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PL.MALMEDY 160E
A.RENIER

34 (II)

Ibid,p.243.

Nous poursuivons sur environ 800 mètres vers l'Est pour gagner une gravière située à l'altitude d'environ 510 mètres et
installée dans un minuscule lambeau de dépôts d'âge probablement tertiaire.
La gravière montre sur 2m50 d'épaisseur une accumulation de cailloux à patine noire, avec débris de silex transformé en
cachalong, empâtés dans un ciment jaune argileux. Le dépôt est de type tout différent de celui observé à Bernister, mais
présente certaines analogies avec des formations tertiaires ou quaternaires situées aux environs de Masta, dans la vallée
du rustave, entre l'ancienne frontière et Stavelot. Cette gravière, à laquelle ne travaille qu'un ouvrier, est exploitée
pour ballast.

Une visite ultérieure m'a permis de compléter cette étude. Il y a vers l'Ouest au lieu indiqué sur la carte du quartz blanc, plus au Nord on trouve des cailloutis de grès brun, d'arkose (très abondante); j'y ai trouvé des débris très altérés de silex (?).
Les galets atteignent 15cm. de diamètre (quartzite noir verdâtre très applati) grès vert à poins ferrugineux, quartzite
blanc opalescent, quartz blanc). Ce dépôt appartient peut être partiellement au poudingue de Malmédy. Mais à G'doumont, on
trouve des dépôts bien différents reposant sur des phyllades noirâtres (violacées légèrement) parfois complètement rubéfiées.
C'est dans son faciès d'altération un sable argileux à cailloux ou l'arkose domine. (Elle affleure peu à l'Est). Deux
petites carrières m'ont permis d'examiner ce dépôt sous aspect typique. C'est un cailloutis à allure assez régulière
quoique du type fluviatile; il semble incliner à l'Est. Il contient des silex à angles émoussés en grande abondance.
Sa teinte (générale) d'ensemble est jaune d'ocre légèrement brunâtre. Au bas, on voit surtout des cailloutis, alors que
vers le haut domine le sable jaune ou parfois verdâtre. On y remarque des zones de cailloux noirs à surface brillante.

insoluble à HC 86,14%
Fe2O3 9,83%
A12O3 0.65%
Ca O traces
Mg O 0.16%

De ces diverses constatations nous pouvons conclure que le ciment noir est de la limonite impure.

Notons encore les innombrables blocs de grès de G'doumont (Gedinnien) de toutes dimensions dont quelques-unes considérables
(1 m3) et qui se rencontrent non seulement sur toute la surface de l'amas mais aussi en de multiples endroits des environs.
Il nous est impossible d'admettre l'hypothèse que ces blocs épars sont tombés des chariots. Leurs dimensions, leur nombre
qui fait de la surface du Cambrien un véritable champ de cailloux de grès et surtout leurs emplacements dans des entroits
où les véhicules n'ont jamais circulé, s'opposent à cette explication. On songe plutôt à l'acheminement des matériaux le l
ong des versants comme MM.Renier et Fourmarier l'ont fait observer (1). Conclure serait prématuré; plus tard, quand les
analyses relatives à l'ensemble du pays auront été assez nombreuses on pourra tenter une synthèse (2).

(1) F.FOURMARIER. Ann.Soc.géol.de Belgique,t.XLIII,1920,pp.269-300.

(2) Nous n'avons pu avoir connaissance du mémoire que H.GREEBE a publié
dans Jahrbuch d.K.preuss.geol.Landesanstalt und Bergakad.,
Bd.XIX,Berlin 1899,pp.XCLX-CV et nous nous excusons quelqu'une de ses
observations.


L.NYS

SUR LE DEPOT TERTIAIRE DE G'Doumont.

Ann.Soc.Géol.de Belgique.Liége,tomeLIII,pp.B 3-5.

Nous nous sommes appliqué à tracer une carte aussi exacte que possible du dépôt tertiaire de G'doumont (hameau de la
commune de Bevercé). Nous indiquons sur le croquis ci-joint, les limites dans lesquelles nous avons trouvé des cailloux à
patine noire et des silex cacholongisés caractéristiques de l'amas. En profondeur à 50 mètres environ, le canal
d'adduction des eaux du barrage de Robertville à l'usine de Bévercé n'a pas recoupé l'amas (1). Contrairement à ce
qu'indiquent les cartes adjointes aux documents les plus récents (2), ce dépôt, comme son voison, de Bernister (3),
masque le contact du poudingue et du Cambrien (4). Il n'est peut être pas sans intérêt de noter la forme allongée des deux
dépôts et le fait que le grand axe de l'un est dans le prolongement du grand axe de l'autre. La formation renferme, outre
de l'argile jaune et des débris de silex, une grande quantité de cailloux roulés en grès de G'doumont. Il faut y ajouter,
dissémininé dans la masse, un conglomérat se présentant en morceaux de la grosseur du poing. Ces morceaux sont formés de
débris très roulés et altérés de phyllades cambriens bleus et violets, de quartzites divers et d'une grande quantité de
débris peu roulés de quartz transparent, jaune ou rose, le tout cimenté par une matière quelquefois jaunâtre, mais le plus
souvent noire.

Ces cailloux, traités par HC1, se désagrègent et les éléments phylladeux deviennent blancs dans toute leur masse excepté
de petits cristaux qui y sont noyés. Les quartzites restent colorés. Le ciment semble donc se dissoudre dans HC1 avec
probablement l'un ou l'autre des phyllades. L'analyse qualitative indique: Fe,A1,Ca,Mg,S04,C03,pas de sulfures ni de
phosphates. Le ciment noir devient brun au broyage. Il n'est pas magnétique.
Il est opaque au microscope et sa densité paraît inférieur à celle du bromoforme (2,9) mais il ne peut être détaché qu'en
petits fragments, sa densité apparente est certainement inférieure à sa densité réelle (5). De plus il est hétérogène.
Un échantillon de poudingue choisi au hasard a donné :

(1) Note inéditre communiquée obligeamment par M.le professeur RENIER.
(2) A.RENIER,Bull.Soc.belge de Géologie,t.XXIX,1919,pp.231-243.
A.RENIER?ibid,t.XXXV,1925,pp.174-249.
(3) L.NYS, Bull.Soc.Géol.de Belgique,t.LIII,pp.B 25-26.
(4) Nos observations concordent avec celles que M.RENIER mentionne sur la
carte adjointe au mémoire publié dans les Annales de la Soc.géol.de
Belgique,t.XXIX,1902,p.M 145.
(5) Essai dû à notre excellent confrère,M.HENRION.


PL.MALMEDY 160E
F.GEUKENS

34 (II)

Une zone très dure et très comprimée formée de quartzite métamorphique. C'est un niveau quartzitique du Sm1b. Il n'y a pas
de Revinien.
Direction (localement) N5E,I = 45°E.