162W0003.TXT

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PL. AULNOIS 162W

3 (III)

Ann. des Mines de Belgique. Bruxelles, 1920, t.XXI, pp.79-99.

No 42. - SONDAGE DE QUEVY (SUCRERIE).

Cote approximative de l'orifice: + 76 mètres.

Sondage de recherches, exécuté à Quévy-le-Grand, pour la Société Péruwel-
zienne de Recherches Minières, par la Société Foraky, de Bruxelles, en
1912-1917.

Sondage à curage continu, par injection d'eau au trépan jusque 608 mètres,
sauf prise d'une carotte de 275m80 à 277 mètres; puis à la couronne de 688
à 1345 mètres, avec extraction continue de témoins.

Echantillons recueillis par les soins du chef sondeur : de 0 à 688 mètres,
farines et parfois débris; échantillons prélevés tous les 5 ou 2 mètres
jusque 332 mètres, avec débris de carottes à 277 mètres puis, de mètre en
mètre jusque 424 mètres, irrégulièrement jusque 459 mètres, de mètre en
mètre jusque 488 mètres, lacune jusque 506 mètres, puis à nouveau de mètre
en mètre jusqu'à 688 mètres; de 688 à 870 mètres, fragments de carottes
prélevées de mètre en mètre; de 870 à 1345 mètres, série continue de
témoins.

Détermination de: 0 à 689 mètres, par M. E.Asselberghs; de 689 à 870
mètres, par M. R.Cambier; de 870 à 1110 mètres, par MM. R.Cambier et
X.Stainier; de 1110 à 1150 mètres, par M. X.Stainier; de 1150 à 1188m50,
par MM. R.Cambier et X.Stainier; de 1188m50 à 1345 mètres, par M.
R.Cambier.

Analyses des charbons par le laboratoire Marchal, de Bruxelles.

Rédaction de M. R. Cambier, faite en utilisant, autant que de besoin, le
journal du sondeur (1).

(1) Un forage hydrologique avait été exécuté antérieurement à la sucrerie,
d'après la carte géologique au 40000e, dressée par ordre du gouverne-
ment (feuille no 162, Aulnois-Grand Reng.- J.Cornet, 1903). Mais la
coupe en était perdue.


Détermination NATURE DES TERRAINS Epaisseur Profondeur Observa-
géologique mètres atteinte tions

Quaternaire Limon de plaines et ergeron 9.00 9.00

Secondaire Craie blanche, silex et marnes
Crétacé glauconifères à concrétions
Turonien siliceuses 24.00 33.00

Primaire Roches primaires altérées et
Dévonien décomposées 20.00 53.00
inférieur Grès et schistes lie de vin 12.00 65.00
Burnotien Grès bigarré 10.00 75.00
Grès grossier rouge 3.00 78.00

Ahrien Grès gris jaunâtre 2.00 80.00
Grès bigarré 2.00 82.00
Grès rouge 25.00 107.00
Grès bigarré 14.00 121.00
Grès rouge 13.00 134.00
Grès gris rosé 10.00 144.00
Grès bigarré 4.00 148.00
Grès très quartzeux rouge 4.00 152.00
Grès bigarré 4.00 156.00
Grès rouge 6.00 162.00
Grès bigarré 10.00 172.00
Grès rouge 4.00 176.00
Grès bigarré 24.00 200.00
Grès rouge 6.00 206.00
Grès bigarré 44.00 250.00

Hunds- Grès et schistes bigarrés 80.00 330.00
ruckien Schistes et grès rouges 29.00 359.00
(1) Grès et schistes bigarrés 51.00 410.00
Grès micacé jaune-brun 2.00 412.00
Grès et schistes bigarrés en
fragments 100.00 512.00
Grès bigarrés. - Grains quart-
zeux blancs, lie de vin et
verts 13.00 525.00
Schistes poussière chocolat 6.00 531.00
Grès bigarrés avec passes schis-
teuses vert et lie de vin. La
couleur verte augmenté de plus
en plus et la proportion de
quartz augmente 158.00 689.00
Grès gris verdâtre foncé un
peu schisteux 1.00 690.00
Schiste compact rouge amarante 1.00 691.00
Schiste plus gréseux panaché gris
verdâtre foncé et amarante 3.00 694.00
Schiste panaché avec gros no-
dules calcaires. Glissements 7.00 701.00
Grès bigarré un peu calcareux 2.00 703.00
Schiste rouge violacé avec stries
de glissement 2.00 705.00
Grès micacé verdâtre 1.00 706.00

