153W0456.TXT
Feuille : 153W - FONTAINE L'EVEQUE - 467
secteur : 2a
numéro : 456
code : 153W0456 - 4670456
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : A. GROSJEAN
références :
date :
roche :
formation :
localisation :
nature : Affleurement
description :
Sondage exécuté à Courcelles (hameau du Chenoit) pour l'étude des terrains d'assiette du grand terril du siège n° 6 (Périer) des Charbonnages du Nord de Charleroi, par M.J. Delecourt de Saint-Ghislain.
Repérage d'après les plans de mine.
Echantillons recueillis par le chef sondeur.
Travaux commencés le 27 juillet 1939 (avant-puits) et le 14 août 1939 (sondage) ; terminés le 22 août 1939.
Mode de creusement : tarière de 320 mm jusqu'à 8.75 m puis au trépan creux, sans aucune injection, avec avant-puits de 2.60 m de profondeur.
Diamètre du tubage : 300 mm jusqu'à 10.50 m.
Sondage B (n° 3)
Cote du sol au voisinage immédiat de l'orifice : 152,00 m.
N°s Nature des échantillons Profondeurs
mètres
1. Limon brun pâle avec morceaux blanc crème ; non calcareux. Radicelles 0.40
2. Limon blanc crème à linéoles rouille ; non calcareux. Radicelles. 1.10
3. Sable gris avec débris de grès glauconifères non calcareux. 1.50
4. Sable limoneux, extrêmement fin, gris blanchâtre, non calcareux, cohérent
(aspect d'argile) avec linéoles rouille. Radicelles. 1.75
5. Sable de même couleur, mais avec de gros grains de quartz et de glauconie.
Abondamment imprégné de limonite en certaines parties. Un petit galet (1 cm) de
silex verdi. 2.60
6. Sable argileux, gris foncé avec des lits rouille. Un petit galet de silex verdi et quelques
gros grains de quartz. 3.00
7. Argile gris foncé nettement interstratifiée de lits sableux contenant quelques gros
grains de quartz. 3.50
8. Argile gris foncé légèrement sableuse. 4.00
9. Argile gris foncé, finement sableuse. 4.50
10. Idem, avec sable gris. 5.00
11. Argile gris foncé, très sableuse. 5.50
12. Argile gris foncé, sableuse. 6.00
13. Sable gris foncé, très fin et très argileux avec petit galet de grès blanc verdi,
nettement roulé. 6.50
14. Argile gris foncé, sableuse. 7.00
15. Argile gris foncé avec sable argileux 7.50
16. Argile gris foncé et sable argileux ; certains échantillons montrent que ces éléments
sont finement interstratifiés. 8.00
17. Argile grise légèrement verdâtre et sable très argileux, gris, hétérogène avec de
nombreux gros grains de quartz (jusqu'à 2 et 3 mm de diamètre) mais très peu de
tout petits galets roulés (4 à 8 m) : en particulier roches houillères, quelques dents
de poisson roulées 8.65
18. Sable hétérogène, graveleux avec galets roulés de roches houillères atteignant jusqu'à
5 cm de dimension maximum. Plusieurs débris de dents de poisson. 8.75
19. Argile grise onctueuse, avec débris de schiste houiller. 9.25
(Débris d'échantillon recueilli au trépan creux entre 8.75 m et 9.25 m - alors que le
tubage de 300 mm était descendu à 8.75 m) : brèche de roches houillères cimentée
par de l'argile gris clair onctueuse. Les enduits de pholérite - non glissée - qui
tapissent les anfractuosités des échantillons prouvent que cette brèche n'est pas
due à l'action du trépan. Dans la pâte, on note quelques rares grains de quartz arrondis.
20. Même argile grise onctueuse que le n° 19. 9.75
(Débris d'échantillon prélévé au trépan creux entre 9.25 m et 9.75 m : même brèche
que décrite ci-dessus au n° 19. Pholérite, mais pas de grains de quartz. La fissuration
et l'allongement des filets charbonneux semblerait indiquer une stratification très redressée.
Deux pinnules de Linopteris).
21. Comme les n°s 19 et 20 avec débris de psammite gréseux. 10.25
(Débris d'échantillon prélevé au trépan creux entre 9.75 m et 10.25 m : argile gris clair
onctueuse, altération de roches houillères. Pholérite non glissée. On ne voit pas de
stratification.
22. Comme les n°s 19, 20 et 21 avec débris de schiste et de schiste psammitique
straticulé. 10.75
(Débris d'échantillon prélevé au trépan creux entre 10.25 m et 10.75 m : brèche de
roches houillères, en particulier de psammites très micacés, cimentée par de
l'argile gris clair, onctueuse, souvent un peu plus sableuse que plus haut. Pholérite
non glissée.
23. Comme les n°s 19, 20, 21 et 22 11.25
(Débrs d'échantillon prélevé au trépan creux entre 10.75 m et 11.25 m : mélange d'argile
gris clair et de schiste psammitique micacé semblant indiquer une stratification très
redressée).
