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175E0311.TXT

PL. DINANT 175E
H. FORIR, G. SOREIL & M. LOHEST, 1898-1899

311 (IX-a)

H. FORIR, G. SOREIL & M. LOHEST, 1898-1899 - Compte-Rendu de la Session
extraordinaire de la Société géologique de Belgique, tenue à Hastière, à
Beauraing et à Houyet. Ann. Soc. Géol. Belgique, t. XXXVI, pp. CCXLI et
séq. et plus spécialement pp. CCLXXII-CCCII.

La tranchée suivante débute par une alternance de schiste, de psammite et
de macigno, ou calcaire impur, à crinoïdes, que M. Mourlon range dans
l'assise de Comblain-au-Pont, Fa2d, alors que M. Dewalque la rattache à la
base du calcaire carbonifère ; cette alternance est visible sur 28 mètres,
c'est à dire jusqu'au kilomètre 26.350 ; au-delà, viennent 26 mètres de
calcaire bleu noir à crinoïdes, T1a, atteignant le point 26.376 ; 12 mètres
de schistes à Spiriferina octoplicata, Sow., T1b, exploités pour sabler les
chemins, et se chargeant de calcaire à leur partie supérieure ; ils se
terminent au kilomètre 26.388 ; on y mesure : d=81° ; i=86°N ; 40 mètres de
calcaire bleu à crinoïdes, T1c, prenant fin au point 26.428 ; 45 mètres de
calcaire impur et de calschiste à chaux hydraulique, T1ch, visible jusqu'au
point 26.473, où l'on mesure : d=85° ; i=85°S ; 20 mètres de calcaire gris
foncé, à crinoïdes, exploité en bancs épais, avec cherts rares, T2a, jus-
qu'au point 26.493 ; 9 mètres de dolomie massive blanche, T20, jusqu'au
kilomètre 26.502 ; 6 mètres de calcaire à grands crinoïdes, dolomitique
vers le haut, avec rares cherts noirs, T2p, jusqu'au point 26.508; 6 mètres
de dolomie claire, stratifiée, T2p, jusqu'au point 26.514 ; on y relève :
d=75° ; i=47°S ; 27 mètres de dolomie massive, semblable à la précédente,
T2o, se terminant au point 26.541 ; puis 9 mètres de calcaire gris, à
crinoïdes, en bancs massifs, contenant quelques cherts blonds, T2p, prenant
fin au point 26.550.

Les couches suivantes sont : d'abord du calcaire foncé, en bancs minces,
contenant de nombreux cherts noirs, visible sur 12 mètres, c'est à dire
jusqu'au point 26.562, sa direction est de 88° et son inclinaison, de 59°S.
; il est suivi de dolomie gris rosé, en bancs épais, presque massifs,
visible jusqu'à l'extrémité de la tranchée, c'est à dire jusqu'au kilomètre
26.581.

Une longue discussion s'engage sur l'interprétation de la patie de la coupe
comprise entre les calschistes, T1ch, dans lesquels M. P. Destinez à trouvé
Monticulipora tumida, Phill., et l'extrémité septentrionale de la tranchée.

M. H. de Dorlodot admet que les formations waulsortiennes ont commencé à se
développer ici après le dépôt de la base du calcaire d'Yvoir, T2a, mais que
l'activité des animaux constructeurs a cessé avant la fin de la période qui
a vu se déposer ailleurs les couches supérieures de cet horizon.
Celle-ci aurait pu, dès lors, se former et se superposer aux dolomie et
calcaires construits, sous forme de calcaire foncé, en bancs minces, con-
tenant de nombreux cherts noirs, qui devraient donc être notés, T2a. Un
nouveau développement d'animaux constructeurs aurait ensuite donné naissan-
ce à la dolomie gris rosé, qui termine la tranchée et qui devrait recevoir
la notation, T2p.

M. M. Lohest conteste l'assimilation des calcaires foncés à cherts noirs au
calcaire d'Yvoir ; rien ne prouve le synchronisme des deux formations ; il
admet comme étant la plus vraisemblable la superposition indiquée par M. de
Dorlodot, mais il croit que les calcaires foncés ne sont qu'un faciès
particulier des calcaires stratifiés, ordinairement pâles et à cherts
blonds, que l'on range d'ordinaire dans le faciès waulsortien sous la
notation T2p.

