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169W0047.TXT

PL. DURBUY 169W
E.MAILLIEUX - 1923

47 (I)

Echelle stratigraphique de la planchette Durbuy, pour les notes
de M. MAILLIEUX, 1923 (Nos 47 à 191).

IV. Etage Frasnien. F.

c. Assise de Barvaux s/Ourthe. F3.

b. Assise de Frasnes. F2.

F2j. Récifs rouges à Acervularia
F2i. Schistes à Spirifer pachyrhynchus
F2h. Récifs "gris" à Amphipora
F2g. Calcaire à Stromatopores
F2f. Schistes à Camarophoria megistana
F2e. Schistes à Leiorynchus formosus
F2d. Récifs "rouges" à Phacellophyllum
F2c. Calcaire et schistes à Phacellphyllum et Gypidula brevirostris
F2b. Schistes à Receptaculites Neptuni (ne paraissent pas en place)
F2a. Schistes et calcaire argileux à Spirifer Orbelianus.

a. Assise de Fromelennes. F1.

F1c. Schistes, calcaire et calcschistes à Myophoria transrhenana
F1b. Calcaire à Stromatopores
F1a. Schistes à Spirifer Verneuili et Spirifer tenticulum
(non observé ici).


III. Etage Givetien. Gi.

Gid. Calcaire à Cyathophyllum quadrigeminum
Gic. Calcschistes à Spirifer mediotextus (non observé ici)
Gid. Calcaire à Stringocéphales.
Gia. Schistes à Spirifer undiferus (non observé ici).


II. Etage Couvinien. Co.

b. Assise de Couvin. Co2.

Co2b (ps). Schistes et psammites à Cycloceras nodulosum
Co2c. Schistes à Calcéoles
Co2b. Calcaire à Stromatopores (non observé ici).
Co2a. Schistes de la base.

a. Assise de Bure à Spirifer cultrijugatus. Col.


I. Etage Emsien. Em.

b. Assise de Hierges. Em2.

Em2bp. Poudingue de Wéris
Em2a. Roches rouges de Winenne.

a. Assise de Vireux (non observée ici).

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PL. DURBUY 169W
E.MAILLIEUX - 1923

47 (I)

F2g Calcaire lilas, direction à peu près SO-NE, inclinaison environ 60°
vers le S-E. Calcaire à Stromatopores du sommet du Frasnien moyen.
Stromatopores indéterminés
Macrocheilus imbricatus Phill.

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PL. DURBUY 169W

47 (suite)

SESSION EXTRAORDINAIRE DE 1932
tenue à Barvaux du 16 au 19 septembre et organisée par la
Société Géologique de Belgique.

Compte rendu par I. de Magnée. - Ann. Soc. Géologique de Belgique, t.LV.

(Nos 193 à 242)

p. 31

Croquis Fig. V.
Croquis Fig. VI.

Arrivés à Durbuy, les excursionnistes jettent un coup d'oeil au "Rocher
d'Omalius" (23) bien connu des touristes. Il donne une jolie coupe d'un
anticlinal secondaire droit dans les calcaires F2g.

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PL. DURBUY 169W
P.FOURMARIER

47 (suite)

P.FOURMARIER.- Etude du Givétien et de la partie inférieure du Frasnien au
bord oriental du bassin de Dinant. Société Géologique de Belgique. Liége,
1900, t.XXVII, Mém., pp.77-78.

On peut étudier facilement la composition du massif de Tohogne-Durbuy aux
environs de Durbuy (fig. 11 = croquis S).

Fig. 11. - Route de Durbuy à Jeneret.

A. Schistes noduleux, frasniens (Fr1c).
B. Dolomie stratifiée )
C. Calcaire frasnien ) (Fr1b)
H. Dolomie massive )
D. Schistes avec parties noduleuses (Fr1a).
E. Calcaire (Gvb).
F. Schistes grossiers et psammite (Gvbn).
G. Calcaire à stringocéphales (Gva).
X. Faille de Herbet.

A l'Est, la ville est entourée d'un enceinte de rochers, dans lesquels on
voit une voûte magnifique. Le centre est formée de dolomie massive et, au-
dessus de celle-ci, jusqu'aux schistes noduleux frasniens, qui affleurent
de part et d'autre, il y a du calcaire, en bancs épais, assez réguliers. On
ne voit, malheureusement, pas les schistes Fr1a et on ne peut, par con-
séquent, pas juger de l'importance de la dolomie.