24. Comme les n°s 19, 20, 21, 22 et 23, avec débris de schiste psammitique. 11.75
(Débris d'échantillon au trépan creux entre 11.25 m et 11.75 m : argile gris clair
d'altération de roches houillères sableuses. Pholérie non glissée).
25. Morceaux de grès friable, altéré. 12.15
(Débris d'échantillon prélevé au trépan creux entre 11.75 m et 12.15 m : brèche
de roches houillères dans une pâte plus sableuse que précédemment. A la base,
nombreux morceaux de grès grossier micacé. Pholérite non glissée).
26. Sable gris provenant visiblement du broyage d'un grès houiller. En outre, quelques
boulettes d'argile grise.
(Cet échantillon a été prélevé à la soupape, car le battage au trépan creux avait
complètement désagrégé la carotte.). 12.45
27. Idem (même remarque). 12.80
28. Boulette d'argile sableuse micaée provenant du broyage de roches
houillères arénaées. 13.30
(Echantillon prélevé au trépan creux entre 12.80 m et 13.30 m : grès houiller,
micacé, très faible).
29. Grès micacé. 13.60
(Echantillon cylindrique prélevé au trépan creux entre 13.30 m et 13.60 m : carotte
de grès micacé, assez friable. Pholérite non glissée. Stratification non discernable
avec certitude mais paraissant quasi horizontale).
30. Boulette d'argile sableuse gris clair, provenant de la trituration de roches arénacées
du houiller. 14.10
(Echantillon cylindrique prélevé au trépan entre 13.60 m et 14.10 m : carotte de grès
micacé, friable. Pholérite non glissée. Stratification non discernable avec
certitude mais paraissant quasi horizontale).
31. Comme le n° 30. 14.60
(Echantillon cylindrique prélevé au trépan creux entre 14.10 m et 14.60 m : carotte
de grès micacé, assez friable. Pholérite non glissée. Stratification non discernable
avec certitude mais paraissant horizontale (éch.).
32. Comme n°s 30 et 31. 14.95
(Echantillon cylindrique prélevé au trépan creux entre 14.60 m et 14.95 m :
carotte, etc... - idem).
33. Comme n°s 30, 31 et 32. 15.45
(Echantillon cylindrique prélevé au trépan creux entre 14.95 m et 15.45 m :
carotte, etc... - idem).
34. Comme n°s 30, 31, 32 et 33, avec quelques débris d'un lit carbonaté du Houiller. 15.95
(Echantillon cylindrique prélevé au trépan creux entre 15.45 m et 15.95 m :
carotte, etc... - idem).
Interprétation probable (A. Grosjean, le 1.10.1941).
Pléistocène : 3 m.
Yprésien : 5.75 m
Houiller : 7.20 m
Observations hydrologiques : un avant-puits de 2.60 m a été creusé sans que l'on remarque de venue d'eau.
Dates Profondeurs (en mètre sous le sol) Observations
Trou Tubage Eau Eau
(le soir, après le travail) (le lendemain, matin)
Août 1939
Lundi 14 2.60 néant néant néant
Mardi 15 chômage (fête de l'Assomption) (1) voir note 1.
Mercredi 16 8.75 8.75 -- pas d'eau voir note 2.
Jeudi 17 10.75 10.25 9.54 9.54 travail au trépan creux : on doit verser de l'eau dans le trou.
Vendredi 18 12.80 10.50 11.51 --
Samedi 19 13.60 idem 12.25 -- on doit verser 10 l d'eau dans le puits.
Dimanche 20 chômage dominical 12.29
Lundi 21 14.95 idem 13.06 13.06
Mardi 22 15.95 idem -- -- voir note 3.
Note 1
Au matin du 16 août, avant d'attaquer le travail à la tarière, on a vidé l'avant-puits des quelque 20 litres d'eau qui s'y étaient accumulés pendant l'interruption des travaux sur ce chantier (28 juillet - 16 août).
Note 2
L'avancement à la tarière du 16 août s'est pratiqué en terrain très sec. Néanmoins, on a remarqué une très légère venue d'eau vers 2.30 m.
Note 3
Après arrêt du sondage, le mardi 22 août à midi, on a vidé et nettoyé le trou jusqu'à 15 m. Puis, on y a versé 320 litres d'eau afin de pratiquer un essai d'absorption.
A 13 h 08, le niveau s'établissait ainsi à 9.55 m de profondeur.
Conclusions hydrologiques : à l'emplacement du sondage B, les terrains doivent être considérés comme très secs.
L'essai d'absorption, exécuté à la fin du sondage, laisse subsister entièrement la possibilité d'existence d'une venue d'eau saisonnière par le niveau sableux et graveleux de la base de l'Yprésien (à 8 m 75) car à ce moment les tubes étaient descendus
jusque dans l'argile d'altération du Houiller.