M. G. Soreil fait remarquer que l'on pourrait faire une autre hypothèse :
entre la dernière dolomie et le calcaire foncé à cherts noirs, il y aurait
une faille, et ce calcaire ne serait autre que celui d'Yvoir, T2a, ramené
là par un pli synclinal, dont l'axe serait occupé par les calcaires et
dolomies de faciès waulsortien ; mais cette hypothèse lui paraît peu vrai-
semblable, notamment, parce que le calcaire d'Yvoir incontesté, voisin du
calschiste, contient de nombreux fragments de tiges de crinoïdes et est
très pauvre en cherts, tandis que le calcaire foncé, d'âge contreversé, est
très peu crinoïdique et pétri de cherts ; cette observation est également
peu favorable au synchronisme préconisé par M. de Dorlodot ; M. Soreil
admet donc plutôt la manière de voir de M. Lohest.

M. H. Forir fait remarquer, pour mémoire, que M. Dupont, dans la feuille de
Dinant de la Carte géologique au 20.000ème range des calcaires noirs à
cherts de l'extrémité de la tranchée dans le marbre noir de Dinant, V1a de
la légende actuelle, qui formerait donc ici un petit bassin.

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PL. DINANT 175E
H. de Dorlodot

311 - suite

H. de Dorlodot, 1899-1900 - Ann. Soc. Géol. Belgique, 27: 180-182.

Annales Société Géologique de Belgique. tome 27, 1899-1900,
pp. M.180- à 182.

La coupe du tienne de Noupré, à droite du chemin de fer au
Nord de la gare de Gendron-Celles, est particulièrement
intéressante. Nous reproduisons ici la description que nous
en avons donnée, il y a cinq ans (I) :

Assise d'Hastière.- a. Schistes, avec bancs calcaires
disparaissant vers le bas 5 à 10m.

b. Calcaire plus ou moins crinoïdique, bien stratifié 20m

c. Calcaire en bancs peu épais, alternant avec des schistes 5m

d. Schistes à Spiriferina octoplicata 10m50

e. Schistes avec bancs de calcaire 2m50

f. calcaire crinoïdique, à stratification un peu confuse 40m00

g. Calschiste et schiste avec bancs de calcaire noir
argileux 20m00

h. Calcaire noir argileux 23m00

Assise de Celles. Niveau d'Yvoir.-

j. Calcaire pâle à grandes crinoïdes et rognons de chert
pâle peu abondants 20m00

k. Dolomie massive bigarrée, se terminant vers les couches
l par une surface courbe (surface supérieure du récif)
(2) 8m00

l. Calcaire pâle à grandes crinoïdes 6m00

m. Dolomies et calcaires divers, de couleur pâle, à
stratification plus ou moins distincte. Les crinoïdes
y sont en assez grande abondance 35m00

n. Calcaire bleu à crinoïdes 4m00


o. Calcaire pâle à grosses crinoïdes, contenant quelques
cherts assez foncés 2m50

p. Calcaire d'Yvoir typique, noir, subgrenu, à crinoïdes
sporadiques et à phtanites noirs abondants 10m00
-----------------------
(I) H. de Dorlodot. Le calcaire carbonifère de la Belgique et ses relations
stratigraphiques avec celui du Hainaut français. Ann. Soc. géol. du
Nord,t.XXIII, p.219 et 241.
Nous nous contentons de retourner l'ordre des termes que nous plaçons ici
de bas en haut, d'après l'ordre où les rencontre la Lesse dans sa course
descendante, au lieu de les ranger de haut en bas. Nous avons, en outre,
substitué le terme chert au terme phtanite du texte primitif. Voir à ce
sujet la note de la p.158.
(2) Récif ????????????????????????????
-----------------------

Niveau de Leffe .-

q. Dolomie gris de perle stratifiée, avec cherts pâles à
la base 1m50

r. Calcaire massif à veines bleues 6m00

s. Dolomies massive 15m00

En ce qui concerne la constatation des faits, la description du compte
rendu, est la reproduction presque exacte de la nôtre (I) si l'on excepte
toutefois le faisceau de 42 mètres compris sous les lettres m, n et o de la
coupe pécédente.
Voici la description qu'en donne le compte rendu : (2) :

" 6 mètres de dolomie claire, stratifiée, T2p, jusqu'au point 26.514 ; on y
relève : d = 75° ; i = 47° S.; 27 mètres de dolomie massive, semblable à la
précédente, T 2o , se terminant au point 26,541 ; puis 9 mètres de calcaire
gris, à crinoïdes, en bancs massifs, contenant quelques cherts blonds, T2p,
prenant fin au point 26.550.".

