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167W0064.TXT

PL. NATOYE 167W

M.Mourlon
Vendredi 5 novembre 1897

64 (V)

Course avec MM. Clément et Pierrot à la tranchée de la station de
Sovet dont je relève une première fois la coupe septentrionale.
M. Pierrot me montre une machelière d'Elephas et des dents de
cheval Equus caballus trouvées dans la tranchée.

Le mardi 9 novembre 1897, je complète la coupe de la paroi sep-
tentrionale de la tranchée de la station de Sovet (M.MOURLON,
Bull. Acad. Roy. des Sc. Belgique, t.XXXIV, 1897, pp.881-885.)

Coupe de la tranchée de la station de Sovet.

Croquis.

q3m 1* Limon jaune avec un lit de cailloux de quartz et de phtanite
à la base, variant en épaisseur de 0m50 à 5 mètres.

2* Limon stratifié parfois très argileux, brun foncé, d'aspect
sale, d'une épaisseur moyenne de 2 mètres et renfermant,
en 2', des poches atteignant jusqu'à 9m de profondeur, de sable
tertiaire remanié dont on voit à peu de distance au Nord de la
tranchée, des gisements en place associés à de l'argile plasti-
que.

Ce dépôt argilo-sableux renferme vers le bas un lit de cailloux
au niveau duquel ont été trouvés, au point M, les débris de
Mammouth (Elephas primigenius) représentés par deux mâchelières
ainsi que des dents de cheval (Equus caballus) et quelques
autres ossements indéterminables. (Echantillons transférés au
Musée royal d'Histoire Naturelle, en mars 1916.)

Vlby 3 Dolomie carbonifère de l'assise de Dinant en bancs presque
verticaux un peu inclinés au Sud, que la tranchée traverse à peu
près dans le sens de leur direction, et qui présente, sur la
paroi méridionale de la tranchée, un banc de calcaire gris qui
semble bien annoncer qu'on se trouve dans le voisinage des
premières roches de l'assise de Visé (V2a), comme le renseigne,
du reste, le levé de M. Dupont sur le 20.000° de Natoye publié
en janvier 1883.


M.Mourlon

64 (Suite)

EXTRAIT
du
BULLETIN DE LA SOCIETE BELGE DE GEOLOGIE.
de paléontologie et d'hydrologie

Tome XIV. - Année 1900. - Procès-Verbaux, séance du 24 avril,
pp. 95-98.

SUR
UNE DENT DU GISEMENT DE MAMMOUTH EN CONDROZ
PAR
Michel MOURLON

On se rappelle qu'à la séance de novembre 1897 de la Classe des sciences de
l'Académie royale de Belgique, je fis une communication, qui se trouve
insérée au tome XXXIV des Bulletins et qui est intitulée: "Sur la découver-
te d'un gisement de Mammouth en Condroz dans la tranchée de la station de
Sovet, de la nouvelle en construction, dite du Bocq." Il ne sera pas inu-
tile de reproduire la coupe de la dite tranchée, qu'on trouvera ci-après.

Croquis: coupe de la tranchée de Sovet.

q3m 1 Limon jaune avec un lit de cailloux à la base, variant en
épaisseur de 0m50 à 5 mètres.

q2o 2 Limon stratifié parfois très argileux, brun foncé, d'aspect
sale, d'une épaisseur moyenne de 2 mètres et renfermant,
en 2', des poches, atteignant jusqu'à 9m de profondeur, de sable
tertiaire remanié dont on voit à peu de distance au nord de la
tranchée, des gisements en place associés à de l'argile plasti-
que.

Ce dépôt argilo-sableux renferme vers le bas un lit de cailloux
au niveau duquel ont été trouvés, au point M, les débris de
Mammouth (Elephas primigenius) représentés par deux mâchelières
ainsi que des dents de cheval (Equus caballus) et quelques
autres ossements indéterminables. (Echantillons transférés au
Musée royal d'Histoire Naturelle, en mars 1916.)