Taunusien Quartzite verdâtre plus foncé,
cassure écailleuse 2.00 708.00
Schiste compact gris verdâtre 26.00 734.00
Quartzite verdâtre 1.00 735.00
Schiste compact gris un peu
micacé 1.00 736.00
Schiste gris vert 1.00 737.00
Schiste vert. - Nodules cal-
caires 1.00 738.00
Schiste gris vert, compact,
sériciteux passant au rouge 1.00 739.00
Schiste rouge amarante glissé 4.00 743.00
Quartzite gris légèrement ver-
dâtre 1.00 744.00
Schiste compact gris légèrement
micacé 1.00 745.00
Schiste gris; nodules calcaires
abondants 2.00 747.00
Quartzite gris, cassure écail-
leuse 1.00 748.00
Schiste gris foncé micacé 8.00 756.00
Grès quartzite gris 6.00 762.00
Grès micacé gris légèrement
psammitique 1.00 763.00
Quartzite gris compact 3.00 766.00
Quartzite feuilleté avec joints
micacés 3.00 769.00
Schiste gréseux et micacé, avec
débris végétaux très altérés
(Haliserites?) 1.00 770.00
Grès quartzite gris, à joints
micacés, criblé de fines veinu-
les de calcite 1.00 771.00
Grès quartzite zonaire gris foncé
à joints micacés 4.00 775.00
Quartzite gris clair, cassure
écailleuse et lustrée 3.00 778.00
Grès quartzite gris foncé mi-
cacé à enclaves schisteuses,
bréchoïde 5.00 783.00

Gedinnien Schiste micacé compact gris
foncé 1.00 784.00
Grès quartzite semblable au
précédent 5.00 789.00
Psammite gris foncé glissé à
joints micacés 7.00 796.00
Schiste gris foncé, glissé avec
pholérite 1.00 797.00
Schiste micacé gris foncé 8.00 805.00
Schiste parfois gréseux avec
débris végétaux (Haliserites) 10.00 815.00
Grès zonaire psammitique et
micacé 3.00 818.00
Schiste vert 5.00 823.00
Schiste gris zonaire 8.00 831.00
Schiste verdâtre calcareux.
Mouches de pyrite 14.00 845.00
Schiste psammitique gris vio-
lacé, joints micacés. Aspect
phylladeux 8.00 853.00
Schiste gris glissé sériticeux.
Joints tapissés de pyrite 4.00 857.00
Grès calcareux gris clair 1.00 858.00
Schiste très calcareux gris ver-
dâtre 1.00 859.00
Grès calcareux gris clair 2.00 861.00
Id. zonaire 1.00 862.00
Grès semi-grenu gris clair cloi-
sonné de calcite et moins calca-
reux dans le ciment 5.00 867.00
Grès à grain fin assez calcareux 1.00 868.00
Grès plus foncé. Stries de glis-
sement. Pholérite et pyrite 2.00 870.00
Quartzite blanc grisâtre, joints
pyriteux 2.00 872.00 Inclinaison 15°
Schiste rouge violacé. Marbrures
gris verdâtre. 1.75 873.75
Quartzite blanc grisâtre avec
des bancs plus verdâtres et mi
cacès 1.05 874.80
Schiste panaché à fond gris
marbré de rouge. Nombreux nodules
de calcaire gris. 1.20 876.00
Schiste gris verdâtre 1.50 877.50
Schiste siliceux verdâtre à in-
tercalations gréseuses. 5.00 882.50
Schiste verdâtre bondé de nodules
calcaires gris clair 4.50 887.00
Schiste siliceux vert, micacé et
psammitique 1.00 888.00
Schiste verdâtre avec marbrures
rouges et nodules calcaires 4.00 892.00
Schiste verdâtre 2.00 894.00
Schiste psammitique vert clair 5.00 899.00
Schiste jaunâtre d'aspect escail-
leux 0.50 899.50

(1) La limite entre l'Ahrien et le Hundsruckien n'a pu être axactement
déterminée. Elle se trouve vraisemblablement vers 250 mètres. Une carotte
prise de 275,8 à 277 montre un schiste rouge violacé, bigarré de vert,
qui appartient évidemment au Hundsruckien.

TERRAIN HOUILLER.

NATURE DES TERRAINS Epaisseur Profondeur Observa-
mètres atteinte tions

Brèche de faille : Schiste noir charbon-
neux très disloqué 1.50 901.00
Schiste psammitique extrêmement dérangé,
laminé et luisant, avec zônes de grès très
tourmentées 2.00 903.00 Incl. 10
Grès quartzite gris 0.20 903.20
Schiste psammitique 2.65 905.85
Grès quartzite 0.15 906.00
Schiste chiffonné 2.00 908.00
Grès gris à grain fin 1.00 909.00 A 909m,
crochon très
serré.
Schiste chiffonné avec zônes de grès 2.00 911.00 A 910m, pli
aigu couché.
A 911m, petit
pli très
serré, chif-
fonné.
Grès gris à grain fin fracturé. 1.00 912.00 A 913m25,
crochon.
A 914m, pli
très serré.
Schiste psammitique d'aspect laminé 7.00 919.00 A 915m50,
crochon double.