En pésence de cette divergence, nous avons tenu à revoir la coupe. Voici le
détail de nos couches m, d'après nos nouvelles observations :

Dolomie, stratifiée, gris de perle, grenue, contenant
d'assez nombreuses lames de crinoïdes 3m.

Dolomie stratifiée, grenue moins crinoïdique 2m.

Dolomie très crinoïdique stratifiée 4m.

Dolomie grise et bigarrée: certaines bigarrures rappelant
les veines bleues du calcaire T2m (M.Dupont)

Au sommet de la tranchée, la roche est en bancs parfaitement stratifiés,
sauf peut-être, sur un espace d'environ 2 mètres; plus bas, elle a, en
gros, une apparence massive ; et, tout en bas de la tranchée, la roche ne
présente guère d'indices de stratification dans ses 9 premiers mètres
inférieurs; mais, à 9 mètres au Nord de la base de s , une trainée de
grands articles de crinoïdes alignés selon la stratification, descend
jusqu'au bas de la tranchée; elle est suivie, dans les 3 1/2m. suivants, de
plusieurs autres trainées du même genre. Cette masse, qui, au bas de la
tranchée, se voit sur environ 12m50 de large, se rétrécit vers le haut,
présentant ainsi la disposition lenticulaire des récifs waulsortiens.

---------------------
(I) En outre : I le Compte rendu attribue à nos couches j une teinte gris
foncé; nous reviendrons sur ce point ; 2° il constate que nos calcaires
pâles, à grands crinoïdes, j, deviennent dolomitiques vers le haut ; c'est
vrai; le 5e mètres est très dolomitique, le 6e l'est aussi, mais dans une
moindre proportion ; 3e il décrit, comme suit, les couches comprises sous
nos lettres q, r, s : "Dolomie gris rosé, en bancs épais, presque massif
visible jusque l'extrémité de la tranchée".
Sur ce point, nous ne pouvons que maintenir l'exactitude de notre descrip-
tion. Il est à remarquer aussi que le compte rendu, ne donnant que les
coupes des tranchées du chemin de fer, arrête sa description à nos couches
suivantes.
(2) p. ccxciii et ccxcix
----------------------

C'est également à cette disposition lenticulaire qu'est due l'allure for-
tement renversée des couches ?, qui bordent au Sud, et la diminution de
l'importance du renversement, ainsi que la courbure, des couches ? , qui
font suite à ? vers le Nord. Ajoutons que, quand on suit la limite entre
les bancs à partir du haut de la tranchée, on voit cette limite devenir de
moins en moins distincte 12m50.

? Dolomie à grandes lames de crinoïdes,
stratifiée, en bancs peu épais 3m00

? Dolomie en bancs stratifiés dans le haut de la tranchée,
d'apparence massive tout en bas; mais y présentant cependant
encore les nombreuses trainées de crinoïdes qui décèlent
la stratification. Toute les remarques que nous avons faites
plus haut pour ? sont applicables à ? , avec cette différence
que le caractère stratifié est ici plus accentué 5m00.

? Dolomie grenue d'un gris violâtre bigarré de jaune pâle,
stratifiée, à crinoïdes abondants. Par suite du phénomène
décrit plus haut, les couches ? ont repris un pendage qui
s'éloigne peu de la verticale 5m50

Quant aux 6m50 correspondant à nos couches n et o, nous ne pouvons que
confirmer la description que nous avons donnée plus haut. Toutefois, il y
aurait lieu d'ajouter, entre les termes o et p , 1m, de roches présentant
des caractères intermédiaires entre ces deux termes.
La figure I, qui représente la tranchée du chemin de fer, à partir de la
base de l'assise de Celles, fait ressortir les différentes particulérités
que nous venons de décrire.

Fif.1- Coupe de la partie nord de la tranchée du chemin de fer au nord de
la Station de Gendron-Celles.

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PL. DINANT 175E
R. CONIL

311 - suite - R. CONIL avec la coll. M. LYS & E. PAPROTH - 1964

R. CONIL avec la coll. M. LYS & E. PAPROTH, 1964 - Localités et coupes
types pour l'étude du Tournaisien inférieur (Révision des limites sous
l'aspect micropaléontologique). Sciences, tome XV, fasc. 4.

