164E0778.TXT
PL. NALINNES 164E
778 (III)
Annales des Mines de Belgique. Bruxelles, 1921, t.XXII, pp.185-199.
No 96. - SONDAGE DU BOIS DES MALAGNES.
Cote approximative de l'orifice: + 190 mètres.
Sondage exécuté à Bouffioulx, au lieu dit Bois des Malagnes, pour la
Société anonyme du Charbonnage d'Ormont, par la Société Foraky, de
Bruxelles. Commencé le 29 décembre 1913, suspendu le 1er août 1914,
repris le 4 juin 1919, et arrêté définitivement le 30 avril 1920.
Forage avec curage continu par courant d'eau et trépan à lames jusqu'à la
profondeur de 549m24; par rodage à la grenaille d'acier de 549m24 à 821m95,
fin du sondage.
Echantillons recueillis par les soins du chef-sondeur: sables et grenail-
les, avec carottes de distances en distance (voir description), jusqu'à la
profondeur de 549m24; série continue de carottes de 549m24 à 821m95.
Détermination et description par M. X.STAINIER.
Détermination NATURE DES TERRAINS Epaisseur Profondeur Observations
géologique mètres atteinte
Moderne Terre végétale 0.50 0.50
Argile jaune clair, avec
débris schisteux ou
psammitiques, et blocs de grès
blanc rose, très quartzeux 21.25 21.75
Grauwacke rouge sombre, avec
filons de quartz blanc 3.60 25.35
Schiste et psammite schisteux,
rouge violacé 14.15 39.50
Psammite rouge violacé, très
dur vers 75 mètres 62.25 101.75
Grès gris vert très quartzeux,
très dur, avec schiste
psammitique rouge violacé 17.92 119.67
Grès blanchâtre ou gris
verdâtre, très quartzeux.
Intercalations de schiste
verdâtre et rougeâtre 40.58 160.25
Primaire Alternances de grès comme
Dévonien ci-dessus avec beaucoup de grès
indérieur psammitique rouge 29.85 190.10
Taunusien (CAROTTE, puis grenailles).
Schiste psammitique rouge,
éclat très luisant et
marbrures gris verdâtre. Rares
zones gris-verdâtre siliceuses
et calcareuses 31.22 221.32 Incl.60°
Grès quartzite vert avec
intercalations de psammite
rouge 20.35 541.67
(CAROTTE, puis GRENAILLES).
Grès vert clair, quartzeux,
avec des intercalations de
schiste psammitique noir
verdâtre, très micacé.
Stratification un peu
entrecroisée. Traces
d'empreintes végétales
graphiteuses 5.36 247.03 Incl. 58°
Grès quartzite blanchâtre ou
gris verdâtre, avec
intercalations de roches
Taunusien rouges tendres 15.59 262.62
Même grès, plus blanc, avec
intercalation vert foncé 6.27 268.89
Grès blanchâtre avec
intercalations foncées, avec
nodules calcareux gris 5.65 274.54
Mêmes roches, sans nodules 6.35 280.89
(CAROTTE, puis GRENAILLES).
Grès vert grisâtre clair, à
grain fin. Joints
schisto-psammitiques noirs 17.56 298.45 Incl. 50°
Grès vert très dur, avec
nodules de calcaire gris 11.80 310.25
Grès vert très dur, avec
intercalations de schistes
psammitiques de même teinte
et nodules calcaires abondants.
Vers le bas, intercalations de
schiste psammitique rouge
Gedinnien violacé 6.85 317.10
Grès vert très quartzeux 1.65 318.75
Même grès, plus dur, plus
clair, avec nodules calcaires 6.10 324.85
Grès gris, très quartzeux, sans
nodules. Un peu d'intercalations
rouges 2.78 327.63
Mêmes roches, avec
intercalations rouges abondantes 11.70 339.33
Grès gris vert, avec beaucoup
d'intercalations schisteuses. 3.65 342.98
Grès plus quartzeux 9.76 352.74
(CAROTTE, puis GRENAILLES). 6.47 359.21 Incl. 50°
Grès vert plus foncé avec
beaucoup d'intercalations
schisteuses verdâtres, parfois
rouges 5.13 364.34
Grès gris et vert plus foncé 25.26 389.58
(CAROTTE, puis GRENAILLES).