Vlby 3 Dolomie carbonifère de l'assise de Dinant en bancs presque
verticaux un peu inclinés au Sud, que la tranchée traverse à peu
près dans le sens de leur direction, et qui présente, sur la
paroi méridionale de la tranchée, un banc de calcaire gris qui
semble bien annoncer qu'on se trouve dans le voisinage des
premières roches de l'assise de Visé (V2a), comme le renseigne,
du reste, le levé de M. Dupont sur le 20.000° de Natoye, publié
en janvier 1883.

Comme le montre cette coupe, les ossements de vertébrés qui ont été
trouvés, au point M en contact avec la roche carbonifière, sont dans une
couche limoneuse renfermant quelques cailloux roulés et surmontée par du
limon jaune, dont elle est séparée par un lit très constant de cailloux.

J'ai fait remarquer que, le sommet de la tranchée étant en ce point à la
cote 233.38, on se trouve bien ici en présence du limon et des cailloux des
hauts plateaux, que feu Briart considérait comme n'étant jamais fossilifère
et qu'il rapportait au Quaternaire le plus ancien ou Moséen.

La découverte d'ossements de Mammouth m'a fait tout naturellement rapporter
la couche qui les renferme au Campinien (q2o), et le limon qui le surmonte
à l'Hesbayen (q3m).

Mais depuis la publication de ma note de 1897, notre collègue, M. Rutot,
a été amené à considérer comme devant être rapportés au Quaternaire Moséen
les dépôts de cailloux qui se trouvent dans les conditions de gisement et
d'altitude de celui renfermant les ossements de la tranchée de la station
de Sovet.

Dès lors il devenait extrêmement important de déterminer avec la plus
grande précision les ossements en question, afin de rechercher si ceux
d'Eléphant ne se rapporteraient pas plutôt à l'Elephas antiquus, qui ca-
ractérise généralement les depôts pré-campiniens que nous assimilons au
Moséen.

Après des démarches réiterées auprès de M. l'ingénieur Dethy, j'obtins en
communication une dent qui fut adressée par cet ingénieur en chef des Ponts
et Chaussées au Ministère de l'Agriculture.

Ayant communiqué la dent à M. Rutot, celui-ci m'écrivit, sous la date du
25 avril écoulé, ce qui suit:

"Voici la détermination de la dent: Elephas primigenius = Mammouth,
première molaire inférieure gauche; individu très adulte.

"A moins que vous n'ayez vu, de vos yeux, extraire la pièce, je suis
d'avis, vu son usure, son poli et son mode de conservation, qu'elle
provient de la base du limon et non de plus bas.

"Je viens moi-même de trouver dans une carrière, à l'ouest de Soignies,
une bonne molaire de Mammouth dans les mèmes conditions stratigraphiques.

"Pour ce qui concerne votre gisement, je crois que le cailloutis Moséen,
s'était déja déposé depuis longtemps lorsque le Mammouth est venu se pro-
mener à sa surface et y laisser des débris délication pendant que la vallée
se creusait à son maximum Ces débris ont alors été recouverts par la grande
inondation hesbayenne."

Je n'étais pas présent lorsque les dents (car il y en avait plusieurs) ont
été extraites, mais je puis affirmer que lorsque le chef de tranchée Quinet
m'à montré la place exacte d'où elles provenaient, au contact de la roche
primaire, j'ai recueilli moi-même quelques ossements indéterminables à
cette même place.

La conclusion à tirer de ce qui précède, c'est que si le petit niveau de
gravier figuré sur la coupe comme séparant q5m de q2o passait bien réelle-
ment au-dessus du gisement de Mammouth, - ce dont on pourra peut-être
s'assurer en rafraichissant la partie de la paroi septentrionale de la
tranchée qui se trouve sur le prolongement du gisement en question, aujour-
d'hui disparu, - s'il en est ainsi, comme je l'ai avancé, il faudra admet-
tre que le Mammouth avait déjà fait son apparition à l'époque Moséenne, ce
qui n'a rien d'impossible.

