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PL. HOTTON 178W
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(Extrait du Bulletin de la Société d'Anthropologie de Bruxelles,
tome XXVII, 1908.)
COMMUNICATION DE MM. DE LOE ET RAHIR
FOUILLES DE LA TERRASSE DE LA GROTTE DE LA "PORTE-AIVE" A HOTTON
(PROVINCE DE LUXEMBOURG).
La grotte de la Porte-Aïve (Porte élevée) est située dans le joli vallon
de l'Isbelle, à environ 1,100 mètres du confluent de ce ruisseau avec
l'Ourthe, sur le versant gauche et à une altitude de 48 mètres au-dessus
du thalweg du vallon.
Une magnifique terrasse s'étend devant la grotte, dont l'entrée était
complètement obstruée par des écroulements successifs de la roche encais-
sante et par des dépôts meubles descendus du plateau recouvrant (fig. 1).
Après avoir photographié les lieux en l'état, nous avons enlevé, par por-
tion, tout le niveau supérieur de la terrasse, assez nettement délimité
par une couche de charbon de bois rencontrée à environ 0m70 de profondeur
(fig. 1).
Ce niveu contenait de nombreux ossements humains, malheureusement très
fragmentaires, dispersés pêle-mêle et appartenant à plusieurs individus
(1).
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(1) A remarquer qu'il ne s'agit pas ici de squelettes complets, mais
seulement de parties de squelettes, comme il arrive dans tous les
ossuaires néolithiques.
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S'il est vrai que, à certains endroits, les ossements étaient plus abon-
dants que sur d'autres points, rien ne nous permet cependant d'affirmer
que ceux-ci y avaient été déposés en paquets. Nous n'avons pas observé
non plus, d'une façon positive, le dépôt intentionnel de pierres sur les
restes humains.
Aux ossements étaient mêlés quelques objets provenant des mobiliers
funéraires: une canine de renard percée à la racine d'un trou de suspension
(fig. 2, no 1); une pointe de flèche à gros pédoncule et à ailerons peu
accusés (no 2); un grattoir très plat et très mince (no 3); une pointe de
flèche triangulaire à pédoncule (no 4); un fragment de gaine de hache en
bois de cerf (no 5); une hachette polie (no 6); une pointe de flèche trian-
gulaire à pédoncule et à barbelure (no 7); une pointe de flèche à gros
pédoncule et à ailerons peu développés (no 9); un grattoir allongé, double
(no 8); une ébauche de pointe de flèche faite d'un éclat de hache polie;
des lames et des éclats divers et des fragments de poteries. Les silex
étaient, pour la plupart, fortement patinés en blanc. Il s'y trouvait
également des ossements d'animaux représentant sans doute les restes des
repas funéraires.
Le tout était disséminé dans le plus grand désordre. Nous avions donc
affaire à un ossuaire néolithique remanié encore à diverses époques et
notamment dans ces dernières années (1).
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(1) Des amateurs, nous a-t-on dit, y auraient fait, voilà neuf ou dix
ans, quelques fouilles sommaires et le terrain aurait été mis en
culture au moins à deux reprises différentes.
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Un puits de 5m80 de profondeur, creusé ensuite à l'entrée de la grotte, n'a
point révélé l'existence d'un niveau archéologique plus ancien. Le niveau
néolithique reposait là sur un éboulis de roches absolument stérile de 5m80
d'épaisseur constatée.
Etant donné ce résultat négatif et en présence des difficultés et du danger
qu'il y avait à continuer le travail, nous n'avons pas osé pousser davan-
tage nos recherches en profondeur.
La grotte de la Porte-Aïve appartient à M. A.Moureaux, institeur à
Hotton, qui nous a autorisés fort gracieusement à y faire des fouilles.
Nous sommes heureux d'avoir ici l'occasion de lui en exprimer à nouveau
toute notre gratitude.
NOTE DE M. LE Dr V.JACQUES SUR LES OSSEMENTS HUMAINS DE LA TERRASSE
DE LA GROTTE DE LA PORTE-AIVE.
Les ossements qui m'ont été communiqués par MM. de Loë et Rahir, se trou-
vent dans un état fragmentaire qui les rend malheureusement à peu près
inutisables.
Parmi les fragments de crânes, j'ai reconnu la présence de cinq parties
rocheuses de temporaux droits. D'un autre côté, j'ai trouvé au moins onze
fragments de maxillaires inférieurs appartenant à des individus différents.
Les dents, dont quelques-unes adhèrent encore aux fragments de maxillaires
inférieurs, mais dont la plupart sont isolées, présentent une usure qui a
entamé le plus souvent plus de la moitié de la hauteur de la couronne.
Seules quelques troisièmes grosses molaires font exception. Je n'ai vu sur
la centaine de dents que comporte la collection qu'un seul cas de carie,
affectant une petite molaire. Des fragments de maxillaires inférieurs, un
seul présente la trace de dents tombées pendant la vie.
Aucune extrémité inférieure d'humérus n'offre de perforation olécranienne.
La plupart de ces os sont robustes et présentent des traces d'insertion
musculaire très accentuées. Cette dernière remarque s'adresse également aux
autres os longs. Les fémurs ont souvent, dans la moitié de cas environ, un
troisième trochanter et une gouttière hypotrochantérienne. Un seul fragment
de tibia montre un aplatissement suffisant pour être classé "en lame de
sabre".
Les fragments de côtes, les os des pieds et des mains et les vertèbres ne
présentent rien de particulier.
Feuille : 178W - HOTTON - 555
secteur : 2
numéro : 2
code : 178W0002 - 5550002
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : L. DEJONGHE
références :
date :
roche :
formation :
localisation :
nature : Affleurement
description :
L. DEJONGHE - 21.04.1995 & 27.04.1995
Localisation : point mal positionné sur la carte de l'ancienne archive.
Malgré des recherches étalées sur 2 jours, je n'ai pas retrouvé la grotte de la Porte Aïve à l'endroit où est
positionné le point 2. Si on se réfère à Loë et Rahir (1908), la grotte est située à 1100 m du confluent du ruisseau
Lisbelle avec l'Ourthe.
Ce point ne correspond pas à l'indication "Grotte néolithique de la Porte Aïve" mentionnée sur la carte topographique
IGN à 1/10000, révision 1973.
D'ailleurs, si elle est située à 48 m au-dessus du thalweg du vallon, elle ne peut être localisée au point reporté
d'après les indications de Loë et Rahir (1908) : la vallée n'est pas assez encaissée à cet endroit.
En réalité, la grotte de la Porte-Aïve se trouve au point 473, soit à 1750-1800 m de la confluence du ruisseau de
Lisbelle avec l'Ourthe.