Grès vert, très psammitique,
avec intercalations schisteuses
noirâtres, devenand de plus en
plus quartzeux vers le bas.
Débris végétaux graphiteux 5.84 395.42 Incl. 40°
Gedinnien Grès vert encore plus quartzeux 4.20 399.62
Grès gris blanchâtre et
verdâtre, avec intercalations
schisteuses abondantes.
Nombreux nodules calcaires 5.45 405.07
Grès vert ou blanc avec
intercalations schisteuses.
Filons de quartz. Nodules
calcaires 6.48 411.55
Faille du Midi (1ere branche).
Argile gris bleuâtre, avec
débris de schistes pailletés
noir bleu 7.87 419.42
(CAROTTE). Phyllade noir
luisant, avec amas très
pailletés, un peu zonaire.
Enduits de pyrite 3.37 422.79 Incl. 85°
Silurien (CAROTTE). Même roche, avec
intercalations plus dures,
siliceuses et plus épaisses. Un
lit schisteux à 423 mètres est
rempli de graptolithes.
(Monograptus (1).
(1) D'après Miss G.Elles, ces graptolithes appartiennent à l'Arenig
supérieur.
Les roches deviennent de plus
en plus bouleversées. Pentes
variables, mais fortes et
ondulées. Joints polis et
striés, verdis avec pholérite.
Pyrite 6.56 429.35
(CAROTTE). Phyllade noir
régulier, un peu zonaire, joints
polis et striés par places.
Enduits et nodules de pyrite 3.68 433.03 Incl. 70°
Phyllade noir pailleté 18.51 451.54
Phyllade noir avec filons de
quartz blanc 15.07 466.61
(CAROTTE, puis GRENAILLE).
Phyllade noir extrêmement broyé.
Joints polis et striés.
Pholérite 6.03 472.64 Incl. forte
très variable
Phyllade noir 2.93 476.57
(CAROTTE). Au sommet, terrains
Silurien broyés, remontant en débris.
Puis phyllade noir extrêmement
bouleversé, avec des
intercalations minces de roche
grise calcareuse et pyriteuse
et de gros nodules lenticulaires
de pyrite. Nombreux petits
plissements, dans le sens
vertical. Les terrains, d'abord
polis et striés, se régularisent
ensuite de plus en plus. on
passe à un quartzophyllade
zonaire avec veine de calcite 1.80 478.37 A 477m50, pli
très ouvert,
puis ensuite;
Incl. 15°
Puis 10°
(CAROTTE). Même roche, avec très
nombreux nodules de pyrite
cristallisée cubique, très
zonaire. Cassure inclinée de 20°,
dans le même sens que la
stratification. Au bas, le
terrain devient plus phylladeux
et plus régulier 1.89 480.26 Inclin. 5°
Gros morceaux. Phyllade noir
luisant avec quartz 7.74 488.00
Phyllade noir, luisant, dur.
Cassure conchoïdale 1.95 489.95
Un peu de phyllade avec de la
limonite provenant, soit de
l'usure du trépan, soit de la
rencontre de banc de minerais
de fer, comme on en voit aux
affleurements dans le
Silurien 4.50 494.45
Phyllade noir, avec morceaux de
quartz 6.05 500.50
Phyllade noir, avec quartz et
limonite 7.70 508.20
FAILLE DU MIDI (2e Branche).
Pas d'échantillon 13.90 522.10
Schiste gris en gros morceaux 1.25 523.35
(CAROTTE). Phyllade gris tendre
avec lentilles de schiste noir
et alternances de quartzite
vert, très dérangé, bondé de
grosses veines de quartz.
Dévonien Allure indiscernable. Joints
inférieur polis 0.40 523.75
Gedinnien Schiste gris tendre, avec
schiste violacé 5.74 529.49
Schiste noir ferrugineux 3.90 533.39
Schiste noir, avec morceaux de
quartz. 8.61 542.00
(CAROTTE). Quartzite gris
verdâtre clair avec joints
schisteux gris clair. Grosses
veines de quartz 0.50 542.50 Inclinaison
30-25°
(CAROTTE). Grès gris verdâtre
schisteux, avec joints
phylladeux gris ou noirs.
