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PL. VIELSALM 171W

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Annales de la Société géologique de Belgique, Liège, 1912, Bulletin,
t.XXXIX, (projet), séance du 21 janvier 1912, pp.177-179.

Découverte d'un filon de quartz tourmalinifère à Petit-Thier (6)
par
H. DE RAUW

L'échantillon que je présente à la Société géologique provient de Petit-
Thier, village situé à 4.5km au N.-E., de Vielsalm.

Le sous-sol de la région est constitué de roches cambriennes, revinien et
salmien, sur lesquelles l'arkose gedinnienne repose en discordance.

Entre Petit-Thier et Vielsalm existe une vallée dont le fond et le flanc
sud sont parsemés de débris de roches quartzeuses et surtout d'arkose
provenant de la désagrégation du gedinnien qui couronne la hauteur. C'est
parmi ces blocs épars que j'ai recueilli l'échantillon.

Il se compose d'un bloc d'arkose auquel adhère un fragment d'un filon de
quartz de 2.5cm d'épaisseur rempli d'aiguilles de tourmaline. Celle-ci est
principalement répartie au voisinage des deux parois du filon, de sorte que
la partie centrale en est presque dépourvue. Les aiguilles qui atteignent
parfois 2cm de longueur sont d'abord dirigées normalement aux parois du
filon, puis s'incurvent rapidement vers le centre. Toutefois, la tourmaline
ne naît pas directement au contact de l'arkose, mais en est séparée par une
mince zône de quartz de quelques millimètres. Le quartz tant de cette zône
que de celle qui contient la tourmaline, a l'aspect fibreux et celluleux
que présentent fréquemment les petits filons de quartz du salmien et du
gedinnien. C'est entre ces fibres de quartz, que se trouvent les aiguilles
de tourmaline.

L'arkose en connexion est à grain grossier, friable, kaolisinée; des
préparations microscopiques m'y ont montré quelques petits fragments de
tourmaline. Parmi les blocs d'arkose environnants, je n'en ai trouvé aucun
contenant des cailloux de la roche tourmalinifère qui a été signalée la
première fois par MM. Ch. de La Vallée-Poussin et Renard à Boussale (1) et
par M. Lohest dans l'arkose gedinnienne du bord sud du massif de Stavelot
(2). Cependant ces cailloux sont fort abondants en certains endroits de
cette région, tels que le gisement du bois d'Odeigne signalé par M. le Cte
Ad. de Limburg Stirum (3) et ceux que j'ai moi-même rencontré à Bihain, Les
Tailles, Malempré.

Quoique l'échantillon n'ait pas été recueilli en place, il montre cependant
que la tourmaline existe en filon dans l'arkose de la région.

Je rappellerai que la tourmaline a été signalée dans les roches éruptives
belges par M. G.Dewalque dans une géode de la diorite quartzifère de Que-
nast (4) et par M. Destinez dans un filon de quartz au contact de l'eurite
à Spa (1); mais c'est seulement le second exemple de filon de quartz tour-
malinifère que l'on a rencontré dans les roches sédimentaires de Belgique,
le premier de ces filons ayant été trouvé par M. J.Cornet dans l'arkose de
Remagne (2) lors de l'excursion de la Société géologique, en 1908.

Il est intéressant de remarquer que tandis que la tourmaline de Remagne se
trouve dans une région qui a été affectée par un métamorphisme très inten-
se, celle de Petit-Thier se rencontre dans des couches qui ne paraissent
pas avoir subi un métamorphisme plus marqué que celui qu'on observe sur
tout la bordure du massif de Stavelot.

Laboratoire de Géologie de l'Université,
Janvier 1912.
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(1) Bull. de l'Acad. roy. de Belg. 1877.
(2) Ann. Soc. géol. de Belg. t.XII, Bt. p.37.
(3) Ann. Soc. géol. de Belg. t.XXXVI, Bt. p.306.
(4) Ann. Soc. géol. de Belg. t.III, Bt. p.LXXXXI.

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La Stratigraphie et la Tectonique du Massif devillien de Grand-Halleux.
F.CORIN.- Ann. Soc. Géol. Belgique. 1926, t.XLIX, Mém.