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166W0301.TXT

PL. BIOUL 166W

F.DEMANET
1924

301 (VIII)

V1b Immédiatement en-dessous de la ferme de Montaigle calcaire assez
compact foncé V1b.

E.GROESSENS, 1996

300 et 301 (suites) rive gauche de la Meuse
308 (rive droite de la Meuse)

LE MOLINIACIEN DU SYNCLINORIUM DE DINANT (BELGIQUE)
DE LA REGION DINANTAISE A LA VALLEE DE L'OURTHE

L.HANCE

Hance L., 1988: Le Moliniacien du synclinorium de Dinant (Belgique), de la
région dinantaise à la vallée de l'Ourthe.
Mém. Inst. géol. Univ. Louvain, t.33

La rive gauche et la rive droite de la Meuse, en aval du nouveau pont
d'Yvoir, offrent de nombreux affleurements, malheureusement fort disconti-
nus. Plusieurs auteurs ont cependant tenté de reconstituer une succession
complète du Dinantien, essentiellement à partir des affleurements et des
carrières situés derrière la gare d'Yvoir, rive droit de la Meuse.

3.1.1. Bibliographie

1895 de DORLODOT (p, 256-257).
1911 DELEPINE (p.301) dont sont repris ci-dessous les termes 6 à 10:

6. Dolomie et calcaire à encrines (petit granite); Can. cylindrica
Scouler, Can. cornucopiae Mich., Conocardium herculeum de Kon.,
Spirifer cinctus de Kon. 40m
7. Dolomie moins crinoïdique passant à une dolomie grenue sans
encrines 5m
8. Calcaire compact, gris violacé, avec phtanites; à la base,
quelques zones irrégulières dolomitisées 17m
9. Calcaire noir compact (marbre noir); dans les déblais
d'anciennes exploitations, fragments de Chonetes comoïdes Sow.,
et de Caninia.
10. Oolithe massive: productus Cora d'Orb., gastéropodes.

1922 KAISIN regroupe les termes 6 et 7 de DELEPINE dans le "Petit Granit",
auquel succèdent 17m de "Calcaire de Leffe".
1960 CONIL publie un levé précis de Tournaisien de la gare d'Yvoir.
1968 CONIL note que la coupe de la gare peut être complétée jusqu'au
Viséen, par les affleurements situés au nord de la faille de Hun, rive
gauche de la Meuse.
1970 CONIL & PIRLET (p.57).
1973 GROESSENS étudie la zonation des conodontes dans le Tournaisien de la
rive gauche de la Meuse.

Fig. SA: Yvoir: localisation des affleurements.


3.1.2. Description

La corrélation entre les levés de la rive gauche et de la rive droite de la
Meuse est présentée à la figure 13.

RIVE DROITE

Derrière la gare, au sud de la grande carrière, un hiatus d'affleurement
masque environ 120m de couches. Les éboulis d'exploitation indiquent tou-
tefois la présence de calcaire noir dans cet intervalle, comme le notait
DELEPINE (9). En progressant vers le sud, on rencontre ensuite:

a) - 12m: Dans une ébauche d'exploitation: dolomie fine, pulvérulente,
avec quelques interclations de calcaire fin noir.
- 13m: Hiatus.
b) - 8,6m: Dolomie" foncée, grenue, à géodes de calcite allongées suivant
la stratification; pas de macrofaune observée.
c) - 7,6m: Calcaires clairs, très massifs, grenus et crinoïdiques.
- 1,6m: Calcaire dolomitique clair, géodique, renfermant de gros clastes
de lutite blanche.
- 7,6m: Calcaire clair, fin à finement grenu, très massif et localement
dolomitique; quelques clastes de calcilutite blanche à la base.
- 10m: Calcaire clair, finement grenu, massif; bivalves et gastéropodes
au sommet.
- 4m: Dolomie finement grenue en bancs minces.
d) - 4m: Calcaire clair, grenu et massif, bioclastique.

La coupe est interrompue par un couloir d'éboulis de quelques 30m de large.
Les Rochers de Champales (e) qui affleurent après ce hiatus se prêtent peu
à un levé stratigraphique. Un seul échantillon bioclastique a été prélevé à
leur base.

