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154E0254.TXT

PL.FOSSE 154E
P.MICHOT

254 (III)

La Stratigraphie du Silurien de la Bande de Sambre-et-Meuse.
(Mémoire Acad.roy.de Belgique (Classe des Sciences) in 8°, 2e série, t.XIII, pp.41-44.

Au Sud de cette zone affleurent, dans le chemin quittant vers le Sud-Sud-Est la grand)route, de Saint-Gérard, au delà
du pont jeté sur le Ry du Chapelain, un complexe de schistes zonaires devenant roux par altération, contenant des
intercalations de schistes bleu foncé assez fins. Dans ce complexe, à 25 mètres au Sud du pont, j'ai trouvé la faune
suivante (I) :
Cyrtograptus Murchisoni Carruthers.
Monograptus priodon Bronn.
Monograptus vomerinus Nicholson.
Monograptus vomerinus var.basiolicus Lapworth.
Monograptus crenulatus Törnquiest.
Gladiograptus sp.

(I) Etant donné le mauvait état des échantillons recueillis, je les ai
soumis à Miss G-L Elles, qui a eu l'extrême obligeance de vérifier
mes déterminations.

La présence de Cyrtograptus Murchisoni indique la zone inférieure du Wenlockien; quant à M.Crenulatus, qui est plutôt
une forme du Tarannonien supérieur, il signifierait simplement que l'on se trouve dans la partie inférieure de la zone.

Les schistes vert olive situés entre la zone à Monograptus colonus et la zone à Cyrtograptus Murchisoni sont d'un âge
intermédiaire.

La question qui se pose maintenant à leur sujet est la suivante:
On sait qu'entre les deux zones limites que je viens d'énumérer existe en Angleterre une série de niveaux qui sont les
suivantes:
Zone à Monograptus riccartonensis,
Zone à Cyrtograptus symetricus,
Zone à Cyrtograptus Linnarssoni,
Zone à Cyrtograptus rigidus,
Zone à cyrtograptus Lundgreni,
Zone à Monograptus vulgatus.

Faut-il considérer que la stampe de schistes verts olive représente cet ensemble de niveaux, ou bien une partie d'entre
eux seulement ? En d'autres termes, la sédimentation a-t-elles été continue depuis le dépôt des schistes à Cyrtograptus Murchissoni
jusqu'à celui des schistes à Monograptus colonus ?

On sait déjà que LASSINE a signalé dans le ravin oriental du Bois de Presles l'existence de la zone à Monograptus
riccartonensis. Il est très probable que ce niveau existe aussi au Ry au Chapelain; la question reste cependant posée
pour les autres niveaux, dont je n'ai trouvé dans la bande de Sambre-et-Meuse aucun représentant paléontologique,
malgré les recherches que j'ai faites spécialement dans les schistes dont il s'agit.

Pour résoudre ce problème, je ferai appel aux caractères de la sédimentation tirés de la lithologie de ces schistes.
D'abord dans les nombreux affleurements que j'ai observés, je n'ai jamais constaté de discordance; je n'ai jamais
observé, de part et d'autre d'une surface de stratification, de variations lithologiques brusques et persistantes qui
pourraient faire songer à un lacune stratigraphique.

Toute la stampe est faite essentiellement de schistes verts, parmi lesquels je n'ai pu relever aucun niveau
lithologique, spécial. Les schistes psammitiques et plus compacts montrent seulement une plus grande quantité de grains
de quartz très fins (0mm02 en moyenne) et une proportion plus grande de paillettes de mica blanc. Ils témoignent
seulement de variations tout à fait peu importantes des conditions de sédimentation. Enfin, les bancs gréseux sont
minces et exceptionnels; ils se présentent en intercalations dans des schistes verts un peu plus grossiers que
d'habitude, et l'identité de ces derniers, de part et d'autre des grès, démontre la facilité avec laquelle se sont
rétablies les conditions de sédimentation des schistes vert olive: rien n'est venu modifier le caractère de la
sédimentation; elle est pour ainsi dire toujours restée d'ordre néritique profond.

Les relations que présente l'assise des schistes vert olive avec chacune de ses épontes sont nettes. Déjà à l'époque de
la sédimentation des schistes à Curtofraptus Murchissoni se sont établies temporairement les conditions qui ont prévalu
à l'époque du dépôt des schistes verts; on voit, en effet, alternant avec les fines zones ferrugineuses ou rousses
caractéristiques des schistes à Cyrtograptus Murchisoni, des zones des schistes verts, épaisses de 1 à 3 millimétres.
Parfois même il existe un banc de schiste vert.

De même, parmi les schistes phylladeux, à Monograptus colonus on peut observer que s'intercalent des bancs de schistes
phylladeux verts, impossibles à différencier de ceux qui appartiennent à la stampe typique, et atteignant parfois une
épaisseur de 1 mètre: il s'est donc produit, à l'époque du dépôt des schistes à Monograptus colonus, des conditions
identiques à celles qui ont présidé à celui des schistes verts.

En résumé, les schistes verts ne présentent aucune trace de lacune, ni dans leur stampe, ni à leur contact avec les
schistes à Cyrtograptus Murchisoni et avec les schistes à Monograptus colonus: ils sont le résultat d'une sédimentation
ininterrompue entre ces deux périodes et représentent donc la base du Ludlowien en toute la partie du Wenlockien
supérieure à la zone à Cyrtograptus Murchisoni, et d'une manière plus conforme aux horizons observés, supérieure à la
zone à Monograptus riccartonensis.

J'ai dit que vouloir déterminer l'épaisseur des assises du Gothlandien supérieur est chose impossible. On peut
cependant tenter dans l'état actuel de donner une valeur minimum de quelques horizons.

N°254 (suite)

Feuille : 154E - FOSSE - 476
secteur : VIII-c
numéro : 254
code : 154E0254 - 4760254
X :
Y :
Z :
commune : Fosses (Fosses-la-Ville)
auteur : B. Delcambre & J.L. Pingot
références :
date : 03-06-1999
roche : Schiste, siltite, grès
formation : Formation de Tarasboulba
localisation : Chemin creux entre Le Pauche et Tri al Hutte, au sud-est de Fosses-la-Ville, au sud de son
passage sur le Ry du Chapelain, à l'est de la route de Fosses à Saint-Gérard
nature : Affleurement

description :

y. Au sud du ruisseau, siltite micacée grise à gris-vert, bien straticulée, à débit ardoisier
Formation de Naninne

z. Face aux ruines de la grange, série assez semblable à débit ardoisier, à fines straticulations parallèles
Formation de Naninne

aa. 5 m au sud, même siltite verte à straticulations roussâtres
Formation de Naninne

ab. Au sud, le caractère ardoisier s'estompe. La série silteuse plus bleutée demeure bien straticulée
Formation de Naninne

ac. En vue du sommet de la côte, pointement de schiste et de siltite micacée gris-brun se délitant en minces feuillets
Formation de Naninne

ad. Plus haut, 25 m au sud, la série devient très argileuse et plus verte
Formation de Jonquoi

ae. Plus loin, apparaît une série formé de siltite gréseuse à petits bancs de grès à straticulations rousses
Formation de Jonquoi

ag. 140 m au nord du virage en S dessiné par le chemin, pointement de siltite micacée gris brunâtre
Formation de Jonquoi

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