5) Gendron-Celles

Plusieurs bonnes coupes sont visibles aux environs de la gare de Gendron-
Celles, en venant de Mesnil-Saint-Blaise.

Le Strunien gréseux est visible à partir d'une petite carrière ouverte dans
un virage de la route. Les grès qui y ont été extraites reposent sur :

a) 19,50m Grès plus ou moins calcareux, stratifiés en gros bancs ET renfer
mant des noyaux Tn1a de calcaire franc. Trois lits de schiste dont l'un
atteint 1,60 m et est surmonté par une belle séquence inverse.

Vient ensuite une dépression correspdant vraisemblablement au passage d'un
important niveau schisteux, et enfin des grès et psammites affleurant dans
la courbe de la route (Fm2?). Plus bas et plus au Nord, une autre carrière
expose le sommet du Strunien et le Tn1b. Le Strunien gréseux apparaît de
nouveau près du pont de la Lesse, en remontant le petit chemin qui mène au
bord de la rivière.
On y voit :

b) 38m Grès argileux, calcaire et lits de schiste, surtout au sommet.
Les 12m inférieurs sont très gréseux. L'ensemblé affleurant de façon
discontinue renferme au moins trois séquences normales. Les 4,30m du
sommet sont constitués par des alternances de calcaire à petites girva
nelles et de schiste, qui arrivent à environ 56m sous le sommet du
Strunien.

Après un espace couvert de 22m environ, apparaissent vis-à-vis du pont le
sommet du Strunien gréseux, puis tout le Strunien calcaire. Les couches
étant verticales, la puissance des formations masquées est également de
22m, si aucune faille ne passe à cet endroit.

c) 35m Schiste, grès et calcaire formant à la base quelques séquences
normales, puis alternances de bancs de calcaire et de lits de schiste.

Toutes les formations depuis le Tn1a jusqu'au deuxième niveau de récifs
Tn3a sont remarquablement exposées dans la grande paroi bien visible au
nord de la gare de Gendron-Celles (De Dorlodot (17) p. 219).
Les alternances schisto-calcaires du sommet du Strunien ne sont pas juxta-
posables avec celles d'Anseremme et des autres localités où nous les avons
observées, ce qui montre bien la caractère lenticulaire des bancs au sein
de cette unité.
Les Phacops et les Cryptophyllus sont présents tout près de sommet du Stru-
nien.
Le Tn1b est très semblable à celui d'Anseremme ; sa partie supérieure est
cependant bien moins schisteuse et les bancs de calcaire y prédominent.
F. Demanet donne en 1958 des listes de fossiles provenant du Strunien de
cette région (33) (pp.51,52, Dinant 19,20,21,23).

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PL. DINANT 175E
E. GROESSENS - 1974

311 - suite - E. GROESSENS - 1974

E. GROESSENS, 1974 - Distribution de conodontes dans le Dinantien de la
Belgique. Int. Symposium Belgian Micropaleontological limits, 1-10 Septem-
ber, Namur, 1974, Publication n° 17.

2.2. GENDRON-CELLES

LOCUS TYPICUS DE :
- Bisphaera irregularis BIR. var. gigantea C. & L. 1964
- Bisphaera oblonga C. & L. 1964
- Bisphaera variabilis var. bulbosa C. & L. 1964.

2.2.1. Localisation :

La gare de Gendron-Celles : Service Géologique 175 E 311
R. CONIL - Dinant 1.

La route d'Hulsonniaux : Service Géologique 175 E 338
R. CONIL - Dinant 3 (la carrière dans le
Calcaire d'Hastière)
Dinant 2 et 19 (le pont sur la
Lesse)

2.2.2. Références :

1895 : de DORLODOT H. - A.S.G.N. , 23, p. 219 et 241

1898 - 1899 : FORIR H., SOREIL G. et LOHEST M. - A.S.G.B. , 26
pp. 241 - 302

1899 - 1900 : de DORLODOT H. - A.S.G.B. , 27, pp. 180 - 182.

1964 : CONIL R. , LYS M. et PAPROTH E. - Ac. roy. Belg. Mém.
4° , 2, XV, 4.

1968 : CONIL R. - A.S.G.B. , 90, pp. 704 - 705 , fig. 5, 6.

