénommée fuchsite.

E') De ce ravinement, descend sur le flanc de la colline une coulée de débris de
coticule. On y a ouvert plusieurs recherches, notamment M. NICKELMANN. Les deux
dernières, faites par M. GOMEZ vers 1930, sont encore accessibles. De l'une
d'elles, à mi-côté, s'échappe une source. A l'entrée, on peut voir une couche de
coticule, la "Grosse Blanche", qui est épaisse ici de plus de 10 cm.

F) Le flanc de l'escarpement est agrémenté de deux bandes verticales d'épicéa.
L'une, continue, se trouve immédiatement au Sud de la ligne d'exploitations de
coticule; l'autre, plus au Sud, est échancrée à mi-hauteur.

C'est dans cette échancrure, que se trouve le gîte de cuivre de Salm-Château.
On y voit deux fouilles superposées, dans le phyllade violacé spessartinifère et
parfois ottrélitifère, avec lits de quartzite compact. La direction est Est-
Ouest et les couches sont verticales. Dans la fouille supérieure, des filons
contiennent des sulfures de cuivre et de la malachite. Dans la fouille
inférieure et dans les déblais, on peut receuillir des échantillons montrant les
grosses spessartines jaune miel, si caractéristiques de ce gisement. Au micro-
scope, on peut s'assurer que les filons recoupent des roches contenant, à la
fois, du grenat et de l'ottrélite.

G) A 50m au Nord des recherches pour coticule, le haut de l'escarpement est
occupé par du phyllade ottrélitifère ardoisier. On ne voit pas nettement l'al-
lure des couches. L'ensemble mesure, suivant la direction Nord-Sud, environ 150m
d'après une observation de J.ANTEN.

Un des affleurements fait voir une couche qui ressemble à du coticule, proba-
blement une "cresse".

H) Le restant de l'escarpement, jusqu'au Thier de Cahay, est formé de quartzo-
phyllades zonaires ou on relève les allures les plus discordantes.

Au Sud, les bancs semblent verticaux.

Au centre, les directions sont, tantôt Nord-Sud, tantôt Est-Ouest; les char-
nières des plis plongent vers l'Est.

Au Nord, les directions sont Est-Ouest, mais les pentes sont discordantes.
Un blanc de phyllade ottrélitifère se voit dans ces dernières formations.

I) Enfin, à proximité des premières maisons de Vielsalm, s'amorce le chemin des
ardoisières. Au bas de ce chemin, une excavation montre l'entrée de l'ancienne
ardoisière de la "Fosse Roulette". On y voit le sommet du banc ardoisier recou-
vert par les quartzophyllades zonaires supérieurs. Au côté Nord, les "minants"
sont orientés sensiblement Nord-Sud et pendent à l'Est : au Sud, les "minants"
tendent vers la direction Est-Ouest avec pente Sud. On se trouve donc à l'amorce
du versant Sud d'un anticlinal s'ennoyant vers l'Est.

J) En montant le chemin des ardoisières, on voit plusieurs fouilles dans les
quartzophyllades zonaires, puis on aborde des terrils de la zone exploitée pour
ardoises. La première exploitation qu'on rencontre est l'ancienne ardoisière
Georges JACQUES, ou le banc tend à se redresser et prend la direction Est-Ouest,
avec pente au Sud de 60 à 70°

III. Le Lit de la Salm
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Immédiatement en aval du viaduc de Salm-Château, le lit de la Salm montre, en
période de basses eaux, les roches déjà vues dans la tranchée du chemin de fer,
mais avec un gros filon de dewalquite.

La coupe commence à une cinquantaine de mètres en aval du viaduc, sous les
vestiges d'un petit barrage qui déviait une partie de l'eau vers l'ancien
atelier de pierres à rasoir, aujourd'hui à l'état de ruines, de M. OFFERGELD.
Elle se termine à environ 100m plus loin, au-delà d'une ancienne culée de
passerelle et à une quarantaine de mètres en aval de l'extrémité d'un mur de
quai. On y voit :

1) un long affleurement de quartzophyllades violacés représentant le passage des
roches figurées en a) sur la coupe du versant Ouest. ANTEN avait déjà signalé
que ces quartzophyllades y forment barre dans la rivière.

2) A l'extrémité Nord de cet affleurement, apparaissent les phyllades rougeâtres
celluleux correspondant au b) de la coupe du versant Ouest.

3) A une quinzaine de mètres plus bas, et près de la rive droite, passe un gros
filon de quartz avec dewalquite, visible sur 10m de longueur et de 2m de lar-
geur, jusqu'à un peu au-delà de l'extrémité du mur de quai.

4) Les phyllades rougeâtres à noyaux apparaissent encore dans la rive droite
de la rivière, entre le mur de quai et le débouché du canal de dérivation de
l'usine, soit à 106m du viaduc et à 18m en amont de la culée.

5) On y voit une grosse veine de coticule gris vert, à nodules, qui est une des
couches "grises" signalées en c) sur le versant Ouest de la coupe.

6) Le phyllade gris-bleuâtre, farci de noyaux rougeâtres, apparaît contre la
face amont de l'ancienne culée de la passerelle conduisant à l'atelier OFFERGELD

7) Le même phyllade, avec passée de coticule, apparaît encore à la face aval de
la culée.

8) Il est suivi de phyllades violacés à chloritoïdes et noyaux.

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