156W1153.txt
SERVICE PUBLIC DE WALLONIE
Service géologique de Wallonie (SGW)
URL : geologie.wallonie.be
CARTE GEOLOGIQUE DE WALLONIE
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Description de sondage
Numéro : 4851153
Nom : PR12
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X Lambert (en m.) :
Y Lambert (en m.) :
Z (en m.) : non précisé
Coordonnées :
Sondage : vertical
Longueur (en m) : 81
Mode d'exécution : destructif
Date : 23-06-2003
Commune : Gesves
Objet : Puits de reconnaissance
Exécuté par : non précisé
Exécuté pour : SWDE
Décrit par : S.W.D.E.
Archivé par : non précisé
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DESCRIPTION :
Sondage implanté au sud-est de Hoûte, à lest du croisement de la rue nommée Pourrain et du chemin longeant le
flanc oriental de la vallée du ruisseau dHoûte en direction du Moulin de Wagnée.
Description du puits de reconnaissance PR12 fournie par la S.W.D.E.
0 à 1 m : limon
2 à 20 m : calcaire gris calcschisteux
20 à 24 m : argile brune foncée
24 à 26 m : calcaire gris clair calcschisteux
26 à 27 m : argile brune
27 à 40 m : calcschiste en poudre gris clair avec petits morceaux de calcaire (réagit à lacide)
40 à 67 m : boue noire avec petits morceaux de schiste noir
67 à 70 m : schiste noir houiller en morceaux
70 à 71 m : morceaux parfois arrondis de grès brun ou parfois bleu gris (grès calcaire)
71 à 76 m : calcschiste bleu-gris clair avec morceaux de grès calcaire gris
76 à 80 m : schiste noir (réaction légère de la matrice)
80 à 81 m : morceaux de calcschiste
Venues deau : - 24,00 m : Q = 0,5 m3/h, - 38,00 m : Q = 1 m3/h, - 45,00 m : 1,5 m3/h, - 68,00 m : Q = 3 à 4
m3/h, - 78 m : Q = 5 à 6 m3/h (zone faillée)
Interprétation :
0 à 1 m : limon quaternaire
2 à 40 m : Etage Viséen V2 - Calcaire (V3 serait plus judicieux)
40 à 70 m : Houiller inférieur - Phtanite et schiste
70 à 76 m : Etage Viséen V2?? - Calcaire (V3 serait plus judicieux)
76 à 81 m : Houiller inférieur - Phtanite et schiste
Remarques : le fait de retrouver du schiste houiller (terrain plus jeune), sous le calcaire viséen dans une
structure synclinale est assez surprenant et traduit une géométrie complexe du noyau houiller. Trois
possibilités permettent dexpliquer le phénomène :
1. le pli synclinal est déversé vers le sud et le houiller réapparaît en profondeur ;
2. une faille dédoublerait la hauteur de Houiller au PR11 (156W1152) et ferait réapparaître le Houiller en
profondeur au PR 12 (156W1153) ;
3. les couches de Houiller seraient subverticales et auraient subi du flambement (le terme flambage paraît
plus approprié) compte tenu de sa faible portance et de sa capacité de glisser sur des plans de schistosité.
4ème possibilité (pas évoquée par la S.W.D.E.) le sondage a traversé un karst, avec une poche de houiller
descendue dans le calcaire viséen. Lavantage de cette dernière hypothèse est que les couches peuvent être en
polarité normale ce qui est logique compte tenu du pendage des affleurements situés tant à louest quau sud.
Coord. Lambert : 199.667,55 - 120.865, 20
Complément à partir de larchive de la S.W.D.E.
Les prises deau de Gesves Hoûte E1 (Coord. Lambert : 199.221,88 - 120.940,55) et dAssesse Campagne P1
(Coord. Lambert : 199.752,16 - 120.193, 76) fournissent respectivement 515.000 et 600.000 m3/an.
Lorientation globale des structures est alignée suivant une direction sud-ouest - nord-est.
Les formations rencontrées sont :
- les formations détritiques du Famennien. Ce sont des schistes, des psammites et des macignos
- les formations carbonatées ou schisteuses du Tournaisien : calcaire, calcschiste et schiste
- les formations carbonatées du Viséen avec des calcaires, des dolomies et des brèches calcaires
- le Groupe Houiller avec des schistes, phtanites, arkoses, grès, psammites et poudingues.
Outre ces terrains primaires, on observe des remplissages de poches karstiques et des placages de sédiments
tertiaires. Il sagit de sables pailletés, probablement du Tongrien et des argiles plastiques dAndenne.
Il est également à noter que des gîtes métallifères (fer) ont été répertoriés par le passé. Ces gîtes sont
situés dans les calcaires, au contact des schistes houillers, soit au fond des poches karstiques.
