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167W0090.TXT

PL. NATOYE 167W

90 (IV)

E. VAN DEN BROECK, E-A. MARTEL et E. RAHIR.- Les Cavernes et les Rivières
souterraines de la Belgique. Tome II, 1910.

page 1159

Sur 600 mètres à l'amont de la traversée du chemin de Durnal, le vallon est
encore à sec, mais ensuite, dans une prairie s'étendant vers l'amont de la
rencontre transversale d'un chemin de terre, il y a, à 150 mètres de celui-
ci, toute une aire où s'ouvrent presque chaque année une série, variable et
toujours renaissante de petits aiguigeois, absorbant évidemment les eaux
courantes et surtout ruisselantes, ayant pu échapper à l'engloutissement
des aiguigeois d'amont. Au moment de notre passage (20 août 1908), les
aiguigeois, de prairie du point (7) étaient au nombre de six. Le plus
développé d'entre eux avait 0m80 de diamètre et 0m90 de profondeur. Très
dangereux pour le bétail, ces aiguigeois, sans cesse déplacés et renais-
sants de la prairie, réclament de la part du fermier de Mianoye une in-
cessante surveillance.

L'aiguigeois d'amont, situé à l'entrée de la prairie, est le plus important
de tous et il exige, depuis de longues années, de continuels travaux, non
seulement de dérivation des eaux courantes d'amont, qui cherchent opinâtre-
ment à sèy engouffrer, mais encore de complement. Nous l'avons vu, en août
1908, sous forme d'une cavité longue de 4m50, large de 2 mètres et profonde
d'un mètre, dans laquelle s'ouvrait une cheminée abosrbante, qui avait été
remplie de fascines. Naguère, l'importance de cette dernière cavité était
telle que, il y a quinze à vingt ans, l'ancien fermier de Mianoye y jetait
ses bêtes mortes, suivant la déplorable coutume d'une génération qui
n'avait nul souci de l'hygiène publique et ne se préoccupait guère de
l'influence de pratiques de ce genre sur la salubrité des sources.

En travaillant à lutter contre l'agrandissement des aiguigeois trouant la
prairie de Mianoye, le fermier actuel a fréquemment rencontré les ossements
de gros animaux, autrefois enfouis de cette manière et spécialement au
point -9-, qui paraît coïncider avec un contact viséo-tournaisien; il en a
encore retiré, au printemps de 1908, un bassin de cheval.

Les eaux courantes, qui, conjointement avec les eaux ruisselantes tempo-
raires, disparaissent dans les multiples aiguigeois de la grande prairie de
Mianoye, proviennent du vallon psammitique situé au Sud-Sud-Est de la ferme
de Mianoye. En amont elles sont retenues par un barrage qui donne naissance
à un petit étang-réservoir, utilisé pour les irrigations d'aval.

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