Grès zonaire avec intercalations schisteuses 1.00 920.00 A 915m75,
crochon double.
A 916m,
crochon.
Schiste psammitique zonaire 1.60 921.60 Incl. 20°
Grès quartzite gris 1.20 922.80 Incl. 28°
Schiste psammitique zonaire. Végétaux hachés 0.95 923.75 Incl. 5°
Grès zonaire assez régulier 0.50 924.25
Schiste psammitique et zonaire régulier. Cor-
daites sp., Lepidodendron sp. Traces de
végétaux glissés 4.75 929.00 Incl.5 à 10°
Schiste gris-bleu fin régulier. Végétaux
hachés et macérés. Mariopteris sp. 7.75 936.75 Incl. 25°

Niveau marin

Calcaire crinoïdique zonaire avec intercala-
tions schisteuses 1.15 937.90
Schiste psammitique passant au schiste noir-
bleu. Débris organiques. Articles de crinoïdes.
Nombreux mollusques marins 0.80 938.70
Calcaire crinoïdique 0.10 938.80
Schiste noir-bleu assez fossilifère : Cteno-
donta sp., Discina sp. 8.70 947.50
Schiste psammitique. Végétaux hachés 2.50 950.00
Mince banc de grès calcareux zonaire Ramules
d'Asterocalamites. Lamellibranches marins.
Septaria 9.00 959.00

Grès blanc-grisâtre à joints schisteux 0.25 959.25
Schiste psammitique fracturé. 1.25 960.50
Grès fissuré et géodique 1.50 962.00
Schiste psammitique à végétaux hachés. A la
base sur quelques centimètres, schiste psam-
mitique avec fossiles marins. (Niveau marin) 1.40 963.40

Poudingue houiller (H1c) grossier et très
quartzeux à la partie supérieure 0.80 964.20
Schiste psammitique zonaire à végétaux hachés 0.90 965.10 A 969m, incl.
70°
Poudingue houiller, grossier, à grains de
quartz et de phtanite. Le grain devient ensuite
plus fin et pyritifère 7.40 972.50

