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171W0018.TXT

PL. VIELSALM 171W
J.Anten, 5-6 août 1912.

18 (VIII)

Ardoisière souterraine de la Société anonyme des ardoisières réunies
de Vielsalm. In:
J.ANTEN.- Ann. Soc. Géol. Belgique, Liège, 1913-1914, t.XLI, (Mém.),
pp.31-47.

Coupe de la galerie d'adduction (travers bancs) du siège "Les Houllands"
qui recoupe les couches, presque normalement à leur direction, sur une
longueur de 250 mètres. Son entrée est à 1200 mètres à l'Est et 200 mètres
au Sud de la gare de Vielsalm.

Du Nord au Sud, on y rencontre successivement:

de 0 à 129 mètres de l'entrée: Soutènement.
de 129 à 173 mètres de l'entrée: Quartzophyllades chloritifères verdâtres
très altérés.
de 173 à 192 mètres de l'entrée: Quartzites extrêmement altérés, devenus
blanchâtres. Un banc plus frais montre une
couleur verte.
de 192 à 240 mètres de l'entrée: Quartzophyllades chloritifères zonaires
altérés, semblables aux précédents.
de 240 à 265 mètres de l'entrée: Quartzophyllades oligistifères zonaires
rougeâtres avec lits blancs ayant l'aspect
du coticule, ne différant de la roche
encaissante que par l'absence de l'oligis-
te. Ni les uns ni les autres ne contien-
nent de spessartine.
de 265 à 280 mètres de l'entrée: Quartzophyllades chloritifères et
magnétitifères verdâtres.
de 280 à 335 mètres de l'entrée: Quartzophyllades oligistifères et spessar-
tinifères, passant rapidement au phyllade
oligistifère et grenatifère à coticule. On
ne rencontre aucune couche de coticule.
de 335 à 380 mètres de l'entrée: Phyllade ottrélitifère exploité pour
ardoise. Les premiers bancs contiennent
peu d'ottrélite et assez bien de spessar-
tine. Il y a transition ménagée du phyl-
lade à coticule-type au phyllade
ottrélitifère idem.
à 380 mètres de l'entrée: fond de l'exploitation.

Ces bancs d'ardoises sont le prolongement souterrain de ceux exploités
jadis à ciel ouvert sur le Thiers de Cahay. Les cheminées d'aérage débou-
chent d'ailleurs dans les anciennes excavations.

Cet ensemble de couches a une direction N.85°O; à l'extrémité Nord de la
galerie le pendage est de 45° Sud avec, par instant, des indices d'ondula-
tion. Vers le Sud l'inclinaison augmente jusqu'à un maximum de 60°; elle
est alors fort régulière. Cette allure parait bien constante sur toute
l'étendue des exploitations du Thiers de Cahay, soit 1500 mètres en direc-
tion. Nous n'avons pas rencontré de variation dans la direction et l'in-
clinaison des couches qui puissent justifier l'hypothèse d'une faille.
Egalement pas de zone de broyage. Le passage d'une composition minéralogi-
que à la suivante se fait toujours progressivement.

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PL. VIELSALM 171W

1 à 247

La Stratigraphie et la Tectonique du Massif devillien de Grand-Halleux.
F.CORIN.- Ann. Soc. Géol. Belgique. 1926, t.XLIX, Mém.

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PL. VIELSALM 171W
J.Anten - Décembre 1913

18 et 25 (suite)

Sur la présence du cuivre natif dans le salmien supérieur à Vielsalm et
sur une variété particulière de coticule qu'il accompagne.
J.ANTEN.- Ann. Géol. de Belgique, Liège, 1914, t.XLI (Bull.), pp.115-117.

Au début de la présente année, M. Viroux, directeur de la Société des
Ardoisières réunies de la Salm, a découvert dans son exploitation des
imprégnations de cuivre natif (1) entre les feuillets du phyllade ottré-
litifère utilisé cimme ardoise.

