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166E0301.TXT

PL. YVOIR 166E
F.DEMANET

301 (IV)

V2b Calcaire à points cristallins, massif.

V2b A 20m au Sud du no 300: Calcaire d'Anhée subcompact, gris, avec
limés, bien stratifié.

V2bx Au poteau du Touring Club: brèche massive à pâte grise, s'inter-
strafiant un peu plus au Sud dans les calcaires gris stratifiés.

V2c 30m plus au Sud dans une carrière abandonnée: Calcaire compact
violâtre avec nombreux limés, souvent perpendiculaires à la stra-
tification. Dans ces formations s'intercalent quelques bancs
schistoïdes. Direction W 35°N, pied Sud = 80°. Vers le sommet de
l'escarpement les bancs subissent une flexion qui ramène un pen-
V2cx dage Nord. Ces bancs sont suivis au Sud par de la brèche massive,
à pâte grise ou rosâtre, assez spathique.

V2c Un peu plus au Sud, 2° carrière, ouverte dans du calcaire schis
toïde, gris, très altéré par endroit. Certains bancs sont compacts
et de teinte violâtre; ces bancs sont redressés presque vertica-
lement.

Sur les 10 derniers mètres qui séparent cette deuxième carrière du
garage installé au coude du chemin: calcaire gris, grumeleux,
massif, formant escarpement.

Derrière l'hôtel du confluent de la Molignée, calcaire supérieur
d'Anhée avec deux lits interstratifiés de lignite de 20cm
d'épaisseur.

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PL. YVOIR 166E

300-301-204-203 (suites)

F.KAISIN Jr.- Mémoires de l'Institut Géologique de l'Université de Louvain.
Tome X (Livre jubilaire Félix Kaisin), 1936.

pages 212-213

Un autre accident s'observe encore, à Moulins, à l'emplacement noté q
au confluent de la Meuse et de la Molignée. Il est utile de rappeler ici
la coupe qui s'observe le long de la Meuse, au Nord de la Molignée. Au
pont d'Yvoir, on trouve les calcaires Viséens moyens, V2a, de Dir. W.30°N,
Incl. 90°, puis V2b avec petite brèche V2bx de Dir. W.20°N., Incl. 80°S.;
à 60m au Sud du pont d'Yvoir s'observent des accidents parallèles aux
couches donnant lieu à trois contacts anormaux; le premier au Nord recoupe
les couches inférieures en sifflet tandis que les couches supérieures sont
continues le long de la fracture. A 2m au Sud, l'accident se répète mais
les couches intermédiaires sont courbées.

Si bien que la distance entre les deux fractures n'est que de 0,5m, à 5m
au-dessus de la route. A 5m au Sud, le troisième contact anormal superposé
à des couches planes, une série concordante sur les deux tiers de la hau-
teur, le tiers supérieur montrant un pli en chaise dont les bancs intér-
ieurs viennent buter contre les couches planes du massif Nord. Ce pli
s'atténue rapidement vers le Sud. Ensuite, exactement au voisinage de la
borne 27, soit à 200m au Sud du pont d'Yvoir, on observe une brèche massive
qui présente un facies peu habituel à la grande brèche V3a. Il semble que
l'on peut attribuer cet aspect au broyage postsédimentaire avec cimentation
de calcite et admettre que débute ici le Viséen supérieur. On trouve
ensuite au Sud de cette brèche, à 20m au Sud de la borne 27, une carrière
de 40m de large, ouverte dans le calcaire stratifié V3b qui n'a pas ici les
caractères du marbre bleu belge; on y mesure Dir. W.40°N., Incl. 88°N.
Cette allure se poursuit jusqu'à un petit bâtiment actuellement décoré du
nom de garage qui se voit sur la fig.6, en G. Les bâtiments voisins en R,
sont l'Hôtel de la Roche et une maison qui lui fait suite au S-W. Derrière
ce bâtiment G et l'hôtel R, on trouve les couches du Viséen supérieur de
Dir. N.30°W., Incl. 46°S. On pourrait supposer, à première vue qu'il s'agit
d'un pli avec torsion. Si l'on reporte néanmoins au chemin qui monte der-
rière ces bâtiments vers la ferme d'Heneumont, on constate la présence en A
de bancs de Dir. W.10°N., Incl. 85°S.