Nodules de calcaire gris clair
et quartz. Dans certains
échantillons, le calcaire forme
la dominante, sous forme de
gros nodules, englobés dans du
grès schisteux verdâtre.
Certains bancs montrent de
curieuses marbrures noires.
L'allure devient très régulière. 1.50 544,00 Inclinaison
25-20°
(CAROTTE). Calcaire gris très
clair pyritifère, siliceux, avec
veines de quartz et marbrures
schisteuses claires, passant à
du grès verdâtre 1.00 545.00 Incl. très
faible
Faille du Midi (3e branche)
Calcaire à crinoïdes, noir gris,
avec joints noirs, luisants,
schisteux, polis. Veines
blanches de calcite 1.00 546.00
Calcaire noir, fétide au choc,
comme le petit granit, avec
Carbonifé- rares crinoïdes et joints
rien infér. schisteux 2.00 548.00 Inclin. 50°
(calcaire environ
carbonifère) Calcaire noir, avec très rares
Tournaisien crinoïdes et minces veines
blanches. Joints noirs,
schisteux, luisants. Joint de
glissement horizontal 4.00 552.00 Inclinais.
diminue
graduellement
régulier,
30-50°
Calschiste noir, très dur,
finement feuilleté, avec fines
veinules blanches, passant à
du calcaire schisteux.
Joints schisteux luisant 4.00 556.00 Id. régulier
25-40°
Calcaire impur, noir, à veines
blanches ou rosées. Joints
schisteux noirs, avec petits
nodules de pyrite. On passe à
du calcaire gris plus pur. 11.50 567.50 Incl. 50°
Calcaire gris, avec veines
blanches, plus foncé par places.
Joints charbonneux: Euomphalus
sp. 3.60 571.10
Calcaire avec joints
charbonneux. Amas pyriteux,
nombreuses veines blanches.
Joints striés. Le calcaire
devient plus schisteux,
noduleux, avec nodules
cristallins et rares petits
crinoïdes. Puis calcaire
plus noir, plus schisteux à
nombreux crinoïdes, fétide 10.80 581.90 Incl. 45°
Calcaire noir gris à crinoïdes.
Veines blanches. Joints
schisteux plus rares 5.70 587.60
Calcaire très schisteux, avec
joints gris et veines blanches.
Diaclases verticales. Calcaire
argileux terne 6.90 594.50 Incl.25-20°
Calcschiste noir gris, avec lits
calcaires lenticulaires.
Calcaire crinoïdique pyritifère 2.73 597.23 Remonte à 45°
Faille
Calcaire gris, tantôt à texture
un peu grenue, tantôt à texture
marmoréenne, bistré. A part
Viséen l'absense de points foncés
cristallins, il resemble
absolument au calcaire V2a 0.77 598.00
Calcaire gris, finement grenu,
rude au toucher, saccharoïde,
aspect dolomitique. Diaclases
fortement inclinées. Depuis la
faille, allure régulière 2.00 600.00 Inclin. env.
30°
Calcaire gris très clair, avec
minces veines foncées
cristallines (presque noires) 3.00 603.00
Même calcaire, à grosses veines
de calcite blanche 2.00 605.00
Calcaire à texture grenue
extrêmement fine. Diaclases
verticales. Veinules blanches.
Puis la roche devient plus
foncée 2.00 607.00
Calcaire gris, avec des cavités
tapissées de matière argileuse,
noir intense, terne 16.00 623.00 Inclin.
régulière
tombe à 20°
Calcaire bistre, à texture
marmoréenne. Joints striés
tapissés d'une matière
argileuse noire 1.00 624.00
Calcaire brèche à petits
éléments anguleux noirs dans
une pâte calcaire grenue un
peu brunâtre 1.00 625.00
Calcaire marmoréen, à veines
blanches et pailleté 3.50 628.50
Argile compacte, cohérente
légèrement schistoïde à cassure
conchoïdale de couleur gris brun
sépia. Elle n'a pas l'aspect
d'une roche primaire
métamorphique, mais plutôt les
caractères de certaines marnes
jurassiques. Elle devient
grasse et molle à l'état humide
et plus feuilletée à l'état sec.
