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155E0026.TXT

Feuille :   		155E - NANINNE - 478
secteur :   		5
numéro :    		26
code :     		155E0026 - 4780026
X :     		
Y :      		
Z :      			
commune : 				  	
auteur :    		C. MALAISE, A. RUTOT, H. DE DORLODOT, P. MICHOT, F. STOCKMANS
références : 		
date :      		2-28.07.1880

roche :     		
formation : 		Dévonien

localisation : 	
nature :    		Affleurement

description :   

A la seconde tranchée, en continuant vers le SE, on rencontre d'abord des roches rouges détritiques et amas de sables geysériens.  Puis des psammites etc... rouges et du poudingue à ciment schisteux.  Ces roches, inclinées au S d'environ 45°,
représentent le niveau de Pairy-Bony.

26 - suite - A. RUTOT - 1889

RUTOT, A., 1889.  Bulletin de la Société belge de Géologie, 1889, t. IIII, p. 473.

Coupe du talus de gauche en regardant vers Naninne

S. Schiste noir silurien.
A. Banc de poudingue ; épaisseur 0 m 80.
B. Grès rougeâtre massif ; épaisseur 10 mètres.
C. Grès gris, graveleux, fissile, rempli d'empreintes végétales ; épaisseur 1 m 20.
D. Grès rouge massif.

De ces coupes, il résulte que le poudingue, formé de galets roulés, contre lequel semble s'appuyer le Silurien, par l'effet du renversement des couches, se trouve réparti à divers niveaux, dans des grès et dans des psammites avec empreintes végétales -
qui ont ainsi un caractère très littoral ; l'ensemble de ces roches constituent la base du Dévonien du Bassin de Namur.

Toutefois, si nous avions affaire à un contact simple, il est certain que les éléments ne seraient pas répartis comme nous les voyons ; dans aucune des deux coupes fournies par les talus, nous n'observons de poudingue continu s'appuyant contre le
Silurien, ce qui devrait évidemment avoir lieu dans le cas de contact normal.

D'après nous, il doit donc y avoir ici, vers le contact, une faille qui en rejetant les couches dévoniennes soit en hauteur, soit en profondeur a supprimé ou plutôt caché à nos yeux le véritable poudingue de contact, en le laissant visible que les
parties gréseuses supérierues à ce poudingue, parties renfermant encore des lentilles de galets, montrant la proximité du véritable poudingue de base.

On pourrait croire que cette faille, déjà indiquée par M. Gosselet d'après d'autres observations, est générale, qu'elle s'étend tout le long du bord Sud du Bassin de Namur ; mais dautres observations dues à M. l'abbé de Dorlodot et faites sur l'autre
rive de la Meuse, semblent démontrer le contraire ; la faille ne serait pas continue, il y aurait plusieurs failles locales.


26 - suite - H. DE DORLODOT - 1889

Bulletin de la Société belge de Géologie, Bruxelles, 1889, t. 3: 523-524.

En lisant les épreuves du compte-rendu de l'excursion du 15, que M. Rutot avait eu la gracieuseté de nous communiquer, nous avons été étonné de voir que M. Rutot n'indiquât pas de poudingue à la base du Dévonien dans le talus Ouest de la tranchée de
Naninne.  D'après nos souvenirs, il devait en être autrement ; mais l'indication du compte rendu nous parraissant suffisamment claire, nous en conclûmes que nos souvenirs étaient inexacts et c'est dans cette pensée que nous rédigeâmes la note 2 de la p.
498.

Dernièrement, nous avons visité de nouveau la tranchée de Naninne en compagnie de M. Emile Schlögel, ancien élève de l'Ecole des Mines de Louvain, actuellement élève au Grand Séminaire de Namur et d'un autre de nos élèves.  Les circonstances nous ont
favorisés ; car on venait de rafraîchir le talus Ouest.

