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156W0282.TXT

Feuille : 156W - GESVES - 485
secteur : 2
numéro : 282
code : 156W0282 - 4850282
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commune :

auteur :
références :

date :

roche :

formation :

localisation :
nature : Affleurement

description :

Exploitation souterraine d'argile plastique à Haltinne.



Feuille : 156W - Gesves - 485
N
Secteur : II-c, II-d


X :
Y :

Commune : Haltinne (Gesves)

Description lithologique : L. Calembert
Date : 21-11-1945

Nature : Affleurement
Roche : Argile
Formation :
Localisation : Description du gisement Manoux (ancien Galet) situé au sud de la borne km 8 de la Rue de Goyet (N 941) reliant Goyet à Strud.







Description :

N.B : Ce point a été décrit précédemment par d'autre(s) auteur(s) et est archivé au Service Géologie de Belgique (SGB) sous le n°282. Pour faciliter la recherche de minutes relatives au même objet dans des archives différentes (RW, SGB), la description
introduite par J.L. Pingot est dénommé "point de suite" du n°282 du SGB.

282 - suite - L. Calembert - 21-11-1945

Calembert (1945)

Situé 700 mètres au sud-sud-ouest de Strud, à une altitude de 155 mètres, le gisement de Manoux est l'un des plus anciens et des plus considérables du bassin d'Andenne. Il appartient au versant sud de la bande de calcaire carbonifère et, est englobé
dans un lambeau Onx-Om, à 240 mètres au sud du Houiller et à 150 mètres au nord du Famennien.

En juillet 1942, seul le flanc nord était exploité par deux puits d'extraction. Le puits ouest, creusé verticalement dans les sables au contact du dègne, très redressé, jusqu'à 9 mètres de profondeur, suivait ce contact avec une inclinaison de 60°
environ jusqu'au niveau de 13 mètres. Le puits est, situé à 70 mètres à l'est du précédent, à 16,20 mètres de profondeur (soit 1 mètre au-dessus du niveau hydrostatique local) est entièrement dans les sables extérieurs. La galerie de chassage
nord/10°/ouest rencontre le dègne à 11 mètres du puits et 3 mètres plus loin, la terre "ardoise". De là , on descend au niveau de 52 mètres par trois puits intérieurs obliques ou "bourriquets". Orienté nord nord est - sud sud ouest, le gisement est plus
important que ne le ferait croire l'exploitation actuelle qui se rattache à un défoncé d'environ 200 mètres de longueur totale et d'une largeur qui ne dépasse pas 80 mètres. Le flanc nord, assez régulier, incline de 45° à 50° vers le sud et descend à
plus de 90 mètres, car les anciens travaux ont dépassé 80 mètres de profondeur sans atteindre le fond. Le flanc sud présente une courbure entre les niveaux de 35 et 52 mètres et se trouve en allure renversée au-dessous de ce niveau.

Me basant sur les indications recueillies sur place et sur les renseignements relatifs au flanc sud et aux travaux des niveaux inférieurs à 52 mètres, du flanc nord, qui m'ont été fournis par de vieux ouvriers, je puis schématiser le gisement comme
suit.

La série des couches comprend, de bas en haut :

1. Dègne ou terre jaune, grasse, tachetée de rouge et de gris. Il s'étend sur les deux flancs mais sur le flanc nord, sa puissance est de 1 mètre à 1,50 mètre, et sur le flanc sud, elle se réduit à 0,50 mètre et même à 0,20 mètre (le dègne est séparé
du sable par une croûte de fer).

2. Premier machuria recouvrant le dègne du flanc sud mais ne s'étendant sur le flanc nord qu'à quelques mètres au-dessus du niveau de 80 mètres. Ce machuria à végétaux conservés a une puissance maximum de 1,50 mètre.

3. Terre noire "ardoise", grasse et homogène, se poursuivant sur tout le gisement. Toutefois, elle a une puissance de 4 à 5 mètres sur le flanc nord et de 2 mètres sur le flanc sud. De plus, elle passe latéralement à la partie supérieure du gisement à
une terre rouge, grasse, homogène.

4. Deuxième machuria sans restes végétaux visibles, débutant au niveau de 52 mètres du flanc nord par quelques lentilles. Il atteint une puissance de 2 à 3 mètres au niveau de 80 mètres du flanc sud et se réduit à néant une dizaine de mètres plus
haut.

5. Terre grise, grasse, recouvrant la terre "ardoise" et le machuria supérieur du flanc nord, et se coinçant au flanc sud, à soixante mètres de profondeur environ. La puissance au niveau de 23 mètres est de 2 mètres.

6. Terre noire, marbrée de gris, recouvrant toutes les terres précédentes. Elle atteint sa puissance maximum sur le flanc sud avec une épaisseur voisine de 5 mètres.

7. Terre grise sableuse, beaucoup plus maigre que les précédentes, passant à du sable boulant sur le flanc nord.

8. "Crawes" gris, tachetés de rouge et de jaune, demi-gras ou gras, dont la puissance est de l'ordre de 3 à 4 mètres sur les deux versants.

9. Terrains de couverture.

Sauf les variations latérales de faciès et de puissance dont l'occurence est si fréquente dans les autres gîtes condrusiens déjà décrits, Manoux répond parfaitement aux caractères des dépôts tertiaires définis précédemment. Je signalerai que la coupe
concorde, pour l'allure générale, avec celle publiée par V. Watteyne et basée sur les travaux de 1905-1906.
Référence : Watteyne, V., 1907. Les inflammations de grisou dans les exploitations souterraines des terres plastiques. Annales des Mines de Belgique, t. XII, p. 1013.

Utilisations industrielles

Le gisement de Manoux est étroitement apparenté quant à la nature et aux qualités des produits, au gîte Monnaie.
D'une manière générale, les terres grasses dominent et suivant qu'elles appartiennent aux premier, deuxième ou troisième choix, elles trouvent leur utilisation principale dans les industries du verre ou du zinc ou des réfractaires.
Les terres demi-grasses avec sable plus gros sont employées également dans les verreries pour la fabrication de produits réfractaires.

Calembert (1948)

Ce gisement, considéré comme épuisé, a été décrit complètement dans l'ouvrage d'ensemble (voir ci-dessus).

La succession des couches est la suivante de bas en haut dans la partie que nous avons pu étudier au sommet du flanc nord :

1. Dègne (échantillon A55 prélevé dans la partie puissante du flanc N).

2. Terre noire "ardoise" grasse et homogène (échantillon A57, prélevé en un point où cette couche atteint 4 m de puissance).

3. Terre grise (échantillon A56).

La partie inférieure du flanc N et la constitution différente du flanc S indiquent des variations latérales de faciès et de puissance fort intéressantes mais sur lesquelles nous ne reviendrons pas ici étant donné l'abandon probablement définitif du gîte.

Ci-dessous, tableau des analyses COBEA et utilisations industrielles :

Flanc nord. Etage de 30 m

Nomenclature Terre grise grasse Terre "ardoise" Terre grise
(dègne) A55 grasse A57 grasse A56

SiO2 56,72 58,15 59,19
TiO2 2,04 2,06 2,85
Al2O3 22,22 19,53 24,10
FeO total 7,36 6,27 3,54
MgO 1,16 0,88 0,86
CaO 0,97 1,14 1,15
Na2O+K2O 0,67 0,55 0,75
Perte au feu 8,69 11,53 7,45
Total 99,83 100,11 99,89

Utilisations :

A55 : fabrication des produits réfractaires. Glaceries et verreries.
A57 : Glaceries et verreries.
A56 : Fabrication des produits réfractaires.

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