Poudingue houiller horizontal à gros éléments 1.10 973.60
Schiste psammitique à nodules de pyrite et de
sidérose 1.40 975.00
Calcaire crinoïdique. (Niveau marin.) 0.12 975.12
Schiste psammitique avec radicelles, puis
schiste compact 5.08 980.20
Grès grisâtre fissuré à aspect parfois poudin-
giforme 4.05 984.25
Schiste psammitique assez dérangé 5.05 989.30
Grès zonaire 0.50 989.80 A 995m,
incl. 0°
Schiste psammitique zônes brunes, Alethopteris
sp. Microplissements 30.60 1020.40
Grès gris très quartzeux à grain fin 0.15 1020.55
Schiste psammitique zonaire: Alethopteris sp. 2.35 1022.90
Grès gris 1.85 1024.75
Schiste psammitique quelques bancs gréseux 3.05 1027.80 Incl. 10°
Grès gris noirâtre 1.20 1029.00
Schiste psammitique glissé, avec traces végé-
tales pyriteuses. 10.50 1039.50
Petit banc de grès veiné 0.05 1039.55
Schiste psammitique 1.45 1041.00 Incl. nulle
Grès zonaire, au sommet très calcareux et
pétri de crinoïdes. (Niveau marin.) 2.50 1043.50
Schiste psammitique 0.20 1043.70
Brèche à éléments schisteux 2.80 1046.50
Grès très quartzeux à grain fin 1.70 1048.20
Schiste psammitique très nombreux fossiles
marins : Lamellibranches, Goniatites, Spiri-
fères, Entomostracés, Septaria. (Niveau
marin.) 11.60 1059.80
Grès psammitique gris noirâtre à veines
blanches 1.20 1061.00
Schiste psammitique et zonaire 2.70 1063.70
Schiste gris doux. Cassure conchoïdale. Végé-
taux hachés; en outre, Possidonomya Becheri.
(Niveau marin.) 9.30 1073.00 Incl. 10°
Calcaire noir violacé sidéritifère 0.10 1073.10
Schiste noir fin organique: Athyris sp.
(Niveau marin.) 2.40 1075.50
Schiste psammitique zonaire. Végétaux hachés. 1.30 1076.80 Incl. 5°
Calcaire violacé à veines blanches 0.15 1076.95
Schiste psammitique fracturé. 0.55 1077.50
Grès zonaire à grain fin 5.80 1083.30
Schiste psammitique et zonaire extrêmement
régulier, horizontal avec zônes gréseuses. 1.70 1085.00
Schiste gris doux zonaire horizontal. Végétaux
hachés : Ctenodonta sp. (Niveau marin.) 5.00 1090.00
Schiste doux avec alternances psammitiques.
Nombreux lamellibranches. (Niveau marin.) 9.00 1099.00
Lumachelle de brachiopodes, sur une plage
schisteuse 0.25 1099.25
Schiste psammitique : Minces zônes gréseuses.
Lingula mytiloides. (Niveau marin.) 1.25 1100.25 Incl. 0°
Grès zonaire très calcareux. 0.50 1101.00
Mur carbonaté siliceux un peu brunâtre 0.50 1101.50
Schiste compact carbonaté 2.00 1103.50
Grès quartzite; cassure conchoïdale 1.00 1104.50 Incl. 24°
Grès très carbonaté brunâtre. Radicelles rares 0.50 1105.00
Schiste psammitique et zonaire. Crinoïdes. 1.10 1106.10
Calcaire crinoïdique très siliceux pétri de
fossiles. Spirifer sp. (Niveau marin.) 0.12 1106.22
Schiste gris psammitique et zonaire. Végétaux
glissés. Lingula mytiloides. 3.78 1110.00
Grès calcareux brunâtre. 0.15 1110.15
Schiste psammitique. Goniatites, Productus sp.
Crinoïdes épars. (Niveau marin) 6.65 1116.80 Incl. 28°
Calcaire siliceux veiné de blanc. Crinoïdes
rares. Nombreux fossiles marins Joints char-
bonneux. (Niveau marin) 0.30 1117.10
Schiste feuilleté. Diaclases fort inclinées. 0.05 1117.15
Grès un peu brunâtre très dur à grain fin.
Veines blanches 0.65 1117.80
Sur 0.03, pyrite finement grenue compacte,
puis grès zonaire avec intercalations psammi-
tiques. Végétaux hachés. 0.70 1118.50
Schiste psammitique et zonaire. Zônes grises
gréseuses, puis calcareuses à partir de 1121m
A 1121m., petits nodules gréseux. Lingula
mytiloidés abondantes. (Niveau marin.) 3.75 1122.25 Incl. 36°
Schiste luisant à aspect froissé. Bancs psam-
mitiques à alternances gréseuses et calcareu-
ses.
La roche est parfois glissée. 10.25 1132.50 Incl. 22°
Grès brunâtre à grain fin avec radicelles. 0.10 1132.60
Schiste noir avec zônes gréseuses et calcareu-
ses Goniatites (Niveau marin) 1.65 1134.25 Incl. 14°
Grès à grain fin avec veinules blanches;
joints charbonneux. Intercalations psammiti-
ques 0.95 1135.20
Mur schisteux noir avec lits charbonneux. 2.00 1137.20
Schiste psammitique et zonaire très régulier 1.50 1138.70 Incl. 10°
Schiste doux très régulier parfois psammitique
et zonaire. Végétaux hachés. 3.50 1142.20 Incl. 12°

Veinette. 0.20 1142.40 Cendres:
12.20%
Mat. vol.:
11.80%
Mur psammitique brunâtre 0.40 1142.80
Schiste noir luisant feuilleté avec radicelles
à plat peu abondantes. Pecopteris aspera. La
roche devient un peu dérangée près d'un petit
lit de charbon brillant. Vers le bas, le
schiste devient plus psammitique avec Lepi-
dodendron sp., Sigillaria sp., et radicelles
jusqu'à la base. 2.20 1145.00

