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155W0711.TXT

Feuille : 155W - MALONNE - 477
secteur : 2
numéro : 711
code : 155W0711 - 4770711
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : KAISIN, F., BOUCKAERT, J.
références : BOUCKAERT, J., 1961. "Le Namurien à Namur". Bulletin de la Société belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie, LXX/3: 358-360.

date :

roche :

formation :

localisation :
nature : Affleurement

description :

page 167....

Un intérêt particulier s'attache, dans toute cette coupe, à l'étude des surfaces axiales. On a la surprise de les trouver, pour des plis relativement très proches l'un de l'autre, inclinant en sens inverse. L'une d'entre elles, celle de l'anticlinal
visible à la cumulée 105,130, est déformée de manière très significative ; au niveau de la voie ferrée, elle plonge nettement au Nord. On la voit ensuite se redresser progressivement pour plonger au Sud dans la partie supérieure de l'affleurement. Sa
trace à la surface de la coupe est vaguement parabolique (voir Pl. II, fig. 2 et fig. 36, p. 98).

Au droit de la cumulée 105,234 se voit un très beau pli d'apparence synclinale, nettement déjeté au Midi. Son enveloppe est pincée à angle aigu, tandis que son noyau forme une cuvette à courbure relativement faible et a, par conséquent, été décollé.

L'ensemble ayant manifestement été poussé vers le Nord, la tendance de ce pli à se déverser au Midi est anormale. Tout rentrerait dans l'odre s'il s'agissait d'un anticlinal retourné. Le segment de coupe qui nous occupe serait, dans cette hypothèse,
composé de deux massifs distincts, superposés l'un à l'autre par une faille originairement plate, aujourd'hui très plissée et la concordance quasi parfaite que l'on observe en certains points, serait due à un réajustement tardif, provoqué par le serrage
tectonique intense, dont les preuves fourmillent.

Il va sans dire que cette vue est hypothétique.

Au-delà de la cumulée 105,130, la coupe cesse d'être continue. On y observe toutefois de nombreux indices d'un état de dislocation extrême. Une série d'observations faites dans le bois couvrant le coteaux, entre les cumulées 105,130 et 105,000, montre
de variations de pendage d'où l'on tire que la végétation cache au moins deux synclinaux, séparés par un anticlinal dont la charnière affleure sous les taillis. Au Midi du poteau kilométrique 105, une tranchée à moitié dissimulée sous les broussailles
laisse voir plusieurs plis très serrés. Au-dessus de ceux-ci, une carrière abandonnée montre, sur son flanc nord, deux failles à plongement sud recoupant de petits plis déjetés au Nord.

Plus loin, au droit de la cumulée 104,870, derrière une petite maison bâtie à flanc de coteau sur l'emplacement d'un essai de carrière, j'ai pu relever jadis, et photographier, un ensemble de trois plis fortement pincés, dans une section n'ayant que six
à sept mètres de longueur.

La végétation et les constructions ne permettent, dans cette dernière partie de la coupe, qu'un nombre relativement restreint d'observations. On remarque cependant que les habitants du voisinage ont essayé d'ouvrir de carrières en divers points de la
partie boisée et sont chaque fois tombés sur des accidents tectoniques plutôt compliqués. Derrière chacun des bâtiments sis à flanc de coteaux, il y a au moins une charnière de pli pincé. On en conclut que jusqu'à l'extrémité sud du segment de la
vallée dont l'orientation est voisine du méridien, l'état de dislocation du Namurien est tout à fait comparable à ce qu'il est dans ses parties largement découvertes. On peut donc estimer à un bon kilomètre la largeur de la zone dans laquelle le
Namurien et la bande de Namur, au lieu de présenter une allure comparable à celle du calcaire en plateures régulières et quasi plane qui lui ser de substratum est complètement ramassé sur lui-même, déformé par des plis aigus et serrés, découpé en lames
par des failles plissées qui paraissent bien être de véritables failles de charriage, avec lambeaux de poussée. Cet ensemble est d'une évidence criante : le contact entre Namurien et Dinantien, à Namur, est un contact anormal.

711 - suite - J. BOUCKAERT - 1961

BOUCKAERT, J., 1961. "Le Namurien à Namur". Bulletin de la Société belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie, LXX/3: 358-360.

le détail des observations faites dans la tranchée de Ronet a été reporté minutieusement par F. Kaisin Sr. Aucun détail n'a été négligé, le moindre pli, la plus minime des cassures y est figurée à un centimètre près.

Toutefois, et malheureusement, il y manque la stratigraphie, élément majeur pour déduire une structure tectonique.

J'ai rapporté sur la figure 2 le dessin de F. Kaisin Sr, en le complétant par les données stratigraphiques.

