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169W0251.TXT

PL. DURBUY 169W

251 (II)

VAN TUYN, J.- Mémoires de l'Institut Géologique de l'Université de Louvain.
Louvain, 1927, Tome IV, fasc.II, p.209.

Retournons maintenant à Deux-Rys et remontons le ruisseau du Bois-du-Pays.
A 100 et à 300 mètres du confluent de ce ruisseau avec le ruisseau de
Harre, nous observons des schistes jaunes; à 300 mètres plus loin, on
exploite des bancs de grès compacts, alternant avec des phyllades foncés.
Ces couches présentent les caractères du Taunusien (Sg1). La direction est
Nord 45° Est et l'inclinaison 45° Sud-Est.

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PL. DURBUY 169W

251 (II) (suite)

LOHEST, A.- Société Géologique de Belgique. Liége, tome 58, 1934-1935,
Bulletin, n° 8 (mai 1935), pp. B 206-210.

Contribution à l'étude des végétaux du Poudingue de Wéris.
(Dévonien inférieur).

1.- Description du gîte

Dans le poudingue de Wéris, nous avons eu l'occasion de récolter de nom-
breux échantillons avec débris de plantes. Ils proviennent d'un niveau de
grès grossiers presque blancs intercalé entre les bancs de poudingue.
Le gîte se trouve dans une ballastière à l'Est de Wéris, à 200 mètres au
Sud du dolmen Heina. La coupe que l'on peut y dresser n'est pas continue,
mais nous avons de l'Est à l'Ouest: les schistes rouges de l'assise de
Winenne; puis, sur la crête, à la cote 380, de nombreux affleurements de
bancs de poudingue à gros éléments et à ciment rouge; les bancs, de grès
grossiers blancs dont il vient d'être question; de nouveau des bancs de
poudingue à ciment rouge; puis la dépression dans les schistes couviniens
qui débutent par les couches à Spirifer cultrijugatus. Les bancs ont une
direction N10°E. avec un pendage 40 W. Les niveaux du poudingue d'une
épaisseur d'environ 200 mètres sont rangés par M. Asselberghs (1),dans
l'Emsien supérieur Em2b, formant ainsi le sommet du Dévonien inférieur.


2.- Description du matériel récolté.

Les débris végétaux peuvent se classer en différents types qui montrent des
différences assez nettes. Nous possédons d'abord un certain nombre d'axes
nus ramifiés de 8 à 9 centimètres de longueur. L'épaisseur de la tige est
de 2 à 3mm et l'angle sous lequel se fait la ramification est de 60°,
parfois de 45°. Cet angle plus petit semble correspondre à une partie plus
inférieure du végétal. Il y a aussi un grand nombre de petits fragments de
2cm formés d'une seule ramification. Ce mode de ramification est celui du
type Hostimella.

Nous avons ensuite quelques petits fragments d'axes nus beaucoup plus
ramifiés. Ils semblent être la partie terminale des végétaux; ces dernières
ramifications sont légèrement arquées et l'angle de la division varie entre
90 et 110 degrés.

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(1) E.ASSELBERGHS.- Bull. Soc. belge de Géologie, t.XXXI, pp.29-36.
Age de la grauwacke de Rouillon et des poudingues dits Couviniens et
Burnotiens.

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Nous avons alors un axe tout différent. Il a environ 15mm de large et se
termine par un ensemble de fines ramifications partant à peu près du même
point, et recourbées pour la plupart vers la gauche. Cet exemplaire montre
quelques ressemblances avec Barrandeina pectinata Hoeg, (1) définie par
"tiges larges, striées longitudinalement avec rides et arêtes irrégulières
très peu nettes. Feuilles linéaires longues et non divisées". Mais le
mauvais état de conservation, dû à la macération, ne permet pas de conclure
avec certitude.

Tous ces débris de végétaux de dimension et de densité sensiblement iden-
tiques sont étalés suivant le plan de stratification. Ils ont été classés
pendant leur transport jusqu'à l'endroit de fossilisation. Nous pouvons
dire que nous avons ici un gîte allochtone.

Sur trois rameaux du type Hostimella, nous avons pu observer des rudiments
de structure conservée qui nous ont permis la détermination exacte du
genre. Ce sont des fragments du faisceau vasculaire composé du moulage
interne de trachéides scalariformes conservées en silice. Examinés dans le
plan d'étalement, nous voyons des bandes comprenant alternativement un
groupe de trachéides scalariformes séparé par une zone sans structure
apparente, représentant vraisemblablement l'emplacement d'un parenchyme.
Le diamètre des trachéides varie de 1.10 à 1.30 mm, les plus petites se
trouvant vers le bord extérieur.