Elle ne montre absolument aucun
débris organique autre que de
petites particules infimes
de lignite 2.50 631.00 Allure
horizontale
Calcaire grenu cristallin avec
des intercalations de calcaire
saccharoïde blanchâtre, à aspect
dolomitique, rude au toucher 1.00 632.00
Argile. (Pas d'échantillon)
Calcaire grenu géodique avec
joints tapissés de matière
terreuse 2.00 637.00
Argile. (Pas d'échantillon). A
641.50, les eaux d'injection se
sont perdues et ne sont plus
jamais revenues, car il a été
impossible de rendre le sondage
étanche malgré l'emploi de 6
tonnes de ciment et de 20 tonnes
d'argile plasyique. De 642.50 à
644.60, la sonde est descendue
seule, comme si elle traversait
un vide. A la base, l'argile
renfermait quelques grains de
calcaire que l'on retrouvait sur
le tamis. L'argile se triturait
par le rodage; il était
impossible de ramener des
échantillons et rien ne restait
de l'argile sur le tamis 8.00 645.00
Calcaire en fragments et
pulvérulent. (Pas d'échantillon,
mais il est probable que ce
terrain était identique à celui
entre 635 et 637. 1.75 646.75
Calcaire très disloqué gris un
peu brunatre, à texture
marmoréenne, avec veines
blanches. La première carotte
montrait un joint incliné à 60°,
tapissé d'un remplissage de
petits blocs anguleux de calcaire
dolomitique, englobé dans de la
dolomie friable pulvérulente.
C'était probalement, avec la
roche précédente, le fond d'une
des poches existant dans le
calcaire. Les crevasses du
calcaire, sous 647 mètres,
présentaient encore des joints
tapissés de calcaire friable.
(Pierre morte des carrières).
On voyait aussi quelques joints
charbonneux. Plus bas, les bancs
dolomitiques prédominent. Aucune
startification n'est visible. Plus
bas, bancs de calcaire marmoréen,
avec points cristallins foncés et
cassure raboteuse. Roche encore
fracturée et veines de calcite
abondantes. Vers 655 mètres,
bancs d'aspect concrétionné; un
joint de stratification. A 660
mètres, bancs de petite brèche
dolomitique, puis calcaires
marmoréens, avec des joints
irréguliers charbonneux,
mouchetés de pyrite. Joints
horizontaux paraissant être des
glissements. A 664 mètres,
intercalation de calcaire noir
bleu, puis roche grise grenue ou
marmoréenne, bréchiforme. A 665
mètres, bancs de dolomie veinée,
avec diaclases verticales 22.25 669.00 Incl. à 655m
40°; à 664m,
35°; à 668m,
45°
Calcaire gris clair finement
grenu, homogène, non fracturé,
avec très rares veines blanches.
Un lit rempli de crinoïdes. A
674 mètres, terrain fracturé;
au dessous calcaire marmoréen,
avec veines blanches; débris de
fossiles et grands articles de
crinoïdes, très larges. Comme
tous ceux de ce sondage, ce
calcaire est très fétide au choc
(odeur type de phosphamine) 7.00 676.00 Inclin. à 672m
40°
Roche très cristalline,
saccharoïde, un peu siliceuse,
avec nids cristallins gris 1.00 677.00
Dolomie gris brun, siliceuse
fossilifère: Euomphalus sp 0.10 677.10
Calcaire gris, très crinoïdique
alternant avec du calcaire
saccharoïde, comme ci-dessus 6.90 684.00 Inclinaison
35°
Calcaire gris, compact à grain
fin, à points cristallins
foncés. (V2a typique.) Roche
légèrement dolomitique, par
places des crinoïdes, de plus
en plus abondants. Roche saine,
peu fracturée (grande proportion
de carottes). Vers 686 mètres,
roche dolomitique: Productus sp.