Du Sud vers le Nord, on y distingue facilement les unités pétrographique suivantes :
- schiste micacé à paille hachée
- grès straticulé en bancs de 10 à 30 cm (figuré en pointillé sur la coupe) ;
- schiste doux micacé.

Ces trois unités sont visibles depuis le début de la coupe (cumulée 104.870) et reviennent constamment en affleurement grâce au plissotement intense dont les terrains sont affectés.
Vers la cumulée 105.300, les grès straticulés en bancs de 10 à 30 cm d'épaisseur disparaissent pour faire place à des schistes doux micacés, devenant de plus en plus doux vers le Nord.

A la cumulée 105.340, une rangée de nodules calcareux connus en Angleterre sous le nom de "bullions" s'intercale entre des schistes argileux brun foncé. Ces nodules, ainsi que le schiste qui les entoure, contiennent des Goniatites déterminables :
Homoceras beyrichianum De Koninck. Plus vers le Nord, en-dessous des nodules, le schiste est doux et stérile.

Vers la cumulée 105.348, le schiste contient à nouveau H. beyrichianum De Koninck sur une épaisseur de 20 cm. Il devient alors rapidement ampélitique avec nombreux joints à paille hachée.

Ces schistes ampélitiques reposent, vers la cumulée 105.352, sur une ensemble d'environ 2 m d'épaisseur totale, de grès gris en petits bancs, formant le sommet d'une stampe composée de grès straticulé. En suivant ce banc de grès, plissoté comme toute la
coupe, on observe quelques dérangements attribuables à de petites failles normales.

La dernière de ces failles s'observe vers la cumulée 105.408. Le banc de grès forme un dôme anticlinal qui repose par son flanc Sud sur cette faille normale. Immédiatement sous le faille, c'est à dire vers le Nord, on retrouve des schistes
ampélitiques, en position quasi verticale, qui contiennent Nuculoceras nuculum (Bisat) sur une épaisseur d'environ 4 m (cumulée 105.414).

Ces ampélites deviennent de plus en plus foncées vers le Nord et contiennent, vers la cumulée 105.422, H. subglobosum (Dolle).

A 200 m plus au Nord, j'ai pu voir des empreintes de Posidonomya dans des débris de schiste silicifié.

Aucune obervation n'a pu être faite plus au Nord à l'exception d'un affleurement composé de bancs de grès et de schiste silicifié (phtanite), où X. Stainier a observé également des ampléites (Archives de la Carte géologique, Pl. Namur 144W200).

Dans sa première note "Contribution à l'étude tectonique du Bassin de Namur au confluent de la Sambre et de la Meuse et aux alentours immédiats de la ville", F. Kaisin Sr renseigne toutefois à la cumulée 105.600, derrière une maison, des affleurements de
couches plissées de l'Assise de Chokier et, au droit du poteau 105.800, "les phtanites les plus typiques" présentant les apparences d'un anticlinal déjeté vers le Midi.

Les niveaux à N. nuculum et H. subglobosum doivent donc former un synclinal afin de s'intercaler entre les affleurements cités.

Leur passage hypothétique est figuré sur la coupe de la figure 2.

Grâce à ces données, une interprétation stratigraphique de la coupe dressée par F. Kaisin Sr devient possible.

La succession stratigraphique s'établit comme suit (de haut en bas) :

En mètres

a. Schiste micacé à paille hachée -
b. Grès straticulé en gros bancs 17,50
c. Schiste doux micacé 19,00
d. Schiste et "bullions" à H. beyrichianum De Koninck 4,00
e. Schiste doux 1,6
f. Schiste foncé à H. beyrichianum 0,20
g. Schiste ampélitique à paille hachée 13,00
h. Grès gris en petits bancs 2,00
i. Grès straticulé -
Faille normale
j. Schiste ampélitique foncé à H. subglobosum Dolle -
k. Schiste ampélitique foncé 10,00
l. Schiste ampélitique à Nuculoceras nuculum Bisat 4,00
m. Schiste silicifié à Posidonomya ?
n. "Phtanite" ?
o. Calcaire carbonifère -
(Pour échellens normales de comparaison, voir figure 3).

Feuille : 155W - Malonne - 477
N°SGB : 155W0711
Secteur : II-b


X :
Y :

Commune : Belgrade (Namur)

Description lithologique : J.L. Pingot
Date :

Nature : Affleurement
Roche : Grès, siltite, schiste
Formation : Houiller
Localisation : Partie sud de la coupe de Ronet depuis la borne hectométrique ferroviaire km 62,8 jusqu'au n° 31 du Tienne de Ronet. La coupe est décrite du nord vers le sud.


