Feuille : 155E - NANINNE - 478
secteur : 5
numéro : 366
code : 155E0366 - 4780366
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : A. RENIER
références :
date :
roche :
formation :
localisation :
nature : Affleurement
description :
D'après P. MICHOT. La stratigraphie du Silurien de la Bande de Sambre-et-Meuse. Mémoire in 8° Académie royale de Belgique. Classe des Sciences, t. XIII, 1934.
[avec remarques de A. Renier entre crochets]
p. 49-50
Une bonne coupe de cette formation est visible le long du chemin qui descend du lieu-dit "Le Bagne" : on fait les observations suivantes du Nord au Sud (fig.).
Coupe de Naninne
a) Schistes phylladeux vert noirâtre, verts, finement psammitiques, se débitant en grands feuillets parallèlement à la stratification. N80°E, inclinaison : 36° Sud, longueur : 5 mètres.
b) Schistes phylladeux zonaires, verts, devenant roux par altération. Longueur : 16 mètres.
c) Au Sud, ces schistes phylladeux viennent buter contre une faille inclinant de 85° au Nord ; l'inflexion des bancs au contact de la faille indique que la lèvre Nord est remontée par rapport à la lèvre Sud. Cette disposition indique que les couches
situées au sud de la faille passaient géométriquement, avant leur déplacement, au-dessus de celles qui affleurent au Nord ; il n'y a donc pas répétition du niveau, mais apparition de roches nouvelles après une lacune due à la faille (une épaisseur
mesurée dans ces conditions est une épaisseur minima).
La lèvre Sud de la faille est formée de schistes psammitiques fortement gréseux, passant progressivement vers le Sud à des schistes phylladeux vert-noirâtre ; ils sont orientés Est-Ouest, et inclinent de 35° au Sud. Longueur : 13 mètres.
d) Vient ensuite, un niveau de schistes phylladeux rouges ou rouge brunâtre. Stampe normale : 1 m 50.
e) Ces derniers viennent buter contre une faille verticale, au Sud de laquelle réapparaissent les schistes phylladeux vert noirâtre au niveau c, surmonté des schistes phylladeux rouges du niveau d.
A 4 mètres de l'extrémité septentrionale du talus, on trouve, dans le niveau a,un gîte à graptolites dont j'ai pu identifier les espèces suivantes :
Monograptus scanicus Tullberg, très abondant
Monograptus chimoera Barrande, assez abondant
Monograptus chimoera var. semispinosus, fréquent
Monograptus Nilssoni Barrande, 2 exemplaires.
Monograptus dubius Suess, 1 exemplaire.
Monograptus crinitus Wood
Il existe en outre, sur certaines plaques noires, des empreintes de graptolites dont beaucoup sont à rapporter à Monograptus chimoera ou à sa variété semispinosus, distinction qu'il n'est pas possible de faire, étant donné l'état de conservation des
échantillons.
Une dizaine de mètres au Sud, j'ai récolté la faune suivante :
Monograptus dubius Suess, très abondant
Monograptus colonus Barrande, très abondant
Monograptus Roemeri Barrande, très abondant
Monograptus chimoera Barrande, 1 exemplaire douteux