Quant à la question de savoir si le cailloutis qui, dans la tranchée, se
trouve au contact du calcaire carbonifère est bien Moséen, comme le croit
M. Rutot, je n'hésite pas à me rallier à sa manière de voir, bien que l'on
n'y ait point encore signalé de silex utilisés par l'homme de cet âge
reculé.

J'ajouterai que, contrairement à l'opinion exprimée par M. De Puydt,
le savant archéologue liégeois (1), je persiste à croire que les silex
recueillis en 1896, lors de la réunion de la Société géologique de Belgi-
que, dans la ballastière de Fouron-le-Comte, ont été utilisés par l'homme
Moséen, absolument comme tous ceux que M. Rutot a si bien étudiés depuis,
tant dans la région qui s'étend à l'est de Binche qu'à Maffles et dans les
Flandres.

En poursuivant ses remarquables études sur l'extension du Moséen continen-
tal, il est arrivé à démontrer l'indépendance absolue des niveaux de cail-
loux et de graviers qu'on s'était habitué à considérer comme liés intime-
ment aux dépôts limoneux qui les surmontent. C'est là un grand progrès
réalisé et qui fera mieux comprendre comment l'inondation hesbayenne a
recouvert du même dépôt limoneux les parties les plus élevées, comme celles
de moindre altitude de notre pays.

(1) Annales de la Société géologique de Belgique, t.XXIV, 1896-1897,
p. XXIV.


64 (Suite)

Extrait du Travail de M. l'Abbé G.DELEPINE: Recherches sur le Calcaire
carbonifère de la Belgique, 1911, pp.301-303.

COUPE DE SOVET

Le long de la tranchée du chemin de fer de Ciney à Yvoir, près de la gare
de Sovet, il existe une coupe qui a une grande importance, du fait que les
calcaires noirs compacts y sont très développés, et qu'il est possible
grâce à des niveaux fossilifères, de fixer leur position stratigraphique
exacte. Elle est relevée en suivant la tranchée d'est en ouest et en par-
tant des couches supérieures (fig.):

1 Calcaire massif gris-clair oolithique ou finement bréchoïde:
Prod. Cora d'Orb., avec Spirifer sp., Productus sp. et Gastéropodes
de petite taille, visible sur 7 à 8m.

2 Dolomie grenue altérée, parfois argileuse, quelques bancs
schisteux minces intercalés (du côté sud de la tranchée),
renfermant des débris de crinoïdes; fossiles rares et peu
déterminables: Cyathophyllum sp., Michelinia cf. tenuisepta,
Phill., Orthis sp. 6 à 7m.

3 Dolomie plus ou moins altérée, avec quelques bancs de calcaire
noir subgrenu. Près du pont de pierre, cette dolomie contient
des Productus (1) de grande taille et Chonetes Sow. (2). 15m.

--------------------------

(1) Ces Productus de grande taille ont été considérés comme étant Prod.
giganteus; il est probable qu'il s'agit de Productus O, Vaughan.
Nous avons malheureusement pu recueillir à Sovet des exemplaires
assez satisfaisants pour nous assurer du fait.

(2) Cette Chonetes comoïdes a été trouvée pour la première fois en ce point
lors de l'excursion de la Soc. Géol. de Belg. en 1901, et elle a été
décrite à cette époque par M. Destinez (50, p.105-108) 1902. M. Vaughan
l'a décrite en Angleterre (193, p.295, 1905).

--------------------------

Coupe de la tranchée de Sovet (vallée du Bocq): croquis.

4 Calcaire noir subgrenu; surfaces de bancs couvertes de Chon.
comoïdes Sow.; dans l'épaisseur des bancs, Caninia sp.(1).