A 688 mètres banc de dolomie
fossilifère crinoïdique. A
688m50, roche extremement
crinoïdique, de teinte claire
[ne ressemble néanmoins pas au
Tournaisien, pas plus que les
autres roches crinoïdiques
rencontrées sous la faille de
597m25]. A 693 mètres, terrain
fracturé. A 702 mètres, banc de
dolomie, puis calcaire à
crinoïdes 22.00 706.00 Incl. à 688m
45°
Calcaire saccharoïde, blanc
grisâtre, très compact,
pyritifère. Par places, texture
oolithique. Plus bas, roche plus
dure et plus grise et roches un
peu veinées, à aspect
waulsortien. Roches géodiques.
A 710 mètres. roches crinoïdiques
A 711 mètres, calcaire encore
cristallin à grain plus fin,
avec nombreuses veines blanches 8.50 714.50
Brusquement, calcaire gris grenu
avec crinoïdes épars. Roche
poreuse, avec banc cristallins
intercalés. Vers 718m, très gros
et nombreux crinoïdes et grandes
géodes de calcite. A 721 mètres,
roche cristalline, dolomitique par
places et crinoïdique, teinte
bistre 7.50 722.00
Dolomie bistre celluleuse.
Crinoïdes parfois très abondants.
A 728 mètres, roche encore
celluleuse, cristalline, bistré
un peu dolomitique. A 733 mètres,
une grosse veine de calcite
jaune. En dessous, dolomie grise
géodique. Diaclases verticales 15.00 737.00
Dolomie brune avec veines
jaunes, non crinoïdique, puis
dolomie très cristalline,
géodique, avec crinoïdes, et
de teinte plus claire. A 740
mètres, dolomie avec noyaux
blancs cristallins. A 744
mètres, dolomie plus pure, à
grain fin, plus foncée. A 753
mètres, joints charbonneux et
gros amas cristallins dans la
dolomie 25.00 762.00
Dolomie à grain plus fin, très
calcareuse, gris bleu,
finement grenue, fracturée. A
768 mètres, roche très fracturée
à petits noyaux cristallins,
fortement veinée; une
intercalation de dolomie brune
veinée; bancs de calcaire
noir-bleu veinés intercalés. A
780 mètres, diaclases avec
stries de glissement. Banc de
calcaire saccharoïde blanc
comme à 676-677 mètres.
Beaucoup de joints noirs,
luisants, charbonneux 25.00 787.00 Inclinaison
20-30°
vers 785 m.
Calcaire gris cristallin,
crinoïdique, finement grenu,
très veiné, un peu dolomitique.
A 788 mètres, roche foncée,
plus fracturée, finement
grenue, avec joints
charbonneux. Veines blanches 13.00 800.00 Inclinaison
20°
Calcaire dolomitique, très
veiné. A 803 mètres, crinoïdes
épars. A 807 mètres, veine de
quartz et joints charbonneux;
calcaire plus noir. A 810
mètres, roche plus dolomitique
et siliceuse, faisant feu au
marteau et dégageant une odeur
siliceuse 11.00 811.00 A 807m,
Inclinaison
50°
Dolomie claire, avec crinoïdes
et joints charbonneux, puis
devenant plus foncée et brune.
Syringopora sp. dans une roche
très siliceuse. Diaclases
verticales avec stries de
glissement. Dolomie de plus en
plus typique. A 814m50, dolomie
foncée brunâtre, rude au
toucher, celluleuse, avec petits
noyaux cristallins. Crinoïdes
dans le dernier échantillon 10.95 821.95
FIN DU SONDAGE.
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PL. NALINNES 164E
A.RENIER
778 (suite)
A.RENIER.- Bulletin de la Société Belge de Géologie, etc., t.41, 1931,
pp.310-311.
d) Poussons plus avant. Le sondage no 33 étant situé à proximité de la
faille du Midi et la masse frasnienne du massif de Loverval y étant
d'importance, cette masse a toutes chances de se prolonger sur quelque
superficie au-dessous du massif du Midi. Vers l'Est, ce prolongement en
retour doit être en allure de plateure, tout au moins jusqu'à la hauteur
du sondage no 96. En effet, la faille d'Acoz considère comme surface
limite du massif silurien présente entre son affleurement au Nord de
Chamborgneau et le sondage du bois des Malagnes une inclinaison Sud que
souligne d'ailleurs l'allure du massif dévonien du Midi, lui aussi
d'inclinaison constante vers le Sud.