Le noyau Houiller
Le faciès schisto-gréseux du Houiller est représenté par lAssise de Chockier formée de schiste noir, de
phtanite, dampélite et de grès et nexcède pas 100 voire 50 m dépaisseur au maximum.
Cette formation peut être le siège de petites nappes libres perchées localisées dans des horizons gréseux et
sécoulant vers les calcaires par des sources de débordement, au contact de la ceinture des schistes noirs qui
semblent assurer en profondeur létanchéité des culots houillés enchassés dans les calcaires dinantiens.
Cette étanchéité nest probablement pas continue, en effet, le drainage vers la nappe régionale profonde, via
des plans de fracturation nest pas à exclure attendu que ces couches sont localement très disloquées comme en
témoignent les anciens travaux miniers réalisés dans les synclinaux houillers de Bois-et-Borsu et de Bende
vers lest. La capacité de ces petites nappes est souvent secondaire et loxydation des pyrites donnent lieu à
des teneurs élevées en fer et en sulfate.
Le réservoir calcaire visé-tournaisien
Cet aquifère est de loin le plus important et sintègre au grand bassin carbonifère qui déborde largement la
région étudiée.
Le réservoir est le siège de phénomènes karstiques plus ou moins développés selon le bassin versant et
lexutoire considérés.
Globalement, laquifère sétend depuis le Tournaisien inférieur jusquau Viséen supérieur mais peut être
considéré comme un aquifère à deux couches séparées par lécran des schistes verts de Pont dArcole (épaisseur
+/- 10 m).
Les formations calcaires qui surmontent les schistes de Pont dArcole constituent laquifère principal et
totalisent plus de 500 m dépaisseur. Toutes les formations depuis le calcaire de Landelies jusquau Groupe du
Hoyoux sont karstifiables à des degrés divers.
Le niveau aquifère inférieur, constitué par la Formation dHastière et dEtroeugt prises en sandwich entre les
schistes de Pont dArcole et la base quasi imperméable du Strunien représente une nappe dintérêt tout à fait
secondaire vu la présence de schistes intercalaires et sa faible épaisseur (30 à 50 m max). Essentiellement
captive, son aire dinfiltration est très réduite, mais elle peut être le siège de pertes, de dissolutions et
de circulations importantes de par la concentration des écoulements souterrains au mur et au toit des horizons
non perméables.
A conditions égales, les calcaires viséens, globalement plus purs, sont en principe plus karstifiables que les
calcaires tournaisiens. Cependant, les traces de dissolution (dolines et pertes) sont plutôt rares, soit que
linfiltration y est diffuse, soit que les eaux provenant des crêtes famenniennes, des dolomies ou des
calcaires crinoïdiques environnants sont déjà relativement dures par avance.
Dans le Viséen, les calcaires se dissolvent le plus souvent sans résidus. Par contre, les faciès bréchiques
non stratifiés et cimentés par une pâte argilo-calcaire résistent mieux à la corrosion et sont moins
perméables car leur cohésion limite fortement le développement des diaclases.
Dans le Viséen inférieur, les faisceaux de dolomies grenues et les calcaires dolomitiques se désagrègent en un
sable fin, fort homogène et perméable qui peut jouer le rôle de sable filtrant dans les fissures et les
diaclases ouvertes.
Dans le Tournaisien, laltération des calcaires crinoïdiques fournit un résidu de gravier dont les propriétés
filtrantes sont renforcées par le mélange avec des argiles de dissolution qui colmatent partiellement les
fractures sans faire obstacle aux circulations deau. Les niveaux schisteux ou calcschisteux intercalaires
contribuent à la superposition de réserves aquifères au sein de ce massif calcaire.
La porosité élevée, alliée à un drainage karstique peu structuré, assure à cet aquifère des réserves
abondantes modérément écoulables. La nappe est cependant morcelée étant donné lanisotropie du champ des
perméabilités, dorigine lithologique ou structurale.
Dans le Condroz, les roches paléozoïques sont assez profondément altérées, surtout dans les dépressions de
plateau développées sur substrat calcaire, là où linfiltration est plus élevée que le ruissellement.
Du point de vue hydrologique, les calcaires viséens nempêchent pas le drainage des sols car les argiles
daltération du calcaire sont semi-perméables même si leur texture est très lourde. Par ailleurs, le retard à
linfiltration favorise la rétention deau gravifique dans le sol et participe à la régulation de laquifère
sous-jacent.
Dans les calcaires à cherts (Tournaisien et Viséen supérieur), les phénomènes daltération peuvent donner lieu
à une silicification importante de la roche, disloquée sous forme de fragments anguleux avec argiles
intersticielles. La pauvreté relative en argiles résiduelles leur confère une assez bonne perméabilité avec
formation de dolines et poches de dissolution.
Roches : calcaire, arfile, calcschiste, schiste, grès, limon
Formation : Hoyoux, Houiller
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