5 Calcaire noir argileux, altéré à la surface des bancs, fossilifère
polypiers cornus (Caninia sp., Can. cornucopiae Mich.,
Cyathophyllum sp., Spirifer cf. bisulcatus Was. 9m00

6 Calcaire noir domomitisé: Chon. comoïdes Sow, très abondante 4m50

7 Calcaire noir compact, en bancs dont l'épaisseur varie de 20cm à
1 mètre; quelques bancs légèrement dolomitisés, environ 25m

8 Dolomie 3m00

9 Banc de calcaire oolithique 5m00

10 Alternances de calcaire violacé et de calcaire noir subgrenu ou
compact, environ 30m00

-------------------

(1) Nous avons dans un travail antérieur (35) désigné cette Caninia sous
le nom de Caninia cylindrica. M. Vaughan à qui nous avons soumis des
coupes de ce polypier, nous a assuré que ce n'était pas, comme nous
l'avions pensé, sa Caninia bristolensis (Caninia cylindrica, var.
bristolensis Vaughan), mais une Caninia campophylloide qu'il connait en
Angleterre entre C2 et D1, mais dont il n'a pas encore fixé le nom
spécifique. M. A. Salée reconnait cette forme pour une variété de
Canania patula.

-------------------

Plus loin, et stratigraphiquement au dessous de ces calcaires noirs,
affleurent des calcaires à encrines (petit granite), mais qui sont
séparés des couches de la tranchée par un aspect couvert.

Lithologiquement, voici donc les séries qui se duccèdent, à Sovet,
à partir du sommet:

A. Calcaire gris oolithique = calcaire à points cristallins.
B. Dolomie : dolomie viséenne.
C. Calcaire noir avec bancs plus ou moins dolomitisés
= marbre noir.
D. Oolithe.
E. Calcaire violacé et calcaire noir.
F. Petit granite.

De ces derniers termes, Soreil lors de l'excursion de 1901 a considéré E
comme l'équivalent d'un côté du calcaire de Paire représenté dans le
N.E. du Condroz, et de l'autre, du calcaire violacé de la région de
Dinant (154, p.317-318). D'autre part, le calcaire gris à points cris-
tallins (terme A) est repéré par la présence de Prod. cora.

Il reste à repérer à l'aide des fossiles qu'ils contiennent, la dolomie
(terme B) et le calcaire noir (terme C).

Pour la dolomie, les données paléontologiques recueillies jusqu'ici sont
insuffisantes, mais des observations récemment faites à Maredsous et
rapportées plus loin, viendront les compléter, et montrer qu'elles
occupent la place que tiennent, dans le bassin de Namur, les calcaires
bréchoïdes et grumeleux intercalés entre les deux oolithes.

Quant au calcaire noir (terme C), les bancs supérieure contiennent la
faune suivante:

Chonetes comoïdes, Sow., abondante.
Spirifer cf. bisulcatus, Sow.
Caninia sp.


M.Mourlon

64a (V)

Un peu au S-O. du gisement de Mammouth 64, j'ai relevé, après l'avoir fait
rafraichir, la coupe du talus, à 49m à l'O. du bâtiment de la gare de
Sovet, dont j'ai communiqué, à M. Soreil, les détails consignés dans l'ex-
trait suivant du Compte rendu de l'excursion de la Société Géologique de
Belgique, du dimanche 8 septembre 1901: (Ann. Soc. Géol. Belgique,
t.XXVIII, 1908, pp. B 313-316):

" Avant de commencer l'examen de la belle tranchée creusée dans le Carbo-
" nifère, les excursionnistes étudient une coupe de limon quaternaire par-
" faitement mise à nu. En effet, M. Mourlon, Directeur du Service géologi-
" que de Belgique, venu la veille avec M. Rutot, Conservateur du Musée
" Royal d'Histoire Naturelle, avait au soin de la faire rafraîchir com-
" plèmenent, afin de permettre d'apprécier les bases sur lesquelles
" M. Rutot appuie sa théorie du quaternaire. Voici, du reste, à titre
" documentaire, l'interprétation stratigraphique que ce savant donne de
" ces terrains:

Coupe relevée sur la paroi septentrionale de la tranchée de la Gare de
Sovet, à 49m à l'Ouest du bâtiment. Croquis.

