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177W0175.TXT

PL. AYE 177W
J.J.MENNIG

175 (VIII)

Lever géologique concernant les formations du Frasnien et du Famennien
inférieur - Avril 1954 - Septembre 1955

Carrière de marbre bleu veiné de rouge, en exploitation actuellement.
Les schistes envasant sont visibles.

Age : F.2i.

10 septembre 1957 - 15 septembre 1957.

Récif F.2j exploité sur 20 de hauteur. La base du récif n'est pas visible.
La partie supérieure de ce récif - 10m - est constituée de calcaire rou-
geâtre à colonies d'Alveolites : minces rubans étirés sur les bords, mas-
sives vers l'intérieur. Le calcaire au contact des schistes F.3 d'envase-
ment est crinoïdique (grosses tiges d'encrines).
Il n'y a pas d'intercalations schisteuses dans le calcaire construit du
sommet du récif et les schistes du F.3 viennent buter directement contre le
calcaire construit.
Les schistes au contact sont crinoïdiques - minces tiges et articles dis-
sociés - mais cette zone fossilifère n'excède pas 0m20. Au-delà les schis-
tes sont azoïques.
Sédiments d'envasement:
Les schistes F.3: Schistes verdâtres très fins, rougeâtres par altération.
Feuilletage ? D : N 51° E
à proximité du récif. I : 58° Nord.

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Pl.AYE 177W
E.GROESSENS 1984

175 (VIII) suite

LE MAUSOLEE
REVUE TECHNIQUE MENSUELLE
51e ANNEE
FONDEE EN 1933 PAR R.MOTINOT
AOUT 1983 No 564

La carrière de Rouge Belge de Saint-Martin

Actuellement en sommeil, la carrière Saint-Martin à Humain a jusque dans un
passé récent produit l'un des plus célèbres marbres belges : le Rosé Saint-
Martin. A travers ces quelques pages d'histoire nous vois proposons de
faire revivre ce passé..

"Récif corallien édifié en mer il y a quelque 300 million d'années, le
gisement de marbre Saint-Martin fait suite à de semblables noyaux sur le
même versant du plateau "Le Gerny" qui ont été exploités entre l'Abbaye de
Saint-Rémy et Humain.

Le Saint-Martin est un marbre clair et sec, décoratif et varié, plus pâle
que le Saint-Rémy, donnant par endroits de petites quantités de "byzantin"
aux taches noirâtres et aux dessins de petits polypiers.

On y a trouvé quelques très beaux spécimens de grands fossiles, comme celui
d'une magnifique coquille, un ammonoïde du Dévonien, de dix-huit
centimètres de diamètre.

D'où vient le dénomination "carrière Saint-Martin", de quelle époque date
l'exploitation et qui en ont été les propriétaires ?"

C'est ainsi que débute une très intéressante notice historique (1) con-
sacrée au marbre de Saint-Martin écrite par A. van Iterson en 1964.

A l'emplacement de l'actuelle carrière était bâtie une vieille église
dédiée à Saint-Martin avec un cimetière alentour. Dans le milieu de XVIIe
siècle elle fut probablement dévastée en une nouvelle fut édifiée en 1664
au milieu de village Humain.

"Comme les fondations de l'antique édifice et les tombes avaient été faites
dans un affleurement de pierre rougeâtre, on doit avoir connu la présence
de marbre depuis très longtemps. Sans doute etait-ce suite au grand succès
qu'avait le Saint-Rémy et à la découverte de marbre au Thier-de-Coquerai
entre la carrière de Saint-Remy et Humain (carrière de Saint-Hubert) qu'on
songea enfin, vers 1730, à exploiter aussi le gisement de Saint-Martin."

C'est vers 1735 qu'ont lieu les premiers travaux d'extraction de ce que
l'on appelait alors les pierres de jaspe; mais le marbre n'ayant pas le
succès espéré, la carrière fut abandonnée en 1764. Ce n'est qu'en 1838
qu'elle suscita à nouveau l'intérêt puisque c'est à cette époque que Fran-
çois dupont et associés, à Dinant, s'en firent acquéreurs en même temps que
les carrières de Saint-Remy et du Thier-de-Coquerai (Saint-Hubert); et ce
n'est qu'en 1854 qu'elle fut à nouveau activée.