Un mémoire de licence a été récemment présenté à l'U.C.L sur la stratigra-
phie du Waulsortien de cette région; la publication de ce mémoire est
actuellement en préparation :

1971 : BOUW P. - Le Waulsortien de la région de Furfooz
(Promoteur : A. LEES).

2.2.3. Description sommaire

La tranchée du chemin de fer a été minutieusement étudiée par H. de DORLO-
DOT (1899 - 1900) et par R. CONIL (1961). Les affleurements situés le long
de la route reproduisent à trois reprises la succession visible le long de
la voie. Cette succession est la meilleure qui soit actuellement visible,
donnant une vue générale du Tournaisien et de l'enchaînement des séquences
majeures. Elle est particulièrement intéressante pour l'examen de la sole
et des variations latérales des "récifs waulsortien".
En raison de ses qualités, elle a fait l'objet d'un échantillonnage dense
et complet.

Croquis - plance 9

Le sommet du "Strunien" et la base du Calcaire d'Hastière sont caractérisés
en Belgique par l'abondance d'une nouvelle espèce de conodonte qui, en vue
orale, présente les caractéristiques du genre Polygnathus, en vue aborale,
se rattache au genre Pseudopolygnathus; il présente en plus de nombreuses
analogies avec Siphonodella praesulcata avec laquelle il pourrait avoir
certains liens de parenté.
Nous trouvons également à la base du Calcaire d'Hastière les derniers
représentants découverts en Belgique des genres Pelekysgnathus et Protog-
nathodus.

Cette faune est progressivement remplacée par une autre faune comprenant
essentiellement : Siphonodella sp.
Pseudopolygnathus dentilineatus et
Polygnathus inornatus.

Vers le sommet de la formation de Maurenne, une troisième faune se substi-
tue à la deuxième, avec l'apparition de Polygnathus communis carina. Notons
que les Gnathodus se sont individualisés vers la base de cette formation.

Au cours du 3e cycle sédimentaire, alors que la sédimentation calcaire
supplante définitivement les apports terrigènes, j'ai découvert une forme
remarquable : Dollymae sp. A., dont il sera fait état dans les chapitres
ultérieurs.

Sur le tableau ci-joint, j'ai introduit un certain nombre d'unités lithos-
tratigraphiques nouvelles qui appellent quelques commentaires :

a) Formation du Pont d'Arcole

Cette formation lithologique dénomée successivement :
"Schistes fissiles" (E. DUPONT, 1865),
"Schistes vert sombre à Spirifer octoplicatus" (E. DUPONT, 1882-1883),
"Schistes à Octoplicatus" (H. de DORLODOT,1895),
"Schistes à Spiriferina peracuta" (F. KAISIN , 1922),
"Schistes à Spiriferellina peracuta" (F. DEMANET, 1957),
pour indiquer "que la petite Spiriferina qu'on y rencontre abondamment est
Spiriferina peracuta" (H. de DORLODOT, 1909, p. 180)

Cette "sous-assise" fut successivement mentionnée sous le symbole "T1b"
(E. DUPONT, 1882 - 1883) et "Tn2a" (F. DEMANET , 1928).

Comme l'avait souligné F. DEMANET (1931).
Spiriferellina octoplicata est une espèce Viséenne; quant à l'holotype de
Spiriferellina percuta , il provient de la Carrière Delwart à Tournai qui
exploitait le "Tn3b" auctt.

Cette unité lithologique est donc dénommée d'après une espèce qui n'est pas
limitée à ce niveau et n'en est pas un constituant lithologique.

Je propose par conséquent de lui substituer le nom de "Schistes du Pont
d'Arcole" d'après un lieu-dit situé à Hastière.
Cet endroit présente les avantages suivants :

- la continuité avec la coupe type historique du Calcaire d'Hastière
(ancienne carrière Demanet);

- l'absence de schistosité oblique;

- la richesse, la qualité et la diversité faunistiques;

- l'échantillonnage et le repérage aisé par rapport aux unités contigues.

La description de cette coupe type est versée aux Archives de la Carte
Géologique sous le no 175 W 334.

Remarque : En ce qui concerne le contenu de cette formation, la définition
que nous lui donnons, concorde avec les limites proposées par R. CONIL.
c'est-à-dire qu'elle n'inclut pas le "Tn1b ? " sendu R. CONIL.

b) Formation de Maurenne

Cette unité englobe les calcschistes et calcaires argileux compris entre le
Calcaire de Landelies et l'Encrinite du Bayard; elle se présente essentiel-
lement dans les régions où s'érigèrent les "récifs waulsortiens".

