178W0122.TXT

PL. HOTTON 178W

C.Camerman - 1951

122 (I)

Carrière de Menil-Favay, exploitée par Mr Rahier de Hotton.

Grès bleu-verdâtre foncé couvinien (Cob ?), en bancs verticaux,
de direction SSW-NNE. Le grès est exploité sur une vingtaine de mètres
de largeur et une quinzaine de mètres de hauteur.

La carrière possède une installation de concassage et produit
des concassés pour routes ainsi que des moëllons de construction,
bruts ou équarris.

N°122 (suite)

Feuille : 178W - HOTTON - 555
secteur : 1
numéro : 122
code : 178W0122 - 5550122
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : L. DEJONGHE
références :
date : 1951
roche :
formation :
localisation :

nature : Carrière

description :

L. DEJONGHE - 15.03.1995

Commune : Hotton.
Roche : grès, calcaires
Formation : Lomme (partie supérieure).
Localisation : à environ 800 m au NE de la chapelle N.D. de Lourdes située à Ménil-Favai.

La carrière étant partiellement remblayée par des immondices, les fronts d'exploitation ne sont plus visibles.
Les observations faites ci-après ne concernent pas la roche extraite (des grès bleu verdâtre selon Camerman, 1951) mais
se rapportent aux épontes.

En a. Ancienne carrière partiellement remblayée située à l'W du chemin d'accès. La paroi N rigoureusement parallèle à
la stratification est encore très bien visible. Sur une épaisseur stratigraphique d'environ 1,50 m, on observe des
calcaires dolomitiques gris à altération jaunâtre, laminaires voire correspondent à des grès carbonatés [la roche
correspondante raye le marteau].
Traces de pistes de vers ou de terriers horizontaux. Toucher "sableux" sur les parties altérées.
S0 78-153 (très bonne mesure).
Sur certains plans de stratification, présence de petites plaquettes de calcite blanche à stries de glissement
subverticales. Leur caractère très nettement biseauté indique qu'il s'agit de joints glissés en "faille normale"
(compartiment S descendu par rapport au compartiment N). Parfois des mouchetures de fluorite violette accompagnant
la calcite. Egalement, niveaux très fossilifères (coraux, brachiopodes, crinoïdes de diamètre centimétrique, etc....).

En b. Extrémité SW, paroi S de la zone excavée, dans une petite tranchée perpendiculaire à la direction des couches,
on relève l'allure suivante.

Voir figure.

Les calcaires semblent toujours légèrement dolomitiques.

En c. Carrière côté E du chemin d'accès. S0 76-154.

En d. Du S vers le N, subsistent quelques pitons non exploités. Sur dalle au S : S0 78-156 (très bonne mesure ;
série renversée).
0,30 m calcaire gris beige, crinoïdique.
1,70 m idem. Quelques brachiopodes. Vers le N, le caractère crinoïdique s'estompe et fait place à un
faciès à tendance laminaire.
1,50 m calcaire gris, quelques brachiopodes (+ ostracodes ?). Laminaire. A certains endroit, également
très crinoïdique (certains crinoïdes ont un diamètre voisin de 1 cm).
0,55 m idem. Zone exploitée.
1,00 m Dans une zone exploitée, grès gris, très légèrement micacé, laminaire et par place, à stratification
oblique (l'angle de raccord confirme l'allure renversée des couches).
Localement, ciment légèrement carbonaté.
0,70 m hiatus.
0,20 m Grès argileux verdâtre, légèrement micacé et carbonaté (légère effervescence à HCl 1/10 N),
laminaire, pourri. S0 85-156 (très bonne mesure ; série renversée).
3,60 m Calcaire gris, grenu, localement très crinoïdique et à grandes coquilles (Stringocéphales).
Localement, laminaire.
Au centre de cette zone, les couches sont plissotées ou légèrement boudinées
(voir schéma ci-dessous).

Il s'agit probablement de glissements banc sur banc de couches en position très redressée.
La carrière a été exploitée sur environ 20 m d'épaisseur stratigraphique et 250 m de longueur. Entre b et d,
subsistent des petits tas de débris. Parmi ceux- ci, on dénombre, par ordre d'abondance décroissante :
1. des grès souvent laminaires, gris, bleu, à ciment carbonaté (effervescence à l'HCl 1/10 N), fossilifère (coquilles,
ostracodes) ;
2. des calcaires à grandes coquilles ou à "géodes" de calcite (moules internes de coquilles). Altération brune très
fréquente ;
3. des calcaires crinoïdiques et des encrinites.

Lors d'une visite de contrôle effectuée en novembre 1999, j'ai constaté qu'un forage avait été implanté au milieu de
cette carrière, immédiatement en contrebas du talus d'immondices.