Veine calvaire. 0.55 1145.55 Cendres:
10.50%
Mat. vol.:
10.70%
Mur psammitique avec débris charbonneux et
cloyats, entrelardé de minces bancs de grès
gris zonaire 4.45 1150.00
Psammite zonaire régulier. Végétaux hachés.
Traces de radicelles 5.00 1155.00
Schiste gris doux. Nombreux végétaux hachés
tapissant parfois les joints sous forme d'un
enduit charbonneux 4.00 1159.00
Grès très grenu, feldspathique pétri d'em-
preintes charbonneuses 0.50 1159.50
Schiste psammitique doux à aspect phylladeux :
Posidoniella sp. (Niveau marin.). 5.50 1165.00 Incl. 12°
Mur psammitique brunâtre 0.50 1165.50
Schiste psammitique à bancs gréseux cloison-
nés avec alternances de schiste doux. 4.50 1170.00
Grès blanc à grain fin très géodique 0.40 1170.40
psammitiques. Certains joints sont très char-
bonneux 14.50 1235.00 Incl. 28°
Grès gris à éléments plus volumineux à cas-
sure grenue. Diaclases presque verticales
tapissées de pholérite. Nodules carbonatés.
Joints charbonneux mamelonnés. 4.00 1239.00
Même grès qu'à 1220m50 8.00 1247.00 Inclinais.
variable 40°
à 50°
Mur : schiste gris doux avec grands appendices
stigmarioïdes parfois couchés à plat, par-
fois sillonnant toute la masse. Les Stigmaria
deviennent plus rares en descendant 2.00 1249.00
Mur typique parfois glissé. Cloyats volumineux 2.75 1251.75
Schiste gris doux à joints couverts de débris
végétaux, parmi lesquels : feuilles de Lepido-
dendron, Lepidophyllum lanceolatum et graines 3.25 1255.00
Schiste gris compact légèrement micacé. Traces
de Stigmaria 1.00 1256.00 Incl. 27°
Schiste siliceux compact gris foncé avec
fissures tapissées de calcite et traces char-
bonneuses 3.00 1259.00
Schiste gris psammitique régulièrement stra-
tifié 0.50 1259.50 Incl. 3°
Schiste gris zonaire : Neuropteris Schlehani 0.50 1260.00
Schiste gris psammitique et zonaire. Vermicu-
lations abondantes 3.50 1263.50 L'inclin.
augmente
jusque 60°
Schiste doux gris. Entomostracés. On suit avec
persistance un joint de statification montrant
de nombreux taraudages de "vers". 3.50 1267.00 Incl. 90°
Schiste gris zonaire légèrement psammitique.
Glissements tapissés de pholérite suivant les
joints de stratification. Les glissements
s'accentuent en descendant 3.00 1270.00 Incl. 80°
Schiste zonaire. Faille?, puis schiste gris
fin régulier 2.00 1272.00 L'inclinais.
oscille autour
de 90°, puis
tombe brusq.
à 0°.
Schiste compact légèrement micacé régulier,
parfois légèrement psammitique, joints ta-
pissés de débris végétaux hachés. Stigmaria
et Calamites glissés 1.00 1273.00 Inclinaison
faible
Schiste gris. La roche devient très chiffon-
née.
Nombreux miroirs de glissement. Faille 1.00 1274.00 Inclinais. très
faible
Schiste très siliceux compact gris-noirâtre 0.20 1274.20
Schiste gris psammitique et zonaire, avec
intercalations de grès gris-noirâtre compact
à cassure semi-grenue 0.80 1275.00 Incl. 5° à 6°
Schiste gris avec une plage complètement
tapissée de débris de brachiopodes et de
lamellibranches. (Niveau marin) 1.00 1276.00
Schiste gris doux avec débris de coquilles,
contenant parfois des nodules gréseux et
légèrement calcareux 1.50 1277.50 Inclinaison 6°
Schiste gris compact parfois gréseux. Sur-
faces de glissement. Joints glissés tapissés
de pholérite 3.50 1281.00 L'inclin.
augmente et
atteint 90°

Niveau marin
Schiste gris légèrement micacé et compact:
Lingula mytiloides. A la base, la roche est
complètement broyée et glissée 5.00 1286.00 L'inclinais.
revient proges-
sivement à 8°
Schiste gris compact, redevient régulier :
Lingula mytiloides très abondantes. A Inclinaison 70°
1287 mètres, schiste très glissé 2.00 1288.00 A 1287m, cro-
chon largement
ouvert
Schiste gris foncé légèrement micacé avec
zones gréseuses. Glissements nombreux avec Incl. très
pholérite: Lingula de grande taille 4.00 1292.00 variable
A 1288m, 70°
A 1289m, 7°
A 1289m50, 0°
A 1290m, 50°
Schiste psammitique et zonaire. Joints ta-
pissés de débris végétaux indéterminables 1.40 1293.40
Grès quartzite compact gris foncé à cassure
lustrée très fissuré avec veinules de cal-
cite. Traces de fossiles marins glissés 2.60 1296.00
Schiste siliceux extrêmement chiffonné et
glissé : Lingula mytiloides 6.70 1302.70 Inclinais.
variable de 70°
à 80°
Schiste gris doux avec débris de coquilles
et rares articles de crinoïdes 0.30 1303.00
Schiste gris bondé de fossiles marins: Pro-
ductus sp., Orthis sp., Spirifer sp.,
Discina sp. Lit mince de crinoïdes suivant
un joint de stratification 0.20 1303.20
Schiste gris avec petits nodules gréseux 0.50 1303.70 Inclinaison 85°
Grès gris foncé compact avec fines veinules
de calcite, puis schiste gréseux compact,
puis schiste psammitique et zonaire. A la
base, roche chiffonnée et glissée 1.30 1305.00
Schiste très siliceux avec lamellibranches
marins et Orthis, devient ensuite moins
gréseux et fort glissé 2.00 1307.00

