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PL. NATOYE 167W
F.Corin - Septembre 1936

89 (suite)

En ce point du ravin de la Brugelette, MM. Van den Broeck, Martel et Rahir
(Les Cavernes et les Rivières souterraines de la Belgique, tome II, pp.1103
et suivantes) indiquent la position de la source de la Brugelette, captée
par l'Intercommunale.

Il semble que le captage soit, actuellement, reporté plus au Nord.

...

page 1111.- Entrant ensuite dans la bande psammitique séparant le massif
calcaire de Spontin du massif calcaire du Sud de Durnal la galerie, devenue
étanche, se prolonge de 800 mètres jusqu'au point où le Bocq descend droit
vers l'Est, le long du contact de ce massif calcaire et du psammite
dévonien. Immédiatement après avoir reçu en ce point la conduite amenant
les eaux des sources inférieures de la Brugelette (ou de la Breugette,
comme on l'appelle dans le pays) émergeant d'un point bas du synclinal
carboniférien de Durnal - sources dont nous parlerons plus loin à l'occa-
sion de celui-ci - la galerie aboutit à la chambre de jauge (radier à la
cote 177.30) où est installé l'appareil enregistreur du débit.

page 1122.- Sous les numéros (1),(2) et (3) de la carte d'ensemble que
représente la planche XII, nous avons figuré les principaux groupes de
sources de la vallée du Bocq dans la section captée de Reuleau-Senenne-
Spontin et, sous le numéro (4), nous avons noté les sources de la Brugelet-
te, à l'aval de Spontin, dont il sera question plus loin.

page 1153.- Ce ravin, qui est celui de la Brugelette, et qui offre, en
aval, des sorties d'eau (43) captées par la Compagnie Intercommunale des
Eaux, réclame un examen comportant, pour être complet, des expériences de
coloration, qu'il ne nous a pas été possible de faire et qu'il appartient
aux intéressés d'exécuter avec toutes les garanties désirables.


Le Vallon de la Brugelette, ses aiguigeois, ses sources et resurgences.

Comme démonstration de l'opportunité des conseils de prudence qui ont été
formulée présédemment au sujet de l'étude et de la surveillance des parages
calcaires voisins de sources captées, nous exposerons rapidement les obser-
vations et constatations faites à la fin de l'été de 1908, au cours d'une
course de reconnaissance dans le vallon de la Brugelette, à l'aval duquel
se trouve la source de ce nom, englobée parmi celles captées par la Compag-
nie Intercommunale des Eaux. La figure 315 illustré, d'une manière plus
détaillée que la carte d'ensemble (fig.307) - qui fixe toutefois mieux la
situation générale des lieux - les données que nous allons résumer.

page 1158.- Du Trou Collet, revenons à l'aval du ravin de la Brugelette. A
environ deux cents mètres à l'amont du confluent du petit ruisselet de la
Brugelette avec le Bocq, se trouve la Source captée par la Compagnie Inter-
communale, source dont le débit moyen est d'environ 240m3, et dont les eaux
restent, paraît-il constamment limpides, du moins pendant l'été, seule
période pendant laquelle on les utilise comme contribution à l'alimentation
des galeries de captage (1). D'après les indications de la carte géologi-
que, cette source doit se trouver à proximité du contact des calcaires
viséen et tournaisien, et il semble qu'en période normale ou d'eaux moyen-
nes d'été, cette source captée représente un trop-plein des eaux élaborées
du Tournaisien. Mais, d'une part, sa situation à proximité du Viséen, et
d'autre part le fait qu'on n'en déverse pas les eaux dans les galeries
alimentaires pendant l'hiver, font croire qu'en période de fortes eaux il y
a sans doute mélange avec des eaux souterraines viséennes d'amont, n'of-
frant pas le même degré d'élaboration. A l'appui de cette supposition, nous
pouvons signaler, à une quarantaine de mètres à peine en amont, l'existence
d'une autre sortie d'eau émergeant, elle, du Viséen, et qui a été reconnue
comme se troublant fréquemment lors des pluies, orages et grands à noter,
dans le vallon de la Brugelette, à l'amont de cette dernière sortie d'eau
se rapporte à l'hydrologie souterraine du Viséen inférieur.

Des points de perte, subdivisés et cachés dans le gazon du thalweg, absor-
bent, à une cinquantaine de mètres à l'amont de l'émergence, les eaux
s'écoulent de plus haut. A une cinquantaine de mètres du point de captage
on voit un ruisselet dérivé au pied du flanc septentrianal du vallon, se
perdre en partie (2) dans un auguigeois bien caractérisé, visible à
proximité de deux vieux tilleuls. Remontant encore d'une trentaine de
mètres, on trouve une émergence supérieure qui alimente les aiguigeois de
la section d'aval. Un petit barrage, établi en vue de jauger cette venue
d'eau, a élargi celle-ci en une expansion d'eau assez notable, dont, en
août, nous avons noté la température peu élevée (10°). Entre ce point et la
traversée du ravin en remblai par la route de Durnal, le vallon est à sec
et paraît offrir des traces de points d'absorption, cependant assez peu
caractérisés.

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(1) Vers la fin de novembre, au moment des faibles débits des sources, la
venue d'eau captée ne donne guère plus de 200m3 par 24 heures.
(2) Le cours d'eau d'aval du ruisselet peut-être ici à volonté supprimé, ou
bien, au contraire, augmenté de tout l'apport aquifère, quand celui-ci
n'est pas abandonné aux facultés absorbantes de l'auguigeois. L'ordi-
naire et rustique dispositif, constitué par quelques grosses pierres et
des mottes de terre gazonnée, formant barrage facultatif, tant vis-à-
vis de la décharge en aiguigeois que vis-àvis de l'écoulement d'aval,
suffit pour provoquer ces différences de régime, aussi biens dans
l'irrigation des prairies que dans le phénomène d'absorption de l'ai-
guigeois considéré, destiné ici à servir de régulateur d'irrigation.
L'intérêt de l'hygiène, qui doit avoir en vue la suppression des ai-
guigeoise n'est plus en harmonie ici avec l'intérêt agricole, qui
parvient à les utiliser. Mais dans la lutte entre l'intérêt général et
les avantages particuliers, il n'y a pas à hésiter, et il est
préférable d'éliminer résolument l'élément "aiguigeois" dans les irri-
gations et les dérivations d'eaux courantes.