Cette formation est particulièrement bien exposée à Hastière, dans la
carrière de Maurenne, située à une centaine de mètres au Nord de la route
Hastière - Anthée. Son épaisseur à cet endroit est d'environ 13 m.

La description de la coupe est versée aux Archives de la Carte Géologique
sous le no 175 W 402.

c) Formation de Waulsort

N'abordant que peu le "phénomène récifal" dit "Waulsortien", j'emploie ce
terme pour insister sur le sens lithostratigraphique que je lui donne. Une
étude sédimentologique est en cours au Laboratoire de Géologie Générale de
l'Université de Louvain (Professeur A. LEES); elle permettra de distinguer
les différentes unités lithologiques dont cet ensemble se compose.

Remarquons cependant que les roches "waulsortiennes" affleurant le long de
la route à Gendron-Celles (175 E 33,8) sont comprises dans la partie in-
férieure de la zone à Pol. communis carina.

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PL. DINANT 175E

311 - suite

R. CONIL, E. GROESSENS, M. LEJEUNE, J. PEL & H.H. TSIEN, 1975 -
Livret-Guide. Second Symp. Intern. Coraux et Récifs coralliens fossiles,
Paris, Septembre 1975. Excursion C (Nord de la France et Belgique).

12. GENDRON - CELLES

1895 - H. de DORLODOT - Ann. Soc. géol. Nord, XXIII, p. 219.

1964 - R. CONIL, M. LYS & E. PAPROTH, Acad. Roy. Belg., C1. SC., Mém.
4°, 2, XV, 4, pp. 35 - 36

1968 - R. CONIL - Ann. Soc. géol. Belg., 90, pp. 704 - 705, ht. III,
figs. 5 - 6

1974 - E. GROESSENS - Namur Symposium, Publ. no 17.

Coupe répétée dans les lacets de la route de Mesnil-St-Blaise et exposant
sans discontinuité le Famennien supérieur (Fa2d) et le Tournaisien jus-
qu'aux récifs waulsortiens.

Niveaux coralliens :

- Fa2d - "Tn1a" : à la différence des coupes de l'Avesnois, il n'y a
ici aucun stromatopore et les coraux solitaires sont
moins abondants et limités au "Tn1a".

- Tn1b : quelques coraux dans les intercalations schisteuses du Tn1b ?
Les coraux solitaires sont assez communs dans le Tn1b ? marquant
un début de subsidence.
Caninia cornucopiae et Caninia dorloti hasteriensis apparaissent
dans le Tn1b ?

Tn2a - b : coraux particulièrement abondants dans la moitié inférieure
argileuse du Tn2b : Caninia cornucopiae, Siphonophyllia
cylindrica, Caninia dorlodoti,Zaphrentoides etc...

Tn2c Tn3 inf. : les coraux disparus à la base de la mégaséquence qui
ne renferment que des lumachelles de petits brachiopodes,
recolonisent progressivement le milieu, plus particulière
ment les Zaphrentoides et Cyathaxonia cornu.

Tn3 W : le Waulsortien est extrêmement pauvre en coraux (Amplexus et
Syringopora.

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PL. DINANT 175E
B. DELCAMBRE & J.L. PINGOT - 21 mai 1990

311 - suite

Tranchée de chemin de fer au N immédiat du pont sur le Ry des Forges, au N
de la station de Gendron-Celles. Croquis.

Cette coupe décrite par de Dorlodot puis par Groessens (1974) expose bien
toute la série inférieure des formations du Tournaisien, jusqu'à la semelle
du récif.

f : base du calcaire d'Hastière, banc divisé en petits bancs
suivant le premier banc calcaire épais. P.O. : 86°N355E.
g : face au poteau 1, base des schistes du Pont d'Arcole.
Epaisseur n'exédant pas 20 m.
h : base du calcaire de Landelies à la disparition des schistes.
90°N4E.
i : calcschiste de Maurenne, fort épais en ce site (±40 m)
k : base de l'encrinite de Bayard, au bord sud de la petite
carrière.
l : au bord N immédiat de la carrière base du récif Waulsortien
en k pente : 89N188E
en l, au sommet de l'encrinite de Bayard 83N185E.

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