Schiste failleux très dérangé. La roche est
ensuite tout à fait broyée. Faille. 1.60 1308.60 Inclin. plus
faible varie de
15° à 20°
Grès quartzite gris foncé à grain très fin
et à cassure lustrée. Fines veinules de cal-
cite.
Diaclases parfois irrégulières et mamelon-
nées. A la base, passe au psammite zonaire. 3.90 1312.50 Inclin. 8°
Schiste psammitique avec intercalations de
grès psammitique et zonaire 1.00 1313.50
Schiste siliceux compact. Petits nodules gré-
seux. Lingula mytiloides très abondantes.
Fossiles marins indéterminables. Productus? L'incl. d'abord
Tubulations. (Niveau marin) 6.50 1320.00 variable, se
régularise
ensuite et
oscille autour
de 30°.
Schiste psammitique et zonaire, puis schiste
gris noir doux à Lingula. Surface de glisse-
ment et veinules remplies de calcite cristal-
lisées. (Niveau marin) 1.50 1321.50
Schiste siliceux compact prenant parfois un
caractère très gréseux. A la base, schiste
gris légèrement micacé 1.90 1323.40 Inclinaison 40°
Schiste glissé 0.60 1324.00
Schiste gréseux compact avec Stigmaria 0.50 1324.50
Grès gris foncé compact et quartzitique 0.50 1325.00
Schiste gris doux zonaire très régulier.
Joints charbonneux. Végétaux macérés et indé-
terminables. Perforations vers 2.00 1327.00
Schiste gréseux. Joints de stratification
irréguliers, tapissés de Productus carbona-
rius. Dans la masse, la roche est pénétrée
de débris calcaires(Test de Productus et
d'Orthis).
(Niveau marin) 0.50 1327.50 Inclinaison 45°
Mur avec grands Stigmaria 2.50 1330.00 Inclinaison 30°
Schiste siliceux avec diaclases très incli-
nées et veinules de calcite. Intercalations
gréseuses.
Nombreuses surfaces de glissement 1.50 1331.50
Grès gris foncé avec veinules de calcite 2.50 1334.00
Schiste siliceux. Joints tapissés de débris
charbonneux. Lingula mytiloides abondante.
(Niveau marin) 3.50 1337.50 Inclinaison
variable de 8°
à 20°
Schiste gris doux zonaire. Nombreuses Lin-
gula de grande taille. (Niveau marin) 1.50 1339.00 Inclinaison 10°
Schiste siliceux à intercalations gréseuses 0.50 1339.50
Schiste glissé très friable 0.50 1340.00
Mur : schiste gris doux. Nombreux Stigmaria. 1.00 1341.00
Schiste gréseux avec Stigmaria 4.00 1345.00

FIN DU SONDAGE.


MESURES GEOTHERMIQUES
effectuées au sondage de QUEVY-LE-GRAND (Sucrerie)
No 42.

A. - Description du mode opératoire.

La suspension de la bombe dans le trou se faisant au moyen de tiges
vissées, il a fallu renoncer à l'emploi de thermomètres à maxima à curseur
ou autres, les chocs provoqués à la remonte du système faussant totalement
les résultats, ainsi que l'ont démontré une première série d'essais faits
avec des thermomètres médicaux.

En conséquence, il été fait usage de thermomètres ordinaires, sciés et
biseautés sous un angle de 60° minimum, et fonctionnant comme thermomètres
à déversement.

Les thermomètres employés étaient primitivement gradués de 0 à 60°C. Le
tube capillaire a été coupé vers la division + 20°C.

La détermination de la température atteinte est faite de la manière suivan-
te, par comparaison avec des thermomètres étalons permettant la lecture du
dixième de degré centigrade :

1 Indication minimum.

On plonge aprés remonte le thermomètre scié avec le thermomètre
étalon dans un bain qui est chauffé graduellement avec lenteur et
continuellement agité. Lorsque le mecure affleure à la sortie du tube
capillaire du thermométre scié, la lecture du thermométre étalon,
faite à cet instant, donne la valeur minimum

2 Indication maximum

On continue à chauffer le bain par 0.1 de degré et on commence à impri
mer au thermomètre scié des petits chocs destinés à faire tomber à bas
du biseau la gouttelette de mercure; lorsque cette gouttelette tombe, la
température indiquée au thermomètre étalon constitue la valeur maximum.

Les thermomètres employés avaient un tube capillaire assez large et un
grand réservoir de mercure, ce qui contribuait à donner un écart faible
entre les deux indications maxima et minima de chaque essai.

Les thermomètres ont été descendus au nombre de deux à chaque essai. A
chaque profondeur, il a été procédé à deux essais consécutifs.