Or, d'après la détermination que M. A.Salée a faite d'un polypier ren-
contré dans la masse calcaire traversée entre les cotes -355 et -407 au
sondage no 93, cette masse est frasnienne (1)
L'allure étant normale, la masse qui surmonte la masse frasnienne doit, en
suite continue, être famennienne. M.X.Stainier a certes déterminé comme
gedinien le complexe épais de 23 mètres traversé entre la base du Silurien
(-318) et le sommet des calcaires frasniens (-335). Mais les quelques
carottes prélevées dans ce complexe peuvent, après la description du Famen-
nien qu'a traversé le puits no 3, être tout aussi bien considérées comme
famenniennes. Il ne manque dans la coupe du puits no 3 que le grès à nodu-
les calcaires, mais ils y sont remplacés par leur facies d'altération, les
grès celluleux. Au reste, la concordance est parfaite.
(1) Cf. X.STAINIER, La bande silurienne du Condroz. (Op.cit., p.67.)
6.Sondage no 96 du Bois des Malagnes.
Massif du Midi: Taunusien, Gedinnien 411.00 411.00
Massif d'Acoz: Arenigien, puis ? 522.00 111.00
Massif de Loverval: Famennien, puis Frasnien 722.00 200.00
Mssif de Bouffioulx: Dinantien 822.00 100.00
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PL. NALINNES 164E
X.STAINIER.- La Bande silurienne du Condroz et la Faille du Midi.
Bull. Soc. belge de Géologie, Bruxelles, 1920, t.XXX, pp.67-68.
Coupe résumée du sondage du Bois des Malagnes:
Taunusien. (Incl.50°-60°) 0.00 268.89
Gedinnien. Même allure. (Assise Gdb) 268.89 411.55
Faille du Midi. (1° branche)
Silurien. Très plissé et dérangé. D'après les graptolithes
déterminés par Miss.G.Elles. il appartiendraint à l'Arenig
supérieur 411.55 522.10
Faille du Midi. (2° granche)
Gedinnien. (Assise Gdb. Incl.30° à 10°) 522.10 545.00
Faille du Midi. (3° branche)
Tournaisien. Calcaires à crinoïdes. Un polypier que j'ai
soumis à l'abbé Salée indiquerait un âge frasnien, ce qui
me paraît peu conciliable avec les caractères
lithologiques. (Incl. varie de 20° à 50°) 545.00 597.23
Faille.
Viséen. (V2a). Très disloqué. Cavités béantes ou remplies
de roches curieuses, dont je parlerai plus tard.
(Incl.20°-40°) 597.23 722.00
Viséen. (V1by). Dolomies. (Incl.20-30°) 722.00 821.95
La coupe de ce sondage jette un jour singulier sur la structure de la bande
silurienne en profondeur. Il n'est situé qu'à 540 mètres au Sud du contact
du Silurien avec le poudingue d'Ombret, mais quel changement dans l'inter-
valle. En profondeur, le poudingue et une partie du Gedinnien ont disparu.
Le Silurien supérieur (SL2b) qui forme l'entièreté de la bande, en affleu-
rement, est réduit à une lame d'un peu plus de 100 mètres d'Arenig, qui
doit donc être séparée du Silurien de la surface par une quatrième branche
de la faille du Midi. Le lambeau gedinnien n'arrive pas à la surface et est
dont complètement enveloppée par de la faille du Midi. On voit donc combien
est trompeur l'aspect régulier la bande silurienne en affleurement, où l'on
croirait voir le Gedinnien reposer en discordance normale sur le Silurien
supérieur (Ludlow inf.).
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PL. NALINNES 164E
X.STAINIER.-Cavités dans le Calcaire carbonifère sous la faille du Midi.
Bull. Soc. belge de Géologie, Bruxelles, 1921, T.XXXI, pp.10-11.
Nous allons maintenant décrire un point encore plus profond. Il nous a été
fourni par le forage du sondage du Bois de Malagnes à Acoz par le charbon-
nage d'Ormont, sondage dont nous venons de décrire la coupe si intéressante
(Bull. Soc. belge de Géol., t.XXX, Proc.verb., p.62). Ce sondage a recoupé
la faille du Midi sous le Devonien inférieur et le Silurien, à 545 mètres.