Après plusieurs changements de propriétaires, en 1898, la carrière occupait
six hommes sous les ordres du contremaître Auxibie Simon, grand-père de
l'actuel exploitant, et qui allait en devenir le propriétaire.

"A la fin de leur bail en 1905, la Société Devillers avait un stock de 250
à 300 m3 de marbre qui d'après le contrat pouvaient rester encore pendant
un an sur le chantier. On expédiait ce qui n'était pas vendu sur place à
une usine de Merpent près de Maubeuge appartenant à la même firme.

Une période d'activité de 1905 à 1910.

En cette dernière année. A. Simon loua la carrière à Mathieu Van Groenen-
daal qui y installa enfin, vingt ans après la carrière Saint-Rémy le fil
hélicoïdal pour scier le marbre en remplacement du vieux système de dégage-
ment des masses par des couloirs creusés au burin dont il reste des traces
sur les parois du puits".

Pendant la Première Guerre Mondiale, l'exploitation continua avec trois ou
quatre ouvriers et, en 1921, Emery Simon succéda à son père à la direction
de l'entreprise. En 1938 le travail est interrompu pour ne reprendre qu'en
1945. Après le décès de son père en 1949 Auxibie Simon hérite de la car-
rière. Depuis cette date il dirige la S.A. Les Carrières Simon.
En 1964, A. van Iterson écrivait à propos de cette entreprise:

"Depuis une quinzaine d'années l'entreprise connaît probablement pour la
première fois une exploitation intense et ininterrompue. Elle emploie une
bonne vingtaine d'ouvriers et est la seule en activité dans la région.

On peut y voir le sciage des masses et des blocs, le coupage de ces der-
niers en tranches par des scies cylindriques et le polissage mécanique. Des
cheminées à feu ouvert, fabriquées de moellons de marbre ont du succès. Ces
déchets sont concassés en grenaille."

Depuis 1945 l'histoire récente de la carrière Saint-Martin et l'activité de
la Société Les Carrières Simon sont étroitement liées. L'essoir de l'en-
treprise est dû essentiellement aux exportations de blocs aux U.S.A. puis
en Allemagne et en Italie.

Vers 1950 est installée une unité de concassage pour les fournitures rou-
tières.

C'est à peu près au même moment qu'est créée une petite usine principale-
ment pour la fabrication de cheminées en moellons mais aussi de tablettes
de fenêtres et de pavements puis par la suite de plaquettes pour pallier à
la baisse del'activité du secteur des cheminées en moellons.
Un évenement marque l'évolution de l'extraction durant cette époque: en
janvier 1959, après un travail de préparation de 126 heures de sciage, les
carriers ont procédé à l'abbatage d'un "buffet" d'environ 1000 tonnes de
marbre (une masse de 15m de long sur 9m de hauteur et 2,50m d'épaisseur,
soit près de 340 m3). Ce fut un record.

Aujourd'hui la carrière est inondée sous 8 à 10m d'eau et bien sûr l'acti-
vite interrompue. D'après les sondages réalisés jusqu'à 25m il est permis
de penser que seul 1/4 de la carrière actuelle a été exploitée et donc
qu'elle pourrait avoir un avenir.

(1) Albert van Iterson. Notice historique sur la carrière de Saint-Martin à
Humain. Inst. Archéol. du Luxembourg 1964.

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Deux vues de la carrière, l'une en 1935, l'autre en 1948. Vue aérienne du
village de Humain; la carrière se situe dans le prolongement de la route
(en haut à gauche).

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LE MARBRE ROUGE DE SAINT-MARTIN

La carrière est située sur la commune d'Humain en Belgique.

Trois variétés de marbres sont distinguées:

- le Rouge Royal: extrait dans la partie Nord-Est-Sud-Ouest du gisement;

- le Bysantin Spécial: marbre à fond très clair avec vaines grisées;

- le Rouge Foncé: type Saint-Rémy extrait dans la partie Sud-Sud-Ouest.

Caractéristiques (essais réalisés par l'Institut du Génie Civil de Liège):

- charge de rupture: 1.290 kg/cm2
- peu poreux et non gélif
- analyse chimique:
- silices et silicites insolubles: 2,09 %
- alumine + oxyde de fer: 0,71%
- CaCO3: 96,90 %
- MgCO3: 0,36 %

Quelques références: Palais de Justice de Nivelles, Eglise de Humain,
maître-autel de l'Abbaye de Saint-Rémy, Athené de Philippeville ...

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