1 Limon hétérogène grumeleux très caillouteux.
2 Lit de cailloux à la base.
2 Limon brun grisâtre pur, cohérent, stratifié, avec linéoles de cailloux
à différents niveaux.
2' Passant, vers le haut, à une partie plus cohérente décalcarisée (terre
à briques).
3 Cailloux.
4 Glaise limoneuse brun foncé avec nombreuses taches noires, grumeleuse
et pas de cailloux.
5 Sable limoneux jaune brunâtre, très friable, avec linéoles
caillouteuses.
6 Cailloux de roches primaires quartzeuses, cailloux blancs avec dépôt
hétérogène sableux et graveleux.
7 Terre rouge brunâtre d'altération, d'aspect sale, avec concrétions
ferrugineuses et fragments de dolomie.
8 Dolomie.

Ne voyant nulle part de vrais lits de cailloux ni d'éléments roulés,
M. Lohest conteste absolument cette interprétation.

Au reste, tous les éléments fragmentaires rencontrés peuvent tous pro-
venir des roches voisines et excluent ainsi toute idée de transport
lointain.

Cependant les excursionnistes, après des recherches munutieuses, par
viennent à découvrir un caillou de quartz blanc indiscutablement roulé.
Ne pourrait-on considérer ce caillou comme étant en relation avec les
sables "Om" si fréquents dans la région. Quant à M. Forir, il assimile la
glaise, considérée comme Moséenne par M. Rutot, au limon à points noirs
de l'échelle de M. Ladrière.

L'interprétation de cette coupe n'est pas sans importance à cause de
la découverte d'une mâcchelière de Mammouth (Elephas primigenius) que
M. Mourlon y fit le 5 novembre 1897, en compagnie de MM. Clément et
Pierrot.

Toutefois, la question semble encore pendante vu l'explication difficile
de certains faits tels que l'irrégularité du manteau limoneux et sa
composition assez hétérogène.

De plus, les propriétés physiques de ces limons et de ceux considérés
comme hesbayens différent d'une façon fondamentale. En effet, d'un côté
nous voyons le limon hesbayen se maintenir parfaitement en talus très
raides, même verticaux, tandis qu'ici les limons sont très ébouleux et
cherchent toujours à prendre un talus peu incliné. Ceci semble indiquer
pour ce dépôt une origine fort différente des limons de la Basse et Moyenne
Belgique. M. Soreil ajoute qu'à sa connaissance il n'a jamais gréseuses:
lui-même n'en signale que sur les calcaires".


A.Grosjean

64 (suite)

Un arrêté du 6 juillet 1944 a déclaré d'utilité publique la constitution
d'une zone de protection et l'exécution de travaux destinés à prévenir
l'infiltration d'eaux limoneuses dans la galerie principale de captage de
Sovet.

Les parcelles à exproprier dans ce but s'étendent au Sud du chemin de fer
entre les bornes kilométriques 6 et 7. Un plan en est versé au dossier
minute.


64 (Suite)

NAMUR 1974
INTERNATIONAL SYMPOSIUM ON BELGION MICROPALEONTOLOGICAL LIMITS
FROM EMSIAN TO VISEAN
september 1st to 10th

PUBLICATION No 17 pp 65-67
DISTRIBUTION DE CONODONTES DANS LE DINANTIEN DE LA BELGIQUE
E.GROESSENS

6. - LA TRANCHEE DE SOVET

COUPE TYPE DES DOLOMIES ET CALCAIRES DE SOVET

6.1. Références
1900 : M. MOURLON, B.S.B.G. t.14, p. 95-98.
1901 : G. SOREIL et M. DE BROUWER, A.S.G.B. t. 28, p. B - 313-319.
1910 : H. de DORLODOT, B.S.B.G. t. 24, p. 272.

Pour les travaux publiés entre 1910 et 1973 voir :

1973 : L.R. SEGURA, A.S.G.B. t.96, pp. 233 - 251; Revision des
Foraminifères de la coupe type de Sovet (Viséen
inférieur).