La coupe de M. Rutot est en général très exacte.  Seulement, le grès rougeâtre massif (couche D) de la coupe du talus de gauche en regardant Naninne (talus Ouest), devient bigaré et même presqu'uniformément jaunâtre vers la base, et il est suivi, vers le
Sud, de 20 à 25 cm de psammite schistoïde fortement ondulé jaunâtre, puis d'un banc de 60 cm environ de poudingue à gros éléments, qui passe au grès vert à sa parite tout à fait supérieure.  Ce banc est en contact avec le Silurien.  La surface de contact
assez ondulée présente, sur ce talus, une direction moyenne qui nous a paru sensiblement parallèle à celle des couches dévoniennes.  L'allure de ces dernières, observée sur un banc de B, nous a donné : dir. = E37°N ; incl. = 30°SE.

Nous avons vu les schistes siluriens buter très nettement par leur tranche contre la base du Dévonien.  En un point, nous avons observé une letnille allongée de psammite plus ou moins schistoïde, interstratifiée aux schistes siluriens, et butant
également par sa tranche contre la base du Dévonien.

Nous n'avons rien observé dans ce contact qui indiquât une faille, tout semble indiquer, au contraire, une discordance renversée, comme celle que nous avons observée près de Mal-Pas ; mais tandis qu'à Mal-Pas, il est impossible de dire si la
stratification des schistes siluriens est parallèle à leur feuilletage, la lentille de psammite interstratifiée aux schistes semble prouver ici ce parallélisme.

Si nous comparons la coupe du talus Est avec celle du talus Ouest que nous venons d'examiner, nous remarquons d'abord que les couches A' et E du talus Est correspondent aux couches A et C du talus Ouest, sur le prolongement desquelles elles se trouvent
dans la direction E37°N, qui est celle des bancs dévoniens.

Il en résulte que les bancs inférieurs à ces couches doivent également se correspondre des deux côtés de la tranchée.  Et, de fait, les roches D, C, B du talus Est ne présentent pas une bien grande différence avec les bancs B du talus Ouest.

Il y a cependant entre les deux coupes deux différences notables :
1°.  Sur le talus Est (fig. 2, p. 472), des lentilles de poudingue entourées de psammite dur, remplacent le banc de poudingue situé à la base du Dévonien dans le talus Ouest.
2°.  La longueur de l'affleurement des couches inférieures au poudingue A', au niveau de la voie, est plus considérable le long du talus Est que le long du talus Ouest ; à tel point qu'en unissant les deux contacts, on obtient une direction E2°S.

Il me paraît évident qu'une faille au contact du Silurien avec le Dévonien ne peut rendre compte de ces différences : il faudrait pour cela que l'on trouvât dans le talus Est un banc continu de poudingue un peu au-dessus de la base du Dévonien, ou bien,
dans le talus Ouest, des lentilles de poudingue un peu au-dessus du banc de poudingue de base.  Que cette faille existe ou n'existe pas, la différence des roches des deux côtés de la tranchée ne peut s'expliquer que par l'irrégularité de la
sédimentation.

Quant au rejet vers le Sud du contact sur le talus Est, il pourrait peut-être s'expliquer, en partie, par un phénomène de ploiement superficiel ; car les bancs paraissent avoir une inclinaison moindre à l'Est qu'à l'Ouest.  Nous doutons cependant que
cette explication soit suffisante ; et peut-être rendrait-on mieux compte de ce fait, si l'on admettait que les cassures du psammite B (talus Est, voir fig. ) sont de petites paraclases et non de simples diaclases [Voir Gosselet, l'Ardenne, pp. 720-721].

26 - suite - P. MICHOT - 1929-1930.

MICHOT, P.  Annales de la Société Géologique de Belgique, Liège, 1929-1930, t. 53, pp. B100.

Chemin de fer du Luxembourg
Un accident semblable à celui que nous venons de décrire (55 - suite) moins net en ce qui concerne les caractéristiques que nous venons de donner, par suite de son mauvais état de conservation, s'observe dans le talus oriental de la tranchée du chemin de
fer du Luxembourg.  Ici, la lentille est intercalée entre le poudingue a et les bancs b et c.  On observe en effet la coupe suivante :

La lentille schisteuse se présente en coupe transversale et est de dimensions plus restreintes que dans la carrière.  Le schiste est broyé, mais tout à fait identique à celui des deux talus du chemin de fer, immédiatement au S : c'est du schiste
silurien.

