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155E0380.TXT

Feuille :   		155E - NANINNE - 478
secteur :   		1
numéro :    		380
code :     		155E0380 - 4780380
X :     		
Y :      		
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roche :     		

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localisation : 	
nature :    		Affleurement

description :   

BOUCKAERT, J. (1) avec la collaboration d'Y. Stockmans-Willière.  Nouvelles recoupe du terrain houiller à Jambes.  Extrait du Bulletin de la Société belge de Géologie, Pal. & Hydrol., tome LXVIII (1959), fasc. 2, pp. 311-317.

Nouvelle recoupe du terrain houiller à Jambes (*)

(*) Texte remis en séance.
(1) Adresse de l'auteur : Service géologique de Belgique, rue Jenner 13 à Bruxelles.


Vers la fin de l'année 1956, l'Association pour l'Etude de la Paléontologie et de la Stratigraphie Houillères me chargea de l'étude d'une coupe transversale dans le terrain houiller du Bassin de Namur.  Cette coupe est située à Jambes le long du flanc
ouest de la nouvelle route de Namur à Marche.

Les terrains sont très fossilifères et m'ont permis de dater très précisément la coupe.

Description de la coupe

1. Au Nord de l'axe de l'ancienne route, reliant la nouvelle route de Marche à l'ancien tracé n° 4 (point x de la figure 1).

En suivant le talus ouest, on observe à l'extrémité nord d'un mur de soutènement, à 27 m du point x, de haut en bas, trois types de roches :

? m : schiste brun, doux, noduleux, compact, avec paille hachée et Posidoniella sp. et cf. Anthracoceras sp.
1,50 m : grès gris foncé, très micacé, à cassure irrégulière.
? m : schiste silicifié noir, micacé.

Les roches ont un pendage de 12°S, une direction de N47°W.

A 41,5 m, formant un anticlinal, les schistes à faune marine viennent buter contre une petite faille à faible rejet.

A 42 m, apparition du banc de grès (87°S, N57°W), suivi des schistes très plissotés à faune marine, sur une longueur de 10 m.

A 54 m, réapparition du banc de grès (N65°W, 35°S°;

A 57,5 m, nouvelle faille à très faible rejet, recoupant le flanc sud d'un anticlinal de grès.

Au-delà de 63 m et jusqu'à 70 m, affleurement des schistes supérieurs (N63°W, 50°N).

Toutefois, à 90 m, derrière une maison (point a, fig. 1) située en contre-bas, affleurement important de phtanite : 43°S, N49°W, ce qui laisse supposer la présence d'un synclinal danbs la zone du non-affleurement.

F. Kaisin Jr avait déjà observé ces phtanites affectés de petits plis assez aigus le long du chemin vers Tour-Noir (point d de la figure 1).

Le Calcaire carbonifère est visible à 80 m au Sud de la troisième borne de la route n° 17.  Les couches pendent faiblement vers le Sud (point e de la figure 1).

La distance entre le Viséen et le Namurien est très difficile à estimer, vur la pauvreté des affleurements.

2. Au Sud de l'axe de l'ancienne route, reliant la nouvelle route de Mrche à l'ancien tracé n° 4 (point x de la figure 1).

C'est dans le même talus ouest que j'ai pu trouver des indications très précises au sujet de la faune et de la tectonique de la région.

Les schistes doux, bruns, compacts, noduleux, qui forment la partie supérieure de la coupe nord décrite plus haut, affleurent dans la coupe sud sur une longueur de 13 m environ.  Le pendage est de 32°S, la direction  N57°W.

Immédiatement au-dessus, j'ai pu récolter dans un schiste ampélitique, brun foncé, argileux, bien lité, la faune suivante :

Posidoniella laevis (Brown) ;
Posidoniella variabilis Hind ;
Posidonomya sp.
Myalina sublamellosa Etheridge Jr. ;
cf. Myalina dorlodoti Demanet ;
Coleolus namurcensis Demanet ;
Orthoceras sp. ;
Brachycycloceras koninckianum (d'Orbigny) ;
Nuculoceras nuculum Bisat ;
Nuculoceras tenuistriatum Demanet ;
cf. Anthracoceras sp. ;
Anthracoceras tenuispirale Demanet ;
Anthracoceras paucilobum (Phillips) ;
Eumorphoceras bisulcatum mut ß Schmidt ;
Eumorphoceras bisulcatum Girty ;
Conodonte ;
Acanthodus wardi Eggerton.

C'est la faune de la partie supérieure de la zone E2.

A 31,5 m au Sud du point x, c'est à dire immédiatement au-dessus des schistes ampélitiques à faune marine, et jusqu'à 44 m, dans un schiste gris, argileux, très micacé, Mme Y. Stockmans-Willière a pu récolter une flore caractéristique pour la zone E2.

Comme nous le verrons plus loin, cette flore, ainsi que la faune marine affleurent en différents points de la coupe.
Toutefois, l'ensemble de cette flore a donné :

Calamites sp. ;
Pectopteris plumosa (Artis) ;
Aphlebia sp.
Mariopteris laciniata Potonié ;
Mariopteris sp.
Neuropteris schlehani Stur ;
Shenopteris  sp.
Stigmaria ficoides (Sternberg) .... 1 mamelon ;
Restes d'axes
Stephanospermun sp. ;
? Samaropsis sp. ;
Graine.

A 44 m, dans un schiste bleuté, argileux, doux, à cassure irrégulière, pauvrement micacé, j'ai pu récolter la faune caractéristique pour la zone inférieure H 1a.

Polypiers ;
Lingula mytilloides Sowerby m;
Débris de brachiopodes ;
Posidoniella variabilis (Hind) ;
Brachycycloceras sp. ;
Cf. Anthracoceras sp. ;
Homoceras subglobosum Bisat (1) ;
Homocera beyrichianum - groupe (1) ;
Ostracodes ;
Listracanthus hystrix Newberg ;
Cladodus n. sp. (2)

ainsi que
Calamites sp. ;
Trigonocarpus sp. (groupe Noeggerathi) ;
et des restes végétaux.

(1) Détermination confirmée par mon ami le Professeur Docteur F. Hodson de l'Université de Southampton, que je remercie vivement.
(2) Détermination F. Demanet.

Ces schistes affleurent tout le long de la coupe, formant un large synclinal, dont l'axe se situe environ vers 73 m, puis formant un anticlinal avec axe à 101 m.

Les pendages sont :

à 32 m	30°S ;
à 68 m	17°S ;
à 85 m	50°N ;
à 110 m	20°S.

L'épaisseur de ce schiste à H. subglobosum  est estimé à +- 10,5 m.  Des schistes bleutés, stériles à rayures blanches, y sont superposés dans le creux du synclinal.

A 124 m, une faille inverse (F) à pendage sud, d'un rejet assez important, met en contact les schistes à Homoceras avec les schistes marins, situés immédiatement en-dessous des schistes à N. nuculum et E. bisulcatum.  Ces schistes forment un anticlinal,
penchant vers le Nord, dans le creux duquel on remarque les grès gris foncé de 1,50 m d'épaisseur, observés dans la partie de la coupe Nord du point  x.

Le pendage du flanc nord de cet anticlinal au Sud de la faille, est de 60°N, le flanc sud, 22°S.  La direction est de N80°W.  A 145 m, reviennent les schistes ampélitiques à N. nuculum.  Ces schites ondulent légèrement entre 160 et 170 m.

Un synclinal se forme entre 172 et 214 m.  Dans son creux, on retrouve la superposition des schistes à flore de la zone E2 et les schistes à H. subglobosum.

A 235 m, les schistes à N. nuculum amorcent un nouvel anticlinal.

En conclusion, j'ai pu établir un tronçon d'échelles stratigraphiques :

H1a	? m : schiste bleuté, stérile
	10,50 m : schiste bleuté, argileux à Homoceras subglobosum
E1	7,00 m : schiste gris, argileux, très micacé, à flore
	7,50 m : schiste ampélitique à N. nuculum
	5,00 m : schiste argileux à cf. Anthracoceras sp.
	1,50 m : grès, gris foncé.
	5,00 m  : schiste siliciifé
	? m : phtanite

En Angleterre, la subdivision faunique des roches appartenant à l"Eumorphoceras-Age" est due à Hudson et Cotton (1943) :

Arnsbergian		N. nuculum	N. nuculum
(Upper Eumorphoceras-Age, E1) 		Ct. nititoides
		Ct.  nitidus
		E. bisulcatum sp.
Pendleian
(Lower Eumorphoceras-Age, E1)


La partie supérieure ou E2 est divisée en trois zones ; la supérieure ou fzone à N. nuculum, se divise en deux sous-zones, dont la supérieure contient Ct. tragilis, N. nuculum et E. bisulcatum mut ß.

Toutefois certains auteurs (Bisat, 1928, pl. VI, Stephens et al., 1942, p. 350) la placent déjà dans l'"Homoceras-Age".

L'"Homoceras-Age" superposé à l'"Eumorphoceras-Age" est subdivisé à son tour (F. Hodson, 1957) :

Alportian
(Upper Homoceras-Age, H1)

Chokierian		H. beyrichianum H1a
(Lower Homoceras-Age, H1)		H. subglobosum  H1a

Le "Chokierian" est subdivisé à son tour en deux zones, dont l'inférieure contient H. subglobosum.
En Belgique, l'Assise de Chokier est divisée en trois zones : E1, E2 et H.  Le E2,, subdivisé en trois sous-zones, contient dans sa partie supérieure N. nuculum, tandis que la zone H est caractérisée par la présence de H. beyrichianum.
L'existence de H. subglobosum laisse supposer la présence de la sous-zone H1a en Belgique.

Service géologique de Belgique

Bibliographie
BISAT, W., 1924.  The Carboniferous Goniatites of the North of England and their zones.  Proc. Yorksh. Geol. Soc., XX, 40.
DEMANET, F., 1941.  Faune et stratigraphie de l'étage namurien de la Belgique.  Mém. Mus. roy. Hist. nat. Belgique, 97, Bruxelles.
HODSON, F., 1957.  Marker horizons in the Namurian of Britain, Ireland, Belgium and Western Germany.  Publ. Assoc. Etude Paléont. Stratigr. Houil., 24, Bruxelles.
HUDSON, R.G.S., 1945.  The Goniatite zones of the Namurian.  Geol. Mag., 82/1.
KAISIN, F. Jr., 1933.  Sur la structure tectonique du Namurien à Jambes (Namur).  Annales Soc. scient. de Bruxelles, 53, S.B., pp. 288-294.
STEPHENS, J.V. and others, 1942.  The Faunal divisions of the Millstone grit series of Rombalds Moor and neighbourhood.  Proc. Yorksh. Geol. Soc., XXIV, 344.
STOCKMANS, .F & WILLIERE, Y., 1953.  Végétaux namuriens de la Belgique.  Publ. Assoc. Etude Paléont. Stratigr. Houil., 13, Bruxelles.
STOCKMANS, F. & WILLIERE, Y., 1954.  Flores namuriennes de la Belgique.   Incertitudes et hypothèses de travail.  Volume jubilaire V. Van Straelen, Bruxelles, I, pp. 117-132.
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