6.2. Localisation: Service Géologique 167W 64.

6.3. Description originale

H. de DORLODOT 1910, B.S.B.G. t.24, p. 272.

"La série calcaréo-dolomitique se rencontre à peu près partout sous
le Calcaire de Neffe. (...)
Ce terme très constant, bien que l'extension variable de la dolomi-
tisation des roches oolithiques ne permette pas toujours de déter-
miner nettement ses limites, demande à être désigné par un nom. Nous
avions conservé le nom de Dolomie de Namur, créé par M. GOSSELET,
tout en restreignant beaucoup l'extension matérielle que lui avait
donnée primitivement l'illustre professeur de Lille, M. DELEPINE
nous fait remarquer que ce nom présente aujourd'hui un grave in-
convénient, la dolomie ordinairement exploitée aux environs de Namur
étant le niveau tournaisien, plutôt que le niveau viséen de la
grande dolomie. Peut-être, en effet, cet inconvénient l'emporte-t-il
sur celui de créer un nom nouveau. Nous remplacerons donc, dans ce
travail, le terme Dolomie de Namur par le terme Dolomie et calcaire
de Sovet, ce niveau étant fossilifère dans la tranchée de Sovet du
chemin de fer du Bocq. Nous ne proposons cependant ce nom qu'à titre
provisoire; il est possible, en effet, que les nouvelles recherches
qui ne manqueront pas de se produire, amèneront la découverte d'un
meilleur type, au point de vue paléontologique, comme au point de
vue lithologique."

6.4. Autres descriptions

La tranchée du chemin de fer du Bocq crée à la fin du siècle passé
était déjà bien connue par les géologues en 1910.

M. MOURLON (1900) avait publié la première coupe géologique (que
nous reproduisons ici) à l'occasion de la découverte de restes de
vertébrés.

Croquis: coupe de la tranchée de Sovet (+ légende).

D'autre part, suite à cette découverte, une session extraordinaire
de la Société Géologique s'y tint en 1901.

DELEPINE (1912) pp. 301 - 305, la figura et la décrivit; il en donna
une liste de macrofossiles.

En 1967, R. CONIL (p. 418) proposa une interprétation radicalement
opposée aux conceptions antérieures.
La "Dolomie de Sovet" viendrait en-dessous et non au-dessus du
"Marbre noir de Dinant".

Cette opinion fut combattue par B. MAMET (voir chapitre de Dinant)
mais une revision micropaléontologique des foraminifères de cette
coupe par L.R. SEGURA (1973) permit à cet auteur de se rallier à
l'opinion émise en 1967 par R.CONIL.

6.5. Conodontes

L'étude des conodontes de cette coupe a permis de placer avec
précision la limite entre le Tournaisien et le Viséen.
Les derniers représentants de l'association Scal. anchoralis -Hind,
segaformis se retrouvent en effet dans le même banc que les premiers
représentants de Mestognathus beckmanni qui caractérise la base du
Viséen.

Croquis: Tranchée de chemin de fer - Halte de Sovet - Distribution
des conodontes.

N°64 (suite)

Feuille : 167W - NATOYE - 541
secteur : 5
numéro : 64
code : 167W0064 - 5410064
X :
Y :
Z : 230
commune : Ciney
auteur : J.M. MARION, L. BARCHY
références :
date : 5/01/00
roche : calcaire (et dolomie)
formation : Ourthe (Encrinite), Leffe, Molignée/Sovet, Neffe
localisation : Chemin de fer du Bocq, tranchée de l'ancienne gare de Sovet
nature : Affleurement

description :

Voir archives du Service géologique de Belgique.
Voir livret-guide de l'excursion "La stratigraphie séquentielle du Dinantien-type", Geologcia Belgica, conduite par L. Hance, E. Poty et F.-X. Devuyst. Stop n° 10 : tranchée de chemin de fer à Sovet - 07 & 08.06.2002.
Voir Mamet, 1964. Sédimentologie des faciès "marbre noir" du Paléozoïque franco-belge. Mémoire Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, 151, p. 27 (affleurement n° 55).
Voir Ségura, 1973. Révision des foraminifères de la coupe-type de Sovet.
Voir pp. 75-79 de Hance (1985). Le Moliniacien (Viséen inférieur) du Synclinorium de Dinant, deuis la région dinantaise jusqu'à la vallée de l'Ourthe. Thèse de doctorat UCL, 206 pp.

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