Cette structure anatomique stellaire correspond à celle du genre Aster-
oxylon. D'après ces mêmes études, nos fragments représenteraient la partie
supérieure des rameaux aériens et la figure 4 les extrémités des rameaux
fertiles. Nous n'avons observé ni rhizome ni partie inférieure des tiges
feuillues, ce qui concorde avec l'allure allochtone du gisement.
On peut donc conclure que nous avons ici

Asteroxylon cf. Elberfeldense K et W.

Il faut cependant signaler que certains auteurs (2) veulent rattacher le
genre Asteroxylon au genre Psilophyton*qui existe depuis le Dévonien in-
férieur.


3.- Conclusions stratigraphiques.

D'après les études faites sur les flores dévoniennes de l'Allemagne, le
genre Asteroxylon existe depuis la base du Dévonien moyen jusqu'à sa partie
supérieure. Or, on rapporte actuellement le poudingue de Wéris sur lequel
reposent les schistes couviniens à Spirifer cultrijugatus, au sommet du
Dévonien inférieur Em2b. On peut donc conclure d'après cette étude,
que le genre Asteroxylon existait déja au sommet du Dévonien inférieur(3).

C'est le niveau le plus inférieur connu en Belgique. Le gîte de M. Aderca,
à la base des couches à Stringocephalus Burtini, correspond en effet aux
Honseler-Schichten d'Elberfeld; celui de M. Renier (4) à celui des Brandeb-
berg-Schichten correspond aux couches à Calceola sandalina. Le nôtre, au
contraire, se trouve sous les couches à Spirifer cultrijugatus, comme nous
l'avons dit précédemment.

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(1) Ove Arbo HOEG.- Notes on the Devonien Flora of Weastern Norway.
Dct. Kgl. Nordkevidenskabers selskabs schrifter, 1931, N.R.6.
(2) M.Paul BERTRAND.- Observations sur l'évolution de la flore pendant la
période dévonienne et sur la première flore houillère.
Ann. Soc. Géol. du Nord, t.LVIII,1933.
(3) B.ADERCA.- Contribution à la connaissance de la flore dévonienne belge
Ann. Soc. Géol. de Belgique, t.LV., Mém., 1932.
(4) A.Renier.- Sols de végétation du Dévonien moyen du massif de la Vesdre.

Ann. Soc. Géol. Belgique, t.XL, 1912-1913.

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PL. DURBUY 169W

251 (VI) (Suite)

VAN TUJN.- Mémoires de l'Institut Géologique de l'Université de Louvain.
Louvain, 1927, Tome IV, fasc.II, p.183-184.

La pâte de tous ces poudingues est blanche. Une dizaine de mètres plus loin
vers l'Est, on voit des schistes rouges, et, à 30 mètres, du grès vert avec
un peu de schiste; puis, à 50 mètres, des petits morceaux de schiste rouge.
On revoit plusieurs fois ces mêmes couches vers le Sud, jusqu'à 400 mètres
au Sud de la "Pierre Haina".

Si, arrivés en ce dernier point, nous marchons vers l'Est, nous rencontrons
du poudingue grossier et très grossier à cailloux ovaires, sur 15 mètres.
Ensuite:

à 50m, carrière où du grès grossier est exploité;
à 80m, carrière avec du grès plus psammitique, parsemé de petits
cailloux roulés (Dir. Nord 10°Ouest; incl. 35° Ouest);
à 130m, blocs de conglomérat à petits éléments et à ciment blanc;
à 145m, conglomérat à petits éléments et à ciment vert et rouge
(Dir. Nord 20° Ouest; incl.40° Ouest);
à 210m, dans un petit chemin; conglomérat de teinte verte à petits
éléments et grès vert.

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PL. DURBUY 169W

251 (suite)

F.STOCKMANS.- Mémoires du Musée royal d'Histoire Naturelle de Belgique.
Bruxelles, 1940. Mémoire N° 93, p.75.

Ballastière à Wéris.

Comme je l'ai dit ci-dessus, ce gisement, situé au N-E. du village de Wéris
et sur le terrain de cette commune, a été découvert par M. Lohest, qui y a
trouvé des restes nombreux dans un grès blanc grossier. Il a cru y recon-
naître Asteroxylon cf. elberfeldense et Barrandeina pectinata.

Les débris que j'ai récoltés, feuilles bifurquées, axes ramifiés pareils à
ceux de Hyenia, tiges avec émergences, sont mal conservés; mais leur port
déjà dénote une flore toute particulière.

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