Puis il est entré dans le calcarie carbonifère, qui, à partir de 597
mètres, est en superposition normale avec inclinaison moyenne de 30°. De
597m à 722 mètres on a traversé l'assise V2a du Viséen supérieur. Elle
était constituée par des calcaires clairs variés tantôt marmoréens tantôt
grenus et cristallins ou dolomitiques. Par places la roche était très
saine, mais par ailleurs elle était très fracturée, découpée par des dia-
clases souvent verticales et sillonée d'une infinité de veines de calcite.
Le forage dans ces roches était très laborieux. A partir de 628m50 on a
percé la succession de roches suivantes d'après mes notes de débitage:
628m50 à 631m00 Argile. (Je la décrirai plus loin)
631.00 à 632.00 Calcaire grenu cristallin à aspect dolomitique.
632.00 à 635.00 Argile comme ci-dessus.
635.00 à 637.00 Calcaire géodique avec joints terreux.
637.00 à 645.00 Argile comme ci-dessus avec quelques grains calcaires.
A partir de 641m50 la sonde s'est enfoncée si rapidement et sans éprouver
de résistance que le chef-sondeur a eu l'impression que la sonde traversait
une cavité béante. On n'a plus remonté d'échantillon et rien ne restait sur
un tamis très fin. Il se pourrait néanmoins qu'on ait traversé de l'argile
très molle et se délayant dans l'eau. Mais à partir de ce moment les eaux
d'injection, qui jusqu'alors revenaient à la surface, disparurent subite-
ment pour ne plus jamais revenir et le sondage devient absorbant. On essaya
sans succès de la rendre étanche en y injectant 20 tonnes d'argile plasti-
que, puis 6 tonnes de ciment, sans le moindre résultat. Au prix de grandes
difficultés on reprit le forage et l'on recoupa:
645m00 à 646m75 Calcaire en fragments et calcaire pulvérulent.
646m75 à 669m00 Calcaire marmoréen gris, très disloqué.
La première carotte commençait par un joint incliné de 60° et tapissé de
dolomie pulvérulente empâtant de petits morceaux anguleux de calcaire
dolomitique.
Plus bas, les roches se sont encore montrées fracturées par places, mais on
n'a plus rien vu d'anormal, jusque la fin à 822 mètres dans l'assise V1by
du Viséen inférieur, toujours en même allure.
Je ne connais, en Belgique, aucune argile ressemblant à celle qui a été
recoupée dans ces cavités. Ce qui lui ressemble le plus, ce sont les schis-
tes ou les marnes semi-métamorphiques du jurassique de la Lorraine. Sa
couleur indécise est d'une brun sépia à l'état humide. Elle montre une
tendance marquée à la schistosité et sa stratification est absolument
horizontale. A sec elle est dure et un peu fissile et se ramollit fortement
dans l'eau. Sa pâte est extrêmement fine et donne l'impression d'un dépôt
très lent en eau très calme. Je n'y ai absolument rien trouvé d'autre que
quelques taches ligniteuses infimes.
D'après ce que nous venons de décrire, il n'y a pas de doute qu'on se
trouve en présence d'une caverne ramifiée provenant de l'élargissement de
diaclases par la circulations d'eau chargée d'acide carbonique. L'enduit de
dolomie pulvérulente épais de plusieurs centimètres qui tapissait le fond
de la dernière cavité est certainement un résidu de dissolution de calcai-
res dolomitiques, englobant des fragments de calcaire tombés des parois.
Ultérieurement les cavités ont été remplies, en tout ou en partie, par
l'infiltration d'eaux boueuses.
Pour compléter les renseignement, je dirai que dans le travail précité j'ai
essayé de démontrer que le calcaire viséen du sondage des Malagnes appar-
tient au flanc méridional de la voûte du massif d'Ormont qui affleure à
Bouffioulx. Le point le plus rapproché du sondage où ce flanc méridional
vient affleurer de dessous le plan de la faille du Midi est à plus d'un
kilomètre au Nord du sondage.