Il a été assez aimable pour me confier l'étude des échantillons et du
gisement qu'il a trouvés.

L'échantillon qu'il m'a envoyé montre le cuivre natif étalé en lamelles
ductiles suivant un joint de stratification du phyllade ottrélitifère.
Ce cuivre est accompagné d'un enduit rougeâtre d'oligiste.

L'examen microscopique de ce phyllade ne montre rien de particulier; il
ne diffère pas du phyllade ottrélitifère normal, tant en ce qui concerne
la composition minéralogique que la cristallinité.

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(1) Jusqu'à présent le cuivre natif n'a été signalé en Belgique que
dans une poche de dissolution du calcaire carbonifère de Visé par
M. Lespineux. On aurait trouvé un bloc isolé, à Vielsalm, dans des
travaux exécutés pour une distribution d'eau. Malaise: Manuel de
Minéralogie pratique, 4° édition, 1913, p.259.
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Le cuivre n'est pas irrégulièrement disposé dans la masse du banc de phyl-
lade ottrélitifère. On ne l'a rencontré jusqu'à présent qu'au voisinage
d'un lit mince, de quelques centimètres d'épaisseur, d'une roche inter-
stratifiée, que les ouvriers appellent "cresse".

Cette roche, assez mal visible dans l'ardoisière, s'est montrée identique
à des couches d'aspect particulier qui se rencontrent dans des phyllades
ottrélitifères affleurant sur la rive Ouest de la Salm, immédiatement au
Sud du viaduc terminant au Midi la gare de Vielsalm.

Ces couches, interstratifiées dans le phyllade, ressemblent plus ou moins
au coticule. On y distingue parfois des taches vertes formées de malachite.

L'aspect bizarre, plus ou moins amygdaloïde de ces roches, ferait penser à
une origine filonienne.

On peut les diviser en deux groupes de composition minéralogique légèrement
différente.

1° Type de la roche à Cu natif "cresse".

La roche est composée essensiellement de spessartine, dominante, et
du quartz.

La spessartine est généralement en très gros éléments, mais mal
formés. Comme éléments accessoires: le cuivre natif peu abondant,
transformé par altération en malachite aux affleurements, du rutile
en fort petits microlites avec quelques rares grains plus gros, de
la chlorite, de l'oligiste, de l'ilménite et du zircon rares; enfin
de l'apatite très rare.

2° Type analogue au coticule.

Cette roche ne diffère du coticule typique que par la présence de
chlorite et d'ottrélite. Cette dernière présente les mêmes caractères
de cristallisation imparfaite que dans les phyllades ottrélitifères
exploités pour ardoise à Vielsalm. La roche ne contient pas de cuivre
ni de quartz.

Le phyllade ottrélitifère encaissant ces roches est tout à fait
normal comme cristallinité.

Seule différence avec le phyllade type: il s'appauvrit en oligiste
et s'enrichit en rutile et en spessartine au contact des couches
en question.

De la description qui précède, il résulte:

1° Que l'accentuation de métamorphisme que paraissent présenter macro-
scopiquement, ces roches vis-à-vis des roches encaissantes, n'est
qu'apparente, l'ottrélite n'ayant en tous cas pas varié de cristal-
linité.

2° Que la spessartine serait un indicateur peu sûr du métamorphisme.
Remarquons que les développements de ce grenat paraît être en relation
avec la porosité primitive du sédiment: grosses spessartines dans les
roches quartzeuses, petites spessartines dans les roches argileuses.

3° Que le cuivre natif représente probablement le résultat de la réduction
de produits d'altération cuivreux, transportés et déposés par les eaux
dans le sous-sol de l'ancien continent cambrien, et provenant d'un filon
antedévonien.

Ce cuivre natif n'aurait donc rien à voir avec les facteurs qui ont
produit le métamorphisme des couches qui le contiennent actuellement.

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