La bombe utilisée était, incompressible et fermée par un bouchon fileté
écrasant un joint en plomb, ce qui donnait une étanchéité parfaite à
l'espace clos, où se trouvaient logés les thermomètres.

D'autre part, comme la bombe était visée à la pression atmosphérique, on
peut admettre que les thermomètres restaient pendant leur séjour au fond
du trou, à une pression exactement égale à celle à laquelle on les
comparait au thermomètre étalon.

Les thermomètres étaient, à l'intérieur de la bombe, suspendus dans
l'air à un ressort, de manière à éviter autant que possible le bris par
les chocs de la remonte.

Toutes les mesures ont été faites au cours du remblayage et, chaque
fois, à fond de trou. De plus, afin d'éviter les erreurs provenant des
courants d'eau de convexion le long de la tige métallique, il a été
adapté sur cette tige, immédiatement au-dessus de la bombe, un clapet
flexible masquant entièrement la section du trou de sondage.

La durée du séjour des thermomètres sur le fond a été, pour chaque
expérience, de 18 à 20 heures.

B. - DETAIL DES MESURES.

Les détails des observations sont groupés sous forme de tableau.
La profondeur maximum, soit 1345 mètres, n'a pu être atteinte avec la sonde
géothermique, en raison d'éboulement. Par suite de la fermeture de l'étape,
il a été impossible de faire les mesures à 602 mètres avec toute l'atten-
tion désirable; les thermomètres, après relevée, ont été transportés à
température supérieure à celle du trou; nous n'avons donc pu recueillir
aucune indication précise à cette profondeur.

ESSAIS A 1.275 METRES
--------------------------------
ESSAI No I ESSAI No II
--------------------------------------------------------------------------

Profondeur de la base actuellement acces-
sible (mètres) 1275.00 1275.00
Profondeur de la base du tubage (mètres) 1120.00 1120.00
Niveau de l'eau dans le sondage sous le
niveau du sol (mètres) 3.00 3.00
Diamètre théorique du trou au point de
mesure (millimètres) 111 111
Diamètre de la sonde géothermique (milli-
mètres) 70 70
Date d'arrêt de l'injection d'eau 17 avril 1917 Idem
Date et heure du commencement de la des-
cente de la sonde géothermique 5 mars 1918, 6 mars 1918,
6h30. 11h30.
Température de l'air dans le trou (°C). 12 13
Date et heure du commencement de la mise
en station 5 mars 1918, 6 mars 1918,
11h. 15h.
Date et heure de la fin de la mise en
station 6 mars 1918, 7h. 7 mars 1918,
9h.
Durée de la pose 20 heures 18 heures
Date et heure de la fin de la relevée de
la sonde géothermique 6 mars 1918, 7 mars 1918,
11h30 13h.
Température de l'air (°C) 13 13
Numéros des thermomètres No I No II No III No IV
Lectures faites par comparaison avec le
thermomètre étalon (°C)
Minimum 32,2 32.0 31.9 32.3
Maximum 32.5 32.4 32.1 32.6
Moyenne 32.7 32.22
Moyenne des moyennes 32.24


ESSAIS A 1.175 METRES ESSAIS A 880 METRES
--------------------------------------------------------------------------
ESSAI No I ESSAI No II ESSAI No I ESSAI No II
--------------------------------------------------------------------------

1175.00 1175.00 880.00 880.00
1120.00 1120.00 545.00 545.00
3.00 3.00 3.00 3.00
111 111 152 152
70 70 70 70
Idem Idem Idem Idem
12 mars 1918, 13 mars 1918, 30 mars 1918, 2 avril 1918,
7h. 13h. 13h. 10h.
14 14 14 14
12 mars 1918, 13 mars 1918, 30 mars 1918, 2 avril 1918,
13h. 16h30. 17h. 13h.
13 mars 1918, 14 mars 1918, 2 avril 1918, 3 avril 1918,
8h. 11h. 6h. 7h.
19 heures 18 1/2 heures 61 heures. 18 heures
13 mars 1918, 13 mars 1918, 2 avril 1918, 3 avril 1918,
12h. 16h. 9h. 9h30.
14 14.5 14 15
No I No II No III No IV No I No II No III No IV
29.1 28.9 29.3 29.0 24.7 24.0 Thermom. 24.8
29.4 29.3 29.4 29.3 25.0 24.4 cassé 25.3
29.35 29.25 24.5 25.0
29.3 24.7

Toutes les mesures ont été faites par M. Emile Haveaux, ingénieur de la
Société Peruwelzienne de Recherches, assisté par les chefs sondeurs Claisse
(essais à 1275 mètres et 1175 mètres) et François Bandon (essai à 880
mètres), de la Société Foraky.