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PL. YVOIR 166E
E.GROESSENS, 1996

300 & 301 (suites)

N.B. Ces coupes succèdent stratigraphiquement aux affleurements décrits
dans l'archive 166W (Bioul) sous les no 394-397 et 409, 580 et 425 et
situés plus au nord.

Guides géologiques régionaux
BELGIQUE
par F.ROBASZYNSKI & C.DUPUIS
Masson 1983

Nord. La coupe du pont d'Yvoir, sur la rive gauche de la Meuse, expose de
bas en haut, à partir du Calcaire de Landelies (carrière):

- La troisième pulsation tournaisienne débutant par une lumachelle
légèrement gréseuse (Tn2c).
- Le Calcaire d'Yvoir à cherts noirs, dont la moitié inférieure calcschis-
teuse est riche en coraux, brachiopodes, bryozoaires et mollusques.
- L'Encrinite de l'Ourthe, puis le Calcaire de Leffe avec beaux Zoophycos.
- Les calcaires noirs formant la base du Viséen sont masqués mais un grand
rocher expose ensuite une dolomie géodique brusquement surmontée par un
calcaire clair, oolithique et algaire (paléokarst). Ce type de calcaire
formé à très faible profondeur affleure jusqu'au monument; il correspond
au comblemant des bassins (V2a) qui permettra aux transgressions suivan-
tes d'étaler leurs rythmes sédimentaires sur d'immenses distances (V2b).

Fig. 129 - Le Tournaisien supérieur de la coupe d'Yvoir.

Une excellente coupe du V2a peut être visitée dans une ancienne carrière
située en bordure du chemin qui relie les fonds de Leffe à Lisogne: On y
voit 3 grands rythmes de calcaires clairs dont le premier renferme de
nombreux coraux et des Chonetes.


Sud. Coupe d'Anhée-Moulins. Un peu plus au sud, après un garage, on peut
voir derrière une cabine électrique le rythme le plus épais du V2b (?)
mesurant 15-20m.

La base est bioclastique, la partie supérieure, finelement litée, est
constituée de calcilutite et renferme une couche kaolinitique. Ce rythme se
reconnaît comme tel jusqu'à Bristol.

Quelques rythmes supérieurs sont également exposés (?). Cette formation
appelée Calcaire de Lives peut être examinée en détail à Lives même, à
l'est du viaduc de Beez; elle y est représentée par un grand rocher domi-
nant la route de Huy. Les stromatolithes forment fréquemment le sommet des
rythmes et sont plus clairs à l'affleurement.

- une brèche épaisse apparaît ensuite (visible à la gare de Dinant
La présence quasi générale de brèches à ce niveau a fait l'objet de nom-
breuses discussions. Une régression générale produit à ce moment un confi-
nement spectaculaire des bassins avec grand développement des stromatolit-
hes et formation de grandes masses évaporitiques reconnues en sondage (St-
Ghislain). Celles-ci ont pu engendrer des décollements et des mouvements en
masses durant le Silésien.

Fig. - Le Viséen de la coupe d'Yvoir à Anhée-Moulins

- Le Viséen supérieur du bassin de Dinant et de Namur reste nettement
confiné dans sa partie inférieure (V3ba-bêta) qui est bien rythmée avec de
fréquents lits kaolinitiques. A l'endroit où un escalier descend du pont
vers la Molignée, les calcaires sont essentiellement stromatolithiques
(V3b-bêta); ces niveaux sont également évaporitiques dans l'auge hennuyère.

Le V3b-gamma qui termine l'affleurement est assez fossilifère et représente
la principale transgression du Viséen supérieur en Europe occidentale.

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