Cette coupe nous donne le dernier élément que n'avait pu nous livrer la carrière : on voit que vers le S le banc de poudingue a est coupé en sifflet par une faille, inclinant de 45°S.  Cette faille a d'ailleurs été observée déjà par M. Rutot, lors de
l'excursion de la Société belge de Géologie en 1889 [RUTOT, 1889.  Excursions de la Société belge de Géologie dans les environs de Nmaur, les 15 et 16 août 1889.  Société belge de Géologie, t. 3, p. M.468].

26 - suite - F. STOCKMANS - 1936

STOCKMANS, F., 1936.  Bulletin Musée royal d'Histoire Naturelle de Belgique, tome XII, n° 24, pp. 1, 3 et 4.

Au cours d'une révision des collections paléobotaniques du Musée royal d'Histoire naturelle, j'ai remarqué quelques specimens intéressants, portant des étiquettes manuscrites de F. Crépin, ainsi libellées : "Sphenopteris".  Poudingue de Burnot, Naninne,
9bre 1873".
Pour éviter toute confusion, disons de suite que les couches de Naninne, classées autrefois dans le Poudingue de Burnot sont considérées aujourd'hui comme appartenant au Dévonien moyen (? Couvinien inférieur).

La roche qui constitue ces échantillons est un poudingue.  Sa pâte gréseuse, verdâtre ou rosée, enrobe quelques rares cailloux roulés, clairs ou rouges, dont les plus grands ne dépassent pas 2 cm.  On y voit :

1) des empreintes végétales rubanées, brunâtres, qui, examinées de plus près, montrent sur les bords des petites feuilles simplement fourchues.
2) des extrémités de branches très étroites atteignant 7 cm et portant de nombreuses feuilles divisées dichotomiquement.

Il s'agit indubitablement des plantes que Crépin [CREPIN, F.  Observations sur quelque splantes fossiles des dépôts dévoniens rapportés par Dumont à l'étage quartzoschisteux inférieur de son système eifelien.  Bulletin Société royale botanique de
Belgique, tome XIV, Bruxelles, p. 226] a signalées sous le nom d'Archaeocalamites radiatus Stur (?) dans une note parue en 1875.  Voici d'ailleurs ce qu'il en dit : "Dans l'un des gîtes de Naninne (carrière), j'ai recueilli quelques empreintes fort
intéressantes, mais dont la détermination laisse des doutes.  Ces empreintes représentent des sommités d'axes épais de 2 à 5 millimètres, roides, portant de distance en distance des ramifications ou feuilles étroites, une ou plusieurs fois dichotomes,
simulant assez bien des divisions de Sphenopteris à segments linéaires et longitudinale ; les entrenoeuds sont peu distincts, mais on doit remarquer que le grès poudingiforme du gîte de Naninne a très mal conservé les empreintes végétales".

La description est parfaite ; le nombre des dichotomies des feuilles se réduit toutefois à l'unité dans la majorité des cas et ne dépasse pas deux.  Quant à la détermination, Crépin ne la donne que sous réserve.

Parmi les plantes dévoniennes signalées depuis, il en est une décrite par Nathorst [NATHORST, A.G., 1914-1915.  Zur Devonflora des westlichen Norwegens, Bergens Museum Aarbok, Bergen, p. 22] qui me paraît correspondre de façon très satisfaisante.  C'est
Hyenia sphenophylloïdes Nath.

Kraüsel et Weyland [KRAUESEL, R. & WEYLAND, H., 1927.  Beitrage zur Kenntnis der Devonflora, II, Abhandl. Senckenberg, Naturforsch. Gesellsch., t. XL, Frankfurt a. Main, pp. 133-137] ont fait connaître plus tard deux plantes d'Elberfeld (Allemagne) à
prendre en considération : Hyenia elegans Kr. et Wey., et Calamophyton primaevum Kr. et Weyl.  Leur distinction est très subtile, lorsqu'on ne possèd epas la région fertile.  Les feuilles sont plus divisées chez Hyenia elegans, la tige est articulée chez
Calamophyton, mais les articulations du dernier peuvent être dans certains cas cachées par l'ornementation de l'écorce, et, de plus, les feuilles âgées peuvent être plus divisées.

