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159E0065.TXT

PL. LA GLEIZE 159E
ET. ASSELBERGS

19 septembre 1913

65 (IX)

Talus situé plus au Sud et sur le bord Est seulement. Les couches sont d'abord très schisteuses, en approchant du bâtiment de la gare, de nombreux et gros bancs de quartzite s'intercalent dans les phyllades. L'allure des couches y est nettement visible par suite de la présence de ces bancs de quartzite. elles décrivent de nombreux plis aigus et serrés dont plusieurs sont faillés; plus loin les plis deviennent moins serrés, plus ouverts; ainsi derrière le hall des locomotives on voit se dessiner nettement une large voûte ondulée et surbaissée.

Annales de la Société géologique de Belgique.Liège, t.XXXII, 1906,
pp. B. 116-119.

La gare de Trois-Ponts, comprenant de nombreuses voies, a fortement entamé les rochers situés à l'Est, de sorte que l'on y voit une tranchée à pic de très grande hauteur, où les roches reviniennes, peu altérées, peuvent être examinées à loisir.

M. M. Lohest expose que le principal objectif de la visite de cette tranchée est de faire constater que le Revinien est extraordinairement plissé, chiffoné et faillé. Cette constatation a une très grande importance en ce qui concerne l'interprétation de la structure du massif de Stavelot. Si l'on regade une carte géologique du pays, on voit immédiatement que la répartition des différents étages du Cambrien est fort inégale au nord et au sud des rochers de quartzite blanc de Hourt (Grand-Halleux).
Les quartzites et phyllades verts n'ont qu'une largeur de 200 mètres environ au sud de ces rochers, tandis qu'au nord, ils ont un développement superficiel de près de quatre kilomètres.
Les quartzites et les phyllades noirs entourant les précédents forment une zone large de 280 mètres environ au Midi, alors que, entre le massif de quartzites et phyllades verts d'Aisomont et la bande de quartzophyllades zonaires de Ruy, on en observe à peu près 6400 mètres.
Cette énorme inégalité de développement superficiel, tant des roches vertes que des noires, n'était pas sans présenter des difficultés d'interprétation.
A. Dumont estimait que leur ordre de superposition est le suivant:

{Phyllde ottrélitifère, et oligistifère, avec coticule;
Salmien {Quartzophyllade zonaire;

{Phyllade trèe noir;
Revinien {Quartzite et phyllade noirs;
{Phyllade noirâtre, à crayons;

{Phyllade et quartzite surtout verdâtre
Devillien {Quartzite blanchâtre.

M. G. Dewalque, interprétant la pensée de son Maître, admet que ces couches forment un nombre très considérable de plis fort aigus et rfenversés, dont les flancs, sensiblement parallèles les uns aux autres, inclinent uniformément au Sud; en outre, de nombreuses failles, dont la direction serait sensiblement la même que celle de ces plis, interviendraient dans toute l'étendue du massif.
MM. J. Gosselet et C. Malaise adoptent un ordre de superposition différent. Selon eux, l'étage devillien serait intercalé entre les quartzites et phyllades noirs et les phyllades très noirs du Revinien et la stratigraphie de l'ensemble serait beaucoup plus simple, beaucoup moins plissée que ne le supposeraient les auteurs précédents.
H. von Dechen supposait que les roches vertes, rouges et blanches du Devillien ne sont qu'un facies des roches noires du Revinien, localisé aux environs de Grand-Halleux, ce qui rendait inutile l'hypothèse de l'existence de nombreux plis dans le Cambrien.
M. J. Gosselet se raillia plus tard à cette mainière de voir et arriva à la conclusion que, dans son ensemble, le massif cambrien de Stavelot est formé de deux vastes anticlinaux renversés, séparés par un synclinal, ce qu'il représente par la figure I.

FIG. I. - Coupe schématique du massif cambrien de Stavelot (J.Gosselet, L'ardenne, p. 127, fig. 35).

a. Quartzite des Hautes Fagnes.
b. Roches blanches et vertes de Grand-Halleux.
c. Quartzite de Brücken.
d. Phyllades noirs de La Gleize et quartzophyllades de la Lienne.
e. Phyllades de Vielsalm.
h. Arkose du terrain dévonien

Après avoir entendu ce rapide exposé, les excursionnistes parcourent la tranchée de la station du Nord au Sud. Toute cette tranchée a été creusée dans une alternance de bancs de quartzite noir et de couches de phyllade noir, caractérisant la partie moyenne de l'étage revinien de Dumont. On y observe de nombreuses failles dont l'une est visible à la droite de la figure 2 et une autre à la gauche de la figure 3. Ces failles, paraissant avoir la même direction que les couches, inclinent de 45° environ vers le Sud.
Dans leur ensemble, les joints de stratification inclinent uniformément vers le Midi, d'une cinquantaine de degrés, ce qui permettrait d'admettre que les couches se succèdent, d'une extrémité à l'autre du massif cambrien, dans leur ordre de superposition originel, si, en certains points de cette remarquable coupe, on ne les voyait former des plis dont les deux versants ont le même pendage uniclinal.
La figure 2 représente un pli synclinal de l'espèce, dans lequel une zone phylladeuse s'est fortement épaissie au crochon, tandis que ses flancs se sont amincis, surtout le septentrional. Le banc de quartzire surmontant cette zone s'est peu infléchi et est resté entier, alors que le banc de quartzite inférieur, qui a pris part au plissement du phyllade, n'a pu se ployer et s'étirer comme lui, mais s'est rompu en de nombreux points et les blocs ainsi produits ont été écartés les uns des autres par l'allongement de l'ensemble.

FIG. 2. - Photographie prise par M. H. Forir à l'extrémite septentrionale
du réservoir à charbon de la station de Trois-Ponts.

La figure 3 montre le sommet presque horizontal, mais interrompu par un petit synclinal secondaire, d'un pli anticlinal, butant, au Nord, contre une faille. Le bassin secondaire montre le même phénomène d'étirement que celui de la figure 2, mais moins accentué.

FIG. 3. - Photographie prise par M. H. Forir au nord de la remise de
locomotives de la Station de Trois-Ponts.

Les directeurs font remarquer que le sommet de la tranchée est partoit formé de terrain détritique dans lequel dominent les blocs de quartzite, parfois très volumineux. C'est cette formation détritique qui cache les roches en place sur presque toute l'étendue du plateau.


65 (Suite) de F.GEUKENS

Dans la partie phylladeuse, il a plusieurs zones riches en nodules dont la plus grande partie est carbonatée. Les zones riches en nodules sont à peu près à 45m l'une de l'autre. Les nodules atteignent 25-75cm à 1m de longueur, ils montrent parfois au microscope une structure cone-in-cone.
(R. Anthoine, 1938, Ann. Soc. Géol. Belg., t.LXI, pp. B. 305-313.)

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