C. - DISCUSSION DES RESULTATS.

Abstraction faite de formations postprimaires peu èpaisses (33 mètres), le
sondage no 42 a reconnu quatre massifs principaux de nature bien différen-
te, que séparent des failles importantes.

Ce sont, de haut en bas:
1 Un massif constitué de Dévonien, que limite inférieurement la faille du
Midi recoupée à la profondeur de 899 mètres;
2 Un massif houiller, constitué de Westphalien inférieur (assises d'Anden
ne et de Chokier), en allure de plats normaux, s'étendant de 899 mètres
à 1,200 mètres;
3 Un massif houiller, formé de Westphalien supérieur (assise de Chatelet)
en allure de droits renversés, entre les profondeurs de 1,200 et 1,273
mètres;
4 Un massif de Westphalien inférieur (assise d'Andenne), commençant à la
profondeur de 1,273 mètres et dans lequel le sondage a été arrêté.

Si l'on suppose qu'à la profondeur de 33 mètres, c'est-à-dire à la tête du
Dévonien, la température est constante et égale à la température moyenne de
l'année à Quévy, soit environ 10,5°, la différence avec la température de
24.7°, relevée à 880 mètres, donne pour le Dévonien un degré géothermique
moyen de 59m60. Par extrapolation, on calcule que, à la rencontre de la
faille du Midi, la température est de 25.0°. Par différence de ce nombre
avec la température de 29.3°, relevée à 1,175 mètres, on obtient, pour le
massif de Westphalien inférieur compris entre la faille du Midi et la
faille de 1.200 mètres, un degré géothermique moyen de 64m20.

Par extrapolation, on calcule de même que, à la rencontre de la faille de
1.200 mètres, la température est de 29.7°. Enfin par différence entre cette
température et celle de 32.24° relevée à 1.275 mètres, on trouve pour le
massif intermédiaire (assise de Chatelet) compris entre la faille à 1.200
et 1.275 mètres, un degré géothermique moyen de 29m40.

La valeur moyenne du degré géothermique jusqu'à la profondeur de 1,275
mètres se fixe à 57m20.

Les mesures effectuées par M. Leprince-Ringuet, dans le Pas-de-Calais,
avaient déjà établi l'élévation du degré géothermique dans la nappe
dévonienne. Le sondage de Vimy, dans la partie au-dessus de la faille du
Midi, a donné, en effet, 61 mètres, celui de Fresnoy 56m40 et 50 mètres,
celui de Liévin F.6, 57 et 56 mètres, tandis que, dans ces divers sondages,
le houiller n'a fourni que des chiffres variant de 28 à 40 mètres. La
concordance avec Quévy est remarquable en ce qui concerne le Dévonien et le
Houiller sous 1,200 mètres. Ce qui présente à Quévy un intérêt particulier,
c'est que le Westphalien inférieur, de 900 à 1,200 mètres, y accuse un
degré géothermique très élevé, 64m20, dépassant même celui du Dévonien.

Pour expliquer cette anomalie, on peut d'abord remarquer que l'inclinaison
des strates entre 972m50 - point de passage du poudingue en plateure, - et
1,200 mètres diffère peu de celle de la nappe dévonienne, toutes deux se
rapprochant de 15°. Sous 1,200 mètres, au contraire, on traverse, dans le
houiller, des terrains renversés, dont l'inclinaison générale est
supérieure à 45°.

On pourrait donc, si l'on ne disposait que des seuls résultats de Quévy,
attribuer à l'inclinaison des strates un rôle prépondérant dans la fixation
du degré géothermique : celui-ci serait d'autant moindre que l'inclinaison
serait plus forte.

Mais les observations faites en France ne conduisent pas aux mêmes conclu-
sions, car l'épaisseur des renversés, quand il en existe, y est faible sous
la faille du Midi, et le degré géothermique, passé cette faille, n'y est
pas supérieur à 40 mètres.

Le Houiller de Vimy, de Fresnoy et du Surgeon est, pour la plus grande
partie, supérieur à notre niveau du poudingue et contient un assez grand
nombre de couches exploitables. Faut-il supposer que la conductibilité
diffère suivant que l'on ait affaire à du Houiller moyen ou inférieur, et
de telle façon, que le degré géothermique puisse varier presque du simple
au double de l'un à l'autre terrain?

Il paraît fort difficile de l'admettre, si l'on considère que, lithologi-
quement, ces assises présentent une remarquable identité, et que le facies
paléontologique permet souvent seul de les distinguer. Aussi faudra-t-il
attendre, pour se former une opinion définitive, que des recherches
ultérieures viennent confirmer les faits constatés, non seulement à Quévy,
mais aussi dans les sondages français.
R.CAMBIER.