Le spécimen que je figure ici (fig. 1 dans le texte) ressemble fort à l'Hyenia elegans que Kraüsel et Weyland ont représenté pl. IX, fig. 7 : feuilles peu ramifiées, absence d'articulation, écart notable des feuilles, ce dernier caractère éliminant,
d'après moi, le Calamophyton, chez lequel les articles sont généralement peu élevés, souvent même étirés transversalement, d'où rapprochement plus grand des verticilles de feuilles.

Auquel des deux Hyenia sphenophylloides et elegans, la plante de Naninne correspond-elle le mieux ?  Le texte même de deux paléobotanistes allemands [KRAUESEL, R. & WEYLAND, H.  Loc. cit., p. 135] permet de décider.  Ils écrivent en effet : "Jedenfalls
sind aber die Blätter der norwegischen Form weit weniger geteit als die unserigen, doch es fragt sich, ob dies ein systematisch wertvoller Unterschied ist.  Solange man aber die fertilen Teile von Hyenia sphenophylloides nicht kennt, wo ja auch die
Rindenstruktur noch nicht beobachtet worden ist, dürfte es angebracht sein, die Stüke wom Kirberg davon abzusondern".  Notre plante se trouve exactement dans les mêmes conditions que la plante de Nathorst, c'est pourquoi je l'ai identifiée à Hyenia
sphenophylloides Nath.

A côté de ces Hyenia, j'ai trouvé des échantillons indéterminés,que Crépin avait recueillis dans le même gîte.  Je citerai :

un fragment de tige long de 7 centimètres et large de 12 millimètres dont l'écorce, conservée en partie, est chagrinée (fig. 2).

Des fragments de tige articulée dont un représenté figure 3 est caractéristique.

Des tiges épaisses de 2,5 centimètres montrant des départs de branches au nombrede 15 pour une hauteur de 20 centimètres dans une même rangée verticale (fig. 4).

Ces empreintes ne sont pas déterminables avec précision.  Les deux premières sont probablement celles de Calamophyton primaevum, quoique la tige avec écorce chagrinée puisse bien être la tige d'un Hyenia elegans ; on ne note, en effet, aucune
articulation aux endroits où l'écorce fait défaut.

Quelle que soit la valeur de ces déterminations basées sur des organes stériles fragmentaires et, de ce fait, toujours un peu douteuses dans des cas aussi difficiles que ceux-ci, il est intéressant de noter la ressemblance d'apsect des végétaux trouvés à
Naninne avec une partie de ceux décrits pour le Dévonien d'Elberfeld.

26 - suite

Tranchée du chemin de fer à Naninne.  J'ai eu l'occasion de décrire précédemment [STOCKMANS, F., 1936.  Empreintes végétales dans le Dévonien moyen au SE de la station de Naninne (Belgique).  Bulletin Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique, tome
XII, n° 24, Bruxelles].
SERVICE PUBLIC DE WALLONIE
Service géologique de Wallonie (SGW)
URL : geologie.wallonie.be

                                    CARTE GEOLOGIQUE DE WALLONIE
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Description d' affleurement
Numéro : 4780026
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Date : 07-10-2005
Commune : Naninne (Namur)
Décrit par : B. Delcambre & J.L. Pingot
Roche(s) : Schiste
Formation(s) : Falisolle

Localisation : Flanc est de la tranchée de la ligne Bruxelles - Luxembourg, 225 m au sud-est de la gare de Naninne, au bord des anciennes voies de la gare des marchandises.
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DESCRIPTION : 
 a. 10 m au sud de la borne hectométrique 7, pointement de schiste violacé., Formation de Falisolle., Coord.
 UTM: 06 37 395 - 55 87 132 (±5 m)., , b. 20 m au nord-est de a, 10 m au nord de la borne hectométrique 7,
 autre affleurement de schiste violacé., Formation de Falisolle., Coord. UTM : 06 37 375 - 55 87 141 (±5 m).,
 a. S0 47-177, b. S0 59-182
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