Si l'on suit la route de Durbuy à Jeneret, on voit sous les schistes nodu-
leux, frasniens, Fr1c, qui affleurent près du pont de l'Ourthe, quelques
bancs grossiers, formant transition, puis des bancs de calcaire bleu noir,
assez épais et réguliers. Sous ceux-ci, se trouve de la dolomie stratifiée,
qui surmonte quelques bancs calcaires, suivis d'une importante masse de
dolomie, non stratifiée, sauf quelques bancs à la partie supérieure.
L'assise des schistes Fr1a possède, à partir de ce point, une composition
tout à fait différente de celle que j'ai indiquée plus haut. Elle est
formée, en règle générale, de deux assises de schistes, séparées par une
assise de calcaire, plus ou moins noduleux, parfois en bancs épais, mais
qui passe toujours aux schistes, tant au-dessus qu'en dessous, par une
partie noduleuse.

Le Givétien, que l'on observe ensuite, est formé de calcaire en bancs
épais, bien stratifié, sous lequel se trouve la couche de schiste et de
psammite Gvbn, dont l'épaisseur est considérablement réduite, et qui ne
contient plus qu'un ou deux bancs minces de psammite très dur, accompagné
de macignos et de schistes grossiers.

Sous cette assise, se trouvent les couches à stringocéphales, qui renfer-
ment de nombreuses empreintes de ces fossiles volumineux. J'y ai également
trouvé un Spirifer à côtes. On ne voit pas le contact avec le Couvinien,
car le calcaire inférieur forme une voûte, en ce point.

Pour permettre la composition avec les massifs décrits précédemment, je
vais résumer, en un tableau, la composition des calcaires, en ce point,
où elle est le plus compliquée.

1 Calcaire devenant noduleux, vers le = haut, et passant aux
schistes frasniens, noduleux (Fr1c)
2 Dolomie stratifiée
3 Calcaire (Fr1b)

4 Dolomie massive (Fr1by)

5 Schistes foncés
6 Calcaires plus ou moins noduleux
7 Schistes foncés (Fr1a)

8 Calcaire foncé, en bancs réguliers (Gvb)

9 Psammites, schistes grossiers, calschistes (Gvbn)

10 Calcaire à stringocéphales (Gva)

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PL. DURBUY 169W
E.GROESSENS

47 (suite)

Le Rocher d'Omalius à Durbuy.

En 1807, J.J. d'Omalius d'Halloy (voir biographie en annexe) publie une
première note intitulée "Notice sur la disposition des couches du Coteau
de Durbuy (Sambre-et-Meuse)" dans le Journal des Mines (Vol. 21). La
Planche IV ci-jointe reproduit l'anticlinal visible à Durbuy et qui est
le sujet de cette note.

Disposition des couches d'une chaine de Chaux carbonatée bituminifère à
Durbuy.

Croquis SA.

Le premier à avoir réétudié cette coupe semble être Edouard Dupont, qui
était Directeur du Musée d'Histoire Naturelle. Cette institution avait
parmi ses attributions le levé détaillé de la carte géologique du Royaume.

Ed. Dupont a levé une série de planchettes de cette carte et rédigé des
textes explicatifs accompagnant ces cartes.

Lorsque fut décidée la création d'une Commission de la Carte Géologique,
suivie de la création en 1896 d'un Service Géologique, il fut décidé
d'abandonner la publication de la carte au 1 : 20.000 et de passer à
l'échelle de 1 : 40.000.

Ces événements ne se déroulèrent pas sans un certain nombre de heurts entre
les personnes responsables de la carte et il en résulta, entre autres, que
les levés exécutés par Ed. Dupont ne furent plus publiés.

Heureusement F.Kaisin, dans son ouvrage "Le problème tectonique de l'Arden-
ne" paru en 1936 dans les "Mémoires de l'Institut de Géologie de l'Univer-
sité de Louvain" (t.XI), publia la figure préparée par Ed.Dupont pour la
légende de sa carte (p.326).

Croquis SB.

Quelques années avant F.Kaisin, I. de Magnée (1934) publie le Compte-rendu
de la "Session Extraordinaire de 1932 tenue à Barvaux..." dans les Bulle-
tins de la Société belge de Géologie (t.34).
Dans ceux-ci nous pouvons lite (p.31):

"Arrivés à Durbuy, les excursionnistes jettent un coup d'oeil au "Rocher
d'Omalius" (23) bien connu des touristes. Il donne une jolie coupe d'un
anticlinal secondaire droit dans les calcaires F2g".