RIVE GAUCHE

La coupe débute 150m environ en aval du monument au Lieutenant de
WISPELAERE. On y rencontre, du nord vers le sud:

f) - 17: Dolomies grenues, à géodes allongées suivant la stratifiction.
- 6,4m: Calcaire clair massif.
- 16m: Calcaire et calcaire dolomitique massif, localement bréchoïde.
- 14m: Hiatus.
g) - 7m: Calcaire gris clair, fin et algaire, en bancs d'épaisseurs
variées, le plus souvent voisins de 60cm; un niveau
conglomératique à la base.
- 10m: Hiatus.
- 24,2m:Calcaires clairs, localement blancs, grenus, en bancs
d'épaisseur variée (souvent métrique); lumachelles de Delepinea
carinata et Siphonodendron ondulosum au sommet. La partie
centrale de l'affleurment, aujourd'hui masquée par un mur,
ne présente pas une lithologie différente des couches qui
l'encadrent (CONIL, comm. pers.).
- 12m: Hiatus.
h) - 19m: Calcaires clairs en bancs minces; nombreux niveaux
bioclastiques.
- 2,5m: Hiatus.
- 1,3m: Calcaire clair fin.
- 15cm: Joint à remplissage quaternaire.
- 1,7m: Calcaires bleus, algaires et microbréchiques.

Fig. SA: Yvoir: log schématique.


3.1.3. Interprétation lithostratigraphique

Le hiatus de 120m qui interrompt la coupe après le sommet de la carrière de
la gare peut être réduit de 25m environ, puissance probable de la formation
de Leffe, bien connue sur la rive gauche (carrière de Hun, GROESSENS 1973,
fig.5). Dans cet intervalle, des déblais rappellent l'exploitation du
marbre noir. D'autre part, des pointements qui affleurent sur le talus de
la route Yvoir-Spontin et sur le talus ouest du chemin d'accès au lotisse-
ment "Les Roches", indiquent la présence d'un calcaire foncé bioclastique.

On peut raisonnablement penser que le Calcaire noir de la Molignée passe
ici aux Calcaire et Dolomie de Sovet, dont le stratotype appartient à la
même bande synclinale, 12-13 km à l'est. Le sommet de la formation, dolo-
mitique et géodique comme à Sovet, est bien repéré sur les deux rives de la
Meuse. La puissance, déduite de la carte d'affleurements, est de l'ordre de
140m, soit légèrement supérieure à celle mesurée dans la localité type
(127m). Le parallélisme avec la coupe de Sovet est renforcé par la présence
du Calcaire des Avins sur les dolomies géodiques. Les calcaires clairs
massifs, souvent fins et incorporant de nombreux clastes de calcilutite,
qui surmontent le Calcaire des Avins ne rappellent en rien le Calcaire de
Terwagne du Condroz central ni le Calcaire de Salet plus bioclastique.

La base du Calcaire de Neffe est proposée à la base de l'affleurement d).
Au-dessus de ce niveau, les calcaires présentent le faciès de Neffe. D'aut-
re part, le superposition brutale des calcaires massifs clairs sur les
dolomies du sommet de la carrière c) rappelle le passage du Calcaire de
Salet au Calcaire de Neffe observé à Halloy, à Salet et dans les environs
de Dinant. La base du Calcaire de Lives, bleu et algaire, est tranchée. Le
Banc d'or pourrait se situer dans l'intervalle de 15cm à remplissage qua-
ternaire au sommet de l'excavation du monument (h).


3.1.4. Paléontologie

Les calcaires de l'affleurement a) renferment une microfaune viséenne
pauvre et peu significative à Pachysphaerina pachysphaerica et Brunsia. Le
calcaire des Avins a livré un assemblage plus représentatif. Pseudolituo-
tubella, Tetrataxis, Eotextularia diversa, Bessiella, Florennella, Globoen-
dothyra. Les calcaires clairs fins qui surmontent le Calcaire des Avins
sont nettement moins colonisés. Dans le Calcaire de Neffe abondent au
contraire les Endothyres densiseptales et les Eostaffles. Tetrataxis,
Rectodiscus rotundus et Glomodiscus sont présents à la base. Plus haut ne
subsistent que quelques exemplaires d'Archaediscus (Archaediscus). Les
Koninckopora à paroi double apparaissent 18m sous le Calcaire de Lives.

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