Références :




Description :

711 - suite - J.L. Pingot - 16.04.2004


NB : Les pendages orientés marqués d'un astérisque ont été mesurés le 10 février 2005.

q. A proximité de la borne hectométrique 0,8, grès et siltite gris foncé faiblement inclinés, au flanc nord d'un anticlinal.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 102 - 55 91 964 (+/- 6 m)

p. Immédiatement au sud de la charnière anticlinale, disharmonie des couches dans la partie axiale du pli.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 098 - 55 91 948 (+/- 5 m)

d*. (10-02-2005) Bancs lenticulaires au flanc sud du pli.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 092 - 55 91 942 (+/- 10 m)

n. Les couches de grès se redressent. Au sommet de la paroi, elles sont quasi-verticales.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 101 - 55 91 938 (+/- 7 m)

m. Quelques mètres au sud, série de petits bancs de grès séparés par des intermèdes schisteux faiblement inclinés vers le sud.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 096 - 55 91 927 (+/- 7 m)

e*. (10-02-2005) Les mêmes couches restent faiblement inclinées.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 099 - 55 91 922 (+/- 5 m)

f*. (10-02-2005) Au nord d'une petite faille, les couches sont localement plus inclinées au sud.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 089- 55 91 909 (+/- 12 m)

g*. (10-02-2005) Au sud de la faille, plateure sur 2,5 m de long.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 099 - 55 91 905 (+/- 13 m)

h*. (10-02-2005) 3 m au sud de g*, les couches se redressent et forment le flanc nord d'un anticlinal.
Groupe Houiller

j. 4 m au nord de la charnière, couches de siltite micacée, plaquetée, encadrée de bancs de grès.
Groupe Houiller

i. 2 m au nord de la charnière, bancs décimétriques de grès gris foncé, très micacé.
Groupe Houiller

h. Charnière anticlinale pincée, retour des couches vues au point précédent.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 087 - 55 91 890 (+/- 6 m)

g. Au flanc sud de l'anticlinal, bancs de grès noir, peu micacé à fines straticulations. Plus haut dans le versant, les bancs sont moins inclinés.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 088 - 55 91 885 (+/- 5 m)

j*. (10-02-2005) Après un hiatus, bancs décimétriques, lenticulaires de grès brun, relativement fin, et finement micacé, séparés par des intercalations silto-schisteuses redressées vers le nord.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 063 - 55 91 822 (+/- 6 m)

k*. (10-02-2005) Après un autre hiatus, quelques dizaines de mètres au sud de la borne km 63, à mi-pente, série de bancs décimétriques de grès gris foncé, assez fin.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 054 - 55 91 756 (+/- 8 m)

l*. (10-02-2005) En pied de versant, les couchent dessinent des plis serrés. Au flanc nord d'une charnière synclinale, série de bancs inférieurs au décimètre de grès beige à gris.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 051 - 55 91 751 (+/- 6 m)

m*. (10-02-2005) 1 m au sud de l*, flanc sud de ce bref synclinal formant naturellement le flanc nord l'anticlinal suivant.
Groupe Houiller

n*. (10-02-2005) 2,5 m au sud de m*, flanc sud de ce court anticlinal.
Groupe Houiller

p*. (10-02-2005) +/- 60 m au nord du n° 31, à mi-pente, ancienne carrière dont les couches gréseuses sont régulièrement inclinées vers le sud à l'exception de l'une ou l'autre disharmonie locale.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 041 - 55 91 724 (+/- 8 m)

q*. (10-02-2005) Derrière les garages du n° 31, série de bancs décimétriques de grès brunâtre, assez fin, toujours inclinés au sud.
Groupe Houiller
Coord. UTM : 06 30 026 - 55 91 682 (+/- 7 m)

r*. (10-02-2005) Dans le jardin du n° 31, paroi formée de bancs de grès brun interstratifiés avec des schistes et siltites gris vert feuilletés. Les couches se redressent nettement à cet endroit.
Groupe Houiller

q. S0 21-009
p. S0 32-049
d*. S0 56-214
n. S0 65-222
m. S0 15-187
e*. S0 18-202
f*. S0 38-230
g*. S0 09-042
h*. S0 66-025
j. S0 65-018
i. S0 75-010
h. S0 59-212
g. S0 50-202
j*. S0 68-348
k*. S0 67-194
l*. S0 50-212
m*. S0 44-026
n*. S0 51-215
p*. S0 59-188
q*. S0 39-019
r*. S0 68-014
q. S0 21-009
p. S0 32-049
d*. S0 56-214
n. S0 65-222
m. S0 15-187
e*. S0 18-202
f*. S0 38-230
g*. S0 09-042
h*. S0 66-025
j. S0 65-018
i. S0 75-010
h. S0 59-212
g. S0 50-202
j*. S0 68-348
k*. S0 67-194
l*. S0 50-212
m*. S0 44-026
n*. S0 51-215
p*. S0 59-188
q*. S0 39-019
r*. S0 68-014



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