Le No 23 se rapporte à la carte ci-dessous: croquis SC

Cette mention "Rocher d'Omalius" est la plus ancienne que nous ayons re-
trouvée.

Nous avons pris contact avec le Professeur de Magnée qui nous a renvoyé à
l'article de P.FOURMARIER (Annales de la Société Géologique de Belgique -
t. 27 (1899-1900) intitulé : Etude du Givetien et de la partie inférieure
du Frasnien au bord oriental du Bassin de Dinant.

Dans cette publication nous lisons (p.78):

"A l'Est, la ville est entourée d'une enceinte de rochers, dans lesquels
on voit une voûte magnifique. Le centre est formé de dolomie massive et,
au-dessus de celle-ci, jusqu'aux schistes noduleux frasniens, qui af-
fleurent de part et d'autre, il y a du calcaire, en bancs épais, assez
réguliers. On ne voit, malheureusement, pas les schistes Fr1a et on ne
peut, par conséquent, pas juger de l'importance de la dolomie".

Nulle mention n'est faite à la dénomination "Rocher d'Omalius".

On peut donc supposer de ce qui précède que la dénomination "Rocher
d'Omalius" a fait une carrière orale avant d'avoir été employée dans
la littérature écrite.

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En marge du 100e anniversaire de la Société géologique de Belgique

La vie extraordinaire d'Omalius d'Halloy, né à Liège en 1783, géologue
éminent, gouverneur de la province de Namur

Il présida en 1852 la Société géologique de France

En marge du centième anniversaire de la Société géologique de Belgique,
célébré cette année en septembre dans le pays et notamment à Liège, où son
siège fut fixé et se trouve encore aujourd'hui, il n'est pas sans intérêt
de se pencher sur la figure extraordinaire d'Omalius d'Halloy, né à Liège
le 16 février 1783 d'une famille noble (1).

Il avait ecrit en 1808, à l'âge de 25 ans, un "Essai sur la géologie du
nord de la France" qui suffit à asseoir sa réputation scientifique. Il
devient sous-intendant de l'arrondissement de Dinant en 1814, sécrétaire
général à Liège à 1815, gouverneur de la province de Namur, la même année
membre suppléant du Congrès national en 1831; sénateur à partir de 1848.
Membre de l'Académie royale de Belgique, il en fut le président en 1850.
Il est décédé à Bruxelles le 15 janvier 1875. Sa statue orne l'un des
squares de Namur. La rue d'Omalius, dans le quartier du Laveu à Liège,
existe depuis 1889.

Durant l'année 1852 il présida aux destinées de la Société géologique de
France. Ce fait exceptionnel d'une société allant chercher son président
dans un pays étranger était suffisamment motivé par les services que
d'Omalius d'Halloy avait rendus à la géologie française.

Dès 1810, alors que l'empire français s'étendait du Weser aux Pyrénées,
de la Manche au Garigîliano, d'Omalius d'Halloy était chargé de dresser
la carte minéralogique de ce vaste territoire.

D'Omalius était un géologue pratique, explorateur infatiguable, observateur
profond, en bref, un géologue d'action. Qu'on en juge...

Il part pour Paris.

En 1801, ses parents l'envoient à Paris pour terminer son éducation d'homme
du monde et pour apprendre le "beau langage" dans les cours littéraires,
les théâtres, et les salons où se formait alors le goût de l'Europe en-
tière. Quel attrait pour un jeune homme de 18 ans!

Mais d'Omalius pensait à tout autre chose qu'aux plaisirs.

Sa première visite fut pour le Muséum. A ses parents qui lui demandent
quelle société il fréquente, il répond qu'il va au cours de Fourcroy. A sa
mère qui lui reproche de ne pas lui parler de la Comédie Française, il
écrit: "Cuvier, le célèbre Cuvier, nom que les amants des sciences ne peu-
vent entendre sans émotion, vient de commencer son cours!"

Après trois ans d'une correspondance de ce genre ses parents sont vaincus
et sa mère lui écrit: "Au reste, mon ami apprends ce que tu veux et comme
cela "t'amuse".

La vocation pour la géologie.

Déjà la vocation du jeune d'Omalius pour la géologie s'était déclarée. Sous
prétexte de visites à des membres de sa famille, il avait parcouru l'Arden-
ne et La Lorraine, en notant soigneusement toutes ses observations sur les
terrains qu'il traversait.

Une fois l'opposition de ses parents vaincue, il renonce à la diligence,
qu'il avait déjà manquée plusieurs fois "avec plaisir" (comme il l'a
écrit). Désormais quand il vient à Paris, c'est à pied, le marteau à la
main; quand il retourne chez lui c'est par une autre route, fût-elle un peu
plus longue: ainsi pour aller de Paris à Namur, il passera par Rouen (2).
En 1806 et 1807, il parcourt en tous sens la Belgique, l'Eifel, le
Hundsrück, les Vosges. Et c'est à l'âge de 25 ans qu'il publie dans le
"Journal des Mines" cet "Essai sur la géologie, du nord de la France" qui
allait asseoir sa réputation scientifique.

Il y passe en revue toutes les contrées qu'il a explorées, en signale les
principales masses minérales et en trace nettement l'âge relatif. C'est un
progrès immense sur les descriptions purement minéralogiques antérieures.
Le premier, sur le continent, il reconnaît que le calcaire jurassique,
qu'il nommait alors ancien calcaire horizontal, est antérieur à la craie,
et cette distinction, il la fonda non seulement sur la position strati-
graphique, mais aussi sur la différence des fossiles.

Dans ce mémoire de 1808, d'Omalius s'était surtout attaché à signaler et à
caractériser les régions naturelles. Il comprenait que la géologie est la
base de la géographie. Son avantage: il faisait de la géographie sur la
nature et non dans son cabinet. Le premier, il déclara que les rivières
peuvent couler dans un sens opposé à sa pente générale du sol, qu'une
chaîne de montagnes est caractérisée moins par une série de hauteurs en
apparance continue que par la nature et la direction de ses couches.
Les éloges que lui valurent son essai "Essai" le décidèrent alors à entre-
prendre l'exploration de tout l'empire français...

On croit rêver... Mais en quelques années, A PIED, il traversera l'Ardenne,
descendra la Saône jusqu'à Lyon. Il gravira le Jura. Il descendra la vallée
d'Aoste. Il traverse le Piémont. Il est un moment dans les montagnes de
l'Esterel. Le voici à Toulouse. Il gravit les Pyrénées. Il est dans le
Poitou... et l'on en passe. Ce fut un voyage de quelque 3.500 km. Il y en
eut d'autres.

(1) Th.Gobert dans "Liège à travers les âges" le fait naître à Liège le
16 février 1782 tandis que M. Gosselet, professeur à la Faculté des
Sciences de Lille dans la notice nécrologique qu'il consacra à
d'Omalius en 1879 le rajeunit d'une année. C'est à ce dernier que nous
devons l'essentiel de ces lignes.

D'après Gobert encore le nom de la famille d'Omalius était "Oumal".
Quelques membres de cette famille se seraient appelés "ab Omalia",
comme Guillaume "ab Omalia", chanoine tréfoncier de la cathédrale,
archidiacre de Hainaut et prévot de Saint-Jean Evangéliste. Puis ils se
seraient nommés "Omalius". Ce serait surtout au XVIe siècle que nombre
de familles auraient "latinisé" leur nom.

(2) Dans ce voyage fait en 1805, il trace la limite du dernier affleurement
occidental du calcaire grossier et entre dans le craie de Normandie,
qu'il suit de Rouen à Douai.

Les environs de cette dernière ville lui fournissent une observation
importante: on extrait, à une grande profondeur, sous la craie à
Auberchicours, de la houille accompagnée de schistes noirs et de grès.
Ces roches, observe-t-il, sont les mêmes que celles du terrain houiller
du département de l'Ourthe. Il reconnait bientôt à Bavay des
affleurements du calcaire, des grès et des schistes inclinés du
Condroz, bref, ajoute-t-il, un sol analogue à celui des bords de la
Meuse de Givet à Liège. Et il en conclut que le terrain houiller
d'Auberchicours, quoiqu'il soit recouvert par du terrain horizontal,
est le prolongement du bassin qui traverse les départements de l'Ourthe
et de Sambre-et-Meuse.

D'Omalius d'Halloy, cet éminent géologue né à Liège en 1783, fut aussi
un infatiguable marcheur parcourant inlassablement l'